30 avril, 2012

Lu dans une revue d'astronomie

en 1980, un français sur trois croyait encore que le soleil tourne autour de la terre. 

Orelsan me reveille


Il y a deux ans j'ai pris la défense d'Orelsan, dans ce mauvais procès qui lui était fait à propos d'une chanson que les cons et les connes de tous les sexes s'employaient avec soin à ne pas comprendre.
L'excellent Orelsan a résisté à la sottise ambiante et à la haine diffuse
Ecoutez le !



 


23 avril, 2012

Rêvez-vous chez les autres ?

Il vous est sans doute arrivé d’entrer subrepticement et pour quelques instants dans le rêve  d’un autre en tant que simple et passager voyeur, ou en actif des plus indiscrets. 
- dis donc, qu’est-ce que tu foutais dans mon rêve l’autre nuit, à me piquer la vedette ?
- ah non, mille pardons c’est toi qui traînais  dans le mien., d‘ailleurs, je ne me  souviens  pas t’y avoir invité.

Bien entendu, comme ça à arrive à tout le monde, on n’en fait jamais une tartine, quelle que soit la distance géographique réelle séparant les rêveurs aux  moments des faits 

D’autant que ça peut parfois être utile. Tenez, il y a quelques années alors que je me rêvais nuitamment en train de traverser l’avenue Montaigne en  dehors des clous je fus sauvé in  extremis par les cris d’ une copine qui rêvait de son côté sur la Croisette. Ca se passe comme ça chez les gens chic, quand on passe d’un rêve chez l’autre.
Savez-vous que très peu de gens croient en cette manifestation d’une forme un peu sommaire  de parapsychologie onirique. 


Marie-Charlotte et moi partageâmes dès que nous nous connûmes assez cette bien innocente passion. Nous n’habitions pas encore ensemble, elle encore chez ses parents à la Plaine Monceau,  alors que je venais tout juste d’investir un splendide penthouse  du coté de la Muette.  Nos rendez-vous  n’étant qu’hebdomadaires nous décidâmes pour bien  nous prouver la fréquence de ces rencontres virtuelles et délicieuses de les noter et de les introduire roulées sur un petit papier  chacune dans une délicieuse tirelire en Wedgwood  dont chacun possédait la clé de celle de l’autre et que nous consultions chaque semaine, pieds nus, vautré et morts de rires sur son charmant canapé  de chez Laura Ashley, C’était l’ époque.

Ma tante Gladys, que j’adorais, la sœur de ma mère, veuve pour la troisième fois, avait fait de moi l’héritier unique  de ce mille-feuilles d’actions et de biens en tous genres. Elle était encore fort belle et doué d’un tempérament fortement convoité dont il eût été fort dommage  qu’il se retrouva un beau jour par les soins imprévus d’un bellâtre exogène,  débité comme un vulgaire Puits d’Amour de chez Bourdaloue.
 Nos parents, commençaient par ailleurs à considérer  qu’une union légale entre Marie-Charlotte et moi devait mettre un terme à une relation qui tout platonique qu’elle fût appelait peu à peu le mariage.

Gladys, trois fois par semaine chargeait le coffre de sa vieille Jaguar XK 150 pour passer l’après midi au golf  Saint Nom où elle avait ses parts autant que ses habitudes

Marie-Charlotte que ses activités professionnelles journalières avaient entraînée  à Honk Kong dans un sommeil réparateur fut néanmoins surprise de me retrouver à Lima pour me tendre de sa main gantée la clé de 13 pouces dont j’allais définitivement dans mon sommeil imperturbable dévaster, tandis qu’elle était à son neuvième trou, le système de freinage de la Jaguar de  Gladys, abritée près du Club House....    

Après un deuil des plus décents, le règlement  important de quelques paperasseries, un  contrat de mariage de 2500 pages,  Marie-Charlotte et moi nous sommes mariés. Nous avons fait compresser la Jaguar qui trône désormais, façon César,  sur la pelouse devant la maison. Quand aux deux petites tirelires de wedgwood, elles n'ont pas manqué de surprendre notre banquier, quand nous lui   avons  demandé secrètement deux petits coffres identiques et voisins, de la qualité de ceux qu'ont réserve habituellement aux bijoux de grande valeur.  Nous en avons fait copier  les clés à l'or fin et que nous portons en permanence autour du cou.

19 avril, 2012

Problème !

Je ne parviens pas depuis quelques jours à publier les commentaires qui mes sont envoyés...

L'aptonyme du soir

16 avril, 2012

"Les Docks" : Musée de la Mode, du design et de la capote réunies : toute une histoire !


Ça fait des lustres qu'on appelait déjà bien avant sont ouverture officielle, le lieux les docks ! tout simplement parce que c'en étaient... Imaginez sur plusieurs hectares à fleur de Seine, des centaines de piliers de ciment qu'on peut toujours voir, au dessus desquels se déployaient de très légales activités, entrepôts, maison de la Batellerie, Mondial Moquette, salons occasionnels du genre Marjolaine... C'était au raz de l'eau, gratuit, l'un des lieux de drague homo non- stop les plus fréquentés de Paris. Certains jours, c'étaient des centaines de mecs qui s' y retrouvaient les jours de pluie et surtout de nuit pour un petit plaisir plus ou moins hâtif par deux par trois voire plus.. Il y faisait dieu sait pourquoi un peu comme dans une bonne cave à pinard, une température constante frisant les 12 ° .... Le métro était à deux pas et l'on trouvait à se garer sans problème à n'importe quelle heure du jour et de la nuit ; à la suite du film " Les Nuits fauves", on a momentanément nommé ainsi le quai en question à la mémoire de ce petit con de Cyril Collard qui y avait tourné une assez longue séquence de son odieux petit film nombriliste ...
C'était l'endroit où les bateaux-mouches venaient nuitamment tous feux ouverts, virer de bord. Les braguettes se remontaient en vitesse, coinçant moult prépuces le temps de la manœuvre, avant que les activités reprennent. Vous dire que l'endroit était hard dépendait des moments des jours de rencontre et des états passagés des libidos... Les Docks pour reprendre une pub qui fut célèbre c'était' "la Samaritaine" du cul homo...

Toute une partie du souterrain fut dans les années 90 transformé en dégagement autoroutier pour alléger le croisement Austerlitz, et puis, petit à petit commencèrent les travaux alentour de réhabilitation du Quartier et la fameuse construction du nouveau musée qui arbore coté Seine sur tout sa longueur un superbe préservatif déployé vert fluo, comme un rappel humoristique destiné à ceux qui comme moi et d'autres
ont assidûment fréquenté l'endroit et de tous ceux qu'il a du falloir payer pour ramasser au moment des travaux toues les capotes usées abandonnées depuis des lustres....

Aujourd'hui c'est le musée du chic, du design, des parfums... de la tendance. Mais je reste persuadé que parmi les concepteurs, les maitres d'oeuvres, les maîtres d'ouvrages, les décorateurs les architectes, les officiels inaugurateurs, et les visiteurs de la générations qui est la mienne, tous ont en l'esprit la mémoire du lieu antérieur, d'orgasmes inoubliables ou bâclés et cette incomparable et permanente odeur de poussière, de foutre et de gaz d'échappement...

d'autres encore...




11 avril, 2012

Cas de conscience du bobo de base : Damas Alep, l'Oréal et le reste

Avoir une vraie nappe damassée rapportée d'un périple, qu'on ne lave qu' au savon d' Alep...
Doit-on, en s'en débarrassant, politiquement correct, boycotter Bachar Al Assad pour engraisser Geneviève Lethu et Liliane Bettencourt ? Ou attendre simplement pour recevoir dignement la chute du tyran ?

Résistez !

Si vos ennemis du moment contre qui vous luttiez ne vous ont pas eu la peau en vous torturant avant de vous zigouiller, si vous avez su leur résister, à eux et au reste de milliers d'infamies, comme les Aubrac, Lucie à 95 ans, Raymond à 97, Ben Bella à 96, mort aujourd'hui, c'est que vous êtes solides et que Justice vous aime et a besoin de vous !
Comme l'ami Hessel, l'ami Edgar Morin, nonagénaires confirmés ou presque, vous banderez encore ! du cerveau, c'est certain !
Car comme disait Brel : "Quand je serai vieux, je serai insupportable!" Or vous êtes merveilleusement, salutairement insupportables à des gens que Justice méprise, en attendant...

Résistez, ça ne sert pas forcément à rester jeune, en revanche, à rester vieux, c'est sûr !

Mais qui c'est-y, ce (très) beau et génial jeune homme ?

10 avril, 2012

Un souvenir romain

A un ami parti à Rome ces jours-ci je souhaite le meilleur !

Je te souhaite un ciel bleu, du beau temps intégral , pas un nuage ni une goutte de pluie, Parce que si tu l'ignores...
Rome, la sublime ensoleillée, sous la pluie pascale est ignoble, mortifère, une ville à se flinguer... Tout ce qui est habituellement ocre, rouge sang, jaune, rose,vert tendre, sous le grand velum bleu, tous ces camaïeux si délicats qu'ont voit d'ordinaire sur les fresques qu'on aime deviennent une soupe intégrale verdâtre, grisâtre de traces dégoulinantes, qui annule tout relief au point qu'on craint de voir en moins de deux les thermes de Caracalla se déliter et fondre sous nos yeux. Je peux en causer, je garde un souvenir ému d'un séjour professionnel et solitaire que je fis en ces lieux, un week de Pâques, justement et par un temps de cochon et de Jubilée . Il y avait en plus un putain de vent venu d'Ostie, un vent de la mer glacial à vous effeuiller vos lauriers... Seul le Tibre, égout dégueu au fond de son caisson ne souffrait pas du mauvais temps.

On bouffe fort bien, à Rome, bien sûr, c'est délicieux, mais c'est pas tout ! On se dit alors, repu, qu' on va, pour fuir l'intempérie, se réfugier dans les églises, mater les Caravage, regonfler, ah non mais ! en passant, sa Contre-Réforme, du Gésù à Saint Louis des Français, mais même à l'intérieur, les églises romaines réclament, implorent le soleil autant que la piécette qui déclenche le projecteur minuté au centième... Au point même que je réussis, après m'être fait allègrement conchier par les pigeons du pronaos où je m'étais abrité un instant, à me prendre une douche au centre du Panthéon qui n'a comme chacun sait qu'un trou en son milieu, Quand aux rues, aux avenues, pas grand chose n'est prévu pour en évacuer l'eau des odieuses ondées... troquer en hâte contre des bottes ou de simples sacs en plastique, ces cothurnes optimistes hâtivement achetées duty free à Leonardo ou bien à Ciampino qui tournent moitié lasagne et moitié spaghetti à la plus simple averse...

J'ai donc tenté de prendre mes quartiers post-prandiaux au premier lieu de drague gay ouvert de jour à Rome (en 1995... erreur du Spartakus !) : un cauchemar fellinien, un ancien cirque d'hiver hypocritement masqué en ciné hétéro, dont la piste centrale toujours couverte de sciure sous des chaises de jardin servait de salle de projection (en tous genres...) et tout le reste autour dévoué aux rencontres furtives fort inter-générationnelles derrière les vieux rideaux cramoisis où ça sentait encore le tigre et l'éléphant, je te jure, c'est vrai ! ... et tous ces ragazzi très vaguement monnayables autant qu' incirconcis, ignorant puis refusant la salvatrice capote... Bref, J'ai passé, une fois mes travaux terminés, mon temps à dormir dans une maison patricienne sublime et fort bien chauffée, sous ces pins merveilleux que Respighi chanta, propriété de bonnes sœurs françaises et richissimes à deux pas de Sainte Marie Majeure et où ça sentait la cire, le buis et les draps frais et qui faisaient un Bed and Breakfast à damner le pèlerin, tout en me piquant la ruche au Jack Daniels /Lambrusco, invention occasionnelle de mon cru et que je déconseille... Ça n'a duré que quatre jours, certes, ... Depuis je ne puis plus en boire, ni de l'un ni de l'autre, les deux je vous dis pas....
Heureusement, je connaissais déjà Rome et j'y revins souvent après, sous "le soleil exactement"... et le plus souvent en bonne compagnie. On ne va pas tout seul à Rome...

Juste pour te dire que lorsqu'on y va à cette période et pour la première fois : "Weather Report" d'urgence et détaillé, waterproof dans la Sansonite et Lexomil un peu si l'on se sent fragile...

Bonne chance ! Parce que Rome, mon dieu, by Jove, Rome plus qu'aucune ville au monde, quand c'est beau : ce que c'est beau !

09 avril, 2012

Tranche de vit ou la Bocca della Verita...

N'écoutez pas, chastes oreilles, ce que je vais vous raconter.
Il y a des mois de ça, peut-être beaucoup moins, qui sait, j'entends sur une radio francophone dont je ne suis qu'un auditeur accidentel, une voix qui me dit quelque chose autant que le discours un peu itératif qu'elle véhicule, mais pour la bonne cause, depuis des années. C'est fou ce que cet homme qui parle est intelligent, courageux, cultivé, généreux, tolérant, bref admirable fût-ce au prix d'une conscience soigneusement délayée puis étalée de ces qualités simples qui lui sont endogènes ; même les saints ne sont pas parfaits, ecclésiastiques ou non, ils aspirent à la perfection...
Et si le plus souvent on part du "personnel" pour tendre vers l'universel, le contraire est aussi vrai qui vous ramène et ce bien malgré lui, d'une sorte de prône superbe, généraliste humaniste et parfois mondain, à des souvenirs plus secrets voire, d'une triviale intimité qu'on avait, le temps passant et son cortège d'ingratitudes, un peu si ce n'est totalement oubliés.
Et je ressens d'un seul coup pour lui, comme la résurgence d'une profonde sympathie mêlée d'un je ne sais quoi qui me perturbe un peu et pour ne rien vous cacher m'excite sexuellement. Ca y est ! ce timbre de voix, des années après et dans un autre cadre, je le reconnais, et me revient soudain l'image d'un homme en jean déchiré, bandana bleu pale poche arrière droite, le t-shirt en charpie, le perfecto Gauthier et dévasté qui, dans une back-room du samedi soir tout en débitant des délires érotiques d'excellente facture d'inspiration SM fût-elle un peu convenue, pour tout dire, formatée, fait preuve à hauteur de braguettes, en alternance avec un verre de bière, d'une générosité buccale en parfait accord avec celle, profonde, de son âme missionnaire. Nous finissons pas faire connaissance. La vie fait que nous ne nous voyons plus pendant des années.

C'est l'été, j'ai le temps, j'attends la fin de l'émission au demeurant passionnante pour avoir confirmation de l'identité de la personne en question et de la qualité persistante de mes souvenirs les plus inavouables. Mon oreille Dieu merci est toujours infaillible. C'est bien lui.
Il y a ainsi des gens dont la générosité sait être globale et l'empathie universelle !
La Bocca della Verita en quelque sorte...
C'est bien !



Dieu soit loué !

08 avril, 2012

Petite lettre des temps anciens ou " Ach, la guerre groß malheur ! "

Mon Kurt chéri,

Cela fait déjà une semaine que tu es parti en manœuvres et je me languis de toi. J’espère que la construction du mur avance et que tu ne prends pas de risques inutiles
J’ai reçu ce matin de Marcel une lettre d’Allemagne. Les fermiers chez qui il est placé ont, grâce à ton intervention qu’il ignore bien sûr, amélioré son traitement, et il semblerait, même s'il s'ennuie un peu, qu’il commence à s’y plaire et à apprécier le vin de Franconie.

Je lui raconte, car il est demandeur, nos ébats les plus chauds comme si c’étaient mes fantasmes personnels secrets dont il serait le héros, en prenant garde toutefois de ne pas confondre vos toisons, tu sais qu‘il est aussi brun que tu es blond, toi, mon petit prussien d’amour. Il me retourne sur le même ton, de lettre en lettre, quelques badineries qu’il invente à longueur de temps - il n'en manque pas - et que nous essaierons toi et moi, dès ton retour que j’espère très prochain.

Nous avons reçu hier la visite avant qu’il ne s’installe ici d’un jeune Feldwebel d'artillerie qui se prétend ton cousin, presque une sorte de frère. Tu sais ma méfiance. Il m’a, sur mes interrogations réitérées, donné quelques détails tout à fait convaincants sur ton anatomie que seule une fréquentation familiale assidue ou les contingences de la vie de caserne et celle du sauna pouvaient lui faire savoir.

Quoi qu’il en soit, sois tranquille, je ne suis, tu le sais, la femme que d’un seul homme. Nous attendrons ton retour, puisque ton colonel nous oblige à le loger, pour envisager, un éventuel regroupement au sein de mes appartements, la maison, tu le sais, est trop grande pour voir, malgré les efforts de ta compagnie, toutes ses pièces chauffées en permanence et ce d'autant plus que c'est notre bois qui y passe.

Ah, pendant que j’y pense, papa a découvert grâce à son ami l’Oberstleutant von L., en échange des services que tu sais, un stock de pneus tous neufs mais il préfèrerait pour les négocier attendre ton retour, il a, tu le sais, une entière confiance en toi.

J’attends de tes nouvelles au plus vite et je t’embrasse tendrement.

Ich liebe dich !

Ta douce M. qui t’aime

06 avril, 2012

Fil d'écosse... (chronique poitevine)

Madeleine G. fille de cheminot comme ma mère - leurs pères conduisaient des motrices à vapeur de Poitiers à Limoges via Saint Sulpice Laurière - possédait en plein Poitiers-Centre une belle, florissante et très à la mode boutique d'accessoires de cuisine et d'électroménager.
N'ayant pas fait d'études, elle avait en revanche dès les années cinquante, activé avec efficience et virtuosité l'ascenseur social. Personne, puisqu'elle était toujours demoiselle, mais d'une rare élégance n'osait, à une époque où c'était d'importance, mettre en doute sa vertu ni la sincérité de son célibat, n'attribuant sans songer un instant à l'intervention d'un quelconque et fort discret mécène, sa réussite qu'à son travail, son honnêteté et son goût du commerce.
Mais le bruit courrait quand même parmi les femmes honnêtes du voisinage de ses parents, c'est à dire aussi du notre, qu'elle se vantait en douce à certaines de ses amies de se tricoter au crochet des petites culottes en fil d' Écosse rouge et à l'entrejambe, me rappelle-t-on aujourd'hui, fort étroit...

La grande erreur du Christ :

le jour où il chassa les marchands du Temple, ceux-ci se replièrent à la Bourse... ils y sont encore.

05 avril, 2012

Peinture (chronique poitevine)

Notre voisin, le très sympathique Mr S. qui jouait du violon, possédait sur la rue un grillage d'une bonne trentaine de mètres de long sur un mètre vingt de haut. Il passa plus de six mois à le repeindre fil à fil, avec un pinceau à aquarelle et un petit pot de peinture Valentine rouge sang.

Rose ou blanc ? (chronique poitevine)

Je me rappelle que nos voisines Monique et sa sœur Gisèle se marièrent à l' église, certes, mais en rose....

Nanard... (chronique poitevine)

A cent mètres de chez nous, il y avait Nanard. Nanard était maigrichon, le nez un peu morveux, élevé par sa grand-mère ancienne pute qui reprenait parfois un peu de service, mais dont la fille pute en pleine activité ne pouvant pas s'occuper à plein temps étant en permanence et pleine action avec la troupe américaine d'occupation de l'époque. Nanard, qui comme tous les Nanard s'appelait Bernard était un bien gentil garçon et nos jardins mitoyens nous permettaient quelques échanges quotidiens mais néanmoins discrets car nous n'étions pas du même monde. Des Bernard après guerre, y en avait pléthore... Alors, on l'appelait Bernard P, du nom de sa grand mère alors qu'il s'appelait par le plus grand des hasards et le plus légalement du monde, bien que nous ne fussions en rien, même éloignés parents, Bernard B. exactement comme nous...

Comptine pré-électorale de la droite sécuritaire

Vous avez vu? depuis quelques jours, ces imams de tous poils qu'on arrête en public avant de les relâcher. Ce laxisme est fort coupable. Et devant une telle déroute, je me sens tout Déroulède....

C'est jour de chasse à l'Islam
C'est l'halali à l'imam
N'attendons pas ramadan
Le bicot, tirons dedans !

C'est la fête à la bavure
Ce safari aventure
Boostera votre ambition
De sauveur de la Nation !

Car enfin, cette babouche
Vous en conviendrez, c'est louche
Cette barbe, évidemment,
Cache un salafiste ardent

Si votre fusil se grippe
Restez cool ! ce pauvre type
Qu'entrave sa djellaba
Sagement vous attendra..

La curée vous fait horreur ?
Vous n'avez donc plus d'honneur !
Louons à la cantonade
Feu Papon, ses ratonnades !

le pouvoir des mots et la plus value de l'expression du tragique

Je lis à l'instant sur TSR qu'une fuite de douze tonnes d'eau radioactive vient de se produire à Fukushima.
Curieusement 12 tonnes pour moi, ça semble bien plus important que 12 m cubes, et bien pire encore que 12 000 litres... pourtant radioactifs ou non c'est exactement la même quantité que la mer voisine absorbe depuis ce matin.Un litre ça nous parle, c'est ce qu'on a sur la table au moment du repas, c'est à l'échelle humaine... Le mètre cube n'est pas une mesure qui nous intéresse quotidiennement. Mais la tonne, elle, elle est énorme ! d'ailleurs quand on exagère on dit qu'on en fait des tonnes...
Les mots, toujours les mots....

Herb Ritts au Musée P Getty L.A jusqu'en août 2012 c'est beau .... très beau



03 avril, 2012

Les femmes sur la table (chronique poitevine)

Un peu d' anthropologie rurale et dentelière

Vous connaissez cette curieuse broderie poitevine spécialité unique et toujours vivante du village d'Angles sur Anglin, assez proche et c'est logique de la broderie anglaise qui consiste en un premier temps à retirer des fils de la trame pour en envelopper fort économiquement les voisins et d'en faire des motifs linéaires ou géométriques, sorte de "broderie par défaut". C'est extrêmement élégant et d'une robustesse légendaire.

Il paraît que fort longtemps la lingerie du Palais de l' Elysée fut d'Angles
Ce fut longtemps un travail d'appoint pour les femmes du village et des alentours qu'elles pratiquaient le soir une fois leurs tâches de fermières et de mères achevées. Il faisait alors nuit et comme fût-ce après la bougie, la lumière électrique restait insuffisante car fort parcimonieuse, que le contrepoids qui permettait de descendre l'ampoule ne suffisait pas à les éclairer suffisamment lorsqu'elles étaient au sol, elles grimpaient une chaise sur la table et s'y installaient au plus près de l'ampoule, juste au dessous,... Et nul ne s'étonnait de voir à pareille heure femmes juchées sur table...

l'amour

02 avril, 2012

On se bat à Tombouctou

Rebelles ou réguliers, mercenaires en tous genres, entretuez-vous en chœur si le cœur vous en dit, mais laissez là en paix ces monuments sublimes, et de grâce debout... C'est du pisé, c'est très fragile... vos os fussent des os de martyrs, sont plus durs que ces murs que vous pouvez gratter de l'ongle, frotter du doigt...
Alors, allez vous tuer dans la savane, cribler les baobabs, dézinguer les termitières, mais de grâce, épargnez la ville ! Contemplez la merveille, ça rend toujours moins con.


Un site pédagogique et fort intéressant !

Souche poly-zoomorphe


je croise cette souche régulièrement depuis plusiseurs années en promenant Oscar le Chien. Elle n'est visible qu'en hiver car dès le printemps venu, les herbes la cachent. A chaque rencontre elle m'évoque un animal différent, chien, crocodile, tapir, c'est selon... Elle se délite peu à peu, mais reste malgré tout lisible. Pour combien de temps encore ...

01 avril, 2012

Laurence Parisot ou la "Duchesse qui s'emballe" ....

Lu dans la presse :
La présidente du Medef Laurence Parisot a fustigé le programme économique de Jean-Luc Mélenchon, estimant que le candidat du Front de gauche était plus "l'héritier d'une forme de Terreur" que celui "des plus belles valeurs de la Révolution".

Au fait, c'est quoi pour Parisot "ces plus belles valeurs de la Révolution" et quelle est cette forme de Terreur dont Mélenchon serait l'héritier ? Je serais curieux de le savoir autant que j'aimerais être sûr que Laurence Parisot est vraiment intelligente. J'avoue que dans tous les cas, le doute, l'insupportable doute m'étreint, eussè-je du mal à croire que les patrons français aient fourgué par erreur la clé de la boutique à une technicienne de surface de passage le jour de l'élection.

En attendant, fini le bolchevique le couteau entre les dents, c'est aujourd'hui le sans culotte une tête au bout d'une pique qu'elle craint et qu'elle évoque ! car comme il faut désormais consommer français, la Parisot fort exemplaire panique français !
La Lanterne ? mais non, ma poule, c'est pas que la cambuse de Versailles où tes amis Sarko te reçoivent, tu as raison, c'est aussi le luminaire parisien où les révolutionnaires pendaient les "ci-devant" occis et gavés de privilèges...
Au bout du compte, t'es peut être pas très futée, mais ton instinct de survie parle, avec ou malgré toi...

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