29 avril, 2014

Tranche de vie



Qu'est ce que j'apprends ?
J'ai à peine eu le temps de me hipstériser à grand frais que la mode en est déjà passée, obsolète, out, ringardisée à donf !
Ca va à une vitesse !
C'est bien simple, bientôt il faudra si on veut se la péter, être plus con que son ombre !

28 avril, 2014

Journée souvenir de la Shoah

Souvenirs
Nous étions, Françoise Levéchin-Gangloff, Antoine Tisné, Paul et moi à Erfurt pour une série de concerts. Nous primes une journée pour faire un tour à Weimar, honorer Bach, Liszt, et Goethe, et même ce bon Hummel que personne n'aime ! Nous décidâmes de nous rendre à Buchenwald qui est si près de Weimar qu'on se demande comment les habitants du centre ville pouvaient en ignorer l'existence. L'arrivée à Buchenwald est, sans qu'on puisse dire pourquoi insupportable. Une belle forêt, mais dont on a l'impression que chaque arbre, même s'il n'a pas connu la guerre, est imprégné par ses racines du mal, de l'horreur, comme ces pierres qui dans les champs remontent infatigablement à la surface d'année en année. Entrer dans cette forêt pourtant jeune c'est déjà ressentir la souffrance et la mort qui planent encore à raz du sol, dans les airs, dans les cimes, malgré l'odeur de mousse, du printemps. Chose bizarre on y entend pas un oiseau.
Arrivés au camp lui-même on se trouve face à des sortes de HLM, puisque le lieu connut une seconde jeunesse sous le régime communiste. Passé ces bâtiments on arrive là où seules deux constructions de la sinistre époque ont été conservées. Celle d'un petit crématoire et celle de l'accueil. Paul et Antoine partent devant pour aller voir ce qui en fait n'existe plus qu'à l'état de traces puisque tout a été rasé. Françoise et moi restons en arrière et visitons d'abord la salle d'accueil. Toute de blanc carrelée, il y a des lavabos à chaque angle, à croire que ces gens passaient leur temps à se laver les mains et puis dérisoirement tragique, sur un mur, une affiche de tests optiques avec les lettres de plus en plus petites... Ces lavabos et cette affiche sont finalement aussi insoutenables que le crématoire auquel nous jetons un coup d'œil hâtif. avant de regagner la sortie au plus vite, moi, pour aller vomir contre un arbre avant de rejoindre Françoise avec qui je vais pleurer à chaudes larmes en attendant Paul et Antoine.
Et Buchenwald ne fut pas le pire des camps...

27 avril, 2014

Tranche de vie matutinale


J´aim´rais bien échanger
Un sam´di soir usagé
Contre un dimanche matin
Plein d´entrain...
C'est une de mes chansons préférées en général et de Trenet en particulier bien sûr!
Je vous raconte car c'est peu de notre vie. .
J'avais fait hier soir " sam ' di " un curry force quatre, il a bien fallu boire l le lassi c'est vrai, c'est bon, je sais faire, ça calme les ardeurs du madras, mais ma nièce et mon neveu étaient venus équipés... du rouge uniquement pas de mélange... ok, juste un peu de whisky pré prandial...
Résultat, contrairement à la chanson, ce dimanche matin manquait un peu d'entrain. Bref on roupillait ferme, il était dix heures et demi. Polo a failli louper une cérémonie dédiée "à la mémoire de nos glorieux ainés", prévue à onze heures
Heureusement une Sophie salvatrice nous a téléphoné 20 minutes avant. Adrénaline, habits en hâte nous étions tous au monument aux mort à la minute M .
Y a un bon dieu pour les pochetrons occasionnels, les autres n'ont pas ce problème ils ont une horloge interne parfaitement indéréglable !
Il nous a quand même fallu l'après midi pour nous en remettre !

26 avril, 2014

Je vais encore me faire des copains...


Je sais je sais, ce n’est pas bien
Je suis célinien pas proustien
Je me soucie comme cerises
Des états d’âme des marquises
Des jalousies, des suspicions
Des plus indicibles intentions
De ces personnes fort bien nées
Qui me semblent à des années
Lumière de mes goûts littéraires
De ma conscience politique.
Ce tropisme aristocratique
Éveille en moi la guillotine
Le bazooka, la chevrotine
Je préfère aux flux délétères
Qui sourdent derrière les tentures
Les humeurs, les rots, les injures
Je préfère Mourir à Crédit
Que me goberger de non-dit
Dans des salons où chacun crève
De croire réaliser son rêve.
En pétant c'est son but ultime
Plus haut que son cul, c'est sublime.
Je préfère les larmes et le sang
A la madeleine qui sent
Le pipi, le thé convenu,
Et l’orgasme jamais venu...
C’est ainsi que je me dispense
Souvent en ces lieux où l’on pense,
Pour l’avoir juste en diagonal
Parcouru, de lancer, banal
“Je suis en train de relire Proust”
Car je ne l’ai pas lu du tout...

20 avril, 2014

J'aimais bien le jour de Pâques.


En effet ça sentait le printemps, le renouveau elfes espiègles, nymphes et ondines et ma mère, soit pour fêter la résurrection de son Dieu ou se faire, sans même le savoir, pardonner le vendredi d'avant dont je vous ai causé se laissait aller à une débauche de plaisirs, enfin, relative, autant qu'elle pouvait tant chez elle était ténue la solution de continuité entre le plaisir et le péché. Mais il lui était tout aussi obligatoire d'être joyeuse ce jour qu'elle s'était imposé d'être sinistre deux jours avant. Elle était comme çà maman chérie.
En attendant, elle me réveillait en souriant de ses beaux yeux gris, et m'enfilant mes pantoufles et ma robe de chambre en pilou sur mon pyjama, m'annonçait que les cloches étaient revenues, passées sans faire de bruit, (elles allaient se déchaîner un peu plus tard dans toute la ville), nous descendions tous dans le jardin pour chercher dans les herbes et sous les lilas, les œufs qu'elles avaient largués avec soin : jamais un de cassé malgré sa chute. Un vrai  bonheur.

18 avril, 2014

Allez, un peu de vécu pour changer. : Vendredi Saint : l' Horreur !



Bon, soyons clair, la Semaine dite Sainte était une période épouvantable qui culminait dans l'horreur le vendredi à 15 heures précises, heure présumée de la mort du Christ. Tout, depuis le lundi précédent, préparait le petit chrétien que j'étais à prendre conscience, fussè-je très jeune, de ce que j'étais responsable du supplice et de la mort du "Fils de Dieu"' qui allaient invariablement se produire comme tous les ans à pareille époque. Lourde responsabilité que ma mère sans être une bigote caricaturale mais une bonne obsessionnelle compulsive du rituel et de ses mentalités magiques savait sournoisement nous faire endosser. Je dis nous mais peut-être devrais-je en toute honnêteté plutôt dire " moi". Dernier de la portée de sept, je devais étant le plus jeune et de ce fait isolé du reste de mes frères et sœurs (à l'exception de celle qui me précéde immédiatement par l'âge) dont la plupart étaient autonomes, supporter un poids qui avait sans doute été un temps partagé en sept.
Bref le vendredi saint était un jour de tristesse absolue, à se pendre comme Juda à un arbre du jardin, seul l'interdit du suicide me protégeant fort à propos d'un acte qui m'eût expédié directos en enfer sans même passer par la case "Purgatoire" . Pas de jeux donc, pas de rigolades, pas de plaisanteries, ma mère y veillait dans un recueillement de rigueur, en nous imposant un visage de "mater dolorosa" qui se décomposait au fur et à mesure que l'heure fatale arrivait.
A 15 heures tapantes, c'était le silence intégral dans la grande maison et, gagné par une trouille irrépressible, j'attendais que, tel le rideau du Temple se fendant en deux, l'énorme baraque s'écroule sur moi en raison de mes péchés certes confessés, mais suivis inévitablement par l'enchainement effréné d'autres pensées impures ou blasphématoires totalement incontrôlables. A 15 heures - une, tout rendrait dans l'ordre et la maison, intacte, sortait de sa chrétienne torpeur... On était tranquille pour un an.

17 avril, 2014

Robert "Ma Pelforth"

Robert "Ma Pelforth" Je vous jure c'est vrai !
à l'insant après quelques accords de participes écornés, c'est ainsi que le grandiose, l'ebouristouflant Mitterrand vient à la radio et à plusieurs reprises de nommer Robert Mapplethorpe.
Ok c'était pas de la petite bière, Robert, mais tout de même...

14 avril, 2014

Paramnésie radiophonique


La paramnésie est, vous le savez sans doute, l'impression curieuse du "déjà vécu". C'est souvent une situation, une parole voire, une simple image qui en est le support. C'est une pathologie semble-t-il sans gravité et qui se produit généralement dans des états de fatigue passagers, c'est en tout cas ce que m'avait dit mon beau frère psychiatre remarquable quand, jeune homme, je lui avais fait part, venant pour la première fois de la vivre, de ma découverte de cette impression extrêmement bizarre et déroutante .

Il y a quelques heures j'écoute sur France inter et en faisant autre chose une émission dominicale du soir qui s'appelle "Tous pol ", entendez "tous politiques".
Et j'ai l'impression de réentendre l'émission de la semaine dernière dont j'ai même oublié l'invité. Mêmes voix, même rythme, même fausse agressivité des interviouveurs, même fausse et généreuse fraîcheur pédagogique des invités de quelques bords qu'ils soient, même spectaculaire connivence de plateau.
Il ne s'agit, bien entendu, plus d'impression fugitive mais d'une réalité des plus politiquement affligeantes.
"Au Théâtre ce soir " en quelques sortes, ne manquent que les décors virtuels de Donald Cardwell et les costumes de Roger Harth. J'ai l'impression devant la réitération des propos et de l'échange sans surprise qui les a suscités, de me trouver dans une pièce que j'ai déjà vue, une pièce de la grande époque du théâtre de l'absurde.
Non d'entendre des gens malhonnêtes, non, c'est plus le moment de jouer à ça, mais de me retrouver dans une œuvre strictement mise en scène où le sens se perd, se dissout dans la parole, sans même que les comédiens s'en inquiètent.
Beckett, Ionesco ou mieux, en plein Shaga de Duras :
"Je comprends ce que vous dites, mais ce que vous voulez dire en disant ce que vous dites, ça je ne le comprends pas."

Et si c'était ce qu'ils souhaitent ?

11 avril, 2014

La zénitude et après

Un marchand de bonheur en méthode et massages dont j'avais quelque peu ad personam par la force des choses,  il y a des années moqué les termes de sa publicité sur la toile, termes particulièrement désopilants,   vient de me mettre en demeure de retirer mon message au lu des commentaires au nombre  d'une bonne trentaine où  d'aucuns  qui l'avaient  pratiqué le traitaient allégrement d'escroc. d'autres au contraire m'injuriant copieusement qui vantaient son œuvre et ses bienfaits. J'aurais dû surveiller, c'est vrai même si la chose était de peu d'importance, j'ai d'ailleurs dit à plusieurs reprises que cette histoire ne m'intéressait pas.    
J'avais totalement oublié, et l'homme et la chose. Mais on  peut  être guru et fort procédurier. C'est pourquoi ayant toujours considéré que dans une carabistouille  de ce genre il faut comme en amour être au moins deux adultes consentants,  j'ai décidé de faire disparaître au plus vite après injonctions, ce casus belli, ignorant que j'étais, tant l'homme et son commerce me semblaient anodin, en l'état  de lui nuire à ce point.
Voila, tout est effacé,  c'est désormais, comment dire, clos de fait,   clair et net ! 

10 avril, 2014

Académie Française


Les académiciens viennent d'élire Finkielkraut.
C'est bien fait, ça leur apprendra !

08 avril, 2014

Les choses qu'il n' a probablement pas vues...


Lorsque Delacroix traversait la place Furstenberg, pour entrer chez lui, à gauche sur la photo, ou en sortir, il est probable que le terre-plain central n'existait pas encore et que les arbres s'ils étaient déjà plantés devaient être bien minuscules. Il n'a dû connaître le lampadaire central que sur ses vieux jours, en même temps que les quelques bornes de fonte que Monsieur Haussmann répandait à l'envi pour le bonheur des chiens.
Le plus curieux, c'est que malgré ces quelques apports techniques et ces arbres pas vraiment nécessaires (manie de l'époque, détestation des espaces vides), on s'attend à le voir passer, haut-de-forme et redingote, favoris au vent germanopratin, marchand d'un pas allègre vers son chevalet ou vers quelque gracieux modèle.
A chaque fois le même effet...

04 avril, 2014

bon, tout le monde peut se tromper////

Quand en 1981 j'ai voté Mitterrand, je pensais pas vraiment voter à gauche.
Mais quand il y a deux ans j'ai voté Hollande, je n'imaginais pas à ce point que je votais à droite.   

02 avril, 2014

Eric Fottorino est brillant.

 Mieux ! ce polygraphe il tout simplement éblouissant.  En tournée de promo pour son dernier bouquin, il est interviouvé en fin d'après midi par Arthur Dreyfus. Et comme il est brillant il se fend d'une citation : "Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin !" qu'il attribue, c'est furieusement chic, à Proust.
Or, brillant sujet, ce n'est pas Proust, c'est Jules Renard qui fait dire ça à Poil de Carotte au comble de la détresse... Je sais, Renard, c'est moins chic... 
Et passer pour un imbécile sonore, c'est pas bien grave, en fait.  

D'ailleurs si l'on dit "cet été j'ai relu Proust" on ne dit jamais "j'ai relu Renard", c'est tout dire.

01 avril, 2014

"Penser du soir" (oui, en ce moment c'est le printemps, les pensées c'est autre chose !)

Je n'ai pas la mémoire courte, j'ai le pardon facile. On ne se refait pas quand on fut fait comme ça, merci maman, merci papa...
 Il a déjà deux moyens d'être heureux  sur terre : aimer et puis ne pas haïr.   

Manuel Valls premier ministre

Et si en fin de soirée Hollande plié en deux venait à la télé nous annoncer que c'était un poisson d'avril 


Grains de Vals

Je me souviens que mes sœurs comme toutes les jeunes filles  de leur époque étaient sujettes à la constipation. Pour favoriser leur transit,  (la rhubarbe étant pour une obscure réputation abortive interdite dans notre maison)  elles prenaient des grains de Vals dont l'efficacité reste encore à prouver 


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