Un anonyme et néanmoins ami évoque dans un commentaire qu'il me laisse à propos des deux messages que j'ai lancés sur la question Petrella, "le romantisme bourgeois du terrorisme". Je n'ai jamais pensé un seul instant qu'il y ait une pointe de romantisme bourgeois ou autre, chez les terroristes, pas plus, souci d'un prétendu honneur en plus, que chez les malfrats. Le terrorisme est factuel, actif, mais aussi narratif... empreint de ce romanesque qu'il confond volontairement ou non avec le plus spéculatif romantisme. Werther se suicide... il est romantique... S'il avait tué Lotte il ne serait que romanesque, héros de faits divers, esclave, objet, sujet, de la narration... Le suicide aujourd'hui du kamikaze intégriste n'est que le produit imbécile d'une forme déjà ancienne (cf le nom qu'on lui donne) de la plus absurde manipulation.au service d'une prétendue modernité, d'une nouvelle idéologie mortifère...
Le problème c'est que contrairement au tourment romantique ("die Leidung") qui ne sort pas de sa reliure sans passer avant tout par l'esprit, la violence terroriste sort son flingue sans vraiment réfléchir, comme dans un bon ou mauvais roman d'action... Comme disait Cocteau à propos des mauvais artistes : elle "se constate"... La question reste de savoir ce qui finit par la faire surgir... son seuil de tolérance... ce après quoi pour le malheur de tous, elle devient action.
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Le problème c'est que contrairement au tourment romantique ("die Leidung") qui ne sort pas de sa reliure sans passer avant tout par l'esprit, la violence terroriste sort son flingue sans vraiment réfléchir, comme dans un bon ou mauvais roman d'action... Comme disait Cocteau à propos des mauvais artistes : elle "se constate"... La question reste de savoir ce qui finit par la faire surgir... son seuil de tolérance... ce après quoi pour le malheur de tous, elle devient action.
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