29 octobre, 2008

A bientôt !

Bon, je m'en vais livrer mes chrysanthèmes et mon caillou. Le temps s'y prête, humide, brumeux un vrai temps de Toussaint ! Normal, couillon ! c'est la Toussaint ! A bientôt !
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Rectification !

J'avais annoncé à propos des statuettes "vaudou" à l'effigie de Sarkozy et de Royal que celle-ci avait, elle aussi, porté plainte. J'ai tout faux. Elle confirme ce matin qu'elle n'a jamais porté plainte et n'en a jamais eu l'intention. Voilà, honte à moi ! Coulpe, contrition, rectification !
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28 octobre, 2008

Les conseils éclairés de Sister Lesa Faker

Lesa Faker me communique ses conseils qui confirment (c'est normal on a des gènes communs mais pas communs du tout !) mes réflexions et celles de mon compagnon que sa lecture assidue de la presse américaine conduit aux mêmes conclusions...

Franchement, que ça se casse la gueule toute cette m.., ça me plaît.
Enfin ça va être autrement, d'abord on va se causer dans la rue, on se sentira un peu plus proche des sdf, des sans papiers et un peu plus déconnant puis peut être qu'on finira pas comprendre que tout n'est pas inexorable et puis des questions sur le pourquoi on a mis tellement de temps à réagir, bla bla bla bla bli
Mais il ne faudrait pas oublier que nous entrons en l'hiver et qu'il vaudrait mieux faire des stocks de : la recette est la même depuis... humm... pas mal de temps :
-huile
-sucre
-pulls
-dentifrice
-allumettes
-papier à rouler
-boites en métal
-papier en tout genre... (le papier c'est une drôle d'invention)
-nourriture pour chats ( et pour chien - ajout de PPlemoqueur ! )
-chaussettes
-duvets
-pâtes d'amandes
-pâtes en tout genre (les pâtes c'est une bonne invention)
-café, thé ,
-pérubore (?)
-miel
-médicaments pour le nez et la bouche
-et le mal de tête
-des bonnets et des gants
-des piles et des lampes à manivelle
-des crayons de couleur et pas de gomme
-je ne sais plus ... faudrait que je demande à Jambier qui habite rue Poliveau et en passant j'irai boire
du thé vert à la menthe
et je passerai une journée
au hammam.
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Voilà, avant l'apocalypse, à vos caddies ! autant pour transporter vos vivres que les millions d'euro pour bientôt les payer cash !
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Ma laundrette est un forum.

Je vais hier à la laundrette. J'ai, au préalable, fait un repérage au cas ou mes "amies du voyage" auraient déjà squatté l'endroit, cinq machines sur sept, tous les séchoirs, du linge en tas, en vrac, partout et deux ou trois morveux aussi énervants qu'effrontés -adorables qui courent dans tous les sens et étalent, tartinent impunément alentour leurs barres chocolatées fondantes, de préférence sur la table de pliage ou sur les sièges en plastic moulé.. Bref, tout est libre, j'y vais ! Une grosse machine et une petite. Une demi-heure de lavage, idem question séchage, autant dire que je m'installe. Arrive un petit bonhomme jovial qui vient juste pour sécher son linge. Généralement à la laundrette, je cause, j'écoute tout autant... Il me raconte un peu sa vie, il est cuisinier et pour ce soir il a préparé pour sa femme et lui un colombo. Il me donne la recette. Moi, je lui dis que ce soir ce sera, plus simplement, boudin aux pommes... Et nous voila, tous les deux, en train de causer cuisine comme deux ménagères au lavoir... Je vous le dis, il s'en passe des choses, quand on sait les regarder, les entendre...
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Mainmise, main basse, mains sales !

Bon, il vont finir par y arriver. Après la suppression de la pub sur les chaînes publiques, destinée en partie à les affaiblir pour les installer par subventions interposées sous la tutelle du pouvoir, les interventions présidentielles et ministérielles sur les choix des programmes et des animateurs, on nous annonce l'arrivée possible de nouveaux "programmes courts" destinés à expliquer aux français dans un but simplement pratique et pédagogique (!) la politique du gouvernement. C'est Thierry Saussais le chef de la pub élyséenne qui s'y colle. Derrière l'euphémisme ("programme court") se cache le spot publicitaire gouvernemental non comptabilisé dans le temps de parole du président, du gouvernement et de sa majorité. Les télés publiques vont donc devenir des télés-sarko.

En souvenir des temps anciens et de Pierre Dac lorsqu'il était à Londres, on chantera bientôt, comme on le faisait à l'époque à propos de Radio Paris, sur l'air de la Cucaracha :
Télé Sarko ment,
Télé Sarko ment,
Télé Sarko ment tout l' temps...

Résistez !
nous rappelle Raymond Aubrac, Lucie nous le rappelait aussi .

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27 octobre, 2008

Strauss-Kahn est impardonnable...

Il ne s'agit en aucune manière d'un jugement moral ni esthétique. Je ne suis ni pour le jeunisme, pas plus que je ne suis pour la beautécratie, étant, à ces deux titres, mal placé pour le faire. Seulement, tout de même... L'évocation de ces aventures ancillaires, ces saupiquets de muqueuses furtifs et obsessionnels d'un sexagénaire médiatiquement exhibitionniste est indécente. Tout simplement parce qu'elle met toutes les personnes qui en sont informées, c'est à dire des millions, dans la situation de se voir imposer des images d'un érotisme insoutenable : Dominique Strauss-Kahn, dévêtu, en socquettes marron, le slip kangourou sur les chevilles, en train de besogner, entre autres, une créature économiste magyare et diplomate...
On paye le prix fort pour télécharger des films pornos avec Rocco Siffredi ou François Sagat, selon nos goûts, ce n'est pas pour se faire parasiter gratuitement le mental par les visions infernales des coïts extraconjugaux d'un enarque ventripotent... Merde, quoi! Remboursez !
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Rachida Dati ?

Oh, d'ici quelques temps on dira : Rachida data...
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Expressions à la mode, du nouveau !

Après être en souffrance, rebondir, donner du sens, créer du lien, marcher sur la tête et autres couillonnades agaçantes et itératives, la nouveauté est la suivante.
On ne dit plus : A bientôt ! on dit : A très vite !
Pas de quoi s'énerver, me direz-vous, ce ne sont surtout que des animatrices radiophoniques qui se laissent aller aujourd'hui à cette manie verbale imbécile. Une certaine Faustine Bollaert, sûre de son bon droit sémantique est, en microcéphale hertzienne patentée, coutumière du fait. A très vite ! proclame-t-elle plus souvent qu'à son tour à la fin de son émission quotidienne ; si elle pouvait le redire, elle le redirait, tant elle est heureuse de le dire... Hélas, on ne peut remplacer aussi facilement un adverbe par un autre, fût-ce pour, croit-on, faire chic et original, surtout lorsqu'il s'intègre à une formule exclamative. On peut dire Je reviens au plus vite à la place de Je reviens bientôt, l'idée de vitesse s'accordant tout à fait à celle de déplacement qu'évoque ce Je reviens. Dans le cas d' A bientôt ! la formule de remplacement A très vite ! n'a pas de sens... c'est tout simplement idiot. J'aimerais bien savoir ce qui pousse des gens dont le travail devrait être de parler sans chichi à se laisser aller avec entrain et suffisance à d'aussi prétentieuses coquecigrues.

Bref, dire A très vite au lieu de A bientôt en guise de Au revoir, c'est aussi absurde que d'inciter quelqu'un à se presser en lui criant au lieu de Vite ! Plus vite ! : Bientôt ! Bientôt ! Plus Bientôt ! Plus bientôt !

Au secours ! A moi ! Bientôt ! Bientôt ! Je coule ! ...
vous voyez ! un truc à se noyer bientôt et vite dans la connerie ambiante....
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Christine Albanel ou O tempora ! O mores !

Il fut un temps où les ministres de la culture avaient pour projets la création des Maisons de la Culture, blanchir les cathédrales comme à l'époque où elle le furent, créer les orchestres régionaux, soutenir le livre, le théâtre, le cinéma, aider la danse, inventer la Fête de la Musique, créer le Centre de Musique Baroque...
C'était avant, autrefois...
Aujourd'hui un ministre de la culture ça consacre son temps, sa tâche, à essayer d'avoir la peau d'un simple présentateur de télé... On a les projets qu'on peut, on fait le travail dont on est digne : technicienne de surface du P.A.F...
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26 octobre, 2008

Souvenirs-souvenirs ou les marchands de cochons et François Mitterrand

J'ai connu des gens bizarres. Il m'arrive souvent de penser à eux et c'est curieusement, on ne se refait pas, encore plus souvent vers la Toussaint... Voilà l'histoire. Le soir où je rencontrai Paul X......dans un endroit pas recommandable, il venait de se voir notifier par l'administration giscardienne un redressement fiscal qui, justifié ou non, équivalait pour lui à une condamnation à mort. Il était au bord du suicide et sur un banc du square Jean XXIII assez peu animé ce soir là malgré une douceur automnale, je lui fis une thérapie de soutien qui dura jusqu'à l'aube. Il devait approcher de la soixantaine et avait été l'un des plus gros marchands de bestiaux de la CEE, de cochons surtout... Il était aussi mélomane et connu pour sa corpulence, son chapeau, sa voix tonitruante, ses propos sans mesure, son appétit d'ogre et ses luxueuses limousines américaines ou ses rapides italiennes. Ça ne s'invente pas des gens comme ça. Nous devînmes amis, en tout bien tout honneur-je n'étais pas son genre et il n'était pas le mien, et découvrîmes que nous en avions plus d'un en commun, mais pas que des amis non plus... Il me rendit, par son impressionnant carnet d'adresses, bien des services, reconnaissant de ce que je l'avais un soir, simplement écouté. Bref, bien qu'il fut résolument de droite je l'aimais bien Paul, et j'avais pour lui d'autant plus de sympathie que tout le monde à droite comme à gauche le détestait, ou le méprisait, j'ai tendance, j'avoue, à fonctionner comme ça. Un marchand de cochon cultivé c'était, pour certains, incongru, pour d'autres, détestable, inadmissible, obscène. Tout ça se passait en 1979. En 1981 pendant les élections, il avait ses entrées à la mairie de Paris. Certains prétendaient même qu'il y avait un bureau et qu'il y dormait. Entre les deux tours, je le croise un midi sur le parvis de l'Hôtel de Ville et il m'invite à aller nous empiffrer de cochonnailles en tous genres et d'excellent Morgon (j'aime le Morgon, le Brouilly aussi...) dans l'un de ses rades favoris ; j'ai jamais vu un mec bâfrer comme ça et savoir tout autant se faire haïr... Je lui demande alors ce qu'il fait et il m'avoue qu'il est (en redoutable agent électoral, ce que je savais) en train de convaincre avec un staff de petit(e)s téléphonistes RPR tout un pan de l'agriculture d'élevage de France de voter et surtout de faire voter au second tour Mitterrand dont il m'annonce la victoire évidente, pourcentage compris... Le soir du deuxième tour, il avait tout juste.
On devait fêter ça, enfin pour lui surtout la peau de Giscard, mais on le retrouva, sur une aire d'autoroute, mort d'un infarctus au volant de sa vieille Alpha Romeo mauve, seul.
Voilà...
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25 octobre, 2008

Pour n'avoir pas à dire comme des cons : "Je ne savais pas ",

on m'invite à l'instant à visionner
ATTENTIVEMENT LA VIDEO-REPORTAGE SUR CE SITE
avant qu'elle ne soit définitivement interdite.
http://www.genocidemadeinfrance.com/
à vous de vous faire une idée

Dimitri Kabalevski et Lénine

Dimitri Kabalevski est un compositeur soviétique connu et pour son allégeance au Parti et pour un recueil charmant "Les Tableaux de l' Enfance", recueil de pièces qui dans le monde entier n'épargnèrent aucun pianiste débutant. En 1934, Kabalevski, qui bien compositeur des plus officiels eut le courage de prendre la défense de Chostakovitch lorsqu'il fut désapprouvé pour certaines de ses oeuvres jugées trop modernistes, Kabalesvski donc, dédia sa troisième symphonie dite "Requiem" à la mémoire du Camarade Lénine. J'ai entendu cet après midi le troisième mouvement de cette symphonie... Non seulement c'est de la bonne musique mais en plus c'est drôle et volontairement ou non subversif. Car ce mouvement s'inscrit de toute évidence dans une forme de fantaisie burlesque proche de celle de l' Apprenti Sorcier... Lénine ? L' Apprenti Sorcier...? L'artiste est un visionnaire c'est bien connu ! J'ai du mal à croire que tout ça soit fortuit.
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Skip Sempé esquive la royalitude

Skip Sempé est un musicien inclassable. On va pas développer, c'est un musicien tout court et comme il a compris que jouer du clavecin, finalement c'est appuyer sur les bonnes touches au bon moment, pendant la bonne durée et de la bonne manière, il se retrouve actuellement être ou pas loin, le meilleur claveciniste qui soit. Et Machin, et Bidule et von Trückmüsch, me direz-vous, c'est des manchots malentendants ? Mais non, bien sûr ! mais Sempé il a le truc en plus, the knack comme on disait dans les années soixante, un jou-jou extra aurait dit Dutronc à la même époque, celle de ma jeunesse et qui sait, de la votre. Je sais, c'est pas juste, mais c'est comme ça ! Vous allez me dire : oui mais on le reconnaît vite, il fait du Sempé avec le répertoire ! M'en fous ! En ces temps de formatage forcené, je vais pas me plaindre de ce qu'il y a quelques "différents" au milieu de clavecinistes-midy... Et puis, d'abord, il fait ce qu'il veut et ce qu'il veut me plaît. Non madame, non môssieur, le clavecin, c'est pas de l'ouvrage de dame, de la broderie, du charmant poussiéreux, ou au contraire, du pensum viril contrapuntique et compassé avec, dans les deux cas, effets collatéraux dissuasifs assurés. Le clavecin, c'est jubilatoire, c'est festif, plus proche de Jimi Hendrix que de Jeux Interdits, et si c'est parfois mélancolique, ce n'est, ça ne doit jamais être chiant, rien ne doit l'être, d'ailleurs... Ajoutez à ça que le bonhomme est intelligent, cultivé-ça va de soi et plein d'humour. (Ce genre d'américain exilé et repassé à la patte-mouille européenne, je connais, j'en ai un sous les yeux et les oreilles vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ça ne ressemble à rien d'autre et c'est le plus souvent remarquable). Il parle du souci de respect de la verticalité qui rassure le musicien autant qu'il emmerde l'auditeur, ça va sans dire mais ça va mieux en le disant... Il parle de Rameau, Rameau le mal élevé dont la musique appelle un chat un chat, et qui ose ! Rameau ose. "Art oseur", "Art osé"... Et Sempé d'inventer un synonyme d'audace, "l'osance" !(tiens ça me rappelle un ru poitevin, qui par homophonie s'appelle presque comme ça : l'Auxance). C'est pas idiot, car l'"audace" est définitivement martiale et cadencée... Et comme il parle un français impeccable et qu'il vit dans l'actualité, il nous fait grâce de l'"ositude"... Ouf !
Bref, écoutez Skip Sempé jouer du clavecin, seul, en duo, en trio, car il pratique la partouze baroqueuse sans honte ni retenue, avec un tel bonheur, une telle énergie communicative qu'on voudrait y participer... Jubilatoire, je vous disais !


Photo : Capriccio Stravagante Website; All Music Guide Website (December 2006)


24 octobre, 2008

Jörg Haider, la rumeur dont on se passerait...

Je déteste les rumeurs. La dernière concerne Jörg Haider, mort la semaine dernière bourré comme un Messerschmidt dans un salutaire accident de bagnole.
Je vous livre ça tout à trac : Haider aurait été homo...
Vraie ou fausse, voici le genre de révélation dont on se passerait quand on l'est soi-même... Non mais, vous vous rendez compte ? Faut pas rigoler avec ça ! Ça frise la diffamation communautaire, cette histoire ! Outer, oui, d'accord ! mais pas n'importe qui ! Alexandre le Grand, ok ! Jules César, juste pour l'exemple ! Michel-Ange et Cellini on en redemande ! Heinrich Heine, c'est du nanan ! Oscar Wilde, pas de lézard ! Barthes et Foucauld, bienvenus au club ! mais Haider, tout de même ! Attention ! On commence avec ça, et on finit par outer Le Pen et quelques autres encore, pas plus recommandables !
A moins que Haider ait, par mimétisme, voulu suivre la voie romantique du regretté Röhm, assassiné à la fleur de l'age au cours de la Nuit des Longs Couteaux et sur ordre de son pote Hitler qui n'aimait pas grand monde, certes, mais évidemment pas les tapioles quinquagénaires qui se déguisent malgré leur age et leur bedaine en Hitlerjungen, Lederhosen et feutre à plume ou s'affichent armés jusqu'aux dents en total look cuir façon Gestapo...

Bref, Haider outé, fût-ce post mortem, c'est un truc à vous faire retourner dans le placard, vite fait !
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23 octobre, 2008

Transcription -Transgression

Un peu de musique, ce soir.
J'ai longtemps été rétif à l'exercice musical de la transcription. Je ne le suis plus, plus du tout.
L’histoire de la transcription est une vieille histoire et l’on pratiquait la chose avant même qu’on lui donne un nom car pendant fort longtemps et sans doute même avant qu’on mit au point un système efficace de notation, on joua la musique avec les instruments qu’on avait sous la main. Autant dire qu’il devait exister autant de versions d’une oeuvre qu’il y avait de musiciens à la jouer. C’est quand on décida que la plaisanterie avait assez duré qu’on inventa la nomenclature et par la même occasion, comme chaque fois qu’on instaure une contrainte, sa transgression : la très souvent controversée transcription. Il faut dire pour corser un peu le débat que le terme désigne une pratique qui va (entre autres) des transcriptions par Bach d’œuvres de Vivaldi à certains contemporains adaptant pour grand-orgue Chevauchée des Walkyries, Apprenti Sorcier ou Marche de l’ Amour des Trois Oranges, quand ce ne sont pas de funambulesques et musicales coquecigrues. Mais limiter le propos aux simples excès qui ont au demeurant tout à fait le droit d’exister et sont souvent réussis, serait bien réducteur. Il semble toutefois, même si la chose n’est jamais expressément dite, que devant ce droit imprescriptible qui autorise quiconque à faire ce qu’il veut de la musique des autres dès qu’elle est dans le domaine public tous les musiciens ne soient pas égaux ; en effet le pianiste qui joue des œuvres pour clavecin réalise de fait une transcription même s’il ne touche pas au texte musical, et personne n’osera lui faire le moindre procès fût-il d’intention. Des baroqueux qui bricolent n’importe quoi du répertoire auraient le droit de le faire au nom de leur “immunité baroquistique” et sous prétexte qu’ils jouent sur des instruments anciens-non tempérés-à 415... En revanche, un accordéoniste ou un saxophoniste qui s’intéresse de trop près à Bach se verra souvent considéré, au choix avec amusement, ou avec mépris. On aurait donc le droit de transcrire n’importe quoi mais pas avec ou pour n’importe qui... L’excuse de l’anachronisme est à écarter d’emblée si ce n’est au risque de ne pas trouver plus de (bonnes) raisons de jouer Bach au piano qu’il y en aurait à le jouer à l’accordéon ou au marimba, sauf si... sauf s’il y avait des instruments dignes et d’autres qui ne le seraient pas. Et c’est sans doute là que se trouve le fond du problème, qu’on le dise ou non. Heureusement, il existe des musiciens, des musiciennes aussi... qui ont une nette propension à ne pas penser comme tout le monde et imaginent ce genre de rencontre, non comme on pourrait l’imaginer dans le but de s’encanailler, par provocation, ou en raison d’une rédhibitoire inculture... mais tout simplement parce qu’ils savent au contraire qu’il y a mille choses à découvrir et toujours un peu plus d’intelligence musicale à glaner en allant voir ou plutôt entendre ce qui se fait ailleurs, pas forcément au bout du monde, mais peut être dans d’autres mondes très proches, à portée d’oreilles en quelque sorte...


Sarkoziennes procédures

Jamais jusqu'à un passé récent, aucun président de la république française n'a porté plainte contre les gens qui se moquaient d'eux gentiment ou non. Sens de l'humour ? Non, dignité... On méprisait et l'on avait bien raison. Mais notre Président, (loué soit-il !) ne supporte pas les moqueries ni les quolibets ni les poupées à son effigie surtout accompagnées d'aiguilles.... Notre Président (loué soit-il encore, je me méfie !) est donc fort procédurier et n'a pas supporté de voir un élu normand arborer à son passage un panneau reprenant ses propres paroles "Casse-toi, pauv'con", pas plus qu'il n'a supporté de savoir qu'il était l'objet d'un petit kit d'apprentissage vaudou pour rire, dont l'une des statuettes est à son effigie, l'autre représentant Royal qui paraît-il. porterait plainte elle aussi...(superstitieux, en plus ?).

Je me souviens, étant enfant que nous possédions un tire-bouchon à l'image de de Gaulle levant les bras/Je vous ai compris, mais aussi un casse-noix beaucoup plus, par l'allusion directe, injurieux ... On trouvait ça dans toutes les bonnes boutiques d'accessoires de ménage et dans les grandes surfaces...

Je fais l'impasse sur les dessins d'humour et les BD

Jamais ces objets ni ces publications ne furent interdits à la vente ni leur auteurs ou leurs fabricants inquiétés. Le seul jour où de Gaulle fit interdire un journal ce fut le lendemain de sa mort... La présidence étant vacante... sa responsabilité est de fait écartée...

Bref, de Gaulle ! qui ça ? vous avez dit de Gaulle...
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Publications du jour

I - Line Renaud
Moi je l'aime bien Line Renaud.Elle est drôle, pimpante, généreuse, utile et elle a complètement oublié d'être conne. Mais ce matin elle est un peu contradictoire, pas vraiment "de son avis ". Elle insiste et ré-insiste sur le fait que le passé ne l'intéresse pas, que seuls le présent et le futur importent. Mais elle publie quand même un livre de photos de tous les gens qu'elle a rencontrés dans sa longue carrière, passée... Oui , je sais, même si l'on vit dans le futur, les rencontres à venir, ça fait l'objet d'un agenda, pas d'un livre de souvenirs...

II - Soeur Emmanuelle
A peine est-elle définitivement bouclée à double tour depuis hier matin dans le caveau des bonnes soeurs de sa congrégation que paraissent aujourd'hui ses Mémoires. Alors, là chapeau! Cornette ! si vous voulez... Soit l'éditeur attendait sa mort depuis quelques temps, (bientôt cent ans, c'était à craindre!) soit il a bossé toute la nuit... Et bien, le voilà le miracle dont elle aura besoin le jour où l'on voudra la canoniser...
A part ça, il paraît qu'à coté de ses confidences, celles de l' Abbé Pierre étaient des épanchements d'enfant de choeur pré-pubère...
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22 octobre, 2008

Strauss-Kahn et sa chanson fétiche

Il paraît que Strauss-Kahn aurait décidé de poursuivre tous ceux qui oseraient le moquer et le diffamer. Un avocat s'en chargerait depuis hier.
Ah, au fait vous connaissez la chanson préférée de Strauss-Kahn ?
C'est :
" Dominique - nique - nique " !

Désolé, je craque : in memoriam Soeur Sourire.

Dominique
Avait la trique,
Il bandait à tout instant
Ce jour-là, comme avant.
Au FMI, en tout lieu
Il ne pensait qu’à son pieu
Il ne pensait qu’à son pieu

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Gainsbourg et Michel Droit

On raconte un (excellent) bon mot de Gainsbourg. Michel Droit, académicien journaliste et cireur de pompes généralissimes avait écrit à la suite de la Marseillaise Reggae de Gainsbourg un article non seulement imbécile, mais quasiment raciste puisqu'il mettait en avant les origines juives et russes de Gainsbourg pour lui interdire de toucher à notre hymne dont il considérait qu'il n'était pas le sien. Gainsbourg répondit dans je ne sais quel journal par un article dont le titre était le suivant : "On n'a pas le con d'être aussi droit"... Bon, c'est vrai, qui se souviendrait aujourd'hui de Michel Droit s'il n'y avait pas Gainsbourg, à part quelques nostalgiques animateurs cacochymes de Radio-Courtoisie...
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21 octobre, 2008

Mesrine, je n'irai pas voir Mesrine...

Et bien pourquoi ? Pisse-vinaigre de PPleMoqueur ! Pourquoi ne voulez-vous pas aller voir l'histoire d'un vrai truand ? Et bien parce que depuis Pulp Fiction, film remarquable, j'ai compris que les truands comme les terroristes sont des cons. Et oui ! pour la première raison que s'ils étaient intelligents, ils feraient autre chose. Ils seraient médecins, boulangers, écrivains, ouvriers, musiciens, profs, plombiers etc. bref, ils seraient utiles... Ah mais, ils ont eu une enfance malheureuse ! une adolescence à problème et pour Mesrine, la guerre d'Algérie. Ok ! si l'on prenait en compte tous ces éléments à décharge on ne pourrait plus sortir dans la rue sans être autant armé qu'eux tant il y en aurait à chaque coin de rue, des Mesrine excusables !

Ça va ! basta ! héros de merde ! bandit de mes deux ! Si je veux du romanesque j'en lis, j'en vois, mais uniquement à travers le filtre d'un artiste, d'un écrivain, d'un scénariste de fiction. Le vrai personnage de roman noir est mythique mais uniquement dans le cadre d'un projet artistique, pas historique. Le vrai héros peut ne pas l'être... Faire de Mesrine un héros de film c'est le hisser sans le vouloir au niveau d'un vrai héros de la "vie parallèle" fut elle courageuse, Jean Moulin ou un autre par exemple, et c'est là que par l'amalgame, volontaire ou non, le sens se perd... Faut pas confondre "Mesrine" et "Nuits et Brouillards", le quai des Orfèvres et la rue Lauriston, la brigade anti-gang avec la Gestapo...

Un J.P.Melville a été pernicieux avec ses films emblématiques connement dédiés à de prétendues morale et élégance du "Milieu", que même le cinéma américain dont il se recommande n'affichait pas. Cette esthétique du crime est idiote et ses effets perdurent.

La seule chose qui est dommageable c'est que Mesrine se soit fait descendre comme un vulgaire lapin et qu'il n'ait pas été jugé... La seule question importante et sans réponse c'est : pourquoi l'a-t-on descendu ainsi ? Y-a-t-il pour autant de quoi écrire une thèse ?

Je vais vous faire chier, mais ce sens de l'"Honneur" des truands me fait braire. Quel Honneur ? Quand le seul, le vrai est, pour commencer, de ne pas faire chier le monde sous prétexte qu'on a un flingue et qu'on sait s'en servir. Le truand est un fasciste qui est tellement con qu'il ne sait même pas qu'il l'est.

Comble du faux-cul, le réalisateur qui prétend ne pas prendre parti. Trou du cul, plutôt ! qui est-ce qui a fait un film sur Mesrine quand on pouvait, sans dommage pour l'histoire de France, oublier définitivement jusqu'à son nom ?

Et ne venez pas me parler de "romantisme" ou je me fâche !
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Matthieu Ricard colporteur du vide absolu.

Ce matin sur Europe : Matthieu Ricard.
Matthieu Ricard est l'un des proches du Dalaï Lama.
Il n'a, à part quelques truismes récurrents
et autant de banalités orientalisantes,
strictement rien à dire,
mais c'est fou tout ce qu'il a à vendre.
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20 octobre, 2008

Heureusement : je n' ai pas de portable !

Dans ma lucarne de pub, on me propose de télécharger comme sonnerie mon hymne national ! Non mais ça va pas ! Pas envie de me faire siffler et huer au moindre appel dans le RER, le métro, le bus, le train, voire dans la rue !
De toute façon : même pas de portable !

Les bons s'en vont, comme on dit


Elle était bien, la soeur Emmanuelle. Elle était intelligente, cultivée et pas bégueule du tout. Le jour où elle en a eu assez d'enseigner la philo à de levantines gourdasses endimanchées, elle a décidé d'aller s'occuper des gamins du Caire, de petits bougnoules crottés illettrés et crèvant la faim sur un tas de fumier, et ce dans le but immédiat de les sauver, pas de l'enfer du diable en les convertissant comme le firent certaines autres aux Indes, mais bien de les soustraire à l'enfer des hommes, à la misère en vivant avec eux dans la merde. Elle était tellement incontrôlable que c'est à se demander si sa communauté religieuse en la mettant d'autorité en retraite ne voulaient pas la lui faire fermer... Car si elle reconnaissait avoir fumé dans sa jeunesse, elle continuait, en revanche, de causer... Soeur Emmanuelle, c'était un peu la vieille dame indigne qui respectait l'Islam, le Judaïsme, et le reste sans projet autre que l'hégémonie de la Paix et du Bonheur sur terre... Il y en a comme certains (!) qui ne respectent rien, elle, elle respectait tout, ce qui pourrait revenir au même (enfin presque, à peu près, ça se discute mais c'est pas le jour...). Contrairement aux papes et autres hiérarques mortifères et vaticanesques, elle militait aussi pour la lutte contre le Sida par l'usage du préservatif au lieu de la très illusoire abstinence, la misère des femmes par la pilule du lendemain et autres spécialités éthiques et pharmaceutiques participant activement à la dissolution salutaire d'une certaine morale chrétienne...

Allez ! ça, c'était une vraie, une authentique, "bonne" soeur !
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19 octobre, 2008

Les Strauss-Kahn clintonisés

Et ben voilà ! On pourrait croire que nos grands hommes même soixantenaires sont plus préoccupés par la crise que par leur testostérone. Nenni ! pas du tout, le cul d'abord. C'est donc ainsi que le couple Strauss-Kahn-Sinclair en âge d'être amplement grand-parents, s'est fait clintoniser en moins de deux par une créature mittel-europa dont le légitime n'a pas apprécié l'aventure et a de dépit, cafté comme un sagouin. Bon, à dire vrai, on s'en fout, des salades de muqueuses du FMI, mais pourquoi l'un se croit-il obligé de nier puis de minimiser, quand l'une dit que tout ça c'est du passé, fini et qu'ils s'aiment comme au premier jour... Beau comme l'Antique ! Mais la question n'est, paraît-il, pas de savoir s'il y eut ou non coït extra-conjugal, mais si le service rendu, comme cela s'était passé à la direction de la Banque Mondiale, ne s'accompagnait pas par hasard d'un licenciement de complaisance suivi d'un très gros chèque sur le compte de la maison...
La crise ?
Mon cul ! comme aurait dit Zazie
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Le Secret et la Sagesse

Heinrich Harrer, précepteur autrichien nazi et SS de Tenzin Gyatso, actuel Dalaï Lama se serait entendu dire par ce dernier au moment de leur séparation : "Harrer, il faut que tu saches que le secret du Tibet, c'est qu'il n'y en a pas. Mais c'est celui qu'il faut défendre avec le plus de soin..."

Si ce n'est pas de la Sagesse, ça ...
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18 octobre, 2008

Ah ? Oh ! Eh-eh ... le lobby juif ! encore lui !

J'étais persuadé, naïf enfant que je suis, que la rhétorique d'extrême droite avait évolué, gagnée comme tout le monde par la modernité ambiante et par ses effets appliqués au langage. Et bien, des nèfles, rien n'a changé, ni dans le fond bien entendu, ni, mieux encore, dans la forme. J'ai ainsi découvert un blog rétro-mirobolant, qui reprend in extenso tous les poncifs anti-sémites des années trente et sous leurs formes originelles. N'y manquent plus (mais je n'ai pas poussé ma lecture hors mesure, je sors de table...) que l'exégèse scientifique du "Protocole des Sages de Sion", et un petit "Mein Kampf" illustré, raconté aux enfants...

Ce serait grotesque si ce n'était que bête. C'est rigoureusement ignoble.

C'est sur :

N'oubliez pas une cuvette avant de le lire. Gerbe assurée.
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Taxes anti-pauvres : l'avenir - ou le Luxe Écolo...

Après avoir envisagé de taxer les produits trop gras, trop sucrés, dont ces salauds de pauvres se gobergent au mépris absolu de leur santé, on envisage aujourd'hui en plus de taxer ce qu'ils bouffent, de taxer ce qu'ils rejettent. Une taxe sur les ordures, au poids... Le problème, c'est que faire ses courses chez Fauchon produit moins de déchets que les faire chez Aldi... Ajoutez à cela que plus on "dîne en ville", moins on consomme chez soi... C'est donc encore ces chiens de prolos qui vont raquer pour se débarrasser de leurs paquets de nouilles vides, de pizza-dégueues et de leurs pots de Nutella générique qu'ils ont raclés jusqu'au fond...

Les sacs de chez Fauchon, on ne les jette pas, on les garde, car c'est chic...On peut même s'en servir pour aller fièrement au Monoprix du coin...
Voila, pour être écolo, allez dans les magasins de luxe. Faites un effort, merde ! c'est pour sauver la planète...
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17 octobre, 2008

D'un hymne l'autre

Tiens, avant d'en terminer avec cette couillonnade, si les petits rebeux français au lieu de huer la Marseillaise s'étaient par courtoisie joints aux tunisiens pour chanter avec eux leur hymne national (ok, encore eût-il fallu qu'ils le connussent !) ? On les aurait accusés de haute trahison, de collaboration, d'intelligence avec l' ennemi, je présume...
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Cocteau raconte...

"C'est l'histoire du petit garçon riche qui va chez les pauvres et qui revient en disant à son père : Ils ont un pick-up extraordinaire ! Le père dit : Qu'est-ce qu' il a d'extraordinaire ? Et le gosse répond : Eh bien ! on n'a pas besoin d'électricité, on le remonte à la main... "
Ça, c'était du temps de Cocteau... aujourd'hui le gamin dirait : Ils ont qu' un lecteur de CD, même pas d'Ipod, ou de baladeur MP3, les cons! ... Et le père serait d'accord...
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Tous sauf un : Platini

J'avais tendance à traiter tous les footeux de têtes de cons.
Et bien, je retire ce que j'ai dit : tous sauf un : Platini !
Platini ne marche pas dans la combine et fustige les politiciens qui pratiquent la récupération de l'épisode Marseillaise. Et comme il sait de quoi il cause, il le dit... La marseillaise, affirme-t-il, a toujours été huée par les adversaires au début des matchs et ce déjà de son temps et sans doute bien avant, et qu'il y pas de quoi en faire une histoire sauf si l'on veut mettre la main sur le foot dans un but politicien ... Président de UEFA, il prévient que tout match interrompu par les autorités françaises pour raison de Marseillaise sifflée entraînera la disqualification de l' Équipe de France... Et comme il ne dépend ni du ministère des sports, ni de l' Élysée, il est bien "footu" de passer aux actes... car visiblement, il ne marche pas dans ce "footage" de gueule...
Voila comment on réduit ses chances de devenir ministre des sports...
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RELAI

On me communique :

Urgent,urgent,urgent,urgent,urgent,urgent,urgent

Envoyez mails, fax, lettres au préfet d’Eure-et-Loir pour demander la libération et la régularisation de Mamadou DABO

Préfet Jean-Jacques BROT
Secrétaire Général Alain LESPINASSE

Préfecture de Chartres
Place de la République
29019 Chartres cedex

Télécopie : 02 37 27 70 44

Mail « Etrangers » : etrangers@eure-et-loir.pref.gouv.fr

M. Mamadou DABO est arrivé de Marseille le 4 octobre à Chartres avec sa femme et ses 4 enfants de 11 ans à 2ans. Il est en France depuis 7 ans !

Arrêté à son domicile chartrain mardi 14 octobre 2008 par la police nationale, alors qu’il était seul avec son fils de 2 ans, il a été emmené avec son petit garçon au commissariat de Chartres où il a été placé en garde à vue 24h. Sa femme a pu récupérer l’enfant.

En rétention depuis mercredi matin il est passé au JLD à Chartres ce matin jeudi. Le JLD a refusé de le remettre en liberté. Il est donc en rétention au commissariat de Chartres pour 48 heures. Sa femme a un titre de séjour de 10 ans valable jusqu’en 2013. Elle a pu lui rendre visite. Il a un APRF (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière) depuis le 27 mars 2008 ; le tribunal administratif le 31 mars puis la cour d’appel de Marseille le 16 juin ont rejeté le recours puis l’appel déposés par Mamadou DABO. Il est donc expulsable.

Mamadou a 4 enfants dont 3 ont déjà rejoint la maternelle et l’école primaire de Rechèvres à Chartres.

Sa femme et les quatre enfants ont besoin de leur mari et père.

Mamadou est malade et était suivi médicalement. Un médecin agréé, Médecin Inspecteur de la Santé des Bouches-du-Rhône a été saisi le 5 septembre 2008 pour ses problèmes de santé.

Dès mercredi la préfecture de Chartres a fait les démarches auprès des autorités consulaires de Guinée afin de pouvoir expulser Mamadou.

Le temps compte Mamadou DABO doit être libéré et régularisé.

Réseau Education Sans Frontières Chartres
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16 octobre, 2008

Et on voudrait nous coller d'autorité " Edvige" !

Moi, c'est le genre de truc, passez-moi l'expression, qui me troue le cul. Notre président via sa ministresse de l'intérieur voulait nous coller Edvige, un fichier scélérat, qui allait prendre en compte notre pedigree en entier si possible. Et puis voila-t-y pas qu'on découvre à l'occasion de l' affaire "Clear Stream" qu'on avait nous aussi, comme l'eurent les américains, notre Edgar Hoover à nous. A l'échelle, en plus petit, artisanal, c'est d'accord, mais tout de même... Yves Bertrand ex-patron de ces RG que notre président venait de regrouper avec d'autres services-barbouzes, notait tout sur des cahiers d'écolier... Tout sur tout le monde, du vrai pas disable, et du faux pas disable non-plus... de l'inventé en cas de besoin, bref, il était devenu comme son modèle américain une sorte maître chanteur appointé par l'État... C'était en fait un visionnaire qui anticipait sur Edvige... Notre président n'aurait rien eu contre le principe, lui qui mettrait bien des codes-barres et des puces à tout le monde, s'il n'avait découvert avoir fait, avant d'être élu, l'objet des soins attentifs de Monsieur Bertrand... Il paraît même que la grande promotrice d' Edvige, Alliot-Marie était, elle aussi, surveillée de près... Pas contents, qu'ils sont, furieux même ! Le flicage, ok, mais pour les autres...

Dans le même ordre d'idée, il apparaît à l'occasion de l' affaire Besancenot/Taser que les officines de détectives ont, par réseau, très facilement accès à tous les fichiers possibles...

Bref, comble du ridicule, notre président porte plainte pour atteinte à la vie privée et autres délits croquignols, contre l'ex-directeur de ces barbouzes dont il ne demande, à l'aide de cette bonne Edvige, qu'à augmenter les pouvoirs...
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Marseillaise (fin, j'espère !)

Heulà! quelle histoire ! On a le Caca-rente qui a la courante, le Nikkei qui nique plus, Le Dow Jones qu'a jamais été si down, on a les bourses qui fuient et de quoi qu'on s'occupe, à ct'heure ? de la Marseillaise qu'a été huée ! Oh ! putaingue ! on voudrait attirer notre attention sur autre chose, qu'on s'y prendrait pas mieux ! Après la thune, l'honneur ! "Le bras vengeur" ! "Le bras d'honneur" ! On ne sait plus ! Vandales, scandales ? Que dalles !
Bon, on va faire simple...
Vous convoquez deux groupes de 11 imbéciles musclés plutôt beaux mecs et qui courent vite. Vous appelez ça : deux équipes. Vous les placez sur un carré de luzerne fraîchement tondu entouré de gradins concentriques (pas de jeux de mots svp) sur lesquels vous faites s'asseoir quelques milliers de glandus qui ont vidé leur tire-lire pour payer leur entrée.
Première hypothèse : vous refilez un ballon à chacune des deux équipes et tout est réglé, tout le monde est content, et on rentre chez soi.
Deuxième hypothèse (c'est là que ça se gâte....) : vous ne mettez qu'un ballon en jeu et vous incitez chaque équipe à se l'approprier pour aller le balancer dans un filet de pêche gardé par un microcéphale adverse qui ne se déplace que latéralement, comme un essuie-glace. L'enjeu crée des tensions entre les deux équipes, mais surtout entre les supporteurs qui peuplent les tribunes...Car se sont ces supporteurs qui, non seulement paient leur place, mais achètent aussi et au prix fort les produits dérivés, écharpes, bérets, insignes, auto-collants, trompettes et accessoires divers... Pour bien les faire acheter, il faut les bien chauffer, les cons... Il y a des chansons endogènes, de club en club, toutes plus raffinées et viriles les unes que les autres. Mais ça, ça ne marche qu'entre équipes franco-françaises. Aussi quand on oppose deux équipes nationales, on n'a plus le choix, c'est comme à la guerre... On sort l'artillerie lourde, celle qui va exacerber les réflexes nationalistes les plus abscons, les plus primitifs... on sort l'hymne national, celui qu'on utilise généralement et uniquement pour les cérémonies militaires, les commémorations, après la "sonnerie au mort"... Bref, en jouant d'entrée ces hymnes nationaux, on transforme en quelques secondes le terrain de sport en champ de bataille... Ceux qui s'étonnent qu'on conchie le symbole ennemi sont, au choix, très naïfs, très cons, ou très malhonnêtes...
"Le Football, c'est la guerre poursuivie par d'autres moyens"
écrivait Pierre Bourgeade...
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15 octobre, 2008

Lapsus matinal ou la Marseillaise (suite...)

Razzy Hammadi secrétaire national du PS est interviouvé ce matin à propos de la Marseillaise sifflée. Il dit des choses pas plus connes que d'autres, pas très intéressantes non plus, mais surtout il fait un charmant lapsus en parlant avant de se reprendre "du pays qui nous a adaptés, je veux dire adoptés"... Vous le savez, j'adore les lapsus, les miens comme ceux des autres et je trouve celui-ci particulièrement malin.
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Siffler la Marseillaise

Hier soir au cours d'un match de foot France-Tunisie, on a sifflé la Marseillaise. Ça fait scandale. Pourtant, je vous jure, c'est encore plus difficile de la siffler que de la chanter, la Marseillaise, ça descend vachement bas et ça monte vachement haut ... Ah j'ai rien compris ! on l'a huée en la sifflant ! Bon c'est vrai, c'est pas bien, Mais c'est quand même moins grave que les tribunes qui s'effondrent ou les houligans avinés, bièrisés, vodkaïsés qui bastonnent. Vous allez me dire : et Le Symbole ? Hein, qu'est-ce que vous en faites du symbole profané ? Et bien, c'est la preuve qu'il faut pas trimballer ses symboles n'importe où ! Voilà...
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14 octobre, 2008

Terrorisme et romantisme

Un anonyme et néanmoins ami évoque dans un commentaire qu'il me laisse à propos des deux messages que j'ai lancés sur la question Petrella, "le romantisme bourgeois du terrorisme". Je n'ai jamais pensé un seul instant qu'il y ait une pointe de romantisme bourgeois ou autre, chez les terroristes, pas plus, souci d'un prétendu honneur en plus, que chez les malfrats. Le terrorisme est factuel, actif, mais aussi narratif... empreint de ce romanesque qu'il confond volontairement ou non avec le plus spéculatif romantisme. Werther se suicide... il est romantique... S'il avait tué Lotte il ne serait que romanesque, héros de faits divers, esclave, objet, sujet, de la narration... Le suicide aujourd'hui du kamikaze intégriste n'est que le produit imbécile d'une forme déjà ancienne (cf le nom qu'on lui donne) de la plus absurde manipulation.au service d'une prétendue modernité, d'une nouvelle idéologie mortifère...
Le problème c'est que contrairement au tourment romantique ("die Leidung") qui ne sort pas de sa reliure sans passer avant tout par l'esprit, la violence terroriste sort son flingue sans vraiment réfléchir, comme dans un bon ou mauvais roman d'action... Comme disait Cocteau à propos des mauvais artistes : elle "se constate"... La question reste de savoir ce qui finit par la faire surgir... son seuil de tolérance... ce après quoi pour le malheur de tous, elle devient action.
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Relire un "livre culte"

Dans les années soixante-dix, en dehors du reste, du tout-venant, on avait cinq ou six "livre-culte". Dans mon cercle d'amis, mon entourage, on lisait rayon romans, entre autres et surtout, "Au dessous du Volcan", les Tolkien, les Miller, toujours (Henry of course!), le "Roi des Aulnes", "Lolita" et "Cent ans de Solitude". J'ai retrouvé hier "Cent ans de Solitude" et, ne l'ayant pas relu depuis trente ans tassés, je trouve ça aujourd'hui roboratif, indigeste, "inlisable". Touffu, confus, mais néanmoins entièrement organisé autour d'un projet, celui d'une construction romanesque volontariste qui devient l'unique et apparent objet du livre autant que le seul souci de son auteur. Bien sûr, entre le livre et moi, c'est moi qui ai changé... Mais néanmoins, je suis déçu... J'hésite à relire les autres ...
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Accentus chante le Requiem de Fauré

Et bien ça y est, elle aussi s'y est collée ! Laurence Equilbey et ses acolytes viennent d'enregistrer la l293 ème version du Requiem de Fauré. J'ai entendu, j'ai écouté, de longs extraits, pas tout, mais sur ce que j'ai entendu, c'est parfait, rien à redire/nickel-chrome ! C'est une version allégée, nous dit-on, dégraissée, la plus proche possible de la version originelle. Pas d'orchestre pléthorique, juste ce qu'il faut de voix, de cordes, de vents et d'orgue. Pas sur instruments anciens, mais tout comme... Bref, comme la lessive de Coluche "lavait plus blanc que blanc" chaque nouveau chef présente désormais sa version, qui est, bien entendu, "plus originelle qu'originelle", "plus Nectoux* que Nectoux"...
Bon, tout ça c'est pour causer, car au palmarès des Requiem, je préfère deux mille trois cents fois à celui de Fauré celui de Duruflé... C'est pas une raison me direz-vous ! Mais si, que c'en est une ! Il n'y a pas beaucoup d'enregistrements ni de programmation en concert du Requiem de Duruflé... Faut dire qu'il n'y a pas de version mild ... C'est énorme, ça doit l'être... Question de coût ? Pour ma part, question de goût... Je préfère le chocolat amer à 80% de cacao aux suaves marshmallows-sorbitol et c'est mon droit !

* Musicologue excellent fauréen forcené
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13 octobre, 2008

Carla Bruni, Valeria Bruni-Tedeschi, Marina Petrella, trois exilées en terre de France ...

Faut être honnête !
Après avoir remercié notre président pour son élan de magnanimité vis à vis de Marina Petrella, je vais rendre hommage aux soeurs Bruni -Tedeschi qui ne sont pas étrangères pour les raisons que l'on sait à cet "élargissement".
Ce qui est extraordinaire, dans cette histoire, c'est que c'est cette sanglante, pour le moins absurde et caricaturale dans sa forme "lutte des classes" qui a fait que pour des raisons totalement opposées, en miroir, elles se sont retrouvées toutes les trois exilées dans le même pays... Les soeurs Bruni ont de ce fait d'autant plus de mérite que c'est pour fuir les Brigades Rouges en pleine folie meurtrière que leurs parents décidèrent d'émigrer à Paris, ce qui, entre-nous, leur a plutôt bien réussi. A croire que cet exil et, qui sait, la réussite qui s'ensuivit les a rapprochées d'elle quand le roman Petrella a failli tourner court...
De toutes façons, Bravo Mesdames, vous êtes l'honneur de votre pays qui, comme la Rome antique voulant à tout prix et par principe avoir la peau des proscrits, continue de la réclamer.
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Pour la Crise... de rire : Fatal Bazooka

Je suis désolé, mais ils me font marrer très fort...

http://www.videohumour.net/video/958/Fatal-Bazooka-Fous-ta-cagoule.html
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12 octobre, 2008

L'Économie et la Crise enseignées au chien

Vous savez la relation fusionnelle qui nous lie, mon compagnon et moi, à Oscar le Chien. Vous savez sans doute aussi que contrairement aux chats qui se foutent un peu de tout, qui ont le poil sur lequel tout glisse, les chiens sont des animaux angoissés qui ont toujours besoin qu'on les rassure. Il faut non seulement les caresser très souvent, leur gratouiller la truffe et le ventre, très régulièrement leur dire qu'on les aime, éviter les changements d'habitudes, d'ordre, bouleversements particulièrement anxiogènes et, surtout aussi, leur parler.
On a donc tout expliqué à Oscar de ce qui se passe, depuis les subprimes jusqu'à l'effondrement généralisé de cette semaine, en passant pas les créances pourries. Ça, ça lui a bien plu, car comme tous les clebs, il aime bien ce qui est faisandé, ce qui pue peu ou prou... C'est ainsi qu'il pigeait tout de l'histoire, qu'il suivait, quand tout s'est compliqué dès qu'on en est arrivés à lui parler du "Crack" en des termes alarmistes, "catastrophistes"... Et oui, le Crack, c'est le nom de la bouffe en croquettes sèches qu'il mange tous les jours depuis des années... Il nous a donc fallu lui expliquer calmement que le Crack, ce n'était pas mauvais pour tout le monde, ni pour sa santé, que c'était souvent excellent et qu'il y avait même des gens très bien comme Warren Buffett à qui ça profitait... Depuis, il est vautré sur le dos sur le canapé, un immense point d'interrogation au dessus de la tête.
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Marina Petrella, merci Monsieur le Président

Marina Petrella ne sera pas extradée, elle restera en France.
Alors, on va pas être chien, ni ingrat, ni stupide.
On va vite oublier qu'il a eu un moment la tentation de la virer.
Et oui, on va lui dire :
"Merci, Monsieur le Président".
On aimerait bien avoir l'occasion de le faire plus souvent...
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11 octobre, 2008

Jörg Haider et Phaéton

Je sais, je sais, on ne doit pas souhaiter la mort des gens, fût-ce celle des ordures. C'est pas chrétien et si l'on n'y prend pas garde, ça peut même tomber sous le coup de la loi. Mais une fois que quelqu'un est mort fût-ce un salaud et de surcroît par un accident, de sa faute, il n'est pas interdit de ne pas s'en attrister...

Les extrémistes de droite, néo-nazis autrichiens et d'autres lieux portent donc depuis cette nuit le deuil de leur héros-héraut : Jörg Haider, bellâtre d'extrême droite, négationniste de proximité, antisémite classique, xénophobe banal, apologiste ému de la Waffen SS, pitoyable hitlérique, grand sympathisant de Sarkozy (qui n'y est certes pour rien et se passera très bien désormais de cet encombrant parrainage ...) et partisan forcené et écouté de l'"Autriche aux autrichiens".

Bref, même si la classe politique autrichienne dans son ensemble lui rend hommage, et oui ! Thomas Bernhard doit se retourner dans son urne, on va quand même pas le pleurer.

Ce qui est amusant c'est qu'il s'est viandé au volant du plus puissant modèle de VW, le modèle Phaeton.

Je vous rappelle donc en raccourci l'histoire de Phaéton (puisée par bribes sur Wikipédia)

"Présomptueux, il aimait se vanter de ses origines divines. Il rejoignit donc la Porte du Soleil pour y retrouver son père. Phaeton prit les rênes du char de son père mais, effrayé par les animaux représentant les signes du zodiaque, il perdit la maîtrise de l'attelage qui sema un désordre indescriptible, menaçant de détruire la planète. Zeus le foudroya et il mourut sur le coup".

Quels sont donc ces animaux divins qui ont perturbé cette nuit l'ignoble Haider sur une route de Carinthie au point de provoquer cet accident salutaire.
Imaginez que ce personnage un jour comme c'était tout à fait possible se soit retrouvé à conduire " le char de l' état autrichien"... Ah, si Hitler avait eu son permis de conduire...

Bref, si l'on ne peut pas crier " Crève charogne !", on peut chanter " Bon débarras ! "
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10 octobre, 2008

Ingrid Bétancourt et le Nobel de la Paix

Vous savez maintenant mes élans de sympathie naturels pour Ingrid Bétancourt. Ingrid Bétancourt et ses groupies étaient persuadés qu'elle allait ramasser, Dieu sait pourquoi, le Prix Nobel de la Paix et le million d'euro y afférent... Elle avait même retenu un salon dans un hôtel parisien pour y tenir conférence de presse. Oh, elle avait pas loué une salle de conférence au Novotel du coin, non-non mais un salon au Meurice, l'un des plus beaux , des plus chic et chers palaces parisiens... Ah, Ingrid ! Tu me réjouis ! Allez, puisque tu ne doutes de rien, tu devrais retourner au Vatican, tu as à peu près autant de chances de te faire béatifier... Mais à ton âge, croire encore au Père Nobel...

Bref, c'est rigolo, le Nobel... On s'est réjouit hier de voir Le Clézio récompensé, on se marre aujourd'hui de voir que Bétancourt ne l'est pas...

Ah, j'oubliais, puisqu'on en est à rigoler, qui c'est l'impayable qui a réussi à lui faire croire qu'elle était nobelisable ? Passer des f.a.r.c.s. aux farces, tel est le cruel destin d'Ingrid Bétancourt...
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Picasso, Citroën, Pink Martini, Apollinaire, les plagiaires et les cons...

Il y a quelques minutes sur Europe, on "cause Picasso" pour l' exposition du Grand Palais. Il y a des enfants Picasso, des conservateurs de musée, Frédéric Taddei chroniqueur culturel. A un moment on fait une pause musicale, et comme on a l'esprit d'à propos, on passe la fameuse chanson de Pink Martini qui a paraît-il illustré la pub Citroën pour le Xsara Picasso (vous vous souvenez, " Je ne veux pas travailler...").

Mais personne ne dit que le texte du tube de Pink Martini est honteusement pompé sur un poème d'Apollinaire qui s'appelle "Hôtel" (in Banalités) et que Poulenc mit, lui aussi, en musique... Ok, encore fallait-il le savoir... Ils ne savaient pas ? Dommage...
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09 octobre, 2008

Benoit XVI : " Ach ! la guerre, gross malheur ! "

La grande blonde avec une soutane blanche vient encore de frapper . Sa sainteté à elle veut accélérer la béatification de Pie XII (la béatification pour ceux qui savent pas c'est un peu comme chevalier de la Légion d'Honneur avant de passer Grand Croix : la canonisation). Eugenio Maria Giuseppe Giovani Pacelli alias Pie XII, grande baderne ecclésiastique est connu entre autres pour n'avoir pas été pendant la guerre le plus grand ami des juifs et surtout pour avoir fourni après, des passeports du Vatican à un tas de nazis qui avaient les Alliés au derche. Bref, un grand ami du genre humain pourvu qu'il fût catholique et de préférence aryen. Voilà, la nouvelle icône que Poupin la Bulle veut ajouter à la pourtant pléthorique galerie d'enflures vaticanesques. Jean XXIII attendra...
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L'Enseignement de l' Histoire et de la Géographie au lycée en péril

On me communique ce texte

Sarkozy & Darcos suppriment l'Histoire-Géo du tronc commun des lycéens.

Bonjour,

Le Journal du dimanche d'aujourd'hui 5 octobre 2008 annonce « en exclusivité » l'incroyable programme pour les lycées, applicable dès la rentrée 2009. « En juin prochain, le lycée d'aujourd'hui aura vécu. »

« Poussé par l'Elysée », le ministre Darcos va annoncer officiellement très prochainement trois révolutions jamais vues :

1 - Une réduction importante des horaires en lycée : 27 heures hebdomadaires au lieu de 28 à 35 (Ne dites pas que c'est pour accompagner les suppressions de postes de profs, ça ferait de la peine à TF1.)

2 - Une formule compliquée d'options (« modules exploratoires » ou d' « accompagnement ») qui aura l'originalité d'être à rythme semestriel, soit deux demi-années scolaires au lieu d'une, et donc la fin du groupe classe comme facteur de socialisation et de solidarité. C'est selon le propre aveu de Darcos le « lycée à la carte ». Il ne fera pas bon pour un professeur de s'être montré exigeant et trop peu démagogique au premier semestre, s'il veut retrouver des élèves candidats au module du seconde semestre... Autant faire noter les profs tout de suite par les élèves et les payer selon les résultats.

3 – Et pour finir, cette nouvelle inouïe. La suppression pure et simple de l'histoire-géographie du « tronc commun » obligatoire en première et en terminale. Certes, ce sera aussi le cas des maths, mais ceux-ci n'en souffriront pas, restant matière dominante à sélection pour la filière Scientifique, hypocritement rebaptisée « dominante sciences » pour les futurs cadres de la société, tandis que la filière L deviendra « Humanité et arts ». (Au fait, pourquoi pas d's à « humanités » ? Une faute de frappe du Journal du Dimanche ? Mystère.)

Supprimer l'histoire géographie pour tous et toutes à partir de l'âge de 15 ans constitue une rupture majeure avec tous les siècles précédents d'humanisme scolaire, de l'Ancien régime jusqu'à nos jours.

Cette suppression pourrait permettre un jour à un gouvernement populiste et vichysto-compatible de...

... Célébrer Guy Môquet tout en faisant ignorer pourquoi est-il mort ;

... Réunir les ministres européens à Vichy (en novembre prochain ! Une première ! Une idée d'Hortefeu ! Les ministres européens en charge de... l'Immigration ! ) pour en finir enfin avec l'antifascisme culturel, avec le tabou vichyste et vichyssois, et faire oublier de quoi cette ville fut la capitale et le symbole ;

... Mieux faire admirer le colonialisme, le paternalisme et le cléricalisme d'antan tout en jetant pudiquement aux oubliettes des siècles de patients combats émancipateurs pour les droits humains, sociaux, démocratiques, féministes, etc ;

... Épargner aux sarkoboys l'apprentissage de tant de dates funestes et qui portent malheur : 1789, 1830, 1848, 1936, 1944, 1945...

... Esquiver trop de questions gênantes des géographes sur l'habitat humain, le climat, l'écologie, et le remodelage des paysages et de la planète par les flux financiers et mafieux ;

... Flatter les mémoires particulières et communautaristes pour mieux ruiner définitivement la culture historique commune, base de citoyenneté et du Vivre ensemble ;

Merci de faire passer ce message urgent...
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Sortir, dit-il ...

Vous savez qu'il n'ose plus sortir ? Il annule un discours qu'il devait faire devant des étudiants menaçants, quelques jours après il renonce à rencontrer les ouvriers en grève d'une usine Renault qu'il visite. Aujourd'hui, devant se rendre au Mondial de la Pollution Porte de Versailles, il a paraît-il fait convoquer hier par SMS tous les militants UMP du coin pour venir l'escorter, le protéger et bien sûr l'applaudir... Journalistes filtrés, accrédités seulement, visiteurs contrôlés, il n'y aura pas de nouveau "Casse-toi pauv'con!". Quand la mère Parisot l'a traité de stalinien, elle ignorait qu'il allait en avoir si vite les habitudes sécuritaires et bientôt parallèlement le culte de la personnalité...
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08 octobre, 2008

Un peu d'anthropologie sociale de proximité

Je me souviens que lorsque j'étais enfant pour les fêtes et les cérémonies, mariages, communions, on ne faisait pas comme aujourd'hui des cocketèles apéritifs pour traiter les gens qu'on n'invitait pas au repas. Ils étaient conviés "pour le dessert". On a compris pourquoi. Il eût été difficile de virer la moitié des invités avant de passer à table, car on n'avait pas imaginé un instant faire l' apéro ailleurs et à une autre heure. Alors, les invités au dessert arrivaient, comme ci, comme ça, endimanchés, un peu gênés de prendre le train en marche et d'attendre, quand ils arrivaient comme souvent trop tôt quand bien même fussent-ils à l'heure, que tous les plats aient été passés... Le plus curieux dans tout ça c'est que, comme toutes les coutumes, ce n'était perçu par personne comme un affront...
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Leçon d'économie domestique par ma nièce

Ma nièce et son mari cherchaient des verres genre verres à whisky. Prix au super marché : plus d'un euro le verre. Ils ont un coup de génie : le même verre exactement ou presque mais plein de moutarde ne coûte que 50 centimes. Il suffit juste d'avoir un récipient qui ferme pour entreposer le contenu de six verres de moutarde. Voilà ! Faudra quand même qu'on m'explique pourquoi un verre plein est moins cher qu'un verre vide de qualité égale.
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Plan de sauvetage des banques à travers le monde

Comme je le disais à l'instant sur un blog ami (voir plus bas)

Vous savez ce qui va se passer si l'on n' y veille pas ?
Une fois que les états auront par le truchement de nationalisations, masquées ou non, réparé les dégâts et relancé la machine en faisant raquer le prolo, en pressurant le pue-la-sueur, et bien ils revendront ces banques remises à flots pour le dollar ou l'euro symbolique à ceux qui les avaient ruinées, pour qu'ils s'en remettent plein les fouilles avant le prochain coup foireux...

Le problème c'est donc : qui va y veiller ?
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Avant que ça saigne !

Deux personnes en ont parlé depuis hier. Un médecin du travail et un directeur des ressources humaines. Mais de quoi ? de ce qu'il fallait arrêter de presser le citron et de le mépriser.
Je m'explique.
Une femme médecin du travail racontait hier qu'elle voit en consultation de plus en plus de monde. Et que les mentalités changent. Il y a encore quelques temps, on venait consulter parce qu'on déprimait, la pression des supérieurs, l'endettement, la mouise naissante, vous refilaient des idées suicidaires... Et bien c'est en train de changer... Le prolo comme le cadre cesse de plus en plus de se charger lui-même, comme avant. Il commence à se rebiffer et vient raconter au toubib, non plus qu'il va se flinguer, mais que si ça continue il va se livrer dans le meilleur des cas au sabotage, et que si ça va trop loin, y aura plus suicide, y aura meurtre... Ce n'est plus : aidez-moi ! c'est : retenez-moi, arrêtez moi, ou sinon ! Attention, les petits chefs... gare à vos abattis... Le médecin en question trouvait ce revirement plutôt sain.
Un D.R.H racontait ce matin à peu près la même chose... Il faudrait, avant que ça se gâte, voir à manifester auprès des employés un peu plus de considération, a minima, faire au moins semblant... ( c'est comme l'amour, il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour...) Car il va bientôt y avoir des mouvements sociaux qui n'auront plus pour but la revalorisation des salaires, le pouvoir d'achat, mais tout simplement la prise en compte de l' Honneur des salariés... Et ça, ça ne se règle pas par des négociations, car ça n'a rien à voir avec la rentabilité, avec l'Économie car on peut être économe de bien des choses fors l'honneur, comme disait l'autre... Vous voyez un patron délocaliser sous prétexte que ses employés veulent être traités correctement sans demander un sous de plus ? Ce DRH, président de l' association des DRH, craint lui aussi le pire... Comme le médecin, il aura prévenu

Bref, c'est curieux, tout ça émerge en même temps...
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Les vérités de Monsieur Cocteau

"Le peintre fait toujours son autoportrait. La preuve, c'est qu'on ne dit pas : Tiens, voilà une Vierge ! on dit : Tiens un Raphaël ! On ne dit pas : Tiens, voilà "les poissons rouges" ! on dit : Tiens, Matisse ! On ne dit pas : Tiens, voilà un dame qui a l'oeil où elle ne devrait pas l'avoir ! on dit : Tiens, Picasso ! On parle toujours du peintre. Le peintre fait son autoportrait à moins d'être un peintre de vingt-cinquième ordre."
In : Portrait Souvenir de Jean Cocteau de Roger Stéphane, Taillandier Éditeur
C'est bigrement intelligent.
Je pense que c'est vrai tout autant pour les musiciens et les écrivains, au risque que ce qui fait qu'on les reconnaît, devienne tics et trucs...
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Robin Whittle : un Visionnaire

Vous savez qu'il y a une crise du disque depuis maintenant quelques années. Les technocrates au pouvoir dans les "Majors" comme on disait, n'ont rien vu venir. Mais quelques glandus comme vous et moi le savaient depuis 1997 après avoir lu et pris au sérieux un rapport de Robin Whittle daté du 3 octobre 1995. Je viens de le retrouver en faisant du rangement. Je ne vais pas vous le retranscrire en entier car il fait 20 pages. Je ne vous en livre que l'introduction.
"The Internet today provides new methods of communication between listeners and artists. Despite its low speed, it enables the discovery of music and the marketing of CDs whilst bypassing the traditionnal industry strucutres of radio and CD shops.
Within five years, many artists and listeners will have broadband links to the global network-links designed to support the high data rates required by digital video. Since music typically requires a tenth rate of video, it will be possible de sell music over the network, eliminating the need to press and distribute conpact discs. "
In : "Music Marketing in the Age of Electronic Delivery "

Robin Wittle n'était qu'un chercheur australien de l'université de Melbourne...

Le blog de Robin Wittle est passionnant.
http://www.firstpr.com.au/

07 octobre, 2008

Banque et Mafia ? Je mélange tout !

Vous avez vu ? Le gouvernement italien envoie la troupe à Naples pour lutter contre la Camorra, l'ancestrale mafia locale qui exagère paraît-il un peu avec les ordures . C'est rigolo que ce soit le président du conseil le plus suspect depuis des lustres d'accointances avec la pieuvre qui décide de prendre des mesures. Et bien ce qui se passe actuellement dans le monde des affaires qui s'effondre avec les créances pourries, c'est exactement la même chose... Ce sont ceux qui, par goût, par idéologie, par intérêt - qu'ils soient banquiers ou politiciens - ont mis en place ce système délétère, qui s'en offusquent aujourd'hui et s'érigent en sauveurs... Tiens au fait, ce serait intéressant de savoir ce qu'elles en pensent, la Mafia et la Camorra, de ces tourmentes actuelles, elles qui ont tant besoin des banques les plus respectables et surtout les plus fiables possibles pour blanchir leur argent ?

Camarade mafieux, toi qui n'as pas fait d'études et n'as pour te défendre que ton flingue, tu t'es fait niquer comme un bleu par des banquiers, gosses de riches incompétents surdiplômés malhonnêtes... Au lieu d'aller racketter les paysans du coin faméliques, les épiciers désargentés, si tu allais faire quelques trous dans les parachutes, histoire de leur apprendre la vitesse du vent...
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06 octobre, 2008

Fiertés

Ils ont fait des études, H.E.C, Polytechnique, E.N.A, ils sont couverts de "masters", de M.B.A (je sais même pas ce que ça veut dire, cet acronyme de maquillage) ils ont étudié en France et aux U.S.A. Ils prennent l'avion comme je ne prends plus le métro. Ils ont des salaires de joueurs de foot et contrairement à ces derniers, ils touchent une prime quand leur incompétence les fait enfin virer de ces fonctions qu'ils usurpent par réseaux.

D'aucuns, un peu obtus, diront : les artistes et les sportifs les plus connus gagnent plus qu'eux. D'abord, c'est pas certain, ensuite, même Johnny, tout nul qu'il est, n'oblige personne à lui refiler cent euros pour l'entendre et les risques qu'il prend avec son producteur ne le sont que pour leurs pommes. Le jour où ça ne marche plus, pas de parachute... Regardez, Carla Bruni obligée de se marier avec n'importe qui en prévision du flop de son nouveau disque... Il n'y a pas de "petits spectateurs", comme il y a des "petits épargnants", des "petits porteurs". Contrairement aux artistes et aux sportifs, ces gens là sont "fiers d'eux", pas de ce qu'ils font... C'est d'ailleurs ce qui les rapproche souvent de certains politiciens...

Siné agace, Siné tracasse !

Siné et le journal Siné Hebdo se sont fait cambrioler à quelques heures de boucler le nouveau numéro. On a volé des portables... Ah ! Ça fleure les bons vieux temps... La concurrence inquiète ? Les potes à Edvige ? à quand les plombiers chez Siné ?
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05 octobre, 2008

Faignasse

Depuis hier, j'ai rien foutu ! Sieste et bouffe. Endorphines. J'ai l'automne plaisant, l'engourdissement qui ravit. J'ai ramassé des fougères, du vert au mordoré. J'ai même trouvé des passiflores avec leur fruit. C'est très beau une passiflore, c'est étonnant. J'en avais jamais vu.

Bon, maintenant vous prenez un oignon, vous le coupez en très fines lamelles. Vous faites chauffer dans une sauteuse de l'huile d'olive. Vous faites revenir l' oignon, juste qu'il crame un peu, vous le poivrez à la cuisson. Vous jetez là-dedans des noix de saint-jacques que vous avez fait décongeler (ça supporte très bien la congélation, ces bestioles), et puis du poireau en rondelles, et puis encore des crevettes décongelées... Un petit coup de pastis dessus, une gousse d'ail écrasée, un ou deux carrés de curry japonais et de la crème fraîche en Q.S.P. Avec du riz. C'est simple et de bon goût...
Voilà !
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03 octobre, 2008

Benoît XVI est incorrigible

Le vieux salaud est irrécupérable. Il vient, à l'occasion de l'anniversaire de l' encyclique préhistorique de Paul VI "Humanae Vitae" de rappeler l'interdiction de la contraception... Mais enfin, quand les papes vont-ils s'occuper de leurs très saintes burnes et cesser de réglementer l'usage de celles des autres et des foufounes y afférents ? Qu'ils soient homos, hétéros ou rien du tout, ils sont tous, c'est curieux, les papes, obsédés du cul. Seul l'adorable Jean XXIII était vraiment à part, "He's so unusual", comme disait Betty Boop...

Bon, il a pas autre chose à foutre le blondinet ? D'autant plus qu'il devrait le savoir, le Très Saint Débris, qu'il prêche à des convertis. Alors, vous allez me dire, pourquoi vous énerver, puisque vous considérez que ça n'a aucune valeur si ce n'est pour ceux qui veulent bien lui en donner... Mais tout simplement parce qu' actuellement la racaille ecclésiastique cherche à regagner du terrain sur le politique. La "laïcité positive", ça peut mener, de fil en aiguille, à une révision des lois... Ce qu'une loi fait, une loi peut le défaire...
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02 octobre, 2008

Séraphine Louis, dite de Senlis, le film.

Je vous ai déjà parlé de Séraphine de Senlis, femme peintre du début du siècle dernier. Je suis allé voir hier le film qui lui est consacré. Il y a des films, comme ça, qui sont sans reproches, pleins de qualités et totalement ratés... Pas une faute d'histoire. Tout y est de ce qu'on sait d'elle... Mais contrairement au Camille Claudel de Nuytten avec Adjani, qui ne manquait pas de petits défauts mais véhiculait une énergie, une violence adéquate, bref un réel vent de folie, ce film un peu froid, est un constat étriqué, celui d'une partie de la vie d'une artiste qui était, prolétaire, aussi frappadingue que la bourgeoise Camille, sa jumelle astrale, sa soeur inconnue de misère et de décrépitude mentale. Quelques messages téléphonés dès le début, lorsqu'on la voit sous un arbre isolé superbe, qui annonce d'une manière appuyée les futures arborescences de ses folies graphiques. Il y a, c'est vrai, quelques moments de chaude humanité, lorsque sont traités ses rapports avec son mentor Wilhelm Uhde, ou drôles, comme le repas de bourgeois qui discutent Art Moderne, mais tout ce qui est censé nous la montrer dans ses oeuvres est insipide, insignifiant, convenu, avec, honnêtement toutefois, un petit moment intéressant, lorsque peignant de nuit, elle se réveille un matin et découvre, surprise, à la lumière du jour, ce qu'elle à peint à la bougie. Assez peu de choses sur ses délires mystiques, si ce n'est par petites touches sonores les cantiques qu'on l'entend parfois chanter en peignant, les images et objets de piété pléthoriques qui l'entourent. Et surtout le film commence, en la passant aux oubliettes, après la " Révélation" qui lui fait quitter les bonnes soeurs qui l'exploitent un peu, pour accomplir sa Mission. Ce sentiment d'être unique, la faisait signer parfois et c'est dommage, ce n'est pas dit dans le film, Séraphine Sans Rivale les courriers que, telle Carmen Cru, elle envoyait aux autorités pour se plaindre des misères qu'on lui faisait ...
Il y a aussi un truc bizarre : aucune profondeur de champ, même dans les paysages... Si c'est pour créer un sentiment de claustration, à l'image de la folie qui la ronge et de l'enfermement qui la guette, alors, c'est réussi. Et puis, avouons-le, il y a Yolande Moreau. C'est sûr, elle va l'avoir son César, Yolande... Et elle l'aura pas volé car elle en fait des tonnes dans le genre paysanne matoise qui traîne ses galoches bruissant sur le pavé et qui comme une vache (était-ce nécessaire de montrer ça...) pisse debout dans les prés... Mais le problème de Moreau que j'aime bien au demeurant, c'est que contrairement à Morel, quoi qu'elle fasse, elle reste toujours trop Deschiens.
Bref, le génie et la folie de Séraphine méritaient mieux et plus qu'un film riquiqui-banal, en demi-teintes, elle qui peignait des tableaux si colorés.
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