30 janvier, 2006

Y a rien de pire que les pauvres quand ils sont riches...

C'est incroyable.
Ce matin sur Europe 1 on nous annonce que Monsieur Mittal a été "convoqué" par Monsieur Breton au Ministère des Finances.

Non mais, on rigole ? J'ose émettre l'hypothèse qu'on "invite" Monsieur Mittal plus qu'on le "convoque"

On va donc remettre les choses dans l'ordre. Lakshmi Mittal a fait, par courtoisie, et bien que ce ne fut pas vraiment sur son chemin, un détour pas le ministère avant de se rendre au Pavillon Gabriel pour annoncer ce pour quoi Monsieur Breton prétend l'avoir sermonné... Il est même arrivé à l'heure à son rendez-vous avec la presse...Ce qui laisse à penser que sa Rolls a du rester en double file rue de Bercy...

Que veut-on nous faire croire ?
Monsieur Breton, comptable besogneux, ex-pdg famélique au regard de la fortune de son invité, n'a pas le pouvoir d'empêcher Monsieur Mittal d'acheter Arcelor que ses amis politiques ont privatisé pour le plus grand bénéficie de leurs afidés, le fragilisant définitivement. N'oublions pas qu'un des prédécesseurs de Breton à Bercy (l'oubliable Francis Mer) fut l'un des premiers pdg d'Arcelor nouvellement créé et qui avait mis au chomage autant de personnes que le rachat par Mittal risque d'en mettre aujourd'hui. Monsieur Breton est bien emmerdé car il n'a rien à dire ni rien à faire à propos d'une entreprise désormais européenne et sise à Luxembourg, alors il fait semblant, mais il ne sait pas vraiment de quoi faire semblant...

Alors, Monsieur Breton s'ébroue et, n'ayant dans ce cas de figure pas de partenaire, en est réduit à la branlette médiatico-économique.

L'économie est libérale, telle que vous la souhaitez ? alors ne venez pas vous plaindre... Vous voulez bien jouer , mais à condition et seulement de gagner.

Le fond du problème, c'est que tout ça n'a pas été prévu. Le libéralisme tel que vos amis le conçoivent doit fonctionner à sens unique. Les pays riches rachetant les pays pauvres... Le contraire était jusqu'à un passé récent inimaginable. Oui mais... la misère peut stimuler... Lakshmi Mittal sans avoir connu la vraie dèche n'est pas né riche. Il possède personnellement désormais 88% de ses entreprises. Il fait même à ce titre, des jaloux. J'ai entendu aujourd'hui des libéraux pur porc lui reprocher d'être propriétaire de ses entreprises... Je ne sais pas s'il est plus honnête mais il est évidemment plus efficace que les petits enarques ou hec de merde qui conduisent par leur incompétence les entreprises européennes qui ne leur appartiennent même pas à la ruine... Pour Mittal, pas de golden parachute... c'est tout ou rien... Et pendant ce temps, nos petits pdg usent leur talent à prévoir leur reconversion jusqu'à l'inscrire dans leur contrat d'embauche... Ils ne sont pas de taille. Un mec (ou maintenant une meuf ) qui est arrivé par lui ou par elle-même sera toujours plus intéressant à défaut d'être recommandable, qu'un petit con ou une pétasse arrivé(e) au même niveau par héritage ( au sens réel du terme ou par diplôme ce qui est au bout du compte la même chose).

Je serais l'actuel pdg d'Arcelor, je préparerais déjà mon départ... Mais à ce niveau je lui fais confiance, ça doit être sa principale préoccupation.

Quand à Monsieur Breton, il y a peu de chance, une fois qu'il ne sera plus ministre (ce qui ne tardera pas ), qu'il aille pantouffler dans la sidérurgie...

Même si tout ça reste une sombre histoire d'économie libérale, elle est tout de même l'expression de cette revanche des pays pauvres sur les pays riches...

En fait pour que le combat soit égal il faudrait que l'actuel patron d'Arcelor soit un parvenu milliardaire né il y a cinquante cinq ans fils d'un forgeron burkinabé...

Au fait, vous avez remarqué ? avant on disait une OPA sauvage. On dit maintenant une OPA hostile...

Avant c'était la chasse, aujourd'hui c'est la guerre ! ahnnonmais !
La différence est de taille...

Ah la morale ! ...

ou : bref, y a rien de pire que les libéraux quand ils sont inaptes à la lutte!...

à suivre...

28 janvier, 2006

Concours et Palmarès...

Dans la petite ville où j'habite il y a un tout nouveau "Concours National de Piano" .
C'est aujourd'hui et demain
C'est ouvert au public, et c'est normal !
J'y suis allé cet après midi. Je ne vois pas l'utilité de ce genre de mascarade, ( Néron, à Rome, avec sa lyre, emportait tous les prix...), mais c'est une occasion d'écouter beaucoup de musique, vivante, et par de jeunes musiciens, ça sert au moins à ça. J'imaginais néanmoins qu'au vingt et unième siècle on avait aboli ces rituels obsolètes. Une estrade, (un piano bien sûr), une table et cinq membres d'un jury aussi accueillants et sympathiques que devaient l'être les membres d'un tribunal à Moscou du temps du regretté Staline...

Le peu que j'ai entendu est intéressant pour moi car il confirme ce que je dis depuis quelques années dèjà ( je suis au moins de mon avis...) : il y a de plus en plus de virtuoses mais le nombre d'interprêtes vraiment intéressants n'augmente pas en proportion. Le musicien comme le sportif, améliore ses performances. Plus de fausses notes ou d'approximations. On devrait désormais les tester avant l'épreuve...Je suis sûr qu'il y a du dopage... Et de même que certains sportifs de haut niveau peuvent avoir du génie, certains mucisiens virtuoses ( je n'ai réellement rien contre la virtuosité, je l'affirme ) n'en ont a contrario aucun... Il reste par ailleurs et néanmoins probable que les jeunes impétrants ont un niveau technique supérieur à celui de ceux qui, étant de la génération précédente, sont invités à les juger . J'attends donc le palmarès pour voir comment le jury ( quelle horreur ! comme aux Assises...) va se tirer d'affaire.


Froid (Poème de saison...)

Le soir se meurt, s’estompe enfin
Car la nuit se sait la plus forte :
Elle sert comme au creux d’un couffin
Les éclats de voix d’une morte.

La plaine est froide, sombre et sourde
Les cieux l’écrasent en mille endroits
Les arbres ploient sous la pluie lourde
Sous les éclairs qui frappent, droits.

Un char qui traîne un vert linceul,
Bidlo de chair putride et vaine,
S’approche et ne veut être seul
A vomir son fumet de haine.

Les hommes vont par des chemins
Où l’on sent crisser mille chaînes,
Leurs yeux comme des parchemins
Sont secs et trahissent leurs peines.


26 janvier, 2006

Le poil de barbe du Prophète

Le Hamas a gagné les élections en Palestine. Et tout le monde de s'étonner... Mais c'est normal qu'il ait gagné. C'était prévisible. Le parti au pouvoir était pourri jusqu'aux os au point qu'il est probable qu'il continue de verser une pension à la veuve Arafat qui n'a jamais rien fait d'autre pour la Palestine que de se goberger à ses frais. Il faudrait donc que ce pauvre peuple palestinien soit non seulement privé de terres par Israël mais qu'en plus il soit grugé par ses dirigeants... Il arrive un moment où il faut savoir dire stop...Le Hamas n'est sans doute pas la panacée mais vous avez autre chose à leur proposer ? Alors respectons leur choix. Les élections n'ont pas été truquées, ( Israël qui s'y connait en matière de démocratie, faut lui laisser ça... reconnait la validité du scrutin. ) Il faut être con comme Bush pour d'emblée refuser de parler aux nouveaux élus. Ce sont pour la plupart des terroristes ? Oui c'est vrai . Mais il ne faudrait pas oublier que le "regretté" Menahem Begin est resté toute sa vie interdit de séjour en Angleterre pour avoir fait sauter l'Hôtel King David avec ses occupants anglais avant la création d'Israël...

On va me dire que je suis contre Israël. Non, pas du tout. Et même si ça peut paraitre un argument léger, j'ai sans aucun doute cueilli plus d'oranges en kibboutz que bien des personnes qui pourraient me faire ce reproche...

Si vous saviez comme ce bout de pays est beau...
C'est à pleurer de voir qu'il est le lieu de tant de bêtise.

Ca n'a rien à voir... mais je vais vous dire :
dans la Mosquée d'Omar dite du Rocher, il y a presque au centre une sorte de grande châsse. Dans cette châsse à laquelle on accède après avoir foulé de nos pieds déchaus de somptueux tapis, il y a un orifice dans lequel on glisse la main pour y effleurer un poil de la barbe du prophète. Lorsqu'on en ressort la main, la gauche bien sûr, celle du coeur, elle est parfumée, on ne sait par quel artifice, de tous les parfums d'orient . J'ai encore en mémoire, trente sept ans après, l'odeur du poil du prophète...


25 janvier, 2006

Délocalisons.

Allez, délocalisons.

SEB ( "SEB c'est bien" disait la pub... ) délocalise. Elle a décidé de faire faire ses
"tourniquettes pour faire la vinaigrettes,
ses pistolets à gaufres,
ses canons à patate,
ses éventre tomates,
ses écorche-poulet"*
par des esclaves chinois.

donc, décidément "SEB, c'est pas bien". N'achetez plus SEB, c'est tout !

* Merci Boris Vian
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Outre Manche

Savez-vous (je l'ai appris aujourd'hui) que le gouvernement anglais aux mains de socialistes ( si, si !...) délocalise les services de l'Etat. Ainsi, si vous appelez une administration quelconque pour demander un renseignement, vous êtes aiguillé sur un serveur qui se trouve à Bombay ou à Calcutta. C'est moins cher que de payer des fonctionnaires anglais... ( Je ne suis pas contre le fait qu'on fasse travailler les pays émergeants, loin de là. Le problème c'est que le jour où l'on trouvera encore moins cher que ceux qui sont actuellement les moins chers, on les laissera tomber comme on avait laissé tomber nos propres salariés...)

En France maintenant !

Je propose donc à la France d'être encore plus performante dans son souci d'économie et de viser encore plus haut.

Nous allons, après privatisation bien sûr, délocaliser :

l' Elysée à Yamoussoukro ( restons francophone ),
l' Hôtel Matignon à Bamako,
l'Assemblée Nationale à Brazzaville
le Sénat à Dakar,
les autres ministères à Lomé,
et ainsi de suite...

Pour ce qui est de pourvoir les postes tant enviés d'élus, du président de la République au simple conseiller municipal, je propose de les mettre aux enchères sur Ebay.
Soyons modernes, bordel !

C'était la minute d'économie appliquée du professeur le Moqueur

24 janvier, 2006

Au secours! la Dianétique est sur le net !


Au secours ! La Dianétique entre dans ma lucarne ! La Dianétique pour ceux qui l'ignorent encore, c'est la Scientologie.

Dans les années soixante-quinze, à l'époque où la Scientologie faisait ses débuts en France, elle avait un modeste immeuble dans le 5eme arrondissement de Paris ( dans le bas de la rue de la Montagne Sainte Geneviève, si ma mémoire est bonne). On pouvait donc rencontrer alentour à toute heure des prosélytes de tous poils. Un jour je me fais accoster par une jeune fille qui affichait sur son visage une immense douceur et une acné tenace ." Connaissez-vous la Scientologie ? ( on ne parlait pas de Dianétique) " me demande -t- elle d'un ton fort angélique. J'étais ce matin là de bien méchante humeur. " Oui, lui réponds-je, c'est une saleté qui fout des boutons plein la gueule"... Curieusement, ça lui a fait perdre tout contrôle. Au diable la bonté, fi du calme dianétique, je me suis fait injurier comme jamais je ne m'étais fait injurier... au point que, bien que je fisse deux fois son poids, j'ai battu en retraite. Depuis, quand j'ai affaire à l'un d'entre eux, je me limite prudemment à le traiter d'escroc et soucieux de parité j'ai même féminisé le mot, j'appelle les femmes scientologues escroques. Y a pas de raison...

Tiens, d'un seul coup j'ai une grande inquiétude :
Que sont devenus les Haré Krishna ? et autres Enfants de Dieu ?
Je parie qu'ils ont discrètement rejoint la "Communauté de l' Emmanuel" ou du "Verbe qui vit" ?


23 janvier, 2006

Lundi, méli-mélo


La justice turque s'est déclarée incompétente à juger Ohran Pamuk . C'est très bien. Même si l'on peut penser qu'un procès aurait été intéressant, la reculade du gouvernement turc est une bonne chose car elle signifie qu'il tient compte de la pression de l'opinion internationale. Et puis remettre en liberté ce fou d'Ali Agca pour entauler Pamuk eût été une atteinte au bon sens le plus élémentaire. On a donc choisi d'offrir un non-lieu à Pamuk et une prolongation d'hébergement à Agca. C'est d'autant plus intéressant que Agca faisait partie de ces groupements nationalistes un poil fascistes qui existent toujours et auraient bien aimé voir l'écrivain prendre la place de l'assassin. C'est rapé... Donc, s'il ne se fait pas assassiner un de ces jours prochains ( Pamuk décrit très bien les assassinats istanboulitains) il pourra continuer en toute liberté son oeuvre d'écrivain et de conscience de la Turquie.

Je vous le répète donc, lisez Pamuk... de toute façon je vous le répèterai encore ...
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Parlons de chez nous

Avez vous remarqué comme c'est calme en ce moment ? Pas de propos déplaisants, pas de petites phrases, rien, nichts, nada, nothing, klum... C'est bizarre, à se demander ce qui se trame. Comme si l'on voulait créer une sorte de léthargie pré-électorale.

Juste ce week-end un petit terroriste corse débutant qui s'est envoyé en l'air à cause d'une bombe pas fraîche. Et ces cons d'indépendantistes qui l'avaient envoyé au casse pipe sans le prévenir de tous les dangers, n'ont même pas eu l'idée de récupérer le fiasco en en faisant un kamikase façon palestinienne. Y a pas à dire, la "com" c'est vraiment un métier...

22 janvier, 2006

Certitudes


Il suffisait alors de prendre ses distances

Avec ces purs héros, ces saints de circonstances.
Il fallait juste dire qu’au fond rien n’est certain :
Ni le soleil hier, ni la lune demain.

21 janvier, 2006

Y a un os : le juge Burgos...

La République bat sa coulpe.
La Justice fait son autocritique.

Elles ont raison, on ne va pas se plaindre.

Le procès d'Outreau. devient le paradigme de l'injustice .

Le problème c'est que dans ce cas de figure, il n'est finalement plus question de justice. Pas plus que dans bien des procès. Procéder comme on le fait aujourd'hui à cette espèce de cérémonie expiatoire, même si c'est salutaire, nécessaire, n'est pas suffisant.

Au moment du procès et à l'époque où la culpabilité de ceux qui allaient être innocentés semblait évidente, un ami me fit remarquer que l'homophonie entre "Le procès d'Outreau " et le "Procès Dutroux" ( procès hélas concommitants et géographiquement proches, pouvait induire chez un juge d'une intelligence moyenne et particulièrement immature un processus d'amalgame nuisible aux inculpés. Les faits lui donnèrent raisons quelques temps après.

Ce qui veut dire que les juges ne sont pas exonérés de pathologies personnelles.

Pour devenir éducateur il faut faire preuve d"une bonne santé mentale. Pour devenir psy, on fait en sorte que les impétrants soient testés... Il faudrait peut-être désormais, vu le pouvoir dont ils sont investis, que les juges soient soumis à des contrôles psychologiques tout au long de leur carrière.

Le glissement entre " d'Outreau " et et "Dutroux" eût rejoui plus d'un lacanien débutant...

La seule chose qui puisse éviter au juge Burgos d'avoir à prononcer des excuses serait de faire reconnaître son irresponsabilité au moment des faits et ce pour troubles psychologiques... Il parait donc nécessaire de le soumettre à une expertise psy et tant qu'à faire, la confier à l'un des experts qu'ils avait commis "au tarif,(comme disait l'un d'eux) de femme de ménage". Cela évitera au moins d'augmenter démesurément la note de frais...




20 janvier, 2006

Muriel Cerf, un grand élan de solidarité féministe...

Une certaine Muriel Cerf, prolixe polygraphe qui faisait bander Malraux (ça date !...), vient d'écrire un livre dont Bertrand Cantat assassin de Marie Trintignant, (connu aussi pour s'imaginer être le Jim Morrison français d'aujourd'hui), est le sujet ou l'objet, c'est selon.

Muriel Cerf cause aujourd'hui dans le poste.
Un accent du seizième à couper au laser, l'aisance et le chic un poil méprisant .
Oui elle a connu le succès très tôt .
Non, elle n'a pas, étant jeune au cours de ses nombreux voyages, cotoyé de hippies, sales, drogués et délabrés...
Elle préfère fréquenter aujourd'hui, un taulard qui a le coup de poing facile. Elle manipule un concept essentiellement foireux qui veut que le bourreau soit aussi, voire plus, malheureux que sa victime au nom d'un romantisme en tous points merveilleux.
Je t'aime - je te tue.
On connait l'histoire, ça peut faire de bon romans, ça ne fait que de la mauvaise vie.
Muriel Cerf n'est pas contente car elle a été agressée par Lio au cours d'une émission de télé. Au nom de qui, de quoi Lio l'agresse-t-elle ? Et bien tout simplement au nom de l'amitié qui la liait à la victime. Mais il semble que l'amitié ne soit pas le fort de Muriel Cerf. Elle préfère visiblement l'amour vache...
Elle utilise aussi de bien merdiques arguties. La première étant qu'un poète, qu'un artiste, comme Cantat ne peut en raison de son talent énorme d'écrivain et de mélodiste ( rien de moins) être totalement méchant... On peut donc à ce compte là canoniser mille autres talentueux salopards.On a l'impression que pour Muriel Cerf ce serait presque un honneur pour Marie Trintignant d'avoir été zigouillée par un génie... Muriel Cerf raconte comment elle a été, elle aussi, victime de la violence de son conjoint ( Lio aussi, d'ailleurs, mais visiblement, elle, n'aime pas ça...). Il est clair que ce type de relations la fascine et que malgré sa connaissance de la question, sa sympathie continue d'aller vers celui qui fait mal au dépens de celui qui souffre.

Là ou Cerf va un peu loin c'est lorsqu'elle émet l'hypothèse que s'il ne l'avait pas tuée, Cantat et Trintignant seraient encore ensemble... Comme pour affirmer post mortem la responsabilité et la complicité de la victime dans son propre malheur. C'est intellectuellement absurde et moralement abject. Muriel Cerf est conne et connement immorale. Tant qu'à être immoral autant l'être intelligemment...

On pourrait s'intéresser à ce drame sommes toutes banal, (il ya des milliers de femmes dans le monde qui se font tabasser à en mourir pendant que Madame Cerf s'attendrit sur le sort d'un tabasseur), mais dans ce cas, il faut prendre en compte les deux protagonistes. Il semblerait qu'en évacuant la victime du théâtre où l'on joue ce drame, Muriel Cerf garde Cantat pour elle seule, au point où l'on pourrait se demander si elle ne rêve pas secrètement d'avoir été malmenée pas ce chanteur de merde plutôt que par son régulier. Ce déplacement de l'énergie compassionnelle d'un bord à l'autre est très curieux . Il est possible qu'il relève d'un projet de provocation à moins que ce ne soit que l'effet d'une érotisation incontrolée par une personne étrangère au drame du rôle d'un des protagonistes, celui qui serait "actif", le "passif" étant voué à la disparition. Muriel Cerf continue donc de participer à la valorisation de la violence qu'elle soit conjugale ou autre (on s'en fout) pour des raisons absurdes, relevant de péoccupations personnelles ( rêverie érotique ou projet littéraire puisque c'est son métier et qu'elle avoue avoir toujours souhaité en vivre, et donc économique ).

Le problème avec les personnes du genre de Cerf, c'est qu'on ne sait pas, même au bout d'une heure d'émission, ce qui, dans sa radicalité, l'emporte, de la malhonnêteté, de la pathologie ou plus vraissemblablement de la simple sottise.

Le problème c'est aussi et surtout que Marie Trintignant est morte et qu'on entendra plus sa voix ( je suis sensible aux voix ) digne de celle d'Arletty tandis que Madame Cerf prête la sienne à celui qui l'a tuée...



18 janvier, 2006

J'aime bien les lapsus.

Les miens comme ceux des autres, et je ne trouve jamais ça honteux puisque c'est souvent le meilleur moyen d'être sincère, et en plus c'est drôle parce que surprenant. C'est aussi parfois ce qui permet aux personnes les moins "spirituelles" de faire des mots d'esprits. Le lapsus c'est un peu comme la poésie telle que la définissait Bruno Schulz "...un court-circuit de sens qui se produit entre les mots..."
"Un mot pour un autre". L'invention est de Jean Tardieu, poète s'il en fut. Le lapsus c'est effectivement un mot pour un autre. Et c'est aussi amusant que la courte pièce de Tardieu qui est le résultat d'une démarche tout à fait inverse, celle de la reflexion. Une amie très chère dont la grand mère et elle même étaient et sont proches des Tardieu m'a raconté que la mère de Jean, harpiste, recevait ses élèves à son domicile et qu'il lui arrivait pendant ses leçons de surveiller en même temps sa cuisine. Ce qui produisait parfois ces mélanges dont Jean Tardieu se souviendra. Il arrivait que dans son élan, à la fois à sa harpe et à ses fourneaux, Caroline Tardieu corrigeant son élève disait " cotelette!" au lieu de "fa dièse... Petite histoire qui sortie de son contexte est bonne pour Lodéon et Ruggieri...

Vous vous doutez bien que ce sont "les lapsus" de Chirac et ceux de Holande qui m'ont conduit vers ce sujet.

Certains ont prétendu que ceux de Chirac étaient dus à une cause grave lièe à son état de santé.
En gros, que le vieux se fissure.

Mais si on fait le compte, Chirac en a commis 5 et Holande 2, (encore que sur les deux, l'un étant une inversion de propositions, il ne peut pas être vraiment considéré comme un lapsus). Mais Holande étant beaucoup plus jeune, je serais, pour ma part, plus inquiet à son sujet ...

On ne va pas ici analyser les glissements chiraquiens

Compétition pour compétitivité
Volonté pour voie
Contexte personnel pour contact personnel
Discours pour discontinuité
S'étendre pour s'étonner.

car, avec ou sans lapsus, ça fait des années qu'il dit n'importe quoi.

On ne va pas non plus s'occuper de ceux de Holande

Rassembler la droite pour faire échec à la gauche
Prendre les préoccupations d'usage.

On va en revanche s'en émerveiller.

Car ces événements sont plus importants qu'ils ne paraissent et la manière dont ils ont fait la une des journaux, laisse penser que la langue de bois est en train de devenir pour ceux dont c'est le moyen d'expression quotidien, le champ miné de la psychanalise... C'est à dire que désormais même en utilisant un vocabulaire et une syntaxe rudimentaires destinés à cette communication salvatrice, vous n'êtes plus à l'abri du lapsus destructurateur donc destructeur...

Attention ! Votre langue vous trahit, votre langue vous perdra. Sachez que, comme votre pensée ne vole pas très haut, ses défauts vont se faire de plus en plus apparents, même pour ceux à qui vous vous adressez en croyant avec votre mépris coutumier les manipuler...


16 janvier, 2006

Un peu de tout en vrac, certes, mais que du culturel...

Un peu de musique dans ce monde de brutes

Il va y avoir ou il y a eu un concert du Choeur de Radio France. Au programme des oeuvres de Duruflé et de Florentz. J'espère pour la mémoire du second qu' ils ont joué ses oeuvres en premier parce qu'après le Requiem de Duruflé, j'ai bien peur que les douceurs néo-saint-sulpiciennes de Florentz semblent un peu pâlichonnes... Florentz, c'est un peu le Lefébure-Wély et la Mel Bonis d'aujourd'hui, mais en prétentieux avec une telle forte valeur mystique ajoutée, que Messiaen à coté c'est niveau cathéchisme... Bon, après tout, si y a des amateurs, je vais tout de même pas les dégoûter, ils sont assez grands pour se dégoûter eux-mêmes.

Un peu de littérature aussi, pour faire voir qu'on sait.

J'ai trouvé dans un tas de bouquins abandonnés dans la rue un livre indispensable. Il s'agit du "Portrait Souvenir" de Cocteau par Roger Stéphane. C'est une transcription de l'émission homonyme qu'ils réalisèrent en 1963 pour la télé peu de temps avant sa mort ( Cocteau, on l'a peut-être oublié, est mort d'une crise cardiaque en apprenant la mort de Piaf - si ce n'est pas "avoir du coeur", alors je voudrais bien savoir ce que c'est ! ). Cocteau c'est quelqu'un de bien. Et l'image qu'on en a aujourd'hui, pour ceux qui ont une image de lui est un peu l'expression d'une mondanité légère, celle d' une sorte d'Oscar Wilde moderne. On s'apperçoit, en lisant ces souvenirs, que Cocteau n'est pas léger. Il est de surcroît d'une honnêteté intellectuelle admirable et d'une drôlerie réjouissante. Pas de faux semblants, pas de consensus, pas de molesse. Et ce personnage dont on pourrait imaginer qu'il serait dans cet exercice, d'un narcissisme inévitable, parle de tous, très peu de lui-même ou s'il le fait, c'est sans complaisance. Cocteau a cette " intelligence du coeur" dont je parle souvent parce qu'elle m'est indispensable.

Voilà ! et n'oubliez pas que "Dieu n'est pas petit ! "


15 janvier, 2006

Clichy - Dakar , le champ des enfants morts...

Bon, on va faire les comptes.

Europe : One point
Africa : Two points
Soit :
le Dakar : trois morts. Un participant, il savait les risques. Deux gamins africains qui trainaient sur la piste.

J'ai trouvé le nouveau slogan du Dakar :
"Là où le Dakar passe, les enfants trépassent"

Les organisateurs se sont fort émus de ces morts, mais ils se sont aussitôt empressés de rassurer le public, il y aura un Dakar l'an prochain.
Ouf ! Le goût de l'aventure se sera pas sacrifié à un participant qui n'avait qu'à pas se viander comme un con et deux moricauds qui n'avaient même pas leur permis et encore moins de quoi se payer un 4x4.

J'ai entendu avant hier un salopard des organisateurs dire que les pays africains étaient fiers d' avoir le Dakar sur leurs territoires, et le même de raconter des annecdotes merveilleuses qui mettent en évidence la grande générosité de cette belle entreprise, telle cette rencontre qu'il eut avec un chef de village qui lui demanda, au cours d'un palabre, d'offrir un poste de télé au village, ce qu'il fit aussitôt offrant aussi bien sûr le générateur d'électricité à essence...

A mon avis les gamins qui se sont fait écraser ne devaient pas avoir la télé pour regarder le Dakar...
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Tiens, puisqu'on parle de gamins morts, où en est l'enquête sur les deux enfants électrocutés en octobre dernier dans un transformateur EDF ?

Je sais, je suis chiant, (mais de quoi je me mèle ? ) je mélange tout, et en plus, on les avait oubliés.
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Sharon katan ! Ils l'ont mis dans le coma. Il veut plus en sortir. C'est pas un drame, tant qu'il est dans le coltar, il ne fait pas de bêtises. Cette histoire me fait me poser une question existentielle enfantine. Quand on est dans son état, qu'on a sur la conscience un tas de saloperies et de crimes en tous genres, est-ce que dans son propre huis-clos, naturel ou chimique, on se confronte à sa morale,
-parfois?
-souvent ?
-en permanence ?
A proposer comme sujet de philo pour le prochain bac en Israël.
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Sarkozy, qui sera votre futur président si vous ne faites pas gaffe, va nous offrir des milices. J'en imagnne les membres comme les clones de "mon beauf "de Cabu. Ventrus, déguisés, en chemises noires ; avec un berger allemand-rex-au-pied.

C'est là qu'on va voir qui, du berger allemand ou du pit, est le plus fort.

C'était ma rubrique Ami des chiens bonjour !
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Ma lucarne publicitaire puisque j'ai écrit le mot "enfant" m'invite à parrainer un enfant du tiers monde.

Non mais, ça va pas !

Je vais pas entretenir un petit bougnoule pour que le Dakar me l'écrase l'an prochain!
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Il parait que lorsqu'on tape certains mots ou noms, en particulier celui d'une fort malveillante organisation internationale bien connue, on est aussitôt repéré, et ce dans le monde entier, par la C.I.A qui cherche à savoir s'il y a en vous de la graine de voyou dans le but, si oui de vous envoyer un jour un "drone" sur la gueule, dans votre salon.
On va donc voir si les logiciels sont sensibles à l'homophonie.

J'écris donc et je vous invite à faire de même : Ah, l' caïd ! Ah !

ou mieux encore avec la traduction en transposition phonétique:
Ah, l' caïd ! Ah ! fit chier !

et je vous le confirme, Ah ! là ! Dieu n'est pas petit !

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12 janvier, 2006

Au théâtre ce soir ou "La femme du Sarkozy" comédie-dramatique en quinze actes

Dernière nouvelle ! Sarkozy a récupéré sa régulière !

Exit l'intérimaire de la comédie conjugale, ( j'espère pour elle qu'elle avait ses 507 heures ...). Voila de retour la titulaire du rôle. Elle était partie jouer une autre comédie le temps d'une tournée avec d'autres partenaires. C'est un peu comme quand de Funès jouait, un coup avec Claude Gensac, un autre avec Yvonne Clech.
D'ailleurs avez-vous remarqué comme Sarkozy ressemble de plus en plus à de Funès ? Sarkozy c'est le nouvel avatar du Gendarme : Le Gendarme Place Beauvau, le Gendarme à l'U.M.P. Sûr que c'est son compain Clavier ( qui se prend parfois lui-même pour de Funès, on peut toujours essayer...) qui le conseille.

A moins que ce soit un vrai drame. "La femme du Boulanger" par exemple...
Vous croyez, quand elle est rentrée, Cécilia, qu'il lui a fait le coup de la Pomponnette et du pauvre Pompon ?

Pourvu que ça ne finisse pas comme "l'Eternel mari",
Mais non, c'est certain, pas de trace de Raimu dans Sarkozy.
Pas de de Funès non plus à dire vrai .
Du Sarkozy, tout simplement.
Et on ne sait pas vraiment si on doit en rire.


La mort en ce jardin...

Comme j'ai enterré Sharon un peu trop tôt, et que j'ai écrit " mort aux cons", ma lucarne publicitaire qui ne perd ni temps ni occase me propose un service pour fleurir mes tombes à ma place. C'est pas con ; si j'étais l'inventeur de ce service, je proposerais aussi d'aller déposer des cailloux sur les tombes juives ( 100% bénéf, il suffit de se baisser...) J'offrirais par la même occase, des "prieurs et des prieuses" de substitution pour aller se recueillir à votre place ; il y peu de chance que votre mort se rende compte du subterfuge et puis, de toutes façons, il serait quand même culotté de se plaindre... Les cathos qui ont le sens du commerce le font dans leurs églises, mais l'idée d'aller faire ça "in situ" me parait intéressante et économiquement rentable, j'ajouterai même un service de pleureuses, et pour les manifestations commémoratives, un autre de figurants, au cas où les amis du défunt ne seraient pas assez nombreux... On pourrait même faire un site internet où l'on verrait la tombe du "cher disparu", voire un concours de tombes fleuries.

Voila des gens qui ont compris que c'est le secteur tertiaire, celui des services, qui sauvera l'économie française. Vive les entrepeneurs !


11 janvier, 2006

Le train-train du matin

Aujourd'hui je suis allé de ma banlieue à Paris, "en ville" autrement dit. J'ai donc pris le train sur le coup de dix heures et demi. Il était à l'heure et peu fréquenté, il y avait six contrôleurs... Quand je suis revenu il était dix neuf heures trente ; il est parti avec vingt minutes de retard, il n'y avait aucun contrôleur. C'est comme ça... Courageux mais pas téméraires...

Dans le même train du matin, il y avait une gamine qui lisait un bouquin de Beigbeder... Tout en lisant, ( comme quoi on peut lire Beigbeder et faire autre chose en même temps, ce qui pourrait être un argument de vente ) elle téléphonait à un pote pour lui parler et lui vanter les mérites ... de son nouveau portable. Téléphoner à quelqu'un pour lui parler de son téléphone... Là, je dois avouer que les mots me manquent pour qualifier la chose...

On devait être une dizaine dans le dur à un moment donné ; sur les dix, six d'entre eux téléphonaient pour dire où ils étaient, et c'est là qu'on s'aperçoit de l'importance du rapport espace-temps, car, le train se déplaçant, il n'y en avait pas deux, en fonction de leur rapidité d'élocution, qui disaient la même chose... En effet, quand on se déplace, portable ou pas, le temps de dire qu'on y est, tout le monde sait qu'on y est déjà plus...C'est merveilleux le progrès.


10 janvier, 2006

Vers le "rasoir de la nation"

J'ai allumé la radio en fin d'après midi. J'ai cru entendre un imitateur de Galopin de Villezoo.

" De l'humour et de la tendresse" réclamait celui dont j'ai compris enfin sans vouloir le croire que c'était le vrai qui parlait...

Non mais vous vous rendez compte ? de l'humour ! de la tendresse !

Quand la Duchesse d'Alençon proposait au peuple de Paris qui n'avait plus de pain de "manger de la brioche" faisait -elle de l'humour ?

Comment peut-on manquer autant de dignité ? et somme toute d'intelligence en faisant preuve d'une telle morgue?

Savez-vous, Monsieur Galopin de Villesout, vous qui savez tout de la noblesse dont vous ne faites pas partie, que pour de moindres propos, on envoya après jugement , bien sûr, de sinistres imbéciles de votre acabit vers le rasoir de la nation...

A faire regretter Robespierre, Saint-Just et naturellement l'admirable et utile Fouquier-Tinville...

On raconte qu'un jour de Gaulle voyant de sa DS un graffiti disant " Mort aux cons"; aurait, prenant un air rêveur, dit à la personne qui l'accompagnait : " Vaste programme !" Ceci bien sûr n'a rien à voir avec ce qui précède.

09 janvier, 2006

Nostalgie...

Le 6 janvier 1996, en fin d'après-midi, je suis allé à la Bastille et je pense que j'ai bien fait. Il faisait un temps de chien et comme aurait dit mon grand père, ( même si ce n'étaient pas les obsèques) "c'était pas un enterrement bien gai..." Mitterrand reste le seul homme politique dont la mort m'a ému, (ben oui !) . J'avais dix ans de moins, j'étais plus sensible sans doute...J'ai bien peur de ne pas être très ému d'ici longtemps par une quelconque disparition... On glose actuellement sur le retour d'affection de la France pour le grand homme... Charlemagne, Louis XIV, de Gaulle ? des seconds couteaux de l'Histoire à coté de lui... Mais en fait, quelles que soient les éxagérations commémoratives, la question est moins de savoir s'il a été égal à ou meilleur que ceux qui l'ont précédé que celle d'affirmer qu'il n'y a pas un des ses successeurs avérés ou potentiels ou putatifs qui lui arrive à la cheville... On ne va pas re-peser le pour et le contre, modérer les éloges par des critiques ou le contraire ; la question que je me pose c'est : qu'est-ce qu'il avait de si particulier ? le fameux "charisme" ? c'est un peu court et puis ça peut mener aux pires extrémités. Le charme plus simplement , c'est probable mais ce n'est pas suffisant non plus. C'est probablement ce "Je ne sais quoi", ce "Presque rien" dont son voisin de quartier a si bien parlé. Je me souviens , c'était dans les années soixante-quinze. A ma boucherie chevaline de la place Maubert, j'attendais qu'on me serve de quoi faire le tartare en voisinant avec Danielle Mitterrand, quelques minutes après on pouvait voir son mari acheter ses journaux au kiosque près de la rue de Bièvre, et l'on risquait aussi, cent mètres plus loin de se cogner dans Jankélévitch qui remettait aussitôt en place sa belle mèche blanche.

Franchement, aujourd'hui, avez-vous envie de faire la queue avec l'épouse Villepin chez Aldi... avant que de croiser Sarkozy pour finir par vous bûter dans B-H.L ?...


06 janvier, 2006

Au secours ! Mozart revient !

On était musicalement tranquilles. 2005 aurait pu être une année Bach (1685/2005), mais le compte n'étant pas assez rond (320 ans, c'est pas un chiffre...) on a été épargnés...

1756/2006 c'est l'aubaine ! 250 ans, soit 10 jubilés !

Cette année on y échappe donc pas ! Mozart à tous les étages. La presse grand public, l'Express, Nouvel Obs, la presse dite spécialisée, tous s'y sont mis, pour nous en vendre, de l'enfant prodige, et ça ne fait que commencer (en fait ça avait déjà commencé dès décembre).
Communiquants,commerciaux, "forces de vente", musiciens, écrivains, musicologues, producteurs, animateurs, tout le monde se précipite sur le magot. Sur Europe N° 1, on nous vente dès l'aube, d'une voix grave et solennelle, la nouvelle version de la Petite Musique de Nuit par Jordi Savall, " telle qu'on ne l'a jamais entendue" (sic!) alors que ce qu'on entend est fort bêtement reconnaissable dans sa banalité... On savait que Savall qui est un musicien respectable était aussi un homme d'affaire, mais il aurait pu nous fourguer autre chose de plus original qui lui eût rapporté tout autant. Je gage qu'ils vont tous s'y coller, Minkowski, Herreweghe, Goebel, Rousset, Jacobs, Christie, and c° et qu'on va même retrouver des mérites aux Karajan, Boehm et autres Sawallish, (je fais l'impasse sur les solistes de tous poils, pianistes, chanteurs,et autres virtuoses de la scie musicale...), puisque le but est de vendre, alors vendons, ça ne dure qu'un an. Il ne manque plus qu'André Rieux, il ne va pas tarder à débarquer, je présume...

Le problème, pour ma part, c'est que je n'aime pas Mozart...

Comment, impie gougnafier que vous êtes, vous n'aimez pas Mozart ? Le musicien que tout le monde aime, y compris ceux qui ne l'écoutent pas.Celui qu'adoptent même, d'emblée, Inuits et Boshimans. Celui qui fait pousser les plantes vertes et améliore la lactation des vaches. L'Universel, celui dont les silences qui le suivent sont encore de lui, comme le sont de vous, communs des mortels, vos indicibles flatulences ? Celui qui a, le pauvre, été exploité autant de son vivant que post mortem ? J'ai beau avoir une certaine sympathie pour le bonhomme ( même si la vie des musiciens m'intéresse peu ), mais non, globalement, définitivement, avec Mozart je m'ennuie, que c'est pas possible, un vrai pensum...
Il est génial !
Oui, c'est vrai, j'en suis autant persuadé que vous mais il m'emmerde !
A part, la fin de Don Juan, toute La Flûte enchantée, quelques sonates pour piano et un ou deux concertos pour piano et encore me faut-il au moins un Peraya pour me faire avaler le morceau : MOZART M'EMMERDE et m'a toujours emmerdé! Déjà, tout jeune, je devais faire semblant. On m'avait offert un disque très curieux de Richter, sur une face un concerto de Mozart, (j'ai oublié lequel) et sur l'autre, le 5 ème de Prokofiev . L'état comparatif de l'usure de chaque face affirmait ma préférence ...

Oser dire qu'on aime pas Mozart était et est toujours considéré comme une sorte d'obscénité.

Je suis persuadé n'être pas le seul, j'oserai donc être obscène.

J'ajouterai que Mozart, et le pauvre n'y est pour rien, est parmi les musiciens, voire les artistes en général les plus mythiques, l'un de ceux qui alimentent sans jamais la tarir la source qui abreuve cuistres et commerçants ; ce qu'on va voir et entendre cette année en sera peu à peu la preuve...

Car Mozart, aujourd'hui, ça induit Duault et Ruggieri. Autant, quand ce sera l'heure, confier la commémoration de Freud à Edwige Antier... Celle de Socrate à Finkelkraut, celle du Bouddha à Mathieu Ricard, celle de Marx à François Holande...

Alors vivement l'année prochaine.
2007, c'est les soixante-dix ans de la mort de Ravel, Gershwin, Vierne, Roussel, Pierné, entre autres... C'est aussi l'anniversaire de la naissance de Schubert....(1797).

Ah, vous n'aimez pas ?
C'est votre droit, moi si !

70 ans c'est pas un chiffre ! 210 ans non plus !

Tant pis, je fêterai tout seul !

05 janvier, 2006

Sharon/ Arafat : un point partout


Ariel Sharon est en train de défuncter, inondé de sang, mais pour une fois ce sang c'est le sien. A-t-on plus de raisons de pleurer sa mort que certains, dont lui-même, eurent de raisons de fêter celle d' Arafat ? Celui-ci, certes, n'était pas un enfant de choeur, mais Sharon est une authentique ordure. Et tout le monde sait qu'il devrait actuellement être soigné à la Haye, là où le tribunal contre les crimes de guerre devrait l'avoir encarafé... Qu'est ce que c'est que ce consensus pour s'attrister de la mort prochaine d'un salopard doublé d'un voyou. Une veillée de prière dans les synagogues à Paris ! On croit rêver. Pourquoi pas le trimballer à Lourdes ( ah! désolé! je mélange tout...). En Israël, gauches et droites réunies s'émeuvent... Il avait la flicaille israélienne aux trousses pour avoir reçu des pots de vins et pas du menu shekel... Ces histoires de pots de vin, nous, on s'en fout, c'est de la rigolade, on a ça chez nous. Mais qui est allé faire le mariole sur l'esplanade des mosquées, déclanchant dans l'heure suivante la plus durable intifada ? Sans remonter au déluge, qui a sa part de responsabilité dans le laisser faire des massacres de Sabra et Chatila ? Alors, désolé, je crois qu'il y a d'autres urgences que ( comme on disait jadis ) la "déploration de Monsieur Sharon"... Il aurait libéré la bande de Gaza ? Mais non, il en a fait une gigantesque prison, tout en continuant d'annexer Jerusalem et le reste. Le faucon serait devenu colombe ! Vous y croyez vraiment ? Bon, on ne va pas passer le réveillon sur les faits et les méfaits d'un beau, d'un vrai, d'un gros fumier qu'on aura vite fait d'oublier sitôt qu'on l'aura débranché. A moins que, rusé ben zona, il ne nous fasse, du fond de son coma provoqué, le coup de Volpone...


04 janvier, 2006

Le sens de la raffinerie

ça se passe à la radio. Une de ces émissions de l'après-midi où l'on réunit chaque jour des "personnalités" pour les laisser (vous voyez le genre...) faire assauts d'humour, d'esprit et de drôlerie... J' y entends des gens que je connais et d'autres qui me sont parfaitement inconnus ; la plupart d'entre eux fait preuve de la plus exigeante des vulgarités.
Parmi ceux que je ne connais pas il y a un certain Bénichou, la voix et l'esprit grasseyants, qui joue le rôle du gros con ; il semble que ce ne soit pas un rôle de composition. Il y a une certaine Maureen je ne sais plus comment qui joue celui de l'ingénue... c'est à dire la jeune conne, je ne sais pas si c'est un jeu.
Et puis parmi les connus il y a des gens comme Christine Ockrent ( bizarre...), Gérard Miller, personnage équivoque, incertain, verdâtre, et puis, Claude Sarraute... Mon dieu ! Claude Sarraute... Quand on pense que c'est la fille de Nathalie Sarraute... Les lois de la génétique sont bien mystérieuses et surtout bien cruelles... Tenez, regardez, les Chedid... on ne peut pas dire que les chromosomes se renforcent de génération en génération. Pareil chez les Delherme, le père, c'est déjà pas une flèche, mais le fils ...
Bref, au cours de cette émission d'hier, Natalie Dessay est venue vendre un disque. Et elle a bien raison, Dessay, car elle chante bien. Le problème, c'est que non seulement elle chante bien, mais en plus, elle a totalement oublié d'être conne, elle. On lui demande, et l'on a tort, ce qu'elle pense du disque "Classique" de Florent Pagny. Tout le monde s'attend à ce qu'elle soit bienveillante, voire plus... C'est mal la connaître. Car contrairement à la règle en vigueur, elle dit réellement ce qu'elle pense, en termes simplifiés, que c'est de la daube ( c'est vrai) , que c'est sans doute pas un mauvais gars mais qu'il chante faux ( c'est vrai aussi ) et que, faut pas qu'il rêve, le patagon, c'est pas demain qu'il chantera sur une scène d'opéra. Il ne sera pas Domingo, ni Alagna , et même pas Boccelli... Et tout le monde de s'étonner devant sa réserve et surtout devant le fait qu'on a à faire avec quelqu'un qui ne joue pas et ne respecte pas ce concensus, cette gentillesse dont doivent faire preuve les invités, ( les vacheries, même les plus convenues, étant réservées aux animateurs).

Ah bon, il chante faux ? Ah bon, il ne peut pas chanter l'opéra ?
Et non, il ne peut pas. Ruquier, petit con inculte, Pagny, même si c'est pas ce qu'il y a de pire ( loin de là), ce n'est que de la variétoche ; si tu ne fais pas la différence entre lui et Dessay, et bien il ne faut pas inviter Dessay... Ruquier, puisque tu as fait ton coming-out, (entre nous c'était pas la peine, tout le monde avait compris, peut-être même avant toi...) saches que tu es la preuve vivante et somme toute rassurante de ce que les homos sont définitivement comme les autres, avec au sein du groupe, la même proportion d'enflures et d'imbéciles que chez les hétéros.

Du temps où j'allais chez le coiffeur, mon merlan, supporteur du P.S.G. et virtuose de la coupe en brosse, était un vrai brave type. Un jour, il me raconte qu'avec sa femme ils étaient allés diner dans un restaurant tenu par des homosexuels ( il ne disait pas pédés, il savait vivre ...) Ils y avaient très bien mangé, et le décor était superbe, " c'est que, vous savez, me dit -il, "ils" ont le sens de la raffinerie"...

Allez, toi aussi Ruquier, tu l'as, le sens de la raffinerie...


03 janvier, 2006

Au Père Lachaise...ou le Tombeau de Lecomte de Lisle... PPle Moqueur est, et sans vergogne, néo-parnassien !

Aux bords du cénotaphe extrême
Deux anges aux postures étonnées
Lissent leurs ailes amidonnées
Au baume d’argent, au saint-chrême...

Dans cet étang de pierre obscure
Où se perd leur regard, ce jour,
Leur vie d’airain sévère et pure
Se dilue un peu à l’entour.

Les plissés des robes se figent
Et leur frou-frou d’ombre se glace.
Le soleil ici se déplace
Pour fuir la stèle où ils s’érigent.

Et ces chimères paradisiaques
Au doux regard glauque et ultime
Caressent de langueurs opaques
Le marbre étalé sur l’abîme.

01 janvier, 2006

Mettre le feu... et comment s'y prendre

ça y es! Je sais comment on fout le feu à une bagnole. J'avais une vague idée de la méthode, mais ce soir j'ai eu droit à un vrai cours magistral de racaille appliquée de la part, excusez du peu, du directeur général de la police lui -même. Il nous a expliqué comment être efficace. J'étais persuadé, n'ayant jamais assisté à la chose, qu'on arrosait la caisse d'essence, qu'on craquait une allumette et qu'on se tirait vite fait. Des nèfles ! Y a plus efficace encore et c'est le directeur de la police qui me l'a appris ce soir. Qu'il fallait, par exemple, casser une vitre, répandre l'essence à l'intérieur et y jeter ensuite un papier enflammé ou mieux encore des trucs pour allumer les barbecues... c'est tout juste s'il a pas donné la marque et les noms des bons fournisseurs... C'était clair et précis, un vrai pédagogue, le keuf. Ceux, qui après ça, ne savent toujours pas faire sont impardonnables. A se demander si le calme revenu ne les emmmerde pas un peu.

Il faut dire que le même flic s'est réjoui de ce qu'il n'y a eu qu'une centaine de voitures cramées de plus que l'année dernière . 330 l'an passé , 440 cette année, certes ça ne fait que cent de plus, mais en pourcentage c'est une augmentation de 30 et quelques % si je compte bien...

Ah! les chiffres... Car enfin, entre minimiser leur importance pour faire croire que le ministre est responsable par sa politique de leur réduction et grossir la même importance pour réactiver le spectre de la chientlit, il faut choisir... Pas facile... Toujours cette putain d'aporie...

Nos amis berlinois et allemands, se sont réunis Porte de Brandebourg pour fêter le nouvel an. Un million qu'ils étaient... Il parait que ça été joyeux. Quelques morts... Ils ont, parait-il, voulu annoncer la Coupe du Monde de Foot... A ce train-là ça ne va pas être triste non plus...

Allez, Bonne Année !
et vivement Pâques ! La chasse aux oeufs n'a, jusqu'à présent, jamais fait de morts...



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