31 janvier, 2008

Conseil à l'usage des enseignants devant traîter le cas des petits cons scolarisés qui les insultent.

Amis enseignants, si d'aventure un petit merdeux de vos élèves, fut-il fils de gendarme, vous traite froidement de connard en vous regardant dans les yeux, juste parce que vous lui avez demandé de faire son boulot, surtout ne le frappez pas comme le fit hier un prof d'un lycée professionnel ! Vous risqueriez comme celui-ci de vous retrouver mis en examen pour "violence aggravée sur mineur". Non ! N'en faites pas un fromage ! Au contraire, essayez la manière douce, suivez le conseil d'Yves Duteil : "prenez cet enfant par la main", puis, gentiment, dans vos bras et le cajolez doucement ! Vous serez, certes, accusé de pédophilie, aussitôt là aussi mis en garde à vue, peut-être même est-ce lui qui vous foutra un pain, mais au moins vous l'aurez cherché et vous saurez pourquoi...
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Foi et Héritage

A propos d'histoire d'amour, j'apprends ce matin que Samuel de Champlain, fondateur saintongeais de la ville de Québec il y a quatre cents ans, fut probablement un huguenot converti. Sentant sa fin prochaine, et peu convaincu de la sincérité de la conversion de sa femme, il la déshérita, on n'est jamais trop prudent, au profit de la Vierge Marie...
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30 janvier, 2008

Aphorisme du jour

Une histoire d'amour qui dure,
c'est la rencontre imprévue de deux pathologies compatibles.
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29 janvier, 2008

Macha Méril est morte

Macha Méril, comédienne un peu mondaine, un peu médiocre, sur le retour, vient d'écrire un méchant petit livre d'inspiration joyeusement intégriste. Ça s'appelle "Un jour je suis morte". Sous ce titre à la Howard Butten, se cache un ramassis d'arguments crypto"pro life", de salmigondis sournoisement moralisateurs dont la Trêve de Dieu pourrait avec profit corser ses ragougnasses au moment où Roseline Bachelot rappelle avec justesse, avec justice que l'avortement est libre en France.

Macha Méril, c'est triste pour elle, n'a, en raison des séquelles d'un avortement précoce, malhabile et artisanal, jamais pu avoir d'enfants. Mais on s'apercevra en lisant ce qui suit, qu'à vrai dire, jamais enfants non-nés n’ont eu autant de chance, c'est à dire de bonheur, de ne pas naître que les siens... Elle est tellement privée de sa "Maternité" qu’elle finit par n’ avoir aucun doute sur ses qualités de mère qu'elle ne fut pas, au point de ne jamais parler de ces enfants rêvés, tant elle est occupée à ne parler que d’elle... “Toi, le frère que je n’ai jamais eu” chantait Maxime Le Forestier imaginant tout ce qu‘ils auraient fait ensemble. “Moi, la mère que jamais je ne fus” pleure Macha Méril qui ne parle que de ses tentatives de procréations assistées, pas un instant de l’objet de ses rêves... Bref, ses ovaires en capilotade lui ont migré dans le cerveau...

Lisons-la donc un peu : “Mes frères, mes jumeaux sont les homosexuels. Les vrais, pas les francs-tireurs qui s’assurent une descendance puis vivent une autre sexualité dans un plaisir assuré. Je parle de ceux qui brisent la chaîne, comme moi, qui ne peuvent faire autrement que d’interrompre la chaîne. Condition funeste On peut compatir à leurs sentiments exacerbés, leur exaltation, leurs débordements. Ils combattent l’enfermement d’une vie sans suite. S’ils s’adressent à nous violemment, c’est pour que leurs hurlements recouvrent leur désolation. Pasolini hurlait ses films, ses pièces de théâtre”. Non, mais ça va pas ! Elle déconne sévère, la vioque. Les homos ? et les lesbiennes ? C'est trop con ! qu'est-ce qu'elle en fait des lesbiennes ? Jamais les homos même les plus foldingues tels qu’on n’en voit plus depuis longtemps ne voudraient pour jumelle une telle hystérique. Pour ce qui est des hurlements artistiques de Pasolini, signes évidents d’une non-paternité d’essence homosexuelle qu’elle déclare douloureuse, le bon docteur Brecht jaugé à cette même aune devait être une sérieuse folle tordue... Ah Pasolini ! Le drame de dame Méril, c’est que Pasolini, outrageusement insensible à son charme nordique, l’a traitée comme une prune, ce qui lui fait imaginer à son égard un tas de trucs plus improbables les uns que les autres. Oui, Pasolini fit tourner Mangano, Callas... Pas Méril, voyons ! Restons sérieux...

Mais lisons-la encore, car c’est de mieux en mieux. “ Je partage ma condition avec un certain nombre de branches desséchées de l’ humanité : les handicapés, les très vieux, les malades, les alcooliques les fous et les homosexuels...” Même Christine Boutin ne l’a pas osée, celle-là. Mais c’est vers la fin qu’elle atteint des sommets par cette affirmation : “Les femmes qui n’enfantent pas sont des erreurs. Des déviantes, veuves d’elles mêmes”. Tout son discours est de surcroît non seulement parsemé de considérations avisées sur son éternelle beauté, son inaltérable jeunesse, mais aussi de fulgurances telles que “ Je ne suis pas névrosée”, “Je suis animée par le puissant transfert collectif. D’apparition, je deviens une femme qui gouverne vos émotions...”, “J’aurais pu être une mère formidable...”, ” La liberté est un bien précieux, mais trop de liberté est une calamité. Il faut une limite, un horizon etc... Cette forteresse c’est la famille".
On y trouve aussi l’expression de son adhésion profonde à certaines idéologies sommaires et domestiques telles celle-ci d'une certaine Yvonne Kniebiehler, son amie (qui c’est-y ?) : “Ce qu’une mère apprend à sa fille, c’est que tout son corps est engagé profondément, dans la reproduction de l’espèce. Autrement dit dans un domaine qui touche au sacré, qu’on ne parvient pas à laïciser tout à fait...” . Faudrait savoir, les chéries : ça relève soit d'un instinct bestial, la reproduction, soit d'un projet transcendantal... entre les deux, il faut choisir...
Bref, ce sont moins les enfants qu'elle regrette que de ne pas les avoir conçus. Pour ce qui est de sa rencontre avec Pasolini, pas besoin d'avoir "Psy-plus-Quinze" pour piger en la lisant
qu'elle eût bien aimé qu'il l'élût comme matrice... Cette pauvre fille n'a pas compris que si Pasolini avait voulu des enfants, c'est sans aucun doute avec la sublime Laura Betti qu'il les eût eus, certainement pas avec une imbécile...

Voilà, les filles ! Prenez-en de la graine et comme disait Apollinaire dans les "Mamelles de Tyrésias" “Et faites des enfants, vous qui n’en faisiez guère !”
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Pour mettre un terme et dans la bonne humeur à ce trop sérieux compte-rendu de lecture, cette petite histoire, même si nous la connaissons tous :
Macha retrouve, des lustres après, un amant avec qui elle connut de folles nuits d'amour.
Macha vaillante, terriblement actrice et slave :
- Ah, X...! Mon vieux complice !
L'autre un peu contrit :
- Ah, Macha ! Ma vieille bite aussi !...
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28 janvier, 2008

Alicament votre

J'écoute aujourd'hui une émission sur les "Alicaments". Les "alicaments" ou "médicaliments" sont de simples produits alimentaires fabriqués à la tonne, ça peut être à base de bifidus actif (tiens à propos, y-a-t-il du bifidus passif ? ), de yaourt sub-caucasien, de céréales du Kérala, de décoction d'orties des Andes, bref de n'importe quoi, mais qu'on conditionne dans de tous petits récipients ressemblant à s'y méprendre à ceux des produits pharmaceutiques ou para-bio-pharmaceutiques et qu'on vend au prix fort au rayon "froid" ou au rayon "santé" des grandes surfaces, pour faire croire au gogo en caddy qu'ils ont des vertus quasi-médicinales.

Il s'agit donc d'un foutage de gueule en tubes, en gélules, en sachets (le suppositoire étant obsolète et à vrai dire assez peu présentable, nos sphincters et muqueuses rectales, grands oubliés de l'industrie agro-alimentaire, sont jusqu'à ce jour à l'abri -momentané ?- de toute sollicitation...).

Bref, tout ça pour vous dire que l' "Alicament" a été inventé dans les années cinquante et pas par n'importe qui ! Il a été inventé par notre cousine Alice. Et oui ! Notre cousine Alice (oui, la maman de la cousine Roseline), robuste épouse d'un riche commerçant nantais, cachait sous son vison une surcharge pondérale qui avait fini, comme le vison lui-même et par la force des choses, par devenir d'importance. Son médecin un jour lui conseilla un régime. Oh ! pas violent le régime ! simplement de manger des biscottes au petit déjeuner. Et bien notre cousine Alice, convaincue des vertus amaigrissantes des biscottes, les grignotait en nombre en plus de ses petits pains beurrés, de sa matinale brioche et de ses confitures...
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26 janvier, 2008

Jérôme Kerviel-Daniel Bouton, même combat !

Si vous voulez piger un peu mieux ce qui s'est passé à la Société Générale, consultez le site suivant :
http://www.fimarkets.com/pages/metier_trader.htm
Tout y est expliqué aussi clairement que la complexité du biznès le permet.
C'est ainsi que vous comprendrez que contrairement à ce qu'on tente de faire croire, Jérôme Kerviel n'est pas un escroc, mais un perdant aux jeux très officiels de la bourse pour lesquels on le payait le plus légalement du monde. Il rejoint donc son PDG Daniel Bouton sur l'Olympe des nuls, pas plus, pas moins, et le fait qu'il ait masqué ses pertes n'est sans doute pas un cas unique. Il est probable qu'à l'instant présent dans toutes les banques du monde, on fasse activement, bien que ce soit le week-end, la chasse aux petits Kerviel masqués qui pourraient avoir en douce et sous le nez de leurs supérieurs "explosé leur forfait"...
Mais soyez rassurés, ce n'est pas demain qu'on s'occupera des PDG incompétents...
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25 janvier, 2008

Les héros du jour

Le même jour c'est à dire hier ont été consacrés deux héros, Jo-Wielfried Tsonga et Jérôme Kerviel qui sont apparus soudainement étant totalement inconnus la veille, l'un comme un extraordinaire champion de tennis, l'autre comme le trader le plus efficacement nuisible de l'histoire de la Banque. Ce qui est rigolo, c'est la manière dont sont traités par la presse ces deux personnages hors du commun, c'est à dire exactement pareillement, les faisant à leur insu se disputer alternativement la "vedette" de l'info en miroir. Qui sont-ils, l' ange noir et le diable blanc ? d'où viennent-ils ? supputations, affirmations, rectifications, photos, voyages en province des journalistes pour rencontrer les parents, les amis, près du Mans pour l'un, en Bretagne pour l'autre : du rêve en barre pour Jean Pierre Pernaut, le chantre des produits de la province vaillante.
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24 janvier, 2008

Ah, l'école chrétienne !

Je vous parlai il y a peu de mon problème avec ma maîtresse d'école et les arbres bleus... J'ai oublié le nom de cette garce, mais pas son visage de brunette piquante, à lunettes, (femme à lunettes-femme à ...) en blouse bleu-ciel et qui était plutôt jolie. Elle aurait dû m'apprendre à lire et à écrire, mais ma mère, Dieu sait pourquoi (sans doute pour être "la première" et histoire de l'emmerder) l'avait devancée... J'entrai donc, alphabétisé et maniant, comme on dit aujourd'hui, sans problème "l'outil scripteur", dans la grande section de sa classe. Je me souviens en revanche du nom de sa collègue chez qui j'échus l'année suivante. Mademoiselle C....n. C'était une chimère, croisement d'une tortue et d'un jars. Elle disposait en permanence sur son bureau une petite trousse oblongue, un peu phallique, objet-symbole de son pouvoir, cylindre de cuir fauve dans lequel s'entassaient crayons et accessoires et d'où s'exhalaient, par vagues, d'incompréhensibles et intarissables senteurs de bouc qui me tenaient en apnée, moi qui avais comme toute ma fratrie, en plus de l'oreille, hérité du nez de mon père. Elle était foncièrement mauvaise et distribuait en rendant les cahiers les récompenses et châtiments y afférents... Dans cette école chrétienne étaient scolarisés en voisins les gamins d'une sorte d'orphelinat-maison-de-redressement, c'était dans les années cinquante. Autant vous dire qu'ils n'étaient pas les mieux traités, les gamins de "Jean Macé" dans leurs blouses grises, leurs shorts en été-en hiver, leurs chandails en guise de manteaux, leurs godillots ferrés qui faisaient des étincelles, bref, leurs tenues de petits forçats aux genoux couronnés. L'un d'eux vint un jour à l'école avec une baguette qu'il avait choisie lui-même pour que Monsieur T....t, le directeur, qui en resta coi, n'eût pas à aller selon son habitude, en couper une aux tilleuls de la cour avant de le frapper... C'était binaire : un bon cahier, un bon point, un mauvais, une baffe... Sévère mais juste, l'instit ! Jules Ferry plus le petit Jésus... La Marseillaise et le cantique. J'avais jusqu'à récemment oublié... L'horreur... Mon Dieu... Quelle saleté... C'est ainsi que des années après, un gamin qui à l'époque était beau comme un petit dieu des païens et "troquait ses services", dans les bosquets du Pré l'Abbesse ou la tour de la Petite Villette, à ses petits camarades contre un ou deux carambars, un chewing-gum, une boite de coco boërs (ne croyez pas que les enfants ont forcément besoin des adultes pour les pervertir, ils sont souvent assez précoces pour le faire eux-mêmes, entre eux...), surina sa bienfaitrice, entendez sa tutrice, un jour où vers ses seize ans il finit par n'en pouvoir plus, des bonnes dames et de leurs bonnes oeuvres... Je me souviens de gosses, mes "collègues", dont jamais je ne vis réellement les traits du visage tant la morve ou l'impétigo les masquait. Je me souviendrais toujours, oui toujours... de l'un d'entre eux, débile plus que moyen, boiteux et infirme du bras droit, que les instituteurs ridiculisaient et souvent maltraitaient... Comment ? vous viviez dans la zone ? Non, pas du tout... Mais ces bons apôtres qui nous éduquaient recevaient en vrac et de la ville entière, la carte scolaire n'existant pas, les rejetons de familles "normales" voire "respectables"(!), les autres et ceux, parias ultimes, qui n'en avaient même pas ; la misère était un péché, le miséreux un pécheur et les sévices rédempteurs. Ces salopards et salopardes m'inculquèrent très tôt, sans le vouloir ni préjuger du résultat, la haine immarcescible de l'injustice...

Anne Roumanoff et l'induction

Les personnages publics provoquent les moqueries, les sarcasmes, les plaisanteries. Ils alimentent ainsi la verve des humoristes spécialisés. Souvenez-vous de Gaulle représenté en Louis XIV dans "la Cour" du Canard, Baladur en petit marquis et sa chaise à porteur dans le même canard. Souvenez- vous de Thierry Le Luron moquant Giscard et Mitterrand, de Coluche moquant tout le monde, Bedos et ses vacheries justement réparties, les guignols et Chirac, bref, tout ce petit monde s'il était parfois grossier n'était jamais vulgaire et s'il l'était, jamais longtemps, à croire que les personnages visés n'induisaient pas la vulgarité. Et là, d'un seul coup, rupture oblige, notre président actuel se retrouve la victime entièrement justifiée d'un sketch d'une invraisemblable vulgarité d' Anne Roumanoff et c'est normal... La vulgarité entraîne la vulgarité. Jamais aucun de ses prédécesseurs n'a été brocardé de la sorte, fut-ce par Roumanoff elle-même en vingt ans de carrière... Elle a peut-être, sans le chercher même si c'était volontaire, réussi son coup, mettre en adéquation sa vulgarité personnelle avec elle de sa cible, bravo l'artiste ! . Sarkozy a pour ami Bigard et comme ennemie Roumanoff... Voila ce qu'inspire notre président. L'alpha et l'oméga du zizi-caca-boudin-crotte... Ça vous classe un homme, ça ... Moyennant quoi, elle ne manque pas d'un certain courage et c'est, honnêtement, au vu du sourire momifié de Drucker, ce qui me la rend à ce jour plutôt sympathique.

A vous de juger :

http://fr.youtube.com/watch?v=sfXNXQA7kBA&feature=related
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Des arbres bleus et l'herbe rouge


Il y avait à deux pas de chez nous une propriété superbe, moins par la maison toutefois élégante et confortable, que par un parc tout en longueur, arboré d'essences variées, rares et merveilleuses. Elle appartenait à un commerçant chapelier poitevin qui la louait au commissaire de police de la ville et à sa famille. Nous les fréquentions. Il y avait, au bord des "coteaux" en surplomb, une pergola en belvédère exactement à la manière d'un tableau de Maxfield Parrish. Il y avait surtout des pins originaires de je ne sais où dont les aiguilles étaient bleues. J'étais à l'école et devant dessiner un arbre, je fis un pin aux aiguilles bleues. La maîtresse me fit honte... Non, les arbres bleus n'existent pas... J'eus beau lui dire que si, ça existait, chez le commissaire de police... rien ne put la convaincre... elle fit, selon la pédagogie de l'époque, qu'on se moqua de moi... Misérable conne qui ne vit jamais d'arbre bleu...
J'appris de Boris Vian quelques années après que l'herbe était rouge...
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22 janvier, 2008

Acadomia bientôt au secours des franc-maçons...

Dans ma fenêtre de pub, on trouve ce soir un site destiné à assister les franc-maçons dans la rédaction de leurs "planches"... Les planches sont, pour les non-initiés qui l'ignorent, des "communications" d'ordre culturel destinées à l'éducation permanente des frères en maçonnerie-ne pas oublier la cédille-...
Les livres les plus efficaces pour la formation et les planches.
sic....

Utile

En ces temps de pénurie, voici un site utile donc indispensable :

21 janvier, 2008

De Leonardo à Gustave...

Après l'exposition Courbet.

Et c'est ainsi que la Joconde
Vêtue de soie et parée d’ombres,
Au plus profond de ses yeux sombres
Recèle l' Origine du monde.
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Louis XVI

C'est aujourd'hui, 21 janvier,
l'anniversaire de la mort de ce bon Louis XVI ...
Marie-Antoinette, digne, attend son tour :

Je ne suis plus, ce jour, que veuve de tyran.
On me veut faire avouer toutes sortes de crimes,
Du plus petit défaut au forfait le plus grand.
D’un olympe vicieux j’aurais gagné les cimes.

Que vous ai-je donc fait si ce n’est exister
En ce monde où plus rien ne justifie qu’on reste,
Où la mort réjouit ceux qui voient affûter
Cette lame qui glisse sur le cou, si preste...

Elle s'abattra sur moi comme elle passa sur Louis
Au plus fort de l’hiver. Moi j’attendrai l’automne.
Le feuillage rougi des arbres aux Tuileries
Se teintera alors du sang que je vous donne.
P.A. Dupré-Laverré

20 janvier, 2008

Amis baroqueux...

Amis baroqueux intégristes, écoutez cet intervioue de Scott Ross... Ca vous fera du bien... à nous aussi...

http://fr.youtube.com/watch?v=pzICXrsNfx4&feature=related

écoutez jusqu'à la fin le suivant ,car pour mon plus grand bonheur, Scott Ross règle par l'exemple musical son compte à ce faiseur de Glenn Gould...

http://fr.youtube.com/watch?v=CV7u4hEkza0&feature=related
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Zouc, pour mémoire !

Sondage

Il parait que Fillon dépasse aujourd'hui Sarkozy dans les sondages :
47% pour notre président bien aimé
mais 53% en faveur de son premier ministre...
Entre l'auguste et le clown blanc, les français ont enfin choisi.
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14-18

Monsieur Louis de Cazenave,
avant-dernier poilu de la "guerre de quatorze",
est mort ce matin à l'âge de cent dix ans.
Alors, qu'on ne vienne plus me dire que la guerre tue !
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Brice Hortefeux ? C'est merveilleux !

Si l'on en croit Brice Hortefeux, ministre de l'immigration de l'intégration de l'identité nationale et du co-développement interviouvé à l'instant sur Europe, les expulsions et le quota d'expulsés sont les facteurs principaux d'une intégration réussie. Si Brice Hortefeux était ministre de la santé, il est probable qu'il réglerait le déficit de la Sécu par un encouragement voire une assistance à l'éradication définitive des malades...
Et c'est ministre, ça, Madame !
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19 janvier, 2008

Équivalences

En ces temps de postures et d'impostures, j'aime bien l'expression :
prendre ou faire prendre "des vessies pour des lanternes"
Je vous invite à proposer de nouvelles équivalences.
par exemple :
"des Kelton pour des Rollex"
"des matsoth pour des babas au rhum"
"des molletières pour des bas de soie"

Pour ce qui est de la "confiture à des cochons", mon amie Anne la Loutre disait (dit encore, j'imagine) et j'aimais bien aussi :
"des lychees à des pingouins"...

Une de mes connaissances, un peu précieuse, remplaçait notre classique "il a chié dans mes bottes" par un théâtral et peplumesque "il a fienté sur mes cothurnes..."
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18 janvier, 2008

Effeuillage présidentiel

Notre président se dépouille peu à peu des hardes sous lesquelles il se fit élire... Tout ça dégringole, comme feuilles à l'automne, fanfaronnades, forfanteries, rodomontades et vantardises, bref, promesses intenables et donc non tenues... Mais sa maladie est contagieuse... Christine Lagarde, baudruche emplie d'hélium libéral, après avoir prévu fermement une croissance de 2,5% se dégonfle et annonce sans rire ni s'excuser de sa bévue qu'elle ne dépassera pas 2%... On ne va pas parler de morale, de peopolisation, de bling-bling, de bang-bang, on s'en fout, mais plutôt de ceci : ces gens, à commencer par leur patron et qui depuis huit mois gouvernent la France, sont - ils vraiment , simplement, bêtement, compétents ?
Encore un peu et le roi sera nu, vêtu seulement de sa Rollex, encore faudrait-il que c'en soit une vraie...
N'avez-vous pas, quel qu'ait été votre choix, l'impression d'être aujourd'hui victime d'une grande imposture ?
A moins que vous ne pensiez comme un ami de mon père, organiste médiocre mais qui avait le sens des formules : " Je veux bien me faire enculer, mais au moins je veux le sentir..."
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16 janvier, 2008

Grand questionnement culinaire

Dans les années quatre-vingts avant qu'il soit à la mode et qu'on trouve comme aujourd'hui dans tous les supermarchés du "tarama" en pot assez globalement dégueulasse, soit on en mangeait au restaurant, soit on l'achetait chez certains traiteurs, mais le plus souvent on le faisait soi-même. Il faut dire qu'à l'époque on trouvait, aussi facilement que le tarama aujourd'hui, des oeufs de cabillaud en poche avec lesquels, si l'on avait la bonne recette, on faisait des merveilles. Aujourd'hui ? pas la trace d'une poche d'oeufs de cabillaud où que ce soit, toutes réquisitionnées par les fabricants et dealers de cette chose rosâtre, gluante et infâme qu'on appelle pourtant du même nom...
Le tarama pour tous ! vulgarisé ! démocratisé ! Encore un coup de la mode, du progrès, de la mondialisation des papilles et des tzatzikis réunis...
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La vie sentimentale de notre Président ?

Une vraie carlamité !

Même pas honte... ou le chanoine Sarkozy part en Mission

Non mais, vous avez vu ? tous ces candidats UMP qui ne veulent surtout pas que notre président (LST!) les soutienne... Leur grande trouille pré-électorale, c'est qu'il se pointe soudainement pour prêcher dans leur ville... Faut dire que comme il est rapide et déterminé, il peut en visiter, des marchés de province et en faire, des dégâts... C'est sûr qu'il va leur nuire, il ne pourra pas s'en empêcher, l'espiègle ! Pour peu que Guano lui ait préparé quelques sermons de son cru et c'est la cata assurée...

En attendant il est parti parler du Bon Dieu au roi d'Arabie... Voila un peu en vrac, quelques extraits de l' homélie saoudienne du chanoine :
«Les grandes religions divines se rassemblent autour d'un certain nombre de principes communs et partagent les grandes valeurs de tolérance».
«Nous devons fonder la politique de civilisation dont le monde, aujourd'hui, a tant besoin».
«C'est peut-être dans le religieux que ce qu'il y a d'universel dans les civilisations est le plus fort»,
«Dieu qui n'asservit pas l'homme, mais qui le libère. Dieu qui est le rempart contre l'orgueil démesuré et la folie des hommes». Amen !

Son hôte qui l'écoute est l' héritier d'une tradition religieuse endogène remontant au XVIII° siècle et qui est sans doute la plus rétrograde, sectaire, mortifère que l'Islam sunnite ait jamais produite, ça s'appelle le Wahhabisme, et ça a engendré rien moins que le salafisme, Ben Laden et Al Qaïda... mais sans doute Monsieur Guano a-t-il confondu avec le Wasabi, cette délicieuse pâte de raifort japonais...
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Temps de parole

Je viens de signer la Pétition populaire pour l'égalité audiovisuelle lancée par Fabius. En effet, il n'y a pas de raison que chaque fois qu'il nous montre sa Rollex, son cul ou sa pétasse, ou qu'il cause pour ne rien dire, ce ne soit pas comptabilisé. Je vous invite donc à la signer aussi en vous rendant sur :

15 janvier, 2008

Une petite tour à Katernberg

Je parlai à l'instant d'Essen. Katernberg est située dans la banlieue d'Essen, dans cette Ruhr si proche, plus proche de Paris que ne le sont Marseille ou même Brest... On y a, et oui, construit une mosquée. Oh, pas un bidule qui n'ose pas dire son nom, non, une vraie mosquée avec un minaret... et le résultat est plutôt réussi. A quand la même, je sais pas ... à Versailles, à Blois, à Toulon, à Toulouse ?
Quoi ? ça ne correspond pas à notre civilisation et à notre culture ? Ok ! alors détruisons les églises chrétiennes et leurs clochers obscènes répandues en Terre Sainte hébraïque, au Maghreb, au Mashrek islamiques, en Amérique du sud, terre maya, aztèque, inca... en Afrique, au Viet-Nam ... Bref, tout autour du monde.
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Un petit tour à Wahnfried

Je viens de refaire mais virtuellement cette fois, la visite de Wahnfried, la maison de Wagner à Bayreuth. Si on y regarde de bien près cette bâtisse est moitié villa palladienne moitié cénotaphe de Ledoux, à la fois vivifiante et tout autant morbide... C'est aussi pour ceux qui les connaissent toutes deux dans leurs dispositions intérieures une réduction de la Villa Hügel des Krupp à Essen. L'artiste côtoyait le pouvoir, le rackettait, on le sait, mais l'admirait néanmoins au point de vouloir lui aussi un palais. Il l'eut, certes, mais en plus petit et (c'est là qu'on voit le coté horriblement raisonnable du personnage) s'en accommoda. On pourra bien sûr considérer que son rêve était au théâtre et l'expression de sa grandeur au Festspielhaus... Alors, pourquoi avoir voulu cette, au demeurant fort élégante, demeure, copie certes (involontaire peut-être, elles sont contemporaines) mais en miniature de celle d'un extravaguant capitaine d' industrie et petit théâtre bourgeois de sa réalité domestique... A comparer avec la modeste et chaleureuse demeure de Liszt à Weimar. Lorsqu'on visite aujourd'hui Wahnfried devenu musée et que la vieille Winnifred habita jusqu'à sa mort en 1980 après qu'on la lui ait reconstruite, elle, l'incorrigible et précoce nazi , on peut voir dans le sous-sol des photos des dégâts commis par l'"odieuse" aviation américaine et surtout celle de la profanation absolue et présentée comme telle : un GI dans les ruines, clope au bec et en treillis jouant - qui sait, du jazz ! - sur le piano du maître miraculeusement réchappé du désastre (la musique serait innocente...) Wahnfried : "La paix de l' illusion"... Mais non, les illusions ne conduisent pas à la paix mais aux pires catastrophes...

14 janvier, 2008

La Vieille Trousse

Certains et j'en connais parmi ceux et celles qui me lisent, se souviennent de La Vieille Trousse. La Vieille Trousse était à la fin des années soixante-dix un restaurant sis entre le 2 et le 20 du Boulevard Saint Germain, peut-être au 16 ou au 18. On y mangeait pour trois-francs-dix-sous une cuisine d'inspiration grecque et fort roborative. On y buvait un Côtes du Rhône qui n'avait d'équivalent dans la violence que celui de la cantine du Conservatoire Rachmaninov...l'intérêt de la maison résidait surtout dans l'accueil et l'ambiance. Le personnel homo-foldingue vous recevait , que vous soyez homme ou femme, homo ou hétéro-pas de quartier- en vous maltraitant de l'humour homo-vachard tel qu'il se pratiquait à l'époque. Tout ça, même un peu convenu, était très drôle... On avait aussi droit à ces accès de mauvais goût qui faisaient la réputation de l'endroit. Quand vous sortiez des toilettes après avoir tiré la chasse, toutes les lumières de la salle clignotaient au son de la Cucaracha... Si, craignant la publicité, vous ne l'aviez pas tirée, c'était pire : un silence glacial vous attendait en sortant suivi en éclats des quolibets généralisés... On vous proposait en dessert la grande et classieuse invention maison : un parfait au café couronné d'une évocatrice coulée de chantilly, cerné de deux boules de votre choix qui était forcément commenté en direct... Au moment de partir, le pourboire que vous aviez laissé rejoignait au beau milieu de la salle une gigantesque culotte toute en soie et dentelles qui pendait du plafond, aux cris du personnel : "merci pour la culotte" suivi d'un rituel et efficace : "Vous avez payé ? vous pouvez dégager ! "... La soirée se terminait souvent pour les plus assidus par une distribution obligée de mousseux par une sorte d'extincteur et pour le plus grand bonheur du public de tous les sexes, par des strip-teases totalement impromptus de mecs sur les tables à peine desservies...
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12 janvier, 2008

Ni putes ni soumises ....

Certes, j'ai "l'esprit de l'escalier"... mais au fait, Madame Amara, comment avez-vous pu imaginer, qui a pu vous faire croire que les putes n'étaient pas soumises ? On parlera des soumises une autre fois... Le rapprochement est trop simpliste...
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La Gôche est-elle encore de gauche ?

La Gôche est entrée au gouvernement d'ouverture avec Amara, Kouchner, Morin, Boeckel, Besson et autres jeanfoutres. Ils continuent néanmoins d'affirmer leur appartenance à la Gauche. Mais l'ineffable Fadela Amara invite l'électorat à ne plus voter pour celui pour qui elle continue néanmoins de "travailler" tous les jours... Aujourd'hui Tony Blair l'Enflure vient soutenir l' UMP tout en affirmant que s'il était français il serait au PS mais aussi au gouvernement... Ces gens sont des garçons-bouchers végétariens, des confiseurs diabétiques, des catholiques-casher, des calvinistes-hallal, j'en passe... Alors ? Schizophrènes qu'ils seraient ? comme disent les gens chic ? Mais non ce serait surévaluer puis excuser leur saloperie par une hypothétique pathologie... Ne confondons pas morale et maladie honteuse... Bref, ce sont des commerçants avant tout, des commerçants d'eux-mêmes... J'allais dire comme un con, "des putes"... Mais non, mais nons... les putes, soumises ou non sont, c'est évident, plus respectables que ces gens-là.
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11 janvier, 2008

Violon, Son et Emotion...

Des virtuoses du violon, ceux qui ont une bonne main gauche, il y en a toujours eu... En revanche, ceux qui ont un bon coup d' archet, c'est à dire ceux qui s'intéressent vraiment à leur son, sont malgré tout moins nombreux... En voici trois qui ont tout... des cumulards en quelque sorte...
A tout seigneur, tout honneur :
Jascha Heifetz
http://fr.youtube.com/watch?v=ZRHlZho5xm8
et les sublimes :
Perlmann
http://fr.youtube.com/watch?v=-HQyXWkABo0
Stern
http://fr.youtube.com/watch?v=XD059jkt6bs&feature=related
et puis admettez-le, Saint-Saëns, quoique d'aucuns persistent à penser, c'est pas n'importe quoi...
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Municipales

Ce soir, c'est la galette des rois à la la Fanfare. J'y rencontre la femme de notre trésorier qui nous annonce,un peu honteuse, qu'elle est, comme si on l'ignorait, éligible sur la liste PS aux prochaines municipales. Elle est persuadée, qu'il va y avoir un vrai raz de marée PS, effet mécanique du rejet de Sarkozy... Ben, moi, j'en suis pas si sûr... L' électeur, a tellement honte de reconnaître qu'il s'est fait baiser, qu'il est prêt pour calmer sa douleur à réitérer l'expérience une fois encore dans la foulée... Et puis, tout de même, amis PS, si Sarkozy est là aujourd'hui, c'est autant de votre faute que grâce à l'UMP... C'est même pour ça qu'il remercie avec chaleur certains d'entre vous... Bref, pour cette brave femme, "il faut que ça change ! ". C'est même le slogan de campagne du PS local... Mais on ne sait toujours pas contre quoi, faut que ça change... Il faut pour eux surtout que ça change de têtes... En effet, cette petite ville de province aux portes de Paris ne connaît ni la délinquance, ni la misère extrême, tout tourne, c'est joli, c'est propre, c'est charmant... Cette commune peut se passer encore pour quelques temps de projets idéologiques... La liste actuelle est sans étiquette et, pour ça ou malgré ça, ça marche très bien... Pourquoi vouloir se la jouer destin national... Vanitas vanitatis... Envie, non d'un peu du gâteau, mais du gâteau entier... La droite, pour sa part reconduit avec énergie la gestion appliquée de ses dissensions internes, tant mieux...

10 janvier, 2008

La santé présidentielle... on nous refait le coup...

Il paraîtrait que notre président aurait en octobre subit une opération chirurgicale qu'on ne nous aurait pas dite... Certains s'offusquent de ce manque de transparence, d'autre considèrent que ça ne regarde que lui... Mais personne n'ose dire la vérité, qu'on s'en fout, mais alors totalement, de sa santé... Pour ma part je ne m'inquiète que de celle de ceux que j'aime...
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Il exagère ?

En êtes-vous sûr ?
Mon amie Nathalie m'envoie ce petit extrait d'un reportage fort édifiant.
http://www.dailymotion.com/video/x1ds9p_alerte
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08 janvier, 2008

Thomas Fersen , seul vrai héritier de Trenet ?

C'est plus que probable. Pour preuve ces deux chansons, certes pas nouvelles, mais tout à fait dans la lignée... http://fr.youtube.com/watch?v=EEepFX0gZTQ
http://fr.youtube.com/watch?v=Vk_yjXIny5w&feature=related
J'aime...
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Vide

Y a des jours, comme ça, d'une vacuité absolue. Des jours de rien, avec un temps de rien, ni beau ni gris, pas froid pas chaud, des jours informes, sans goût, sans événements, sans odeurs, lisses, sans creux ni bosses, des jours d'indifférence, des jours où il faut se tâter vingt fois l'heure et tâter les autres tout autant pour se rappeler qu'on existe, des jours d'anesthésie générale, des jours où tout coule de source mais à tout petit débit, des jours où l'on n'a même pas envie de s'énerver pas plus que de se réjouir, des jours où même le facteur vous ignore, bref, des jours réglés le curseur au milieu ... Même le triste numéro de camelot façon grands boulevards de votre président, ne parvient pas à vous sortir de votre torpeur hivernale, même pas agacé, tant tout ça sent le réchauffé, le déjà vécu-banal, le collé au fond du plat de la vie... une sorte de nirvana occidental... le rien du zéro absolu... C'est pas vraiment désagréable : c'est rien ! et puis surtout, de toute façon, "c'est comme ça" !
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07 janvier, 2008

La sous-préfet auchan

Ce soir je suis allé aux voeux de ma communauté de communes. Oui je fais ça... Après celui du président, le sous-préfet, Dieu sait pourquoi, fait son petit discours. Il est spirituel, le sous-préfet, tous les ans il amuse son monde, beau parleur qu'il est, il ressemble un peu au Philippe Sollers d'il y a vingt ans, on a du le lui dire... Ce soir il a décidé d'être bref, mais hélas, pas suffisamment... Deux phrases avant la fin, il regrette de n'avoir pas pu pallier à certaines déficiences de son administration... Sciences Po, l' Ena pour se vautrer comme ça un soir d'hiver dans une salle polyvalente de banlieue... Heureusement pour lui qu'il s'est planté, car s'il avait parlé correctement, la plupart des gens présents auraient, c'est plus que probable, pensé qu'il faisait une faute... Dans la salle, la députée UMP du coin fait la gueule dans son faux Chanel. Encore une, retorse mais innocente, qui se croyait au moins sous-ministrable... Déçue du sakozysme ? Ça y ressemble ...
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Morganatique

Il s'agit de savoir si notre président est victime de l'intrusion de la presse dans sa vie privée. On entend des gens dire le plus sérieusement du monde que notre président est victime de l' acharnement de paparazzi qui le traquent et mettent à jour sa vie amoureuse. Ceux qui prétendent ça sont les mêmes qui trouvent tout à fait normal que notre président "joue la transparence"... Comment peut-on jouer la transparence, en souhaitant vivre discrètement, comment peut-on le faire sans l'aide des média... C'est pas simple tout ça... Et ces gens qui se réjouissent de la vie privée de notre président tout en maudissant les journalistes qui la révèlent, se souviennent de ce qu'ils nomment l'hypocrisie des présidents précédents qui eux cachaient tout... Faudrait savoir... En tout état de cause, souvenons-nous de Louis XIV. Ce premier "grand communicant" eut ce qu'il faut de maîtresses que son rang l'obligeait d'avoir. En revanche il n'eut qu'une seule épouse officielle qui fut reine de France. Veuf, il se remaria mais dans le secret, la dignité. Pourquoi notre président qui prétend aspirer à la tranquillité ne renoue-t-il pas avec cet acte matrimonial empreint de discrétion autant que de dignité, le mariage morganatique...
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06 janvier, 2008

Rama Yade ou la colonisation domestique

Ce soir sur Europe, Ramatoulya Yade fait l'émission. Quelle misère... Discours surchargé de formules attendues et qui seraient bien tournées si elles n'étaient pas à ce point formatées... N'imaginez pas que le néo-colonialisme se produit uniquement en Afrique. Avec ce genre de créatures, il a désormais, par leur allégeance à la France toujours nourricière, ses entrées sous les ors de la République... Ce brave Léopold doit, selon ce qui reste de sa pensée, se retourner ou se réjouir... Ramatoulya Yade malgré son jeune âge s'inscrit dans cette tradition post-indépendance où naquit cette ploutocratie dont elle est non seulement issue mais désormais l'agent monstrueux de la pérennité. Honte !
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A un "S" près

Il paraît qu'on devrait être fier :
on a un président qui baise !
(comme si les autres avant lui n'avaient jamais baisé)
On a aussi depuis aujourd'hui un président qui baisse !
(comme les autres)
dans les sondages...
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Brecht à l'Élysée

Nous avons eu droit en mai dernier à l'élection mirobolante de notre président (LST !) nous allons, paraît-il, assister en février prochain à son re-re-mariage.
Après la mise en scène de sa "Résistible ascension... ", après nous avoir servi ses "Sermons domestiques", il va enfin nous jouer "La noce chez les petits bourgeois". Merci Monsieur le président pour ce bel exemple de théâtre brechtien, intellectuel et subventionné...
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05 janvier, 2008

Unique ?

Unique !
Il y a une semaine dans le métro, à peine suis-je descendu sur le quai, que quelqu'un me tape par derrière sur l'épaule. Je me retourne, c'est un black superbe et sympathique qui s'excuse.
"Je me suis trompé, je vous ai pris pour quelqu'un d'autre, je suis désolé !".
"Moins que moi ! lui réponds-je, je croyais que j'étais unique ! "
Il rigole... moi aussi ... Bon, dommage-tant pis... A mon grand regret, je n'étais pas le bon...
Alors, unique ? des clous...
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"La vie d'artiste" ou "la musique c'est aussi ça"...

Ok, j'ai plus trop de mal à transposer à vue (faut dire que c'est quand même pas du Wagner...), mais il y a des moments où on a envie de se les arracher et se les mettre en sautoir. Bon ce n' est un secret pour pas grand monde, mais il m'arrive plus souvent qu'à mon tour de jouer des messes et de faire la pompe à cantiques à une fort belle tribune parisienne. Ce soir je débarque pour exercer mon dur labeur quand cinq minutes avant la messe se pointe une chèvre liturgique, son petit dossier de cantiques sous le bras. "Tout ça c'est trop haut pour moi, me dit-elle de son ton de nourrice sèche, faut baisser!" . Rapidement on teste... effectivement, vaut mieux, "y a pas phono", dirais-je... Faut descendre d'une petite tierce... Une tierce mineure, ça devrait suffire. Pas de problème. La plupart des bidules à Bon Dieu sont ce soir en sol mineur. Transposer en Mi mineur pour ceux qui connaissent, ça tombe sous les doigts... Seulement voila, une fois mon "entrée" jouée, je lui donne plus que la note, le début du cantique... mi fa mi mi fa sol... y a plus qu'à répéter, mais la voila qui entonne, joviale et touillant la mesure pour des fidèles résolument muets, fa sol fa fa sol la... Si on était un duo de trapézistes, elle serait déjà vautrée dans la sciure, sur la piste... Enfin, y a pas mort d'homme... Je la rattrape avant la fin, rendez-vous au tas de sable... Et oui, l'exercice de la musique c'est aussi ça...

Oscar le Chien végétarien

Grande découverte gastronomique en ce début d'année pour Oscar le Chien. Après les noix, les noisettes qu'il ouvre lui-même, après les carottes, les concombres, les tomates, les endives, la salade même dans la vinaigrette, il vendrait son âme de chien contre un simple quartier de clémentine.
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04 janvier, 2008

Intellectuel ? Toujours la question.

Je me demandai ce matin dans mon demi-réveil tout en grattant la tête du chien qui venait à l'instant même de faire une incursion, un président de la république doit-il à tout prix se recruter parmi les "intellectuels" ? L'Histoire a prouvé que le fait d'être un intellectuel n'entraînait pas de manière mécanique le fait qu'on soit un grand président... pas plus que le contraire d'ailleurs. Les présidents que nous avons connus, pour ma part depuis Vincent Auriol jusqu'à Chirac, ne faisaient pas particulièrement état de leur appartenance à ce que leur successeur considère comme une caste à abattre mais n'en avaient pas honte non plus. Il s'agissait d'ailleurs pour eux moins d'être de ces intellectuels nimbés de ces effluves germanopratines désormais maudites que plus simplement de vrais "honnêtes hommes" dans le sens classique du terme. Et c'est là qu'avec notre président ça coince un peu. Car n'étant ni l'un de ces intellectuels qu'il abhorre, ni l'un de ces "honnêtes hommes" dont il ignore l'existence, il n'a pas d'autre choix, comme le renard de la fable, que celui de mépriser ce qu'il ne peut atteindre.
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03 janvier, 2008

Monsieur Guaino et l' illettrisme présidentiel

Bon, il ne faudrait tout de même pas s'étonner de ce qu'un président qui hait les intellectuels, ne soit pas lui-même l'un d'entre eux. Néanmoins, comme il faut quand même paraître, il a délégué cette compétence à un certain Monsieur Guaino (enfin un nom comme ça qui ressemble à celui de l'engrais produit par les déjections d'oiseaux marins sur les côtes péruviennes). Monsieur Guaino défèque ad libitum des discours pour notre président. Il lui inculque aussi les quelques éléments de culture simplifiée supposés le faire paraître un peu moins sot qu'il n'est. Ça peut donner des discours africains-banania à faire rigoler ces braves "nègres" eux-mêmes... Et voila, notre président qui parle comme ça devant le pape de la valeur éducative et fédératrice de la religion, des religions... Ça donne aussi l'utilisation sans l'accord de l'ayant droit d'un concept qui est aussi le titre d'un petit livre d'Edgar Morin, "Pour une politique de civilisation". Ça lui plaît bien à Monsieur Guaino de glaner ça et là des termes, des mots sans savoir vraiment ce qu'ils veulent dire, tout simplement pour faire joli. C'aurait pu être au salon de l'agriculture, à celui de l'auto, le 14 juillet, peu importe, ça été le soir des voeux. Guano lui a soufflé le truc, il l'a, petit perroquet imbécile, répété...

C'est pourquoi Edgar Morin n'est pas très content et le dit dans la presse :

"Que connaissent-ils de mes thèses ?", s'interroge le sociologue et philosophe Edgar Morin, mercredi 2 janvier, au sujet de la "politique de civilisation" prônée par Nicolas Sarkozy dans ses vœux télévisés, lundi soir.
Avec cette expression, le président de la République s'est approprié un concept développé dans un livre d'Edgar Morin, "Pour une politique de civilisation" (éd. Arléa, 2002). "M. Sarkozy a repris le mot, mais que connaissent-ils de mes thèses, lui ou Henri Guaino ? Est-ce une expression reprise au vol ou une référence à mes idées ? Rien dans le contexte dans lequel il l'emploie ne l'indique", commente d'Edgar Morin dans Le Monde.

Se faire renvoyer dans les cordes et d'une manière aussi froide par Morin lui-même... Quelle honte ! Nous avons, il faut simplement en convenir en ce début d'année, un président lamentable.

La fève ! ah putain, je l' avais oubliée, celle-là ...

En plus de la poussée de fièvre de Noël, de la bisouphobie du premier de l'an, je les avais oubliés, les rois, la fève et le toutim... Bon, déjà dans mon Poitou natal, il n'y avait pas de galette telle que celles qu'on trouve maintenant dans le monde entier et ses super-marchés, frangipanes suintant le beurre et le sucre, mais une brioche en forme de couronne, décorée de débris de fruits confits et de petits éclats de sucre, un peu étouffante et somme toute assez peu festive... Mais il y avait quand même une fève et je devais quand je l'obtenais après avoir, privilège du benjamin, tiré les parts au sort, à peine coiffé de cette ridicule couronne en carton doré, choisir ma reine... Comment peut-on mettre un enfant dans cette situation épouvantable de devoir choisir entre maman, grand-mère, l'une des soeurs, la vieille tante, ou la dame invitée ce jour-là.... Vous ne pouvez pas savoir le nombre de fèves souvent en forme de petit jésus emmailloté (heureusement, elles étaient plus petites à l' époque) que j'ai jusqu'à un passé relativement récent fait disparaître et parfois avalées en douce pour ne pas être ainsi sur la sellette...
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01 janvier, 2008

Rien comme tout le monde...

Je suis plutôt du genre tactile et le contact d'avec mes semblables hommes ou femmes ne m'a jamais répugné. Mais déjà enfant, moi qui étais toujours prêt à embrasser (et oui...) et à baiser (mais oui) tout le monde à chaque instant et tout au long de l'année, je me retrouvais, les 31 décembre au soir et les 1° janvier au matin dans l'impossibilité de sacrifier au rituel des voeux dans leur réalisation physique la plus élémentaire sans souffrir le martyre. L' échéance de la bise du premier de l'An me mettait dans des états de panique invraisemblable, comme si ce geste dont la banalité quotidienne me réjouissait habituellement devenait, ce jour là, un acte d'une importance et d'une gravité telles que j'en perdais le sommeil, la veille de devoir l'accomplir... Et il me devenait pénible, voire panique, d'être obligé d'embrasser ce jour-là des êtres dont, que je les côtoyasse peu ou au contraire régulièrement, je n'aurais jamais refusé de les embrasser le reste de l'année... Je devais être, déjà, fort sensible au poids des cérémonials et à l'importance de leurs manifestations au point qu'ils modifiassent, par leur unicité magique et son échéance, ceux d' actes pourtant d'une simplicité absolue...
Je serais un peu compliqué ? Et vous ! Ah non mais ! Si ça continue je ne vous dirai plus rien ...
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2008

Et bien voilà !
J'ai quasiment respecté la trêve des confiseurs !
Je vous souhaite donc une bonne année, en fait, je vous souhaite plus que ça, une année ça fait un peu radin, alors je vous souhaite une bonne vie entière. Soyez rassurés, j'ai pas tout regroupé, non, je recommencerai l'année prochaine, seulement, j'aime pas ratiociner... Voilà, je vous embrasse
BONNE VIE !
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