30 juin, 2007

L'escroquerie citoyenne... ou : Ah ! la salope ! doit-on penser chez Peugeot...

Vous avez vu ? cette nana qui travaillait aux services financiers de chez Peugeot et qui leur a carotté 20 millions d'euro en cinq ans ? 20 millions... en cinq ans... ( moi quand je paume vingt euro, je m'en aperçois tout de go et je passe - je ne suis sans doute pas le seul - deux plombes à retourner mes fouilles pour les retrouver...) Pour Peugeot qui est bien emmerdé, c'est peanuts puisqu'en haut lieu, on ne s'en est même pas aperçu... L'escroque s'est perdue toute seule et vous savez ce qui l'a fait plonger, la cyber-comptable ? Le goût de la réussite. Le mirage de l'executive-woman. En français : l'envie de "devenir patronne"... elle aussi, "chef d'entreprise", de faire chier à son tour des employés, bref, un vrai projet libéral...

Au lieu de se barrer avec le magot pour aller ne plus rien foutre aux antipodes, non, elle a voulu investir, réaliser son rêve de domination... Quand on sait le boulot que ça prend à la maffia pour blanchir son fric, on est en droit de se demander si elle ne rêvait pas un peu la petite voleuse, égarée dans son projet de respectabilité... Elle s'est fait gauler connement pour une question de prêt bancaire mais aussi de train de vie...

J'ai généralement plutôt de la sympathie pour les bandits qui volent les riches (ça fait de la bonne littérature populaire, Robin des Bois, Mandrin, Cartouche ), mais là, vraiment, de la sympathie ? Aucune, car elle n'avait pas choisi n'importe quoi, l'aspirante Parisot-Lagarde, pour se lancer dans le biznès, elle avait choisi l'hôtellerie, le plus grand univers moyenâgeux "entreprenorial" en France...
Ah, la salope !
doit-on, néanmoins et selon la formule désormais consacrée,
penser chez Peugeot...
Moi je serais son avocat, pour assurer sa défense, je dirais qu'elle voulait créer des emplois, s'inscrire dans le grand renouveau sarkozien, faire baisser le taux de chômage, produire des richesses, de la TVA, bref, qu'ayant été prise dans ce grand tourbillon libéral qui l'avait un peu dépassée, elle avait, dans sa hâte-expression de son dynamisme-confondu emprunt et détournement, mais que malgré tout elle avait de toute évidence, l'escroquerie citoyenne...
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depuis Rome

Ca ne va peut-être pas vous paraître important, d'ailleurs ça ne l'est pas vraiment mais ce n'est pas une raison, nous sommes cette année en 2760 ab Urbe condita .

Shakuhachi

Il y a des musiques "extra-européennes" que leur profonde altérité rend, quoique certains prétendent, parfaitement impénétrables, tant nous sommes habitués dans nos musiques occidentales au principe "tension/catharsis" qu'elles ignorent. Et puis il y a des musiques qui passent à travers ces filtres culturels. C'est le cas de la musique japonaise pour shakuhachi. Je viens de retrouver un cd dont j'avais oublié que je le possédais. Il s'agit du tome II des oeuvres traditionnelles shakuhachi par l'un de ses plus célèbres interprètes Katsuya Yokoyama. Je vous dirai simplement qu'il n'y a pas besoin forcément d'un grand orchestre symphonique pour tournebouler l'auditoire... un simple morceau de roseau percé de cinq trous suffit pour vous chanter le chant du monde...(même si les musiciens se mettent- parfois- un panier sur la tête pour mieux s'en isoler...)
à écouter sur :
http://www.komuso.com/albums/Katsuya_Yokoyama_Plays_Shakuhachi_-_2.html
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29 juin, 2007

Les vacheries de Golda ou la pensée du jour


En voici une très fine trouvée sur plusieurs sites :
"Don't be so humble - you are not that great..."
aurait-elle asséné en public à un diplomate qui la gonflait par sa fausse modestie...
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Patrick Devedjian, interjections et noms d'oiseaux

Patrick Devedjian, Président des Hauts de Seine, Secrétaire Général de l'UMP, traite indirectement mais devant les caméras Anne-Marie Comparini, Présidente de la Région Rhône Alpe et fidèle de Bayrou, de "salope". La séquence est brève et dans les propos de Monsieur Devedjian, c'est le mot le plus clairement énoncé.... Pas d'erreur, donc...
Coincé, Devedjian, s'indigne d'abord de ce qu'on diffuse des propos privés... filmés en plan américain, c'est à dire de près, au beau milieu de ce qui semble être la place du Palais Bourbon et pas dans son boudoir... puis il s'excuse, en parlant d'une "interjection déplacée". Il ignore, bien qu'il soit avocat, le sens de certains mots.
Voyons, voyons, dans mon dictionnaire de poche (on ne va pas ouvrir le Robert pour un mot d'un politicard ), le mot "interjection" : Mot invariable qui exprime un ordre, un sentiment : " bof ! ah! ouf ! ciel! hélas !
Et oui, hélas ! Car "Salope" (même sous la forme majorée "cette salope!" et en dépit du point d'exclamation) n'est pas une interjection, mais un nom commun féminin ; c'est aussi et surtout une injure sexiste de surcroît, même si elle n'est pas dite de manière interpellative ("va donc, eh, salope !") ... Il s'agit donc bien de ce qu'on appelle un "nom d'oiseau" le mot salope venant sans doute de sale "hoppe" (avatar du mot huppe) oiseau réputé être particulièrement crade...

Il paraît que l'injure salit d'abord celui qui la profère...

La salope furibarde réclame donc des excuses publiques (il lui en aurait fait en privé) ! non mais, elle se touche ou quoi, la fendue ?

Voir la vidéo en cliquant sur :
http://www.lemonde.fr/web/video/0,47-0@2-3224,54-929433,0.html
vous noterez à l'occasion outre l'élégance désormais proverbiale de Devedjian, celle particulièrement remarquable du personnage central (qui est-ce, au fait ce plouc graveleux visiblement subjugué par son poulain ?) qui lui présente en bavant, excité comme une puce, celui qui a battu Madame Comparini...

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28 juin, 2007

Sales bêtes !

Je viens de voir passer une mite. J'ai beau avoir traité mon Gouba, je crains quand même. Je n'ai rien contre les mouches, j'aime les araignées, les abeilles, guêpes et autres bourdons, mais je hais les mites autant que les blattes ! Bon ! Je vais vous en raconter une... Quand j'étais enfant, il y avait bien sûr des mites... Ma mère achetait ces petites boules de naphtaline qu'on mettait un peu partout et qui sentaient bon, j'aimais ça... J'appelais ça, en bon petit chrétien, puisque c'était censé envoyer les bestioles "ad patres ", du "Paradis" Chlorobenzène... Il a fallu que je fasse un peu de chimie organique ( deux atomes de chlore face à face sur un noyau benzénique, comme sur le schéma ci-contre, i.e : paradichlorobenzène... ) pour comprendre...
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L'enfant bombe d'afghanistan

Un gamin afghan de six ans aurait été transformé à son insu en kamikaze par des Talibans dans le but de l'envoyer se faire sauter avec le premier groupe de G.I qu'il rencontrerait sur sa piste, mais il se serait à temps aperçu de l'entourloupe... L'histoire n'est pas impossible. Il parait que les iraniens lors de la guerre contre l'Iraq envoyaient au combat des enfants, une sourate autour de la tête. Eux en revanche étaient au courant (au Coran...) de ce qui les attendait...et hélas pour eux adhéraient au projet (il y eu, rappelons-le, chez nous, la "Croisade des enfants" -vers 1200 et quelques- c'était au Moyen-Âge certes, mais ne le sont-ils pas eux aussi, dans leur Moyen-Âge ?).
On peut donc lire aujourd'hui cette histoire d'enfant-bombe sur un tas de sites plus sérieux les uns que les autres. Le problème c'est que d'un site à l'autre on retrouve un copié-collé en règle, comme s'il n'y avait qu'une seule et unique source d'information, bref un truc qui ressemble comme deux gouttes de TNT à un hoax... C'est d'autant plus idiot que, machos comme ils sont, les talibans, ils auraient plutôt choisi une fillette pour se charger de la besogne...

Je vous conseille donc d'aller visiter en cliquant ci-dessous ces sites très divers (je ne vous donne que les six premiers trouvés à l'instant) :
http://www.latribune.fr/info/Afghanistan--recrute-a-six-ans-pour-devenir-kamikaze-674-~-AP-AFGHANISTAN-TALIBANS-ENFANT-
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=356458
http://info.branchez-vous.com/Monde/070626/M062624U.html
http://fr.news.yahoo.com/26062007/5/afghanistan-recrute-six-ans-pour-devenir-kamikaze.html
http://www.radioactif.com/nouvelles/nouvelle-afghanistan_recrute_six_ans-21428-12.html
http://www.canadaeast.com/ce2/fr/article.php?articleID=158839&section=pageune
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27 juin, 2007

"La femme de César doit être irréprochable !"

En ces périodes où l'on confond dans un certain milieu politique débauche et liberté, indignité et modernité, on cite souvent cette phrase : "La femme de César doit être irréprochable" (comme si César ne devait pas l'être lui aussi...). Mais ce n'est pas exactement ce qui a été dit.

Indro Montanelli dans son admirable "Histoire de Rome" ( Éditions Mondiales, 1959 ou Livre de Poche n° 1161/1162 p.137) raconte avec sa verve habituelle, quand, pourquoi et comment la chose fut dite.

"Jules César épousa la fille de Pison après avoir régulièrement divorcé d'avec sa troisième femme Pompeia qui était sur le point d'être attaquée en justice pour outrage à la pudeur et à la religion : on l'accusait d'avoir introduit son amant Clodius déguisé en femme dans l'enceinte consacrée à la déesse Bona, dont elle était prêtresse. Le fait était réel. Clodius, jeune et bel aristocrate ambitieux et sans scrupules fréquentait la maison de César dont il admirait la politique, mais davantage encore la femme. Ce qu'on ignore, c'est que celle-ci était sa complice quand on le surprit en train de se livrer à cet acte impie. César cité comme témoin proclama l' innocence de Pompeia. Comme le juge lui demandait pourquoi, dans ce cas là il avait divorcé, il lui répondit : "Parce que la femme de César ne doit même pas être effleurée par un soupçon". Il témoigna aussi en faveur de Clodius en déclarant qu'il ne le croyait pas capable d'un geste semblable, bien qu'il se fût avéré qu'il en avait fait de bien pires etc..."

On voit donc que César, s'il n'est pas à cheval sur la morale, l'est en revanche et fortement, deux mille ans avant nous, sur "l'image", on dirait aujourd'hui la "com". Peu importe que Pompeia le trompe, cela ne doit pas être dit... Il ne divorce pas parce qu'elle l'a cocufié, mais parce que cela, et par sa légèreté, s'est su. (belle aubaine puisqu'il a décidé bien avant le scandale d'épouser une femme encore plus riche...) Il lui faut donc nier l'évidence et la réduire - comme c'est adroit - à l'état d'un soupçon qu'on dément . Il réussit... Et oui... C'est ça, être César... et l'on est bien loin aujourd'hui, qui qu'on soit, de prendre en compte pour l'apprécier, "l' effleurement du soupçon"....
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26 juin, 2007

"Le cartilage comme outil de communication" ou "Future arthrose présidentielle".

Vous avez vu ? Notre Président de notre République (LST!) grand coureur devant l'Éternel se ménagerait, en raison de son inaptitude à la course qu'il prétend pratiquer quotidiennement, des douleurs que même la poudre de perlimpinpin Phytalgic aurait du mal à apaiser s'il continuait, ne serait-ce que devant les caméras, à pratiquer sans contrôle ... Des spécialistes l'ont regardé. Mauvaise position, pieds en canard, genu valgum non corrigé, mauvais amortissement, bref, s'il fait ça tous les jours( et de cette manière) comme on tente de nous le faire croire, c'est le cartilage en capilotade, la synovie en mayonnaise, l' arthrose assurée avant terme... Heureusement pour nous et pour lui bien sûr, (la santé de notre président-LST!-est importante), il semblerait que ce jogging ne soit qu'un court moment de communication...
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Haut-lieu - Non-lieu

Ce matin un certain Jean Veil avocat de Chirac est interviouvé sur Europe. Il annonce que son client ne se présentera pas aux convocations des juges pour les affaires s'étant produites pendant ses mandats( article X alinéa Z de la Constitution, ok ! tout est prévu... ). Pour ce qui est de celles qui les ont précédés, il répondra, mais de toutes façons il y aura, affirme-t-il (un souhait aurait suffi plus qu'une affirmation...), un non-lieu. Culotté qu'il est, le "bavard", d'anticiper ainsi sur le résultat du travail des juges ! A moins qu'on l'ait déjà en haut-lieu informé de ce qu' effectivement après quelques négociations, passées, actuelles ou futures, on se dirige "d'autorité" vers un non-lieu...
"Dura lex, sed lex" disais-je précédemment... Peut-être pas pour tout le monde, on parie ? A suivre...
Oui, je sais, Mitterrand aussi... Mais il a été ravi trop tôt à notre admiration sans borne et notre profonde affection... inutile, donc, de me la faire...
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25 juin, 2007

Les amours d'Oscar le Chien

Oscar le Chien est depuis une dizaine de jours amoureux. Une petite chienne d'une rue voisine lui balance ses phéromones, qu'il en peut plus Oscar... Alors à chaque sortie, il se pointe devant chez sa promise, enfin celle dont il voudrait bien qu'elle le soit. Souvent elle est là dans son jardin et dès que nous arrivons elle grimpe sur le muret surmonté d'une grille et elle l'allume, l'Oscar, que c'est pas permis... Elle passe sa tête à travers les barreaux juqu'à mi-thorax , dès lors Oscar lui met ses pattes avant autour du cou et lui roule des pelles à n'en plus finir... La scène du balcon ou tout comme. Ca devient une attraction dans le quartier... Quand il faut les séparer, ce n'est que pleurs, langueurs, peines de coeur... Le propriétaire de la petite chienne est très surpris, car la bestiole à peine grosse comme un teckel, est dans la vie courante une vraie tueuse qui attaque tout ce qu'elle rencontre, du pitt au berger allemand... C'est une chasseuse de sanglier... et de surcroit, elle déteste particulièrement les chiens à poil long... Mais Oscar , elle l'aime, comprenne qui peut.
Ce qui est rigolo, c'est qu'elle s'appelle Bounty, la bête, tout teigneuse qu'elle est ... Elle s'appelle Bounty comme les chocolats fourrés noix de coco qui doivent leur nom au célèbre navire aux mutins qui le tenait lui même de la Bonté, la première des vertus... C'est sûr, c'est la preuve il y a un Bon Dieu pour les chiens !
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24 juin, 2007

dimanche 24 juin

Dimanche 24 juin...

Sarko est -il à Brégançon ?
Fillon est-il au Prytanée ?
Ségolène est-elle à Poitiers ?
Et Hollande ? Est-il au boxon ?

On nous cache tout, on nous dit rien !
Voila, c'était le 24 juin !
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23 juin, 2007

Béatitudes libérales

Petits enfants d’ Anatolie,
Vous qu' on fait cueillir ce coton
Dont sont faits mon beau pantalon
Et ma chemise si jolie
Soyez bénis !

Serfs du Grand Empire du Milieu
Où se préparent les Olympiades
Vos maîtres nous font des oeillades
Quand ils vous pressurent en tout lieu...
Soyez bénis !

Vous qui trimez pour pas un rond
Ici, ou au bout de la terre
Vous qui gagnez votre misère
A engorger votre patron,
Soyez bénis !

Vous qui chaque jour lui tissez
Un quartier de son parachute,
Comme à son maquereau la pute
Vous êtes liés ; c'est bien assez !
Soyez bénis !

Tâcherons des fonds de pension
Qu'on jette ainsi que des kleenex,
C’est la vie ! “Dura Lex sed Lex” !
Sans le moindre petit million.
Soyez bénis !

Petits robots du capital
Qui crevez de faim par le monde
Vous voila donc pris dans la ronde
Du grand ouragan libéral...
Soyez bénis !

Un jour, ils vous vendront, ces chiens,
L’air pourri que vous respirez
Lorsque pour eux vous transpirez
A encore accroître leurs biens...
Qu'ils soient maudits !

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22 juin, 2007

Raoul Ponchon, pour le plaisir et le nécessaire en ces temps de grandes sécheresses et d'averses fort inutiles !

Les champs ont soif, les malheureux !
Moi, de même. Pitié pour eux !
Vierge Marie,
Aussi pour moi, je vous en prie.

Voyez, clochant sur leurs fémurs,
Les blés, avant qu’ils ne soient mûrs.
A la malheure !
Ils seront fichus tout à l’heure.

Et moi, Madone, qui n’ai bu
Depuis la mort du père Ubu,
Voyez ma gorge…
Il n’y passerait un grain d’orge.

Voulez-vous faire des heureux ?…
Du vin pour moi, de l’eau pour eux.
Oh ! L’oeuvre pie
Que de guérir notre pépie !

Intercédez, Reine des lis !
Auprès de votre divin fils :
Rien ne le touche
Comme un mot dit par votre bouche !

Dès qu’il entendra votre voix,
Je suis sûr qu’il me dira : bois,
Te désaltère.
Il dira, de même, à la terre.

Et, dans l’instant, il répandra
Un bienfaisant Niagara,
D’une main preste,
D’eau divine et de vin céleste.

« Voici de l’eau, vous dira-t-il,
Chère maman, à plein baril,
A pleine tonne,
Pour que ta campagne mitonne.

« Voilà du vin pour ton Ponchon,
Voilà du vin pour ce cochon…
Qui croit que vivre,
Ne vaut qu’autant que l’on est ivre. »

Et tout aussitôt je verrai
Un vin sympathique et doré
Sourdre, rapide
Dans mon verre à cette heure vide.

Tout aussitôt les lourds épis
Réveillés, sans plus de répits,
Gonflés de sèves,
Se tiendront droits comme des glaives.

Et vous verrez les pauvres gens
A pas nombreux et diligents,
En vos chapelles,
Apporter leurs primes javelles.

En procession ils iront
Ceindre, ô Madone ! Votre front
De marguerites,
Et de lis, vos fleurs favorites.

Et moi le profane rimeur,
Si j’en dois croire la rumeur,
Moi, dont la muse
Est une bacchante camuse,

Je saurai bien, dans un couplet,
Vous égrener un chapelet
De rimes blanches,
Sur ma lyrette des dimanches.

pour Ponchon, l'admirable allez sur : blogborygmes.free.fr/blog
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Faites de la musique ! In memoriam Maurice Fleuret

"Faites de la musique !" C'est ainsi que fut formulée en 1982 la première invitation à participer à la Fête de la Musique. C'était il y a vingt cinq ans...
Voici ce que j'ai écrit à propos de la Fête de la Musique et de son vrai inventeur (non, ce n'est pas Jack Lang...) dans un petit livre paru chez l' Harmattan il y a deux ou trois ans ( "Histoires de la Musique")
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La “Fête à Maurice”

La Fête de la Musique est une invention associée à l’image de Jack Lang mais son véritable inventeur est, comme chacun ne sait peut-être pas, Maurice Fleuret. On parle encore de Jack Lang, mais pratiquement plus de Fleuret qui est mort en 1991 et c’est bien dommage car il fut, comme je l’ai dit précédemment, avec Marcel Landowski, l’un des plus efficaces et inventifs directeurs de la musique depuis que la fonction existe. Je l’ai un peu connu à l’époque où, critique musical au Nouvel Observateur, il exerçait aussi ses talents au Festival d’Automne à Paris en tout oecuménisme avec son directeur Michel Guy qui allait devenir le premier ( et pas le pire, loin de là) ministre de la culture de Giscard d’Estaing. Il était vif, assez froid mais avec de l’humour, et avait une idée neuve toute les deux minutes. Érudit sans pédanterie, ses écrits sur la musique et ses critiques sont compréhensibles par tout le monde et s’il s’est intéressé à la musique de sont temps, ce fut toujours avec tolérance et dans le seul et unique but de lui être utile. Il inventa pour le Festival d’Automne un bidule invraisemblable et proprement génial qui s’appelait “La Galerie Sonore”. J’en fus, puisqu’il s’agissait d’une coproduction avec les J.M.F, l’un des premiers animateurs. Imaginez la plus extraordinaire collection d’instruments de musiques pour la plupart neufs, venus du monde entier qui ne fut pas l’Europe, chaque instrument en plusieurs exemplaires et que tout un chacun pouvait manipuler à son gré. Il y avait là des sanzas, des balas, des séries complètes d’anklungs, des walias , des tambours africains de toutes régions, des cithares, des zarbs, des bendirs, des santours, des sifflets de bergers, et autres cloches de féticheurs et tambours d‘eau ; le seul fait de dire ces noms à haute voix est déjà toute une musique. Ces instruments venaient tous de leur pays d’origine, Fleuret avait prêté quelques objets de sa collection personnelle dont un superbe tambour à lames qui ne résista pas hélas aux assauts de quelques enfants enthousiastes. Il y avait dans cette histoire un projet artistique, mais dépassé de loin par celui qui consistait à faire admettre une fois pour toutes, en accord avec (encore lui...) Lévy-Strauss, qu’aucune culture n’est supérieure à une autre. Nous étions en mille neuf cent soixante-treize et des milliers d’enfants des écoles de la région parisienne puis de la France entière, furent pendant deux années scolaires et plus, invités à se frotter de la manière la plus pratique, c’est à dire par le contact direct et simple avec ces instruments et par le geste, à des cultures différentes. Lorsque je vois actuellement de jeunes musiciens frappant avec plus ou moins de bonheur et d’inspiration des “djembés” je crains qu’ils ignorent l’identité de celui qui est à l’origine de cet engouement et j’en suis un peu triste . Pour ce qui est de la Fête de la Musique, bien sûr l’inventeur comme Frankenstein a été dépassé par sa créature... Mais ce n’est pas bien grave, hormis le coté obligatoire de la chose qui est totalement opposé à l’idée de spontanéité de l’origine. Je me souviens pour avoir été de ceux qui ont organisé la première “Fête de la Musique”, du secret dans lequel cet événement qui allait devenir très médiatique devait être tenu et ce jusqu’au dernier moment pour en garantir la spontanéité. Cela bien entendu ne devait fonctionner qu’une fois... Mais il reste vrai que si l’événement est devenu un succès mondial il a perdu de sa fraîcheur, puisqu’il est maintenant organisé, encadré, réglementé, alors que l’intention première était que cela fût une fois par an le bordel musical absolu dans sa plus joyeuse manifestation. Pour ce qui est du reste du travail de Fleuret, n’oublions pas qu’il a mené à bien les initiatives de son prédécesseur dans ce qu’elles avaient de meilleur et mis au point celles qui étaient destinées à les relayer. J‘ignore si les compagnies de danse actuelles savent encore ce qu‘elles lui doivent. La multiplication à son époque des petites compagnies, même si elle a été assez mal maîtrisée (bon nombre d’entre elles ont disparu depuis pour des raisons prévisibles) et les moyens de vivre qui leur étaient octroyés, c’est lui... Le renouveau de la musique ancienne et la création des ensembles baroques français, c’est encore avec lui que cela fut possible... On pourrait multiplier à l’envi les citations des projets qui ont abouti grâce à lui et de ceux, bien entendu, qui perdurent.
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21 juin, 2007

Partouze !

Je sais pourquoi "l' Ouverture" mise en oeuvre par le Président Sarkozy ( LST ! ) plaît tant à une bonne partie des français. C'est tout simplement parce que c'est "cul" comme c'est pas permis, cette histoire d'ouverture ! Ce n'est qu'une gigantesque partouze élyséenne prétendument démocratique où tout le monde est persuadé qu'il va baiser l'autre...
Une affaire politique, l'ouverture ?
Nenni ! Mon cul ! dirait Zazie,
C'est tout muqueuses, sphincters et périnées...
Je trouve ça politiquement obscène.
Voila ce que c'est que d'avoir un président jeune et qui bande encore...
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Jean-François Zygel sur France 2

Il leur en a fallu du temps ! mais ils ont enfin compris. Il n'y a rien de tel que de vrais musiciens pour faire de bonnes émissions de musique. Poubelle, les cuistres façon Duault et Ruggieri, saluons l'entrée de quelqu'un de sérieux... Et Zygel, tout déconnant qu'il est, est quelqu'un de sérieux. Seulement, voila, il a la pédagogie jubilatoire... Et ça, c'est pas donné à tout le monde. Zygel est capable de vous faire piger en se marrant "l'Art de la Fugue" quand certains tâcherons pataugent dans leur médiocrité et rament dans la douleur à vous expliquer (si tant est que ce soit utile) "La lettre à Élise"...
Pour les horaires, vous reporter à votre journal habituel, mais surtout, ne le manquez pas. Parole de musicien : Zygel c'est génial ! L'émission s'appelle "La boite à Musique" ou "Les clefs de l'orchestre"



20 juin, 2007

Michel l'indien

Dans la ville, il y avait "l'Indien". L'indien était sous tutelle, sous curatelle, sous toutes les ailes possibles, y compris celles des anges. L'indien n'était pas malade mental (quel vilain mot), il était fou, surveillé mais en totale liberté et comme la ville est sympa, plutôt bien intégré car il faut reconnaître qu'il avait, comme tout le monde et par la force des choses un peu plus que tout le monde, des cotés un peu chiants...

En revanche, il n'avait pas son pareil - il y a des gens comme ça - pour s'habiller avec n'importe quoi ; il se faisait des braies avec trois bouts de ficelles, mettait toujours des plumes à ses chapeaux, et réussissait à être naturellement plus élégant que bien des gens qui "en ville" pensent qu'ils le sont ou se ruinent pour tenter de l'être... Des yeux bleus clairs-éclairs de fou qui tranchaient sur sa peau tannée.

Il ne parlait à personne mais il parlait à Dieu, l'invectivait en direct, et visiblement, il y avait un contentieux ! D'ailleurs il passait son temps à lui construire des autels, dans les abribus, dans les portes d'entrée des immeubles municipaux, sur les bancs publics. Il avait aussi tendance, dès qu'il trouvait un bout de craie, à graffiter des "INRI" un peu partout. A l'église il se contentait d'allumer tous les cierges qu'il pouvait, le plus vite possible sans, vous vous en doutez, mettre le moindre sous dans le tronc...Dès qu'il entrait, le curé le suivait pour tout éteindre et récupérer ce qui était récupérable... Bref, l'indien se tapait un bon délire mystique... Un jour j'ai su son prénom, et passant près de lui je lui ai dit naturellement " Salut, Michel !" On est devenus un peu copains, autant que faire se pouvait... car honnêtement je ne suis pas certain qu'il me reconnaissait d'un jour à l'autre.

La dernière conversation que j'ai eue avec lui c'était il y a deux mois. Il avait investi l'abribus où j'attendais ; il y avait comme toujours un autel orné d'une croix faite de deux baguettes réunies par du bolduc rose, mais aussi son repas, essentiellement des barquettes achetées au Monoprix ou parfois offertes par de bonnes dames, un petit kil de rouge pour faire couler tout ça et puis quelques objets, un vieux minitel avec le cable et la prise qui traînent, une (unique) chaussure de femme, un microsillon 33tr des Beatles, une vieille peluche et des livres, toujours des livres. Comme on était en face du Bar-PMU, on a causé jeux... Je n'ai pas compris comment il savait, mais ça le faisait bien rigoler, l'Indien, de voir les érémistes claquer leur thunes au Rapido... Oh oui ! il avait joué, aux courses beaucoup au courses, mais depuis le quinté-plus et "autres conneries" ce n'était plus intéressant (!) disait-il ... Et puis il me fit une confidence : les chevaux perso de Léon Zitrone, et bien, ils sont à Montévrain, il savait exactement où ! Il laissait régulièrement des bouquins devant la porte de la Fanfare. C'est ainsi qu'il nous fit cadeau des "Petits Chevaux de Tarquinia" et de "Dix heures et demi du soir en été" en Poche... Je suis sûr que ça l'aurait fait rire, Duras ...

Voila, vous avez pigé, l"Indien" est mort hier, visiblement d'une "attaque" comme on disait autrefois (on dit maintenant un ACV, ça fait mourir tout pareil, mais c'est plus chic, mourir d'un acronyme...) et déjà les rumeurs habituelles courent comme toujours chez les pauvres (les autres savent bien que ce n'est pas vrai...) : il était riche comme Cresus...

Voila, l'Indien est mort et je dois vous avouer que je suis un peu triste...
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Pierre de touche

Nicolas Sarkozy est la "pierre de touche" de tout un nouveau personnel politique. C'est lui qui révèle à ces personnes qui le réjoignent la qualité du métal dont elles sont faites...
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19 juin, 2007

Au bout du compte...


Au bout du compte, j'en veux moins à Sarkozy des pièges qu'il tend
qu'à ceux de tous bords qui se précipitent dedans...
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Bravo les filles !

Vous êtes femmes. Vous êtes nées dans une HLM de banlieue - (pas de la Ville de Paris, bien sûr ! trop chic !), vos parents, vos grands-parents ne sont peut-être pas "nés français". Ils étaient plutôt, bien que méritants, pauvres et vous ont confiées à l'école publique et républicaine qui a su déceler vos aptitudes, vous donner vos chances et permettre à vos capacités intellectuelles et à votre courage de se révéler. Vous avez, soit par de brillantes études, soit par une intrusion précoce, active et efficace dans le monde associatif su prendre en main votre destin et atteindre des fonctions équivalentes à celles que bien des hommes de votre milieu furent, comme ceux de milieux plus favorisés, infoutus d'atteindre.
Vous êtes aujourd'hui ministres, secrétaires d'état. Bravo les filles ! Vous êtes désormais de droite, dans un gouvernement de droite affidées ou associées à des gens qui ont, il y a moins de deux ans, quelque peu malmenés vos amis, vos "frères" (fussent-ils en même temps cons-machos prêts à la moindre tournante, ou machos- intégristes de pacotille, coran en bandoulière) de ces banlieues dont vous êtes glorieusement issues. Votre excellente mémoire vous a permis de réussir votre scolarité, votre cursus universitaire et le début de votre carrière.
Mais maintenant, qu'en faites-vous, de votre mémoire, les filles ?
("Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà, de ta jeunesse ?")
"Ni putes, ni soumises ?" C'est certain ! Arrivistes tous simplement...
Alors, ne vous y trompez pas, chiennes de garde de votre propre carrière ...un jour ils vous le rappelleront, quoique vous fassiez (henné de chez Carita, djellabas de chez Chanel... babouches de chez Hermès), jupettes désormais sans Juppé : "La caque sent toujours le hareng"
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Alain Juppé à l'origine d'une nouvelle expression

pour illustrer un départ rapide (d'un gouvernement, par exemple, à la suite comme on dit "d'un cuisant échec électoral") :

Partir "comme un Juppé sur une toile cirée"
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très intéressant :

18 juin, 2007

Personne ne l'aime !

"Vous aimeriez bien que j'aille mal !
Si je pouvais crever, vous seriez contents !"

C'est en ces termes et par ce cri du coeur que Juppé à répondu ou plutôt a refusé de répondre aux journalistes qui voulaient lui faire commenter son échec aux législatives.
Mais au fait, c'est vrai ce qu'il dit là, le meilleur d'entre eux. Tellement antipathique, méprisant, hautain, suffisant mais suffisamment clairvoyant pour se rendre compte de ce que les gens se réjouissent de sa déconfiture. Mais oui, la défaite de Juppé si elle est emblématique est de surcroît particulièrement réjouissante, même j'en suis certain, au sein, de son propre parti...
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17 juin, 2007

Ben, c'est pas terrible tout ça...

Ok, la droite a la majorité... Manquerait plus que ça après les présidentielles. Mais contrairement à ce qu'elle prétend, c'est pas vraiment ce qu'elle attendait. On va pas refaire les comptes, la droite l'emporte c'est indéniable... Mais la gauche a gagné des sièges depuis 2002. Ce qui est intéressant, en revanche c'est de voir qui a été lourdé pour les sortants ou qui n'a pas été élu pour les nouveaux. A gauche d'abord, parmi les plus connus, Chevènement et Peyon. Mais à droite, et c'est encore plus intéressant : un cheval de retour, Juppé à Bordeaux, un petit marquis à Tours, Donadieu de Vabres et un patineur : Klarsfeld à Paris... Car le vote pour l'élection de l' Assemblée Nationale est aussi un vote de proximité... et c'est là que ça prend du sens et que les communicards devraient y réfléchir... La personnalité du candidat compte... Chevènement, usé jusqu'à la trame, Juppé habillé définitivement de son costume de looser, Donadieu d'inutile et Klarsfeld de branleur people...

A propos de Juppé on va voir si ce Supercalifragilisticexpialidocious poste de Ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables va résister au départ forcé de son premier et emblématique titulaire... ou si ce n'était comme dans les grandes surfaces qu'un "prix d'appel"...
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Philippe Meyer ou " Comment s'en débarasser ?"

J'avais oublié, ayant déserté un peu la chaîne publique pour une autre, Philippe Meyer sur France Inter chaque samedi matin... Je le retrouve aujourd'hui et vous ressers ce que j'avais écrit en octobre 2005 et qui reste toujours d'"actualité".
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Mon chien qui est un chien de goût hurle à la mort dès le générique car il préfère avec raison la version originale du Tic-Toc -Choc ou (les) Maillotins, au clavecin plutôt qu'au piano...
Philippe Meyer, c'est le Art Buchwald du pauvre, ce qui n'est pas peu dire car Art Buchwald était à l'humour ce que mon charcutier traiteur du coin (macédoine de légumes et pieds de cochon en gelée ) est à Fauchon et Hédiard réunis...
Philippe Meyer, c'est du succédané de Vialatte, ça voudrait avoir la couleur du Vialatte, le goût du Vialatte, mais ce n'est même pas du Vialatte, ce qui en soi n'est pas bien grave, car Vialatte , entre nous, quoi qu'on pense ou qu'on dise, il y a quand même plus drôle...
Philippe Meyer est tellement réducteur-lamentable que lorsqu'il cite du Vialatte, on croit que c'est du Meyer... Je serai ayant-droit de Vialatte, je protesterai...
Alors Philippe Meyer c'est quoi ?
C'est le contentement de soi, l'absolue certitude d'être dépositaire d'une drôlerie endogène, d'un humour médullaire, d'un esprit naturel...
Philippe Meyer est l'une des rares créatures radiophoniques dont on peut entendre les sourires de contentement annonceurs de chacune des saillies . Les bouffons avaient des grelots, Philippe Meyer a un sourire qu' il agite violemment avant que de sortir une subtilité répétitive (Philippe Meyer, mammifère omnivore,) des qualificatifs réitérés (matutinale, pour l'exemple) et quelques tournures soigneusement élégantes (passé surcomposé, entre-autres) ...
Philippe Meyer parle actuellement de chansons françaises. Il a concocté un concept qui serait une sorte d'exercie d'anthropologie minimale de la musique, d'analyse pseudo-structurale de la chansonnette, ainsi qu'un tribunal de l'intelligence chansonnière dont il serait le juge et le procureur autoproclamés...
Au début on a pu trouver ça drôle... Quatre ou cinq ans après cela devient insupportable. Car, comme celui de son compère Lodéon, le fond de commerce de Meyer n'est plus de première fraîcheur...
Où êtes- vous, Jean-Christophe Averty où même Jean-François Kahn ?
J'ai failli, un moment, avoir à son égard une tentation compassionnelle... Jusqu'à ce que je reconnaisse définitivement qu'en fait Philippe Meyer n'est dans l'ordre :
qu'un imbécile sonore ,
un prétentieux bavard,
un érudit de pacotille,
un cuistre,
une nuisance radiophonique ,
un miasme hertzien...

Meyer c'est comme Amédée , comment s'en débarasser ?
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16 juin, 2007

Raoul Ponchon et les Tours de Saint Sulpice

"Je hais les tours de Saint-Sulpice
Quand par hasard je les rencontre
Je pisse
Contre"
J'ai passé des années à chercher qui était l' auteur de ce quatrain sublime qu'ignorent probablement les lecteurs du Da Vinci Code...

Je le sais depuis aujourd'hui : c'est le génial Raoul Ponchon.
Voir sa biographie sur :

Immobilier, vocabulaire et botanique.

A côté de chez moi on commence la construction d'une "Résidence de Standing", c'est à dire de deux étrons jumeaux et mitoyens posés au beau milieu du terrain d'une ancienne entreprise de serrurerie par un promoteur qui confond comme toujours "logement" et "architecture" ( le logement rapporte, l'architecture coûte...) . Sur la cahute enclavée dans le chantier en bordure de la rue, on peut lire en plus de l'habituelle "Prestations de Qualité", "Architecture Élégante" (sic !), du "Hall d'Entrée Décoré" et de "l'Accès sécurisé par vidéo-surveillance", des formules quasi poétiques comme cette ébouristouflante "Gardes de corps en dentelles de ferronnerie", traduisez : rambardes des balcons en ferraille...
Un jeune homme encostumé-blanchemisé mais qui oublie néanmoins de cirer ses pompes (désolé, mais là-dessus, j'ai l'oeil...) vient trois jours par semaine vendre sur plan ce paradis résidentiel. Je vais le saluer par courtoisie, puisque je passe régulièrement devant lui avec Oscar-le-Chien et que ça va sans doute durer pendant tout le chantier. Je lui dis comme ça, très sérieux, que ça va être vachement beau et je lui demande si ça se vend - ouioui ça se vend -, s'il n'a pas trop chaud - non, il n'a pas - car il y a la clim, oh pas tellement pour lui, il se fait pas d'illusion, le petit auxiliaire de la "France Propriétaire", mais pour les clients...
Et puis il y a à droite dans un coin une fausse plante, assez bien imitée mais curieusement en forme, et je le lui fais remarquer, de cannabis... Deux jours après, on l'a remplacée par une toute aussi fausse mais bien plus respectable fougère...
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De Dumas à Poutine

Gonzague Saint-Bris vient d'écrire un bouquin qui semble, même si le genre n'est pas nouveau, assez rigolo et qui s'appelle "Histoires d'été". Il raconte des petites histoires, des rencontres qu'il a faites et qui rejoignent l "H"istoire, en particulier celle qu'il fit à Grozny d'un jeune tchétchène qui s'appelle Dumas, prétend descendre en ligne directe du grand Alexandre et porte une chevalière au chiffre de l'écrivain. Vérification faite, Alexandre le chaud lapin avait fait un voyage en Tchétchénie et sa très brêve histoire d'amour avec une jeune beauté locale avait donné un enfant qu'il reconnut sur place et qui était l'aïeul du jeune homme...
Poutine le Tueur de Tchétchènes risque donc dans sa furie meurtrière de tuer le dernier des Dumas... Il descend de qui, au fait, Poutine, pour vouloir descendre tout le monde à ce point ?
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Ouaknin parle de Kiefer


Si vous avez un moment, et si vous ne l'avez pas prenez le, pour aller écouter sur le site de Monumenta, Marc-Alain Ouaknin parler longuement d' Anselm Kiefer.

La Bourrique à Labénère

Je vous ai promis à l'instant de vous expliquer.
Vous savez qu'en France, jusqu'à un passé relativement récent, c'était aussi difficile de faire avouer à quiconque combien il gagne que de lui faire dire pour qui il vote. Quand j'étais gamin, lorsque je demandais à ma mère , "Il gagne combien , Papa ? " La réponse était, "Si on te le demande tu diras que tu n'en sais rien". Si on demandait aux parents, "Dis Papa, dis Maman, pour qui tu as voté ?" La réponse était tout aussi invariablement : "J'ai voté pour la bourrique à Labénère". Labénère était un artisan menuisier, connu dans la commune pour, dans les années cinquante encore, quand tout le monde était déjà motorisé, continuer à faire travailler pour ses livraisons et pour ses chantiers une ânesse sympathique et hors d'âge...
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15 juin, 2007

"Une Particulière"

Ma mère, ceux qui l'ont connue s'en souviendront, avait pour parler de ces femmes un peu vulgaires (aucun rapport bien sûr avec le message précédent !) qui profitent à tous les niveaux de leurs "avantages" et de leur corrélatif, la faiblesse (eh oui !) des hommes pour se faire un statut, voire un train de vie, puis, l'âge venant , une rente, un mot qui me revient aujourd'hui à l'esprit. Elle disait, elle qui était chef d'entreprise, lorsqu'elle visait une de ces femmes entretenues : "c'est une particulière". Je ne sais plus si c'était une expression courante à l'époque (années cinquante/soixante) ? Circonscrite (comme "la bourrique à Labénère"-je vous expliquerai un jour ce que c'est- ) à un territoire allant de la rue des Quatre Cyprès à la route de Lessart (c'est à dire, pour ne rien vous cacher, du Planty à l'Hôpital des Champs jusqu'à la Vincendrie, voire à la commune de Buxerolles dans son ensemble) ou plus simplement une formule exclusivement familiale ? En tout état de cause, puisque je viens de m'en souvenir, je vais troquer mon habituel "Créature" au profit de "Particulière", histoire d'être bien le fils de ma mère...
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A la lanterne !

Nos tous nouveaux aristocrates de la République et leurs épouses devraient se souvenir... La tentative d' usucapion lancée par notre président (L.S.T. ! ) et son épouse sur le pavillon de la Lanterne (dans le parc de Versailles), résidence secondaire habituellement attribuée au premier ministre entraîne comme chacun sait depuis aujourd'hui en raison des goûts de luxe d' ycelle et de ces deux travailleurs africains irréguliers contrôlés sur le républicain chantier, des transformations coûteuses...
Même s'il ne s'agit pas de la même, ils devraient se souvenir de la chanson : "Ah ça ira, ça ira, ça ira, les aristocrates à la Lanterne..."
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Statistiques

Ça y est, il semblerait que Bush soit responsable de plus de trois mille morts américains en Iraq, dépassant ainsi de quelques centaines les victimes des Twin Towers... Bush enfin plus fort que Ben Laden !
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14 juin, 2007

Le keffieh dans le cerveau...

Allah et Yaveh savent que j'ai toujours eu, même si je souhaitais et continue de souhaiter la pérennité d'Israël, beaucoup de sympathie pour la cause palestinienne (je n'ai aucun mérite, car il faut vraiment être con-borné pour ne pas en avoir...) ; mais là, vraiment, ils sont eux-mêmes trop cons... Je sais, la misère, les souffrances n'ont jamais rendu les gens meilleurs, mais tout de même, doivent-elles pour autant les rendre aussi stupides ? Est-ce le moment de s'entretuer comme ils le font pour des questions internes de pouvoir... A se demander si le Hamas n'est pas noyauté par le Mossad. Pour ce qui est du Fatah...
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Panique à Varsovie

Il parait que lorsque notre Président ( L.S.T !) de notre République en visite en Pologne s'est retrouvé simultanément face à Jaroslaw et Lech Kaczynski, Président et Premier Ministre polonais, (à moins que ce soit le contraire...) il a cru qu'il voyait double et qu'on l' avait encore fait boire...

13 juin, 2007

Réchauffement climatique et délire cinéphile...

Ce qu'il y a de bien avec le réchauffement climatique c'est qu'on fait des économies de chauffage, sans compter qu'on voyage à peu de frais, les antipodes au bout du jardin... La Seine-et-Marne est désormais tropicale et je ne désespère pas de voir d'ici peu la mousson sur Pomponne et les rizières à Marne-la-Vallée... Et puis ça fait rêver... Tenez, l'autre jour, parti faire du vélo en fin d'après midi, j'ai été surpris par un mini ouragan en noir et blanc comme dans les films américains des années quarante, pluie à l'horizontale, arbres faisant la révérence, éclairs, tonnerre, nuages mouvants... Trois quarts d'heures que je suis resté sous l'auvent d'un immeuble à regarder le spectacle ! Je finissais, pris par l'ambiance, par m'attendre à voir Lauren Bacall sortir en trench-coat d'un cabriolet Duesenberg et m'inviter, l'oeil sous le revers du chapeau, à venir me sécher... Des nèfles ! Seul l'orage était vrai et je ne vis que ménagères exaspérées se précipiter, le cheveux gras-mouillé, hors de leurs Clio ruisselantes, un sac Carrefour dans chaque main...
Le prochain orage, pour changer, dès la première averse, je me réfugie dans la "cantina" la plus proche et je me fais, à coup de tequila, un trip Malcolm Lowry façon Mexique d' "Au dessous du Volcan"...
Au train où le G8 a pris les choses en main... je n'aurai peut-être pas à attendre bien longtemps avant de me rejouer "India Song" ou "Typhon sur Nagasaki"...
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Photo empruntée à http://www.roquebasse.net/

12 juin, 2007

Souvenirs, souvenirs...


En 1973, je débarquai à Paris et au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris je découvrais ce qui se faisait en matière d'art contemporain dans le cadre du premier Festival d'Automne pour lequel je travaillais. On était en plein hyper-réalisme. Il y avait en même temps (et pourquoi ?) cette exposition de petits gribouillis de Wols, tous plus étonnants et désirables les uns que les autres...Il y avait aussi des gens qui ont un peu disparu comme Vostell qui faisait des installations tout à fait extraordinaires, parfois éphémère telle ce stère de baguettes fraîches enveloppées dans le "Monde " du jour... cette Cadillac noire tronçonnée d'où sortait à la place du moteur une tête de bison un peu hallucinée qui regardait la télé... et surtout un parcours bordé à droite et à gauche de fils de fer barbelé, le sol jonché de fourchettes sur lesquelles vous deviez déambuler une valise dans chaque main qui déclenchaient au fur et à mesure de votre déplacement, avant ou arrière, des bruits plus éprouvants les uns que les autres... (j'ai mis trente ans à admettre définitivement et ressentir ce qu'il voulait, Vostell, le jour où je suis allé à Buchenwald). On pouvait voir dans tout Paris dès qu'il y avait un plan d'eau les colorations fluorescentes d'Uriburu. Il y avait Schlosser, le peintre des cadrages érotiques et du " grain de peau" très sensible. Et puis il y avait aussi cette année-là Duane Hanson et ses fameux touristes américains toujours d'actualité.
On allait déjeuner à la cantine du Conservatoire Rachmaninof où tout était délicieux. On entrait par la cuisine et sur des toiles cirées à carreaux rouges et blancs, on se gobergeait, en présence de créatures extraordinaires, de tous sexes, slavissimes et hors d'âge, de pirojkis, pirogs, ravioli à la crème... et ce Côte du Rhône au litron capsulé, qui vous sciait les pattes... Et puis il y avait Olga qui faisait le service en traînant un peu la jambe façon Sarah Bernhard, trois cents grammes d'or à chaque poignet, deux fois plus autour du cou, à peine moins aux oreilles... de quoi vous achever une scoliose... Elle venait vous demander si vous aviez aimé en vous malaxant amicalement du pouce le trapèze de telle manière que même si vous aviez détesté, ce qui relevait de l'improbable, vous affirmiez sans hésiter le contraire... En sortant on croisait les Renaud-Barrault qui habitaient juste au dessus, avenue Wilson. Ça semblait naturel... Sur la terrasse du Musée, sous la colonnade un vieux monsieur faisait du patin à roulettes au son d'un mange-disques éreinté tandis que sa femme aussi vieille que lui l'attendait en le contemplant. Il paraît que ce sont eux qui inspirèrent Roda-Gill pour la chanson de Julien Clerc...


11 juin, 2007

La vidéo qui ne prouve pas grand'chose

Une amie me fait parvenir la vidéo qui choque. Nos voisins d'Outre-Quiévrain ont montré, à une heure de grande écoute, l'arrivée pour le moins curieuse de notre président (LST!) à sa conférence de presse du G8 (n'ayant pas la télé j'ignore si une chaîne française a montré l'événement). Le présentateur, plutôt gonflé, affirme sans la moindre preuve que Sarkozy en a un coup dans le nez. C'est vrai qu'il est bizarre, euphorique, à la fois timide et badin, le geste incertain et que sortant d'un entretien avec Poutine, raison qu'il donne de son retard, on pourrait imaginer qu'il a un peu forcé sur la vodka. Mais c'est peu probable, d'abord parce que Poutine n'est pas Eltsine, que Sarkozy ne boit pas et que ce n'est visiblement pas quelqu'un à qui on fait faire ce qu'il ne veut pas faire... fût-ce se piquer la ruche par simple entraînement... S'il avait bu, son comportement aurait été en raison de son habituelle abstinence beaucoup plus incontrôlé quand on sait ce qu'on ingurgite en toute fraternité avec des amis slaves...bref, s'il avait vraiment picolé comme on le fait "à la russe" et sans entraînement, il serait arrivé à la tribune à quatre pattes... Au vu de la séquence, ce n'est pas un homme ivre que je vois, mais plutôt quelqu'un qui serait un peu chargé en anxiolytique léger du genre Lexomyl. Dans la vie quotidienne quand on est cadre d'une PME, ça passe, devant des caméras quand on est président, ça crève l'écran... Peut-être était-il nécessaire qu'il garde ses nerfs pendant son entretien avec le tueur de Tchétchènes et qu'on l'avait préparé médicalement à une épreuve qui demandait un self-contrôle qu'il n'a peut-être pas toujours naturellement. De toute façon, jeune ou vieux, ingambe ou cacochyme, un président de la république ne voyage pas sans son médecin qui pallie ses carences et modère ses excès...

Alors, Sarkozy bourré, j'ai du mal à le croire. En revanche, traité préventivement, ça me paraît, à défaut d'être moins inquiétant, beaucoup plus plausible...
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10 juin, 2007

Addiction

Et bien voila, ça y est, j'ai repiqué. Je m'étais juré de cesser. Une addiction, ça se combat, Bon Dieu ! ce n'est qu'une question de volonté. Ok, c'est vrai, mais pour ma défense, ça fait vachement longtemps que je suis accro. Certes depuis quelques semaines, je me sentais comme saturé, à la limite du dégoût de la chose et de moi-même, prêt à rompre avec cette détestable et honteuse habitude, car les dernières doses étaient mal passées et l'effet produit, contre toute attente, à l'opposé de celui escompté. Je me sentais donc mûr, j'allais mettre un terme à une intoxication vieille de plus de trente ans, et me prouver ce matin même que j'étais libéré, libre enfin... et puis au dernier moment, bien que j'eusse pris tout ce qu'on me proposait comme traitement de substitution, et bien, quand je me suis retrouvé seul, avec tous ces échantillons, ma main a été la plus forte. J'ai lutté, tenté de me raisonner, me disant que ça ne pouvait plus durer, qu'il me fallait me sevrer d'urgence, mais dans ce combat contre moi-même, je n'ai pas été le plus fort et bien à l'abri des regards dans l'isoloir, je me suis encore et d'une main alerte fait un fix de bulletin PS dans l'enveloppe...
Voilà, Docteur, j'ai fait tout ce que j'ai pu, mais j'ai encore craqué... Il me reste huit jours pour me soigner... mais que voulez-vous, l' UMPéthadone me rend gravement malade (vomissements et coliques incontrôlables), la MODEMéthadone, cette toute nouvelle molécule bien que sous-dosée me refile des boutons, je suis un poil allergique à la PCthadone, à la LCRthadone et autre LOthadone, l' Écolothadone, elle, ne m'a jamais fait beaucoup d'effet... Il paraît que le labo de la FNthadone est sur le point de fermer boutique, tant parce que le produit était frelaté que parce qu'une partie du brevet a été piratée par les laborantins de l' UMPthadone...
Voilà donc comment, je me suis encore retrouvé à céder à mon vice. Aucune volonté, une loque... Il paraîtrait que la Libéralothérapie fonctionne, mais il faut être particulièrement souple et acquis à la chose... et n'ayant pas encore trouvé l'adresse des ASA ( Anciens Socialistes Anonymes ) j'ai bien peur de ne pas être guéri d'ici le deuxième tour...
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09 juin, 2007

Demain, et oui, on vote..

Jamais autant que demain voter
n'aura été à ce point un devoir...


Et surtout, si vous avez des énervements, par pitié ne faites pas de charpie avec les bulletins que vous glisserez dans les enveloppes, ça oblige le président et les assesseurs à parapher le moindre confetti, et ça prend des plombes pour le faire au moment du dépouillement...
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Bi

Je sais pas si vous avez remarqué, mais c'est plutôt bien porté, actuellement, la bisexualité. Pourtant, je vous assure que c'est pas un cadeau... Je vais vous dire, j'ai connu un tas de mecs qui se disaient "bi" ; ils pouvaient pas faire moins, vu qu'ils étaient pour la plupart mariés, zoneurs du mois d'août quand bobonne est avec les chiards sur la côte ou furtifs de 19 heures avant de rentrer au bercail, mais aussi branchouilles célibataires qui se la jouaient moderne... Et bien, ce n'étaient que fléaux érotiques et délinquants sentimentaux affligés de surcroît d'un narcissisme ou d'une culpabilité (c'est pareil, ça parle de soi...) résolument et également hypotenseurs... Les nanas bi, j'ai pas connu, ou elles ne s'en faisaient pas un statut...A moins et c'est probable que celles qui m'ont eu (et oui ce fut comme ça....) aimaient tellement les mecs qu'elles voulaient en découvrir (et comment le leur reprocher ?) tous les avatars... Il faut tout de même admettre que la prétendue bisexualité ça se présente plutôt comme un truc de mecs, du genre carte de visite, vu que dans le fantasme érotique hétéro, lesbos, fût-il intermittent, va de soi, ben voyons...
D'ailleurs c'est quoi un bi (à part un vélo ridicule avec une grande roue devant et une petite derrière) ? Est- ce un hétéro qui se laisse aller de temps en temps à bricoler avec un mec ou bien un homo qui parfois s'en paye une tranche avec une nana (je ne crois pas à une organisation paritaire de la rentabilisation des muqueuses et je vous fais grâce de réflexions subsidiaires dont les réponses sont par trop prévisibles) ? Posez la question, je vous parie un lot de capotes multicolores framboise-banane-mangue que c'est la première proposition qui sera retenue car c'est la seule qui soit socialement tenable, voire avantageuse...

Vous allez me dire, PP, dans tout ça où vous situez vous ?
Ben justement , je ne me situe pas parce que tout simplement j'ai la chance (et puis parce que j'ai un peu choisi aussi...) de ne pas en avoir besoin...
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07 juin, 2007

Top Secret

Qu'est-ce qu'un secret ?
C'est une chose qu'on vous confie en douce en vous demandant de ne pas la répéter et que vous divulguez allègrement aussitôt à qui veut l'entendre en lui faisant jurer comme on vous l'a fait faire de la garder pour lui.
C'est d'ailleurs le seul moyen de le faire exister, la divulgation. En effet, un secret qui reste secret n'est pas un secret, car si personne ne sait qu'il existe, il n'existe pas... C'est donc rien, nada, nothing, nitchevo, nichts, klum... Un secret ne devient donc un secret, qu'au moment où il cesse de l'être...
Tiens, à titre d'exemple, regardez ces fameux "secrets de familles" qui font régulièrement les choux gras des Mireilles Dumass et autres Delarues, s'ils restaient secrets, les secrets, et ben y aurait pas de "souffrance"... pas "d'émotion" donc, pas d'émission.... et surtout le plus grave pas de choux gras !
Le secret contrairement à ce qu'on pourrait croire, fait parler... Rien ne rend plus bavard que la détention d'un secret... Les seuls au bout du compte qui respectent vraiment la chose, sont les médecins et les curés... (Les journalistes veulent faire croire qu'ils font partie de la même famille du secret mais sur le mode schizo : je divulgue un secret car c'est mon métier, mais je garde le secret sur mes sources- mmmouais...)
C'est pour ça que parfois, lorsque je sens chez la personne en mal de confidences une certaine propension à m' instrumentaliser, surtout lorsque le secret en question met en cause une autre personne que celle qui l'énonce, je mets à l'aise : "Tu me dis ce que tu veux , mais je te préviens, je peux pas me retenir, je suis une vraie passoire, une insigne pipelette, je répète tout, et de préférence à l' intéressé qui est mis en cause..."
Alors, comme ça, vous ne me ferez plus de confidences ?
Mais si ! Car en fait, pour éviter toute manipulation de la part de quiconque, de verser dans la rumeur, le hoax comme on dit aujourd'hui et surtout de me poser la question de savoir s'ils sont de mise, je suis, contrairement à ce que je prétends pour décourager les ardeurs, muet comme un sourd...



06 juin, 2007

Le 6 juin, on débarque !

Olivier Wieviorka est un mec intéressant. Il prend en compte dans ses travaux un tas de trucs qui pourraient paraître évidents, ou futiles du genre, " Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant". Plusieurs grands problèmes du "débarquement" étaient les suivants. L'armée américaine, qui se mélangeait à l'occasion à l'armée anglaise était trois fois mieux nourrie... Les soldats américains élevés au peanut butter pouvaient se lever n'importe quelle anglaise fut-elle famélique quand les pauvres soldats, français, anglais ou autres alliés sous-alimentés ou poussés au rutabaga n' avaient droit qu'à la "Veuve Poignet"... ajoutez à cela que l'armée américaine partie combattre le monstre raciste était elle -même (entre autres ) ségrégationniste ( bar pour les blancs, bar pour les blacks dortoirs idem...) et vous comprendrez que si le débarquement malgré ses hécatombes a réussi, c'est vraiment parce que comme les Allemands eux-mêmes disent et disaient déjà :"Glücklich wie Gott in Frankreich", "Heureux comme Dieu en France..."
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Bravo à Jean-Pierre Elkabbach !

Si, si, sur ce coup, je suis sérieux !
Ce matin sur Europe, Elkabbach intervioue le vieux Le Pen. La vermine cacochyme commence à perdre la mémoire au point qu'Elkabbach pour l'enfoncer un peu, l'aide après l'avoir laissé cruellement patauger quelques interminables secondes (l'"extraordinaire orateur" a désormais de neuronales faiblesses) en le lui citant, l'un de ses prétendus bons mots qu'il n'arrivait pas à se remémorer...
Mais là où Elkabbach a été remarquable, c'est lorsqu'à l'issue de l'intervioue, affable, sans violence, il lui a fait comme à la fin d'un banquet à l'hospice pousser la chansonnette. Et le vieux débris est tombé dans le panneau. Tout homme politique digne de ce nom aurait, se drapant dans son écharpe tricolore et dans sa dignité, refusé une telle mascarade : " Vous plaisantez, je ne suis pas ici pour faire le bouffon, mais pour parler des législatives, bref, de l'avenir de la France". Mais non, l'étron s'est glissé de lui-même dans la radiophonique latrine qu' Elkabbach, tel un humoriste (certes imprévisible) mais talentueux et imperturbable, ouvrait devant lui., à se demander si ce n'est pas le gag-man de Nicolas Canteloup qui l'a inspiré quelque peu.... Qu'importe, il la lui a fait pousser, à ce con, la chansonnette... "Y a d'la joie..." a-t-on pu l'entendre glavioter de sa voix éreintée de vieux salopard qui n'a rien compris à ce qu'on venait de lui faire faire...

Ok, même s'il n'y a pas besoin d'un fusil à lunette pour tirer sur une ambulance, bravo quand même à Elkabbach qui l'a fait !Souhaitons qu'il aura la même vivacité vis à vis, je sais pas, moi, d'autres personnages tout aussi douteux malgré leur apparente, fugace et versatile respectabilité...
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