18 novembre, 2011

Ah, le bôjolpif !

Hier soir, soirée bôjolpif dans les salons d'honneur de la mairie. Je suis allé faire piano bar. J'aime bien. J'improvise pendant deux heures sans débander - je sais faire - sur un joli 1/4 de queue Pleyel d'après guerre. De braves dames compassionnelles pour qui jouer du piano, c'est jouer du Chopin ou rien viennent me voir pour me dire que je suis courageux de jouer comme ça sans être écouté. Je leur explique (tout en jouant) ce qui est vrai, que je ne joue pas là pour être écouté, mais pour être entendu, fût-ce confusément ; je le sais, dès que j'arrête pour boire un coup, y a un manque que n'importe quel cd pourrait d'une autre manière, certes, mais quand même, aussi bien ou mieux,combler. Je fais, comme disait Satie qui jouait au Chat Noir, de la musique d'ameublement. Cela dit, à la fin de la soirée, la première adjointe au maire chantait avec moi le sublime "Hymne à l'amour" puis "Comme les rois mages " de Sheila avant l'inoubliable et très durassien "Capri c'est fini". Sans un piano et quelqu'un pour accompagner, c'était impossible.

En attendant le bojolpif, je l'ai bu...
Il y a quelques années, j'en avais parlé sur ce blog. j'avais bousculé monsieur Nicolas (celui du pinard, pas de l'Élysée, bien sûr !) dans sa petite vareuse de toile bleue et son chapeau de vigneron d'occasion, en lui demandant au moment où il lui trouvait un goût de banane ou de mangue ou de je ne sais quoi, si un jour il aurait enfin le goût de raisin, le beaujolaid.
Eh bien, cette année il a de toute évidence le goût de raisin... Erreur ! Enorme ! vinicole, œnologique bévue ! Horreur faite jaja... Le beaujolais doit faire rêver des tropiques ou ne pas faire rêver. Vite ! S'ils veulent le sauver, lui éviter de sentir la vinasse, faut qu'ils le re-parfument, je sais pas moi, à Eau Sauvage, à Shalimar, à N° 5 de Chanel, qu'on en ait enfin pour notre argent !

2 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

La vengeance du hareng ivre de Muscadet sur lie :
on pourrait tremper un hareng saur dans le Baujol' ça lui donnerais un peu de sel !
hein hein hein...

CHROUM-BADABAN a dit…

Harangue pour harengue, il me vient que hargne est un anagramme de hareng !
D'ou l'inconscient de P.P. structuré comme un langage !
Alors autant dire que lorsqu'on tombe sur une véritable peau de hareng, il ne faut pas rester sec comme un hareng mais le bouffir d'ô-dieuseries, se dessaler en l'encaquant dans sa gangue, le faire mariner dans son pipi, l'agonir de mauvais mots, sachant que toutes peaux de hareng confondues, il finira serré comme un hareng dans une petite boîte en bois des îles.

Site counter

Archives du blog