31 août, 2006

Parisot l'incomparable

Extraordinaire, toujours, Parisot !

Florence Parisot, même si elle ne fait pas de politique-comme chacun sait- a décidé au titre du Merdef qu'elle préside, de tester pour vous les programmes des futurs candidats à la Présidence, histoire de vous dire, elle, la midget des stock-options, la madonne des fonds de pensions, la Marie Poppins du Caca-rente, pour qui voter... Et elle a décidé de traquer quoi, la pie-grièche ? Je vous le donne en mille... Elle va faire la chasse à la démagogie ! Alors pour se faire la main, elle a eu un premier entretien avec Strauss-Kahn...

29 août, 2006

Amoureux, forcément ....

Natasha Kampush est la jeune autrichienne de dix-huit ans qui à retrouvé la liberté il y a quelques jours après avoir été kidnappée pendant huit ans. Une heure après qu'elle ait quitté la maison où elle était séquestrée, l'homme qui l'avait enlevée s'est suicidé en se jetant sous un train.

Tout le monde s'attendait à ce qu'elle saute de joie à l'idée de retrouver ses parents, et qu'elle dise tout le mal qu'elle pensait de son ravisseur. Et bien, des clous ! Non seulement elle le pleure mais en plus elle ne veut pas voir sa famille, ... A vous décourager de faire des mômes !

Alors, les experts, ressortent le fameux syndrome de Stockholm, qui n'est rien d'autre qu'un avatar de "Portier de Nuit"... La victime finirait par nourrir des sentiments amicaux avec son ou ses ravisseurs... comme Rampling finit par aimer son ex-bourreau dans le film de Cavani... La question qu'on a jamais voulu vraiment aborder dans l'histoire du syndrome de Stockholm, c'est tout simplement que les victimes puissent finir par comprendre, admettre et cautionner le combat de leurs ravisseurs en toute conscience... Il s'agirait donc moins d'un sentiment d'amitié incompréhensible envers le terroriste séducteur, qu'une forme d'adhésion raisonnée à sa cause... mais la chose étant proprement scandaleuse, il n'est pas question même de l'envisager, encore moins de la dire, la victime reste donc officiellement "sous influence"...

Il semblerait avec "l'affaire Kampush-Priklopil"( nom du ravisseur) que tout ça ne soit pas si simple. Si la jeune femme s'est fait la malle la semaine dernière, c'est parce qu'elle a pu le faire... n'étant retenue ni à Bagdag ni à Beyrouth....Et il est probable qu'elle aurait pu le faire depuis un certain temps. On peut envisager le fait qu'elle est restée avec l'homme qui l'a enlevée jusqu'à ce qu'elle décide de partir. Prenant elle-même l'initiative de mettre un terme à " l'aventure".

Et l'on ne peut pas s'empêcher de penser que cette histoire, au départ dramatique, soit devenue au fil des jours une très curieuse mais très réelle histoire d'amour, et que comme souvent, même dans d'autres circonstances (comme disaient les "Rita Mitzuko"), les histoires d'amour "finissent mal en général.".

Certains mettent en doute sa bonne santé mentale car ses propos sont extrêmement gênants en ce qu'ils dépassent ceux qu'ont pu tenir les otages qui ont jusqu'à présent été considérés comme relevant du syndrome suédois. Pas de haine vis à vis de son ravisseur, une certaine reconnaissance même pour l'éducation qu'il lui a donnée et qui lui a épargné les tentations telles que la drogue et les futilités diverses... Et ce chagrin que lui cause sa mort, mort dont elle est en partie " responsable"... Et Natasha de refuser d'endosser les frusques consensuelles de la victime... Attitude merveilleusement subversive.

Et si la jeune fille était partie tout simplement parce qu'elle ne l'aimait plus ?
Et si son ravisseur s'était suicidé moins par peur de la police que parce qu'elle l'avait quitté ?

Imaginez que dans "Lolita", Nabokov ait voulu que la gamine et son beau-père (qui l'a très légalement kidnappée en assassinant joyeusement sa mère) soient tombés réellement amoureux l'un de l'autre ... Le roman se serait peut-être terminé comme ça... Peut-être même aurait-il encore plus fait scandale... Car contrairement à Humbert Humbert personnage authentiquement pédophile - fût-il de fiction - de Nabokov qui largue Lolita dès que sa date de péremption est dépassée, c'est à dire au moment où elle devient femme, ou à ceux des vraies, épouvantables et actuelles histoires de tueurs pédophiles "en série" du genre Dutroux, le ravisseur de Natasha était visiblement l'homme d'une seule (momentanément jeune) femme... Amoureux fidèle et, qui sait, transi qu'elle abandonne... (on n'en saura jamais plus sur la nature réelle de leur relation du fait de la mort de Wolfgang Priklopil qui évite tout procès révélateur)... Natasha est désormais entièrement maîtresse de l'histoire et de l'image de celui dont elle dit simplement "qu'il fut une partie de sa vie".

Une chose est certaine : il ne l'a pas tuée, il s'est tué

Amoureux, forcément, aurait dit Marguerite

26 août, 2006

Sauvegarde des moeurs rurales ou les "Noces Villageoises"


On pourrait croire que nos campagnes ont été définitivement gagnées par la modernité à l'arrivée déjà ancienne, dans les années soixante-dix, de citadins délurés (fromage de chêvre, amour libre et macramé...)
Il n'en est rien !
Des traditions persistent... Et, comme si l'on continuait à chercher à tout prix ses racines, certains us , même parmi les plus vulgaires qui avaient -semble-t-il- disparu, sont réactivés avec succès...
Savez-vous par exemple que de nos jours, à l'occasion de "noces villageoises" , on ose encore inviter "pour le dessert" ?

25 août, 2006

Expliquez-moi un peu de foot...

Bien que la prochaine coupe du monde de foot soit pour dans quelques années, tous les soirs sur les radios, y a du foot. Il serait donc temps que je m'informe, parce que, blague à part, y a des trucs, des expressions, des mots que je comprends pas...

Par exemple, je suis persuadé que :
la " Surface de réparation" est l'endroit où l'on répare le ballon quand il est crevé.
et que le "Banc de touche" est celui où les joueurs inactifs se tripotent...
C'est vous dire !

La chanson-recette ou Guillaume Aldebert le sous-Souchon...

Au commencement était Gainsbourg : la Recette de l'amour fou immortalisée par Gréco
Y a rien à redire ....

Après, il y a le pauvre Souchon avec l'Amour à la machine... Besogneux, lourdingue.On passe de la cuisine à la buanderie, du poivre et de la canelle à l'eau de Javel... Pas de quoi écrire une thèse

Et puis tout dernièrement, il y a un dénommé Guillaume Aldebert, sorte de chanteur façon Delherm and co, qui la donne, lui aussi, sa recette... Et là c'est terrible.... Je serais Souchon, j'alerterais la SACEM, je plaiderais... C'est un vrai, un authentique plagiat de l' Amour à la machine, mais en pire...

Faire du sous-Gainsbourg, à la limite, je comprends... mais faire du sous-Souchon ! Tout de même ...Comme aurait dit ma mère, "faut avoir le coeur bien accroché ! "...

24 août, 2006

Le thon c'est con


Il y a donc des pêcheurs qui pêchent du thon rouge. Ils en pêchent de plus en plus, sushis et sashimis obligent. Ils en pêchent tellement qu'ils commencent à épuiser le filon... A peine le temps de baiser, ( les thons, pas les pêcheurs ! suivez un peu ! ) qu'ils sont découpés en lamelles... ce qui fait que l'espèce se réduit de jour en jour. Greenpeace qui n'a rien contre le poisson ni contre les pêcheurs prévient gentiment ces derniers que s'ils continuent comme ça, bientôt; du thon rouge, y en aura plus. Et bien, les as du chalut ravageur sont furieux de se voir mis en garde, car si le thon c'est bon, sa chair est aussi chère... Et comme pour les informer gratos, Greenpeace leur rend visite avec le Rainbow-Warrior II, ils sont prêts à lui faire subir au grand jour le sort qu'avait connu en douce le Rainbow-Warrior I...

On peut donc dire sans médire que les pêcheurs de thon rouge sont des cons...

Bientôt ils n'auront plus qu'à ramasser le krill, comme les baleines... Et le krill dans les sushis, ça fait un peu léger....

23 août, 2006

L’Oeil du Cyclone

Je vais encore parler peinture...

Courbet pour l’Origine du Monde a procédé par amputation. Pour rendre cette femme plus humaine, plus réelle, plus sensuelle, il la débarrasse paradoxalement de ces accessoires réalistes par leur contingence que sont la tête, les bras et les jambes, pour ne garder, dans l'écrin blanc d'une chemise moite et relevée, qu’un ventre, des cuisses, des seins, un sexe. On sait le succès qui en résulte, par l’efficacité du procédé. Si l’on voulait, “braghetter” l’Origine du Monde, pas besoin de peindre sur la fameuse toison ne serait-ce qu’un voile, il suffirait seulement d’agrandir le tableau en ajoutant ce que Courbet a si judicieusement retranché : la tête, les bras, les jambes et tout “rentrerait dans l’ordre” (moral). Le scandale du Déjeuner sur l’herbe tient à la mise en oeuvre du même procédé : la soustraction, ici celle des vêtements. La femme n’est pas nue, elle est déshabillée... Nous ne dirons ici rien de l'emblématique Olympia* dont on pourrait parler pendant des lignes, pendant des heures...

Le procédé de la soustraction a donc fait ses preuves.

Il fallait pour que le nu soit encore subversif trouver autre chose. La solution étant, une fois admis qu’on ne doit plus “soustraire”, pas plus que “laisser” le corps dans son intégralité, il ne reste plus qu’à “ajouter”. Picasso le fera dans les années cinquante-soixante, en représentant à coté du sexe féminin, l’anus si soigneusement occulté jusqu’à présent dans la peinture. (Le trivial “trou du cul” étant en revanche représenté sans vergogne dans la statuaire du moyen-âge mais sans connotation volontairement érotique dans sa multiple fonction évacuatrice, chiards, pétengueules et soufflaculs ). Bellmer non plus ne s’en privera pas, poussant même la relation anecdotique dans ses “derniers retranchements”... Mais contrairement à Courbet, l’un et l’autre ne sont pas dans un état mental poussant au réalisme.

Jean-Paul Matifat a donc trouvé la solution... Il montre d’une manière réaliste une femme allongée, les cuisses suffisament écartées pour que le sexe soit bien visible, se touchant d’un doigt décidé et comme dans la Folle Complainte, "se donnant de la joie". Mais il utilise ce poncif pour détourner l’attention du spectateur de ce qui pourrait n’être qu’un détail : cet anus clairement exposé et légèrement dilaté qu’elle offre à la contemplation de tous et qui suggère, par la présence ludique du majeur qui s'active à coté, plus l' intromission que le contraire... Et c’est là que tout se déclenche, car cet anus dans sa simplicité, n’est rien moins que l’ “œil du cyclone”. Et l’on finit rapidement par ne plus voir que lui ; le geste intime (!) sollicitant sans honte la vulve épanouie passant ainsi “au second plan”... Et J-P. Matifat rejoint à sa manière le Wim Delvoye des Quatre vents et de Anal Kiss dans ce que son oeuvre sort de ses contours pour se propulser à l'évidence dans le comportement, ou le discours, ou les silences qu’elle provoque inévitablement de la part du public... Elle a donc rempli son contrat...

Tout commentaire doit donc impérativement s’arrêter-là au risque de devenir lui aussi cette part de l’œuvre selon le principe dont je parlais à l’instant ...

Ah, c'est trop tard ? C'est fait ? Tant pis...

*(sont-ce, sa jeunesse évidente, son sourire effronté, le bouquet de fleurs qui remercie, les mules qu'elle porte vaillamment, ou le petit chat noir qui choquèrent à l'époque ?).

19 août, 2006

Günter (Grass ) & Joseph ( Ratzinger )

Günter Grass vient de reconnaître dans une intervioue qu'il a été incorporé en 1944 dans la Waffen SS. Une bonne partie des intellectuels européens crient au scandale. Le grand écrivain allemand de gauche, le pourfendeur des idées de droite, le grand contempteur de la bêtise ambiante pris la main dans le sac d'un passé gluant... C'était trop beau, pour tous ceux qu'il a emmerdés depuis des décénies en leur mettant le nez dedans...trop beau pour ne pas se venger... Le problème, c'est que Grass n'a pas été victime de l'outing d'un éventuel passé nazi soigneusement caché, il raconte tout simplement lui-même ce qui lui est arrivé à l'age de 17 ans dans une période un peu trouble... ( Grass, rappelons- le, n'avait que douze ans au début de la guerre...). On lui reprocherait en fait, une fois la chose admise qu'il n'a rien caché,juste un peu édulcoré sa situation, de ne pas manifester de repentir...

Lech Walesa, ex-Bougrelas de Pologne, voudrait que Grass rende son titre de citoyen d'honneur de la ville de Gdansk où il est né. Sûr que d'aucuns vont aussi chercher à lui faire rendre son prix Nobel...

Et pourtant, pourtant... Il n'a rien fait de plus que Joseph Ratzinger aujourd'hui pape. Ils sont nés tous les deux en 1927, Joseph le 16 avril, Günter le 16 octobre. La même année, comme des milliers de leurs jeunes concitoyens, ils se sont retrouvés, enrôlés, dans divers corps d'une armée proche de la déroute.

Günter-Joseph, même combat !
Nés la même année, dans le même pays, l'un est Prix Nobel, l'autre est Pape... Mon père qui était ( parfois...) plein de bon sens disait que c'est l'Allemagne qui avait gagné la "dernière guerre"...

Les archives allemandes vont bientôt être rendues publiques... Si ça commence comme ça, ça va pas être triste...

15 août, 2006

Colette, le magasin, pas l'écrivain, couillon ! ...

Un matin d'août il y a deux ans, je fus abordé, dès potron-minet, rue Saint Honoré par une touriste perdue qui me demanda où se trouvait "Colette". Je m'apprêtais alors à la diriger à deux pas, vers le Palais Royal à l'endroit même où Gabrielle Sidonie la sublime avait vécu, lorsqu’une jeune femme lookée-que-c'est-rien-de-le-dire me la kidnappa pour la conduire là où ma touriste souhaitait vraiment se rendre : au magasin “Colette”. J’avais tout faux : je m’étais trompé sur la demande de ma belle étrangère et pire encore, j’affichai ce jour à l’évidence mon ignorance de la branchitude extrême : le magasin “Colette”... D’aucuns en seraient morts de honte... Je suis encore en vie pour vous raconter “ Colette”.

“Colette” est un magasin discret rue Saint Honoré. Pas d’enseigne tapageuse, on a pu, juste pendant quelques temps, voir gravé dans la pierre de l'immeuble, au niveau ou les chiens font leur pipi matinal, “ Colette” ("le chien" est d‘ailleurs la mascotte de Colette, seul coefficient de pondération sympathique ). “ Colette” est un concept, c’est là que la mode se fait, se dit, se montre, et surtout s’achète. Chez Colette on trouve n’importe quoi, selon l'arrivage, comme dans les pays de l'est avant la chute du mur... Et fi de ce qu’on y trouve car c’est chez Colette qu’on le trouve. Peu importe l’objet, son seul intérêt est d’être hors de prix, jeans qualité Tati à 300 Euros, tongs à l’époque ( maintenant, c’est out, chez Colette) à 50 Euros, ou dans le bar à eau ( et oui, ça existe) bouteille de flotte au prix d‘un premier cru classé... On ne va pas chez Colette pour “acheter”, on y va pour “claquer”. Et c’est là qu’est le coup de génie des tenanciers. Faire se garer en double file devant leur échoppe de luxueuses limousines aux vitres noires pour vendre aux créatures de tous les sexes qui en sortent des objets d’aucune valeur à des prix invraisemblables... Ils ont tout compris. En effet lorsque qu’on a les moyens de claquer des fortunes dans des choses qui se voient, et parce qu'elles se voient (Cartier, Hermès, Vuitton, etc) le summum du chic, le top du top est d’aller en claquer autant dans des choses qui ne se voient pas, fringues de merde, cosmétiques de marques inconnues sauf des happy few qui les achètent, pas pour les utiliser, juste, pour les payer ... et surtout se reconnaître entre soi , ce qui est très fort, par l'absence de sigle façon YSL ou autres. Pas de montre Cartier, pas de sac Vuitton, juste des tongs, un jean et un T-shirt Colette ) à 70 Euros : le chic absolu que seuls vos égaux peuvent reconnaître : le pied ! Génial, je vous dis... Si demain Colette décide de vendre des gants Mappa, tous les clients en achèteront à 100 Euros la paire... S'il décide de vendre des oeufs de Lump au prix de caviar, Petrossian n'aura qu'à se flinguer... Si'l décide de vendre du P.Q au prix de la Pléiade il y aura des clients... Il paraîtrait que ça fait des années que ça dure... "Colette" c'est un peu la "Foirfouille" pour les milliardaires...

J’imagine, poussant le raisonnement au bout, qu’on pourrait pour ces clients-là créer un magasin qui s’appellerait, par exemple pour changer, “Paulette”. On y vendrait “du” et “des riens”. Il y aurait bien sûr des présentoirs, des portants, des casiers, des étagères, mais avec “rien” dedans, juste les prix et de superbes codes-barres. Les seuls objets palpables seraient les “sacs à rien” dans lesquels, avant de passer à la caisse régler vos achats, en carte ou en espèces, on mettrait avec soin les “riens” achetés... le ticket de caisse et les étiquettes étant finalement le seul bien acquis qu'on devra exhiber en sautoir . Il y aurait aussi bien sûr un personnel inepte, glacial et méprisant et suffisamment con pour accepter de faire cracher toutes les trois minutes à des couillons pétés de thunes, l'équivalent de leur salaire mensuel...

J’envisage un brevet. Le financement n’est pas énorme ( Colette ne fait pas de pub ) juste un loyer dans le quartier adéquat... et le bouche à oreille mondial....

14 août, 2006

Coureur motocycliste et Peine de Mort .

En flânant sur le web je suis tombé sur une page de la Documentation Française,( organisme très sérieux ) qui propose à la connaissance du public la liste des tentatives d'abrogation partielle de la peine de mort en France depuis 1984.
La voici, retranscrite avec les noms de ceux qui on effectué ces infructueuses tentatives
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Liste de 27 propositions de loi visant à rétablir la peine de mort, déposées au Parlement entre 1980 et 1995

16 février 1984

Une proposition de loi "relative au rétablissement à titre exceptionnel de la peine de mort pour les meurtres de mineurs" est déposée par Jean François-Poncet au Sénat.

11 avril 1984

Une proposition de loi "relative au rétablissement de la peine de mort pour les crimes les plus odieux ainsi que pour la protection des fonctionnaires de sécurité et de justice" est déposée au Sénat par Charles Pasqua et plusieurs autres sénateurs.

14 juin 1984

Une proposition de loi "tendant au rétablissement de la peine de mort" est déposée à l’Assemblée nationale par Alain Mayoud.

30 juin 1984

Une proposition de loi "tendant à rétablir la peine de mort pour les crimes les plus odieux et pour ceux dont les victimes sont des magistrats ou des agents de la force publique" est déposée à l’Assemblée nationale par Jacques Médecin.

22 novembre 1984

Une proposition de loi "tendant à instaurer quatre cas d'exception à la loi du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort" est déposée à l’Assemblée nationale par Roland Nungesser.

17 octobre 1985

Une proposition de loi "tendant à rétablir la peine de mort pour certains crimes" est déposée à l’Assemblée nationale par Pierre Messmer et plusieurs autres députés.

23 avril 1986

Une proposition de loi "tendant à rétablir la peine de mort" est déposée à l’Assemblée nationale par Jean-Marie Le Pen et plusieurs députés.

Une autre proposition de loi "
tendant au rétablissement de la peine de mort" est déposée le même jour à l’Assemblée nationale par Alain Mayoud.

17 juillet 1986

Une proposition de loi "tendant à instaurer quatre cas d'exception à la loi du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort" est déposée à l’Assemblée nationale par Roland Nungesser.

17 septembre 1986

Une proposition de loi "tendant à rétablir la peine de mort pour les auteurs d'actes de terrorisme" est déposée au Sénat par Jean Francou, Louis Caiveau, Paul Alduy et Alfred Gerin.

4 décembre 1986

Une proposition de loi "tendant à instaurer cinq cas d'exception à la loi du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort" est déposée à l’Assemblée nationale par Pierre Micaux.

15 décembre 1987

Une proposition de loi "tendant à rétablir la peine de mort pour des crimes particulièrement odieux" est déposée à l’Assemblée nationale par Elie Marty.

23 février 1988

Une proposition de loi "tendant à rétablir la peine de mort lorsque les victimes sont des agents de la force publique" est déposée à l’Assemblée nationale par Daniel Colin.

3 octobre 1988

Une proposition de loi "relative au rétablissement de la peine de mort pour les crimes les plus odieux ainsi que pour la protection des fonctionnaires de sécurité et de justice" est déposée au Sénat par Charles Pasqua et plusieurs autres sénateurs.

5 octobre 1988

Quatre propositions de loi sont déposées à l’Assemblée nationale : par Martine Daugreilh et plusieurs autres députés pour "rétablir la peine de mort pour certains crimes" ; par Yann Piat pour "rétablir la peine de mort dans trois cas déterminés" ; par Alain Mayoud pour le "rétablissement de la peine de mort" ; et par Roland Nungesser pour "instaurer quatre cas d'exception à la loi du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort".

19 octobre 1988

Une proposition de loi "tendant au rétablissement de la peine de mort dans un certain nombre de cas absolument odieux" est déposée à l’Assemblée nationale par Henri Bayard.

10 mai 1990

Une proposition de loi "relative au rétablissement de la peine de mort pour les crimes commis contre les mineurs" est déposée au Sénat par Jean-Jacques Robert.

19 juin 1990

Une proposition de loi "relative au rétablissement de la peine de mort pour les crimes les plus odieux" est déposée au Sénat par Edouard Le Jeune et Louis de Catuelan.

13 novembre 1991

Réagissant à l’enlèvement et l’assassinat de deux fillettes dans les Pyrénées-Orientales, une proposition de loi "tendant au rétablissement de la peine de mort pour les crimes de sang, assortis de violences sexuelles, perpétrés à l'encontre des mineurs" est déposée au Sénat par Paul Alduy.

20 novembre 1991

Une proposition de loi "tendant à instaurer six cas d'exception à la loi du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort" est déposée à l’Assemblée nationale par Jean-François Mancel.

11 décembre 1991

Une proposition de loi "tendant à rétablir la peine de mort pour certains crimes" est déposée à l’Assemblée nationale par Christian Estrosi.

20 octobre 1993

Une proposition de loi "tendant à instaurer quatre cas d'exception à la loi du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort" est déposée à l’Assemblée nationale par Roland Nungesser et plusieurs autres députés.

7 décembre 1993

Une proposition de loi "tendant à rétablir la peine de mort dans trois cas déterminés" est déposée à l’Assemblée nationale par Yann Piat et plusieurs autres députés.

6 novembre 1995

Une proposition de loi "tendant à rétablir la peine de mort pour les auteurs d'actes de terrorisme" est déposée à l’Assemblée nationale par Pierre Micaux et plusieurs autres députés.

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Il semble qu'après cette dernière tentative, les membres de cette Association des Amis du bon Docteur Guillotin se soient lassés. L'"Europe" dans ce qu'elle a de bon n'y est sans doute pas étrangère.

Ce qui est intéressant dans ces proposotions de lois, c'est leur commune hypocrisie qui tend à faire croire que cette abrogation ne serait que "partielle". Dans "Six cas" pour l'une, dans "Quatre cas" pour l'autre, "Trois cas" pour une autre encore, elles ont en commun l'imprécision absolue de la définition des " cas"... allant de la répression des "actes terroristes" aux meurtres "des enfants" ou "des policiers " en passant par "les crimes les plus odieux" ( comme s'il en existait d'utiles et sympathiques...) et le merveilleux et très large "certains crimes".
Il est évident que le but, en multipliant ces tentatives était, étape après étape, cas par cas en les multipliant, d'obtenir de fait une abrogation totale de la loi, puisque du temps de la loi, il existait en dehors de la mansuétude des juges et des jurés, les " circonstances atténuantes" qui permettaient, en dehors de la grâce présidentielle, d'échapper au "Rasoir de la Nation" . Il va de soi que l' abrogation ne serait justifiée dans sa formulation "d'exception" que par l'application systématique du châtiment suprême ( pourquoi abroger si c'est pour ne pas appliquer...).

On pourrait donc considérer, en lisant ces vaillantes coquecigrues, qu'il vaut mieux zigouiller un vieillard cacochyme qu'un mineur en bonne santé (pour règler la question des retraites sans doute...), un agent de la force publique pourtant armé et payé pour prendre des risques que vous et moi, et condamner à mort tous les terroristes qui depuis longtemps ne risquent pas grand' chose puisqu' ils ont pris la délicate habitude de se faire sauter avec leur bombe...

On trouve néanmoins parmi ces abrogationnistes acharnés, outre d'obscures tâcherons de l'hémicycle, Pasqua, François-Poncet, ou le défunt voyou Jacques Médecin et la non regrettée Yann Piat du Front National, ce qui n'est pas étonnant, pas plus que le très assidu Roland Nungesser. Mais on y trouve aussi un certain Christian Estrosi ancien coureur motocycliste actuel ministre délégué à l'Aménagement du Territoire de ce Chirac qui fut pourtant un chaleureux et sincère partisan de l'abolition... La tentative d'abrogation de décembre 1991 en vertu de la notion très vague de "certains crimes", Estrosi, c'est de lui...

Le dépôt datant d'il y a quinze ans on peut considérer que Christian Estrosi bénéficie d'une forme de "prescription"...

Persister serait aujourd'hui simplement " Tuer le Père" .

Et à ce point, cela relève de quelle peine ?

Il ne s 'agit en rien d'une attaque contre Estrosi en tant qu'ancien poulain de Médecin, mais du fait qu'il est, parmi ces "has been" et ces troisièmes couteaux de la tentative d'abrogation des deux "chambres", le seul qui tranche, étant promis, par ses accointances sarkoziennes et son âge, à un possible futur politique... et là , honnêtement, à moins d'un revirement, ( Chirac lui-même ne fut pas toujours abolitionniste ), "ça craint"...

11 août, 2006

Tsahal, c'est sale !

Savez-vous que pendant que vous êtes en train de vous goberger de fruits de mer dans des gargotes prohibitives et d'activer votre mélanine au soleil qui vous troue la peau, il s'en passe des choses ?

On a arrêté des terroristes qui voulaient faire sauter neuf avions, la preuve par neuf en quelque sorte, on les a coincés comme ça, sur le fil, au dernier moment, alors que visiblement ils étaient fliqués et noyautés depuis un bail...

En revanche on n'a toujours pas été en mesure d'arrêter une grosse bande de criminels de guerre israëliens qui a déjà massacré sans ennui plus de mille civils libanais au sol dont au moins, je vous la joue à l'affect, un tiers d'enfants...

Le premier évènement fait plus de bruit que le second...

Les victimes des attentats qui n'ont pas eu lieu - tant mieux - auraient été tout aussi innocentes que celles des tirs israëliens...

C'est comme ça...

Il y aurait donc de bons criminels et des mauvais, des victimes normales et d'autres qui feraient scandale... C'est important de le savoir. Il vaut donc mieux échapper à un attentat aérien avorté que crever d'un missile israëlien qui touche son but... L'avion reste donc un endroit très sûr. Car l'histoire vous apprend qu'on prend moins de risque en l'air quand les terroristes se font gauler comme des bleus, qu'au sol à Beyrouth quand les israëliens visent...

Au fait, à quand le tribunal de La Haye pour les criminels de guerre israëliens ?
A quand les prochains Sabra et Chatilah ?

Quoi ? Les Palestiniens tirent sur Haïfa ? Et oui et plutôt bien. Israël serait en danger ? Et bien oui ! C'est pas grave ! Fallait pas commencer...
Car tout ira mieux le jour où Israël se ramassera une bonne peignée... Histoire de lui apprendre à partager... partager la terre, partager l'eau et le reste...

Mais alors PP, vous êtes anti-isarëlien ?
Aujourd'hui ? ah oui, à fond !
Alors vous êtes anti-sémite !
Des nêfles ! Ce n'est pas de ma faute si la majorité des israëliens sont de confession juive...




09 août, 2006

Des expressions nouvelles

Ce qui est bien dans le train c'est qu'on peut accroître son vocabulaire.

Avant hier,dans le train donc, j'entends (comment faire autrement) une "téou" discuter au téléphone avec un pote. A la fin de la conversation, elle lui dit : "ok, je te capte demain, bye ".
Sur le coup, je pige pas...
Mais c'est bien sûr !

C'est ce qu'on pourrait appeler un "glissement sémantique par défaut". En effet, l'un des grands problèmes du portable (au point qu'une pub actuelle prétend faire constater par huissier l'étendue de l'efficacité d'un réseau) , c'est de combattre le fait qu'on ne "capte" pas, ou mal... C'est ainsi que le mot "capter" devient de fait, par opposition à une caractéristique négative du portable, synonyme d'"appeler", acte positif et naturel pour toute personne qui n'est ni sourde ni muette, avec ou sans portable... C'est aussi, paradoxalement, un dispositif en miroir, car contrairement à la logique qui voudrait que celui qui "capte" soit celui qui reçoit l'appel, c'est inversement le fait de celui qui l'émet (puisqu'il ne peut y avoir de captation sans émission préalable)... Par ailleurs, l'utilisation détournée de ce mot prend aussi en compte et ce d'une manière inconsciente, voire pour la conjurer, la possibilité de l'échec technique...

Dans la "Voix Humaine" de Cocteau, premier "drame téléphonique" de l'histoire du théâtre, la "coupure", soit l'echec de la captation, fait partie de l'action, c'est même la seule t unique action...Si la femme délaissée, unique personnage, cherche elle aussi à "capter" quelque chose, c'est l'attention de son amant, dans le sens de le "capturer", le "captiver", afin de le garder... ( C'est vrai, ça rate... peu importe). Et de supplier l'opératrice, anonyme "Mademoiselle" de rétablir la communication ...
Aujourd'hui plus de "Mademoiselle", seule reste l'angoisse de la -même brêve- coupure matérialisée par un "bip"...

Si au moins la jeune femme dans le train avait dit : "Je te captive demain, bye !" (son "projet" étant, pour ce que j'entendis, de le "capturer"...), ç'aurait eu une autre allure...

Dans le train, le téléphone vous transforme inévitablement en acteur dont le wagon devient le théâtre éphémère, c'est comme ça... et comme dans la Voix Humaine, ( coup de génie de Cocteau) pas besoin d'entendre l'autre voix pour tout comprendre...



03 août, 2006

La Pietà de Jean Fouquet

En descendant dans ma campagne je me suis arrêté dans un village de Touraine où se trouve un des rares tableaux de Jean Fouquet qui ne soit pas dans un musée. Jean Fouquet est surtout connu pour son portrait de Charles VII étonnant par son absence totale de complaisance.
Le tableau de Nouans-les-Fontaines est de grande taille ( L= environ 2, H= environ 1,2) et curieux à plus d'un titre.
Il s'agit à la fois d'une "Pietà", et d'une "Descente de Croix" car la Vierge adossée à la poutre dressée,ne tient pas, seule et contrairement à la tradition, le Christ qui se trouve en partie dans les bras de Joseph d'Arimathie, en partie sur ses genoux, entouré de nombreux personnages.
Une des choses les plus curieuses dans ce tableau est l'absence totale de violence qui en émane. La plaie au flanc du Christ est pratiquement "cautérisée", pas une goutte de sang n'en perle, pas plus qu'il n'en coule de sa dextre alanguie. Par ailleurs, La Vierge est, comme chez Michel-Ange d'une étonnante jeunesse. Pas de signe de souffrance exagérée. Des yeux rougis de larmes, pas plus. Nous sommes donc à des années lumières et à l'opposé de l'hyperréalisme théâtralisé du baroque qui suivra la contre-réforme. Les personnages échappent aussi à toute caricature "sémitique" déjà en vogue à l'époque et présentent, non des têtes de "juifs" selon les "critères" racistes, mais de bonnes trognes tourangelles. Tout dans cette scène qui devrait être éprouvante est, contrairement à la logique théologique, d'une douceur extrême... Comprenne qui peut. Les mains de la vierge, situées au premier tiers du tableau (au deuxième tiers, celles du donateur), expriment, dans leur tétanisation, toute la douleur contenue malgré le fait qu'elles sont "mal peintes"!... La tentative de Fouquet ou de son compagnon dans son projet "expressionniste" serait vouée à l'échec, à moins que, le retable étant fait pour être vu de loin, il ait, à dessein, accentué et forcé le trait de ces mains pour le rendre plus efficace. Les autres mains, en revanche, exonérées de toute utilité dramatique, abandonnées, sont, elles, tout à fait " présentables". Il est à noter que ces personnages sont, malgré la rigueur du sujet, d'une sensualité quasi "botticellienne"...

Nous noterons (pour les amateurs d'ésotérisme de base...) que le tableau est construit, ce qui n'est pas vraiment étonnant et visible même à première vue, selon un rapport proche du nombre d'or ( largeur/sur hauteur = environ 1,6 ). Nous pourrons aussi prendre en compte juste pour l'anecdote le fait que comme dans les représentations habituelles de " La Cène" le nombre de personnages apparents de ce tableau est aussi de treize... Nous arrêterons là ces considérations car si l'on pousse un peu l'"analyse", on s'aperçoit( sans forcer ) en traçant les lignes de construction du tableau,ce qui est toujours amusant voire utile à faire, que les trois personnages principaux, s'inscrivent dans la configuration d'un diamant en "taille brillant"... comprenne encore qui peut.



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