31 décembre, 2011

Le vieille année s'en est allée.

Si c'est pas de saison... mais ce n'est pas l'une des multiples versions de Bach que je vous propose, c'est celle de Scheidt, et c'est rudement beau quand même !

30 décembre, 2011

Un apéritif furieusement original qui, en toutes saisons, étonnera vos amis, connaissances, voire votre chef de bureau !

Vous prenez un vin doux sucré, genre Sauternes, Monbazillac ou mieux encore ce plus discret, cet humble Coteaux du Layon, vin de messe de notre enfance ! Vous introduisez dans la bouteille dont vous avez soustrait un demi-verre du contenu, un rameau d'estragon. Vous le laissez infuser une bonne journée, pas plus, l'estragon voyez-vous, c'est puissant ! avant de le retirer. Vous ajoutez deux ou trois cuillerées à soupe de sucre en poudre ou l'équivalent en sirop de canne ; vous remplacez le demi-verre manquant par la même quantité en vodka ou, c'est peut-être mieux encore, au choix, en gin, à moins que vous ayez dans votre entourage un bouilleur qui vous refile régulièrement en lousdé du raisin, du vrai. Écartez les cognac, calva, rhum, kirsch, mirabelle, poire, beaucoup trop exubérants qui risquent de créer d'incongrus, ou pire, de bien vulgaires conflits de parfums... Vous refermez la bouteille dont vous avez soigneusement arraché l'étiquette pour, effaçant tout indice, si l'idée de carafe vous paraît trop fashion, préserver le mystère. Vous la laissez se refaire une santé tranquillement quelques jours au frid'g.
C'est délicieux. Délicieusement curieux. J'imagine à l'instant qu'on peut faire la même chose, l'été, avec de la mélisse, de la sauge ou de la menthe poivrée. A suivre !

Lana del Rey par Yoann Lemoine : superbe, à regarder "full screen", of course !

LANA DEL REY - Born to die from Yoann Lemoine on Vimeo.

soyez patient(s), la vidéo HD est un peu longue à s'installer

C'est en plus d'une manière à peine subliminale, une incitation en deux étapes, pour les d'jeunes à qui s'adresse cette superbe video, à conduire prudemment...



Les plus beaux yeux du monde aujourd'hui


petite fille pakistanaise
c'est sur
http://blogs.wsj.com/photojournal/

la prétérition selon Magritte

Riskofil m'envoie un lien avec un blog où figure cette lettre envoyée en 1936 par Magritte à un critique chagrin. Vous noterez d'abord le peu de soins que Magritte apporte intentionnellement à l'écriture de cette lettre, rature, ajout de mot oublié et surtout la prétérition vacharde affichée dans le dernier paragraphe.
Maintenant si cette lettre est toujours entre les mains des héritiers de ce Dupierreux, ils possèdent un petit magot...


Ma théorie sur Bach

Je vous préviens, elle ne repose sur aucune recherche musicologique. Elle m'est simplement venue à l'esprit à la suite de toute une série d'émissions consacrées sur France Mu à Bach depuis une bonne quinzaine.
Je vous ai dit l'autre jour, que quoi qu'on fasse quoi qu'on dise, n'en déplaise à Mr Schmidt qui n'entend que par Mozart i.e d'une seule oreille, Bach, qu'on l'aime ou non, qu'on l'écoute ou pas est le plus grand de tous et de tous les temps.
Il y a une chose toutefois qui me tarabuste et que tous les musicologues disent et rabâchent sans en tirer les conséquences, c'est les contraintes auxquelles le pauvre J.S. était soumis pour gagner trois thalers, un tonneau de bière ou un stère de bois. Il était maître de chapelle, organiste d'église, chantre, mais aussi professeur pour gamins de latin, de lettres, de catéchisme, de violon, de clavecin, d'orgue et bien sûr, même si à l'époque ce n'était pas ce qui faisait sa réputation, compositeur prolifique par son cahier des charges. A se demander quand il trouvait le temps d'honorer ses épouses successives, qu'en bon queutard, il engrossait régulièrement.
Ayant beaucoup écouté Bach depuis deux semaines, je dois en convenir, même si le génie le coiffe en permanence, il y a quand même parfois d'une œuvre à l'autre des emprunts et des formules, c'est normal, tout le monde fait ça, mais quand même... Je me demande tout simplement si ce bon père de famille n'avait pas formé ses nombreux enfants et ses épouses musiciennes elles aussi, non seulement à être ses copistes, mais mieux encore à "faire du BACH" pour la production ordinaire, le tout venant rémunérateur contractuel, se réservant pour lui, par la force des choses les ouvrages pédagogiques et les grandes œuvres. Rien de tel que la copie pour apprendre, quand, de surcroît, c'est majoritairement du contrepoint... la Maison Bach devenant un atelier, d'où sortaient en flux tendu, messes, cantates et autres pièces de style et estampillées Bach qui pour être excellentes, n'en demeuraient pas moins, sans être vraiment de lui, pour leurs commanditaires qui souvent ne se rendaient même pas compte de la qualité de ce qu'on leur servait, de la musique de consommation courante, d'ameublement. Ceci ne fait qu'ajouter à l'évidence de son génie.
Voilà... C'est juste une réflexion, une hypothèse. Elle n'est en rien réductrice. Les peintres faisaient bien la même chose avec leurs compagnons...




Leonard, ça marche toujours et bientôt un nouveau disque



Rappelons que les paroles de cette chanson emblématique sont d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie, grand résistant, Compagnon de la Libération et, malgré sa particule, fidèle compagnon de route du PCF . Y a des gens, comme ça, merveilleusement inclassables.

Dame Sally Markham

C'est un personnage récurrent d'une série anglaise, incongrue et d'un mauvais goût parfait comme certaines séries anglaises savent l'être, je suis client...

29 décembre, 2011

Tableau de chasse ou obituaire 2011 ? et puis le petit nouveau, un grand espoir pour la pérennité de la dictature

Les grands bouffons sanguinaires disparus :
dans leur lit ou zigouillés


les minables :
les sœurs jumelles du mashreq
lourdés et actuellement en taule,


les sursitaires :
celui-ci, grand fumier s'il en est, n'aura jamais de problème.


ces deux là, en revanche je donnerais pas cher de leurs cravates si ce n'est pour les pendre un de ces jours prochains...


et puis, pour finir en beauté avec cette note de désespoir absolu, cette pure merveille, à peine sevrée, de saloperie monstrueuse aujourd'hui adoubée pas ses pairs.
La relève, est assurée.

Il y en a des dizaines d'autres de par le monde, fous, pervers, sadiques, ou plus simplement imbéciles dont on ne parle pas ou plus aujourd'hui parce qu'ils n'ont ni pétrole ni "la bombe" ni développement économique exponentiel...
Vous aurez remarqué que les plus frappadingues ont un goût du déguisement, baroque ou paramilitaire des plus saisissants... Mais attention ! le costard cravate n'est en aucune manière un gage de bonne santé mentale, politique et démocratique, ce serait trop simple...

Les grands ennemis

Le grand méchant qui veut dominer le monde ou le détruire - c'est pareil- est un beau personnage de roman, les plus connus :

Moriarty / Sherlock Holmes
Fantomas / Juve
Goldfinger et autres /James Bond
Olrik / Blake et Mortimer
Lex Luthor / Superman
Joker ou Pingouin / Batman

Y en a plein d'autres que j' ignore ou qui ne me viennent pas à l'esprit...

Ce qui est étonnant c'est que les pires ont vraiment existé, sans oublier ceux qui sont régulièrement inventés ou fabriqués par les politiciens pour faire peur, pour de vrai...

et en plus, elle chante bien.

Norma Desmond dans "Sunset Boulevard" d'Andrew Lloyd Weber

Bruno Cocset est un immense violoncelliste, qu'on (se) le dise !

et ça, c'est pas beau ?

Schubert D 920 (op posth 135)


le poème n'est pas fameux, qu'importe !

28 décembre, 2011

Le mezoued du jour : Nour Chiba

vous avez déjà eu droit à l'excellent Hamouda Lasmar. Aujourd'hui c'est Nour Chiba. C'est très bien aussi.



et puis ça aussi, marrant, dans le genre fusion



Ma Joan Baez préférée enfin retrouvée !

"The Magic Wood" de Joan Baez sur un poème psychédélique et tolkienien en diable du "merveilleux" Henry Treece que je cherchais depuis des mois. Quand ce disque est sorti en 1969 je passais cette chanson en boucle... L'ostinato instrumental qui l'accompagne est, faut dire, particulièrement soigné. Une (courte) merveille. N'oubliez pas : Henry Treece.

27 décembre, 2011

photo, hier, boulevard de Sébastopol et sans trucage aucun... juste une vitrine, ses objets, ses reflets...


je me sens voltairien parfois...

et pour le copier, en ces périodes électorales, je propose comme slogan, c'est un peu lui, Voltaire, qui inventa la chose en créant "Écrelinf", celui-ci :
" Vironlinf "

Poussez les jeunes qui ne le seraient pas encore à s'inscrire en vitesse sur les listes électorales, c'est encore temps, mais faut pas traîner !

Parce que vous l'aurez sans doute remarqué, il semblerait qu'à quelques mois d'une élection importante, la PRÉSIDENTIELLE, rien de moins, le gouvernement, cette fois-ci, ne pousse pas (comme c'est curieux ! ) la jeune génération à voter. Pas de spots, pas de pubs comme on en vit parfois quand le vote des jeunes pouvait encore lui être profitable.Et puis, ceux qui vont voter pour la première fois l'an prochain, faisaient quasiment leur première communion en 2007...
Entendu ce matin deux arguments d'un rigolo UMP basique mais formaté :
-en ces temps de crise, il n'y a plus d'argent pour financer cette com.
-les jeunes, faisons-leur confiance, sont assez mûrs pour penser à s'inscrire sans qu'on les chaperonne.
Façon de reconnaître, aveu d'échec, dans l'un et l'autre cas, que c'est pas la peine d'investir puisqu'ils sont foutus cette fois-ci de voter "contre" et en masse...

C'est bien possible qu'ils soient matures... Souhaitons que ce soit vrai.

le corps qui parle...

J'ai eu pendant des années au moment des "fêtes" et plus précisément du 22 décembre au 2 janvier, des poussées de fièvre qui n'avaient rien d'infectieux, Noël de toute évidence, me faisait suer (je suis bien élevé, m'évitant de ce fait et vous l'avez compris la préjudiciable colique). Et puis c'est passé. Mais on n'est jamais totalement débarrassé de ses poussées d'hystérie, de phobie, quand bien même on en aurait compris les causes les plus anciennes... On peut en revanche en cas de récidive varier leur expression et réduire leur durée. C'est ainsi qu' ayant cette année sans me l'avouer vraiment décidé de nier Noël, j'ai choisi à ma manière de ne pas le voir en m'offrant du 24 décembre au matin au 25 au soir une conjonctivite conjoncturelle qui est disparue comme elle est apparue. On ne peut pas mieux faire.

Emily Dickinson

eh oui, j'avoue, jusqu'à ce matin, j'ignorais Emily Dickinson.

I heard a Fly buzz – when I died –
The Stillness in the room
Was like the Stillness in the Air –
Between the Heaves of Storm –

The Eye around – had wrung them dry –
And Breaths were gathering firm
For that last Onset – when the King
Be witnessed – in the Room –

I willed my Keepsakes– Signed away
What portion of me be
Assignable – and then it was
There interposed a Fly –

With Blue – uncertain stumbling Buzz –
Between the light – and me –
And then the Windows failed – and then
I could not see to see –


Emily Dickinson, The Complete Poems, Edited by Thomas H. Johnson, Faber and Faber,

Depuis, je me rattrape !

26 décembre, 2011

Génocides en tous genres et particulièrement arménien

Bien sûr qu'il y a eu un génocide arménien, quel que soit la manière dont on le nomme puisque le mot n'existait pas quand la chose eut bien lieu. Mais je voudrais bien savoir en quoi le fait de faire voter en France une nouvelle loi interdisant de dire qu'il n'a pas existé empêchera les turcs, les premiers intéressés, de continuer de ne pas en convenir.
Contrairement au génocide juif, il n'y a pas un seul glandu en France de quel que bord qu'il soit qui se soit risqué à l'exercice de la négation arménienne. 1915, c'est vieux tout ça, on s'en tape un peu, faut le dire, les arméniens français n'ont pas eu leur Vel d'Hiv, leur Drancy, leurs trains, leurs camps, les français dans cette histoire, ils y sont pour rien, extra-territorialité de l'horreur, en quelque sorte. Et puis, si tant est que cela ait suscité le débat à l'époque, ils n'ont pas eu leur Faurisson, pas même leur Garaudy.
Alors, est-ce pour racoler à peu de frais les voix des arméniens français pour les prochaines élections ? Mais ne serait-ce pas le premier et le pire des négationnismes que de les prendre, les arméniens français, à ce point pour des cons ?

"J'écris ce qui me chante"

C'est le titre d'une brique de près de mille pages publiée chez Fayard et qui regroupe les écrits en tous genres de Poulenc. On me l'a offert pour Noël. Ça ne se lit pas du début à la fin, ça se déguste par bribes, comme ça au hasard, par surprise, comme un grand tiroir délicieusement bordélique - même si, vous vous en doutez, tout est classé, répertorié par un certain et très sérieux Nicolas Southon - plein de papiers personnels dans lesquels on fouille à plaisir. On y trouve des lettres, des conférences, des entretiens, des articles, des souvenirs, des anecdotes cabotines, des analyses d'œuvres, des critiques, des recettes de cuisines, le tout parsemé d'aphorismes. L'homme avait ses idées, des goûts. Ce n'est jamais méchant, c'est souvent drôle et encore plus, remarquablement intelligent.
A propos de Schoenberg, qu'il rencontre dans les années 20, il lui reconnaît le mérite d'avoir cherché et trouvé quelque chose de nouveau et d'intéressant. Mais c'est, et on ne peut pas ne pas être d'accord avec lui, vers Berg que va sa sympathie musicale. C'est ainsi qu'il a, pour parler de l'un et de l'autre, cette formule sympathique, poétique et claire :
"Schoenberg a ouvert une porte magique dont seul Berg a eu la clef" *
Les autres épigones ne sont que des comptables qui comptent jusqu'à douze. On ne peut pas dire mieux les choses.
Quand Poulenc se fait critique musical, il accroche au vestiaire son habit de compositeur pour n'être plus "qu'en mélomane", comme ceux à qui il s'adresse. Oui, c'est un peu injuste, mais même en prenant en compte la dette de Berg envers Schoenberg, c'est Berg, qu'en tant que mélomane, on aime...
C'est ainsi que Poulenc, passionné de peinture autant que de musique, parlant de Van Gogh, dit cette chose étonnante de sincérité et de finesse de psychologie appliquée : "Plus je l'admire et moins je l'aime".


Le problème de Bach...

C'est que, qu'on l'aime, qu'on l'adule ou qu'on le déteste, qu'on le trouve chiant, quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, c'est que, malgré nous et peut-être malgré lui, qu'on l'écoute en boucle ou bien qu'on l'ignore, ça ne change rien à l'affaire... il est là et c'est le plus grand. Le plus grand de tous. C'est comme ça...

Écoutez-moi ça...

25 décembre, 2011

tiens, à propos de couteaux, mon père disait...

Comme je vous le disais à l'instant, je possède désormais en plus du couteau à larder et du couteau à trancher (de chez Fontignac) un superbe couteau santoku, vous le savez, j'aime les couteaux. Le santoku, emblème japonais, ça pèse s'il le faut comme un hachoir, mais c'est affûté comme un "coupe-chou", on pourrait se raser avec. Dangereux ? Certainement pas. Mon père, homme pacifique, qui avait toujours sur lui en bon périgourdin son couteau de Nontron, pyrogravé avec virole, disait et il avait raison, que c'est toujours avec un couteau qui ne coupe pas qu'on se blesse car avec un eustache aiguisé, la pression à exercer est bien moindre puisqu'on n'a pas besoin de forcer, et le risque de glissement, de ce fait, lui aussi.

Salade et lendemain de fête...

Faut vous dire qu'hier soir on a bien dîné. Que des bonnes choses variées. On a bien bu aussi... Donc, ce soir c'est pas qu'on fait régime, mais...
Alors, salade du jour :
- champignons de Paris frais et endives.
Il faut couper les deux très très fin. Pour ça j'ai un appareil qui s'appelle un "Börner". C'est un truc génial que vend(aient?) sur les marchés ou sur le trottoir devant les grands magasins des bonimenteurs et qui permet de tout couper extrêmement menu sans se trancher le bout des doigts... La prochaine fois, dès que je le maitrise un peu, j'utilise le superbe couteau japonais qu'on nous a offert hier.
Vous mélangez le tout, bien sûr, faut une sauce...
Citron, vinaigre de cidre, aceto, huile d'olive, ail en poudre et curry. Sel et poivre.
A déguster rapidement ou à assaisonner dans l'assiette car, l'endive et le champignon ont la détestable habitude de faire de l'eau dès qu'ils croisent un peu de sel...

Maintenant, je vais être honnête... Après y a un poulet à l'estragon avec des rutabagas... Sas de décompression ou : faut pas se laisser abattre !

Bon, même si on a un "douloureux rapport à Noël", faut quand même pas bouder son plaisir...


Un ton en dessous, du diapason moderne, je suis pour, ça libère les chanteurs de tensions inutiles.

Maintenant et ça n'a rien à voir...
C'est injuste ! mais mon problème - très momentané et sans doute suis-je le seul à le ressentir - avec Equilbey dont j'admire (presque) sans réserve le travail musical et le talent de chef, sinon je ne vous soumettrais pas cette vidéo superbe, y en a plein de la même œuvre, c'est, elle n'y est pour rien, sa ressemblance, ce morphotype commun avec une femme leader politique dont je ne partage pas, vous le savez, les opinions, les choix et les projets.
Alors Laurence, en ces périodes pré-électorales, sois sympa, teins-toi momentanément en brune, en rousse, offre-toi une perruque comme Madonna, ou rase-toi comme Sinead O'Connor, ça m'aidera à te regarder diriger, sans malaise.
Mais, après tout, c'est vrai on n'est pas obliger de regarder quand l'oreille est comblée...

24 décembre, 2011

eh oui ! même les génies ont une maman


Corinne Luchaire, pour quoi faire ?

Corinne Luchaire, star française du cinéma d'avant et pendant guerre est morte jeune en 1950 de la tuberculose sans avoir été, c'est certain, le moins du monde carencée durant l'Occupation... Modiano en fit un personnage récurrent de son univers romanesque, il la réinventa, c'est son droit d'artiste le plus légitime.

Mais j'entends à l'instant que sort aujourd'hui une biographie qui lui est consacrée, à elle, la comédienne curieuse, mais aussi et surtout la femme, sa vie, son œuvre... Elle avait elle-même écrit un an avant sa mort une autobiographie.
Corinne Luchaire était une comédienne étonnante à la beauté bizarre, au charme vénéneux. Ce fut une femme inconsciente, futile, et somme toute assez dégueulasse d'égoïsme de classe. Tandis que des gens de sa génération résistaient, se faisaient torturer et tuer par les nazi, elle filait le parfait amour avec un officier autrichien, s'affichant avec lui dans le Tout-Paris collaborationniste et passant, de fait, du coté des tortionnaires, des criminels.

Ce qui me gêne dans ce que j'ai pu comprendre de l'intérêt que lui porte Carole Wrona qui lui consacre ce livre, c'est la légèreté, le goût du luxe, l'indifférence à la misère et à la violence ambiante, une pernicieuse influence paternelle, érigés en excuses, en système de défense... Salope, oui ! A la même époque Marlène Dietrich l'allemande faisait, elle, la tournée des popotes pour soutenir le moral des soldats alliés... Devant une telle complaisance vis à vis de l'ordure, je me demande même si, vous le savez, la chose m'est odieuse, mais pourquoi Corine Luchaire n'a-t-elle pas été tondue à la libération ? Coucher avec un officier ennemi pour un flot de champagne serait-il moins répréhensible qu'avec un simple soldat pour trois topinambours ?

Que veut-on faire par ce genre de travail prétendument historique à propos d'une comédienne oubliée et qui a peu tourné ? décrire à travers elle une période incertaine ? ça on le sait. Un destin de femme ? je préfère celui de Lucie Aubrac...
Ce genre de réhabilitation qui n'ose pas dire son nom d'un personnage foireux et d'un état d'esprit immonde me dérange.
Bref, aujourd'hui, cette Luchaire qu'on déterre et qui n'y est pour rien, avec ou non l'accord de ses héritiers, et pire, en récupérant à l'occasion un Modiano instrumentalisé malgré lui, à quoi ou à qui ça sert ?

23 décembre, 2011

Ce pourquoi j'ai un faible, voire une forte indulgence, pour les empoisonneuses

Je vous ai raconté dans mon précédent post une histoire d'aujourd'hui, de femme d'aujourd'hui. Je vais vous en raconter une autre un peu moins récente, mais du même tabac.
Quand nous étions enfants, (enfin, jeunes...) mes parents avaient des amis dont ils véhiculaient en notre direction une image admirable : celle de parents amoureux qui aimaient leurs enfants, comme si eux, nos parents ne pouvaient nous offrir cette image...
Le docteur X, vilain comme un pou était musicien amateur. Sa femme, fort belle était infirmière quand il l'épousa. Elle était la sœur d'un cinéaste estimé, tout ça pour vous dire que c'était pas le quart monde. Bref, tout était admirable et pour dire, exemplaire.
J'ai revu il y a quelques années celle des filles qu'en tant que musicienne nous fréquentions le plus. Je lui rappelai, ce qu'elle ignorait, cette image idyllique de sa famille qu'on nous produisait. Elle devint perplexe, et me dit : comment ça ? tu ne savais pas ? tous les soirs, à la maison, nous restions prostrées au pied de l'escalier, tandis que maman dérouillait à l'étage ?

double peine et plan "B", vie de femme...

Je connais, qui vit dans le centre-ouest, du coté des Charentes, une femme d'une soixantaine d'années qui a épousé il y a quelque vingt ans en secondes noces étant déjà mère de trois enfants (un garçon et deux filles), un riche commerçant dont c'était le premier mariage. Son mari, grand gaillard volubile, est très jovial, sympathique, rigolo. Elle, jusqu'à un passé récent, je la trouvais antipathique, suffisante, "épouse", en quelque sorte, me demandant même par quels talents cachés elle avait pu le séduire... .
Et puis, j'apprends une part de la réalité et je comprends mieux maintenant. Elle n'est pas hautaine, non, tout ce qu'elle exhibe, auto, fringues, bijoux, ne sont pas pour elle, mais pour l'image de son mec. Elle est instrumentalisée et même si ce n'est pas un ex-top-model, porte-manteau-présentoir . Son mari la tient en tutelle, l'humilie, paraît-il (je ne les ai, pour des raisons subsidiaires, jamais vus ensemble en public suffisamment longtemps dans des conditions "favorables"), en se donnant le beau rôle, bref la maltraite par des sévices moraux quotidiens et variés. Il ne la cogne pas, sans doute pas par morale, mais juste parce que ça ne l'excite pas. Il a fait bien plus fort : n'ayant pas eu d'enfant avec elle, ni avant d'ailleurs, il a adopté son fils (les filles non), pratiquant par l'argent - il en fait l'héritier de son biznesse - un détournement d'affection en règle dont le jeune homme profite, devenant l'allié objectif de son nouveau père, fût-ce aux dépens de sa mère. Alors, maintenant, je comprends... Non seulement sa vie est insupportable, dominée par son jules, trahie par son rejeton, mais en plus, comme elle tire la gueule, qu'elle picole un peu pour supporter sa luxueuse vie de merde, c'est elle qui passe pour l'emmerdeuse, elle qui a "tout pour être heureuse, maison énorme, train de vie", tout ce que lui offre un mari si charmant...
Malheureuse et antipathique. Double peine.

Elle n'a qu'à le plaquer, me direz-vous comme je me le suis dit. Pas si simple, elle n'a jamais, de sa vie, eu d'emploi rémunéré, et puis, faut être lucide, à soixante ans... Il n'est même pas certain qu'en cas de veuvage, elle ait de quoi profiter de son nouveau statut... Y a des salopards, pervers, qui prévoient tout, même post mortem...

Je sais, je peux sembler avoir une sympathie soudaine pour des gens qui n'en valent pas la peine. C'est en fait juste pour dire aux filles, aux fillettes, une chose dont je sais, en même temps, qu'elles sont de plus en plus conscientes. Même si vous avez comme projet de devenir femme au foyer à temps plein, fût-ce après un ou même plusieurs mariages, préparez-vous professionnellement et faites état en permanence auprès de votre ou vos maris de ce que vous avez "un plan B"...

autre étonnante, mais d'aujourd'hui : Barbara Hannigan

22 décembre, 2011

21 décembre, 2011

20 décembre, 2011

Nativité inattendue

Marchant depuis des jours pour se rendre à la ville
Ils cherchent un abri pour y passer la nuit.
Elle, elle est fort enceinte bien que jeune et gracile,
Lui, sérieux et guidé par la lune qui luit

C'est enfin dans l’étable où ils trouvent asile,
Entre l’âne et le bœuf, quand survient la minuit
Pour ne pas alerter le voisinage hostile
Qu'elle accouche en douceur et sans le moindre bruit.

Seul un oh ! de stupeur s'étouffe dans la crèche.
Ce nouveau-né charmant qui chantonne et babille
Dans son petit couffin rempli de paille sèche
Surprend ses saints parents : Mon Dieu ! c’est une fille !

L'idée est d'Antoine Blondin. Le conte de Noël original que lui avait commandé Hélène Gordon-Lazareff ne fut pas publié... Il n'en existe à ma connaissance pas de trace. C'est donc un raccourci imaginaire que je vous en propose.

19 décembre, 2011

Les troiZa et la rhétorique d'ici à là

Devant la menace d'une "dégradation" (le mot n'est pas innocent) de la France perdant comme Dreyfus ses boutons, ses trois A, le gouvernement et notre président (Loués soient-ils !) ont profité de l'occase pour, prétendant nous éviter le déshonneur, l'Ile du Diable du libéralisme, planifier de l'austérité préalable et surtout juteuse aux plus riches associés génétiquement aux prêteurs.. C'est pas parce qu'on est pleins aux as qu'il faut pas profiter de la crise qu'on a provoquée, ou alors faut vraiment être con.

Il se trouve, vous l'avez bien compris, que les agences sont les "alliés objectifs" i.e, les complices des prêteurs à gage aux aguets qui n'attendent qu'une "dégradation" honteuse pour punir ces dépensiers de prolos, en augmentant le taux de leurs intérêts. Même les prêteurs, lombards ou juifs, au moyen-âge ne revenaient jamais sur l'intérêt d'un prêt, fût-il usuraire. C'était donc couru, joué d'avance, austérité ou non, la chute était inévitable car éminemment profitable.

Mais comme entre temps, des esprits malveillants ultra-gauchistes et ennemis de la France et de l'Europe, cherchent pour des raisons odieusement électoralistes à imputer à notre président (Loué soit-il toujours ! notre Guide Immuable ! qui n'est pas encore en campagne, il n'a pas le temps ! ) la responsabilité du désastre, eh bien, et c'est là qu'il est fort, notre Soleil Levant, notre Perle de l'Occident, par son seul discours remarquable, le rayonnement de son affirmation salvatrice, la dégradation crainte hier comme la vérole javanaise n'a plus dès l'instant où il l'affirme, comme disait mon frère, "au trou du cul n'espèce d'hortense". Comme les grands leaders de l'Histoire, Lénine, Mao, Enver Hoxa, ou le très regretté Kim Il Jong, ceux dont la Parole est Action, la Sienne est magique et son pouvoir immense. Chaviro, rotantacha etc...
Y a des jours où devant une telle force de sublime rhétorique, on se sent Coréen du Nord d'Honneur et de ce fait en deuil...
Ok, mais feu Kim Jong Il était encore plus fort, qui a, lui, refilé le pouvoir à son fils de 28 ans comme il l'avait reçu de son père...
Courage, Camarade Président, l'Epad n'était qu'un vain obstacle, continue le combat ! Ce qu'a réussi un petit homme de Pyongyang, avec La Havane, le dernier trou du cul du monde communiste restant, dépravé amateur de luxe, de yachts et de bouffe et de cognacs, un natif de Neuilly, abstinent, honnête et non fumeur, peut le faire, non ?

Haendel / Brahms / Katchen, trois pour le prix d'un...



Thème et variations, une des formes musicales que je préfère. Brahms en raffolait qui en composa tout plein. Et comme je suis un brahmsophile forcené amoureux de Haendel et fan de Katchen...

Les petits voyous de l'enseignement public

Ce pourrait être dans le privé que ça ne changerait pas grand'chose.
L'an passé, une amie dont le fils en 6ème dans un collège du neuf-deux chic ne déploie pas une énergie énorme à être le meilleur en math, se trouve convoquée par la prof quelques jours avant les conseils de classe. L'enseignante la reçoit très aimablement et après lui avoir énuméré les qualités du jeune homme, lui suggère au vu des résultats de lui faire faire un stage de remise à niveau. Pas chez Acadomia, non, avec elle, ça tombe bien, justement, elle organise le sien, Deux heures par jour sur 5 jours en cours collectif de 10 enfants. Coût : trois cents euros, autant en profiter tout de suite pour l'inscrire puisque la maman est ici. C'est la veille du conseil de classe, elle est coincée, elle raque, la maman. Les dix heures ont été d'une inefficacité redoutable. La prof de math s'est mis 3000 euros dans les fouilles, et ce en utilisant les locaux du collège et une pression sans vergogne.
C'est une histoire vraie, que m'a racontée hier la maman en question.

Tiens, ça me rappelle cet instituteur d'une école chrétienne que j'ai fréquentée qui faisait dans les années 50/60 redoubler les fils de bouchers pour le rôti ou le gigot hebdomadaire.

KIm jong Il se meurt ! Kim jong Il est mort !

C'est beau comme l'antique :
la présentatrice du journal annonce, sanglots dans la voix,
la mort du " Cher leader" a.k.a "Soleil du XXI° siècle"


18 décembre, 2011

énorme et terrifiant !

Homme de passage agressé dans le métro par un blackberry géant
et cherchant vainement à l'éteindre





17 décembre, 2011

Histoire en boucle, j'aime ça... Celle-ci est très connue.


Je vous la re-sers, à ma manière

Le khalife de Bagdad était en ses jardins quand sans même s’annoncer et bien qu’il fut fort tôt, son vizir ayant bravé la garde, se précipita, s’effondrant à ses pieds.
Le khalife s’étonnant de cette outrecuidance, mais intrigué et parce qu’il l’estimait, lui demanda ce qui justifiait cette intrusion fébrile et fort matinale.
- Seigneur, lui dit le vizir, Seigneur, sois clément, je n’ai rien fait qui mérite que je fuie cette ville, ton royaume où je suis si heureux, et ton service dont je m’honore, mais je t’en supplie, moi qui n'ai jamais rien sollicité de toi, de ton pouvoir immense, laisse-moi les quitter, te quitter, le plus vite possible.
Le khalife l'apaisa et lui demanda les raisons qui le rendaient si inquiet, aux bords de la panique.
- Ce matin même, lui dit son ministre, il y a quelques minutes, sur le marché à l’entrée du bazar, tandis que je me rendais au palais, une femme m’a heurté violemment au milieu des passants. Je me retournai, surpris et outragé, mais elle se retourna, elle aussi, et me fixa de ses yeux terribles dans la fente du voile. Et je l’ai reconnue. C’était la Mort en son tchador. Elle me veut. Je le sais, je le sens. Laisse-moi prendre un cheval, laisse-moi fuir. J’ai des chevaux puissants et si Allah le veut, je serai vite au loin, au loin, à Samarkand.
Le khalife sensible à cette détresse le laissa s’en aller, lui offrant même l’un de ses plus beaux et robustes et rapides alezans.
Quelques heures après, comme il le faisait régulièrement pour juger en secret de l’état d’esprit de son royaume, le khalife déguisé se rendit au marché. A l’entrée du bazar, il trouva d’emblée la Mort qui rôdait. Il l’accosta et lui demanda :
- Pourquoi as-tu ce matin tourmenté mon vizir en le fixant de ce regard dont je conviens en te voyant qu’il est perçant et terrifiant, tu le sais ...
- Mon regard n’était, comme il est à l’instant en aucune manière perçant ou menaçant, il était simplement étonné.
- Comment ça, étonné ? dit le khalife, habitué à ce qu’on lui réponde.
- Mais oui, lui dit la Mort, car c’était vraiment elle, j’étais seulement surprise de le voir à Bagdad, quand, l’eût-il ignoré, nous avons rendez-vous ce soir à Samarkand ...

La Jetée

Je viens enfin de voir pour la première fois "La Jetée" de Kris Marker et je suis bouleversé.

L'excellence entraîne l'excellence, c'est comme ça

J'ai rencontré, il y a exactement une semaine un vieux monsieur charmant, vert, bon pied bon œil et bonne oreille, quatre-vingts ans passés et toujours musicien actif. Il me parle des Double Six, des Swingle Singers dont il fut... C'est passionnant ! En fait, c'étaient en grande partie les mêmes chanteurs avec des remplaçant bétons en cas de besoins, et puis, je comprends pourquoi le trio des années soixante "Les troubadours" était remarquable, le leader Jean-Claude Briodin (la basse des Troubadours) venait de chez Swingle... avec pour liens les Legrand frère et sœur...
Alors, ne nous privons pas :





Découverte à l'instant chez Duteurtre sur France-Mu, cette merveille par Colette Renard



diction parfaite...

16 décembre, 2011

Charles de Noailles, l'anti "bling-bling"

Les Noailles dont je vous parlai à l'instant étaient pleins aux as, et contrairement à ceux qui seraient ou se voudraient leurs équivalents d'aujourd'hui, ils étaient profondément cultivés et en vrais "amateurs", prenaient des risques de mécènes, finançant des artistes inconnus qui leur plaisaient sans souci d'investir, ils claquaient ! Ok, ils avaient l'œil et puis l'oreille aussi, accumulèrent sans chercher à spéculer et firent don d'une bonne part leurs collections à l'état. On va pas le leur reprocher.
Charles de Noailles, richissime, était fort bien élevé. Et lorsqu'il s'apprêtait à sortir en ville (c'est Cocteau qui le raconte, aucune raison de ne pas le croire) disait à son chauffeur, au lieu d'un très nouveau-riche "nous prendrons la Rolls", un discret "nous prendrons la grise"...

Je sais, d'aucuns vont me dire : "Quoi, vous, PPleMondain vous faites allégeance aux riches..." Oui, aux riches comme ceux-ci, sans problème. Car sans eux, le prolo et moi-même ne profiterions pas d'un tas d'œuvres majeures du XX° siècle dont ils furent les instigateurs. C'est tout simple, ne pas confondre Noailles et Pinault...

Rowan Atkinson, le meilleur... à défaut, l'excellent ! et avec Hugh Laurie peu connu à l'époque



Vous l'aurez compris, l'éditeur de Shakespeare négocie avec lui des coupures dans Hamlet, ( trop long, cinq heures, sur des bancs en bois et y a pas de toilettes à proximité, à moins de traverser la Tamise...) et montre fort habilement que la version que nous connaissons aujourd'hui pourtant déjà très longue est le fruit de ces négociations... (voir l'exégèse géniale du très simplifié "To be or not to be")

Lil Darlin, ça marche toujours, tous les jours.



non mais, écoutez-moi ça, l'intro au piano, en vingt secondes exactement, on y est... un piano discret, mais indispensable, comme le continuo au clavecin dans la musique baroque... Et puis les solistes ! et l'ensemble ! et enfin ou d'abord, les harmonies subtiles de Neal Hefti auteur de la chose.

Raphaële Billé ou petites bourdes et autres pataquès

Vous savez combien j'aime les bêtises lorsqu'elles sont fièrement proférées par des gens pétris de suffisance (pour rappel, Yvan Levai et son célèbre "Le Christ s'est arrêté à Ebola").
Je viens de regarder un excellent reportage produit par Arte sur Marie-Laure et Charles de Noailles et leur villa Mallet-Stevens de Hyères. C'est intéressant, documenté et surtout, vers la fin très rigolo lorsqu'une certaine Raphaële Billé, blondissime commissaire d'exposition, cite, parmi les artistes que les Noailles aidèrent, René Char auquel ils achetèrent, dit-elle sans rire ni surtout se reprendre, le manuscrit du "Marteau sans tête". Je re-écoute pour être certain. Ça ne s'invente pas. Raphaële est lichtenbergienne sans le savoir. On fera l'impasse sur ce que cette péremptoire et peroxydée créature raconte quelques minutes avant à propos de " l'Age d'or", faisant de ce film une suite de "Un Chien andalou", deux films qui en dehors de leurs auteurs et de leur proximité temporelle, n'ont strictement rien à voir l'un avec l'autre...
C'est sur :
vers les 2m10 du reportage

euphémisme météorologique

à l'occasion de la tempête d' hier et de cette nuit et à propos des vagues énormes sur la côte atlantique, on ne dit pas raz-de-marée à Météo-France, on dit immersion des parties inférieures du littoral... je vous jure que c'est vrai, je l'ai encore entendu ce matin.

Chirac condamné : "a brancard-abrantesque !" je peux pas le louper, celui-là

Papy Chirac condamné comme un voleur de poules à deux petites années avec sursis même après, touchant aveu de culpabilité, avoir fait rendre par l'UMP la plus grosse partie du larcin. Même condamné à une semaine de TIG, c'était déjà bien. C'est le symbole qui compte. Il ne fait pas appel, une pelle suffit.
Y en qui disent à droite, c'est scandaleux, "après" tout ce qu'il a fait pour la France... Sauf que c'est par pour "après" qu'il écope, c'est pour "avant"... Et puis même si c'est un peu tirer sur le corbillard, c'est quand même tirer à blanc...

Maintenant vu que les juges font leur boulot, y en a qui, comme disait mon frère, doivent commencer à les avoir toutes petites et vert pale... Parce que si un homme qui a réussi à devenir président de la république se fait gauler comme un bleu, ça augure mal du destin de ceux qu'ont pas été foutus de l'être...

15 décembre, 2011

Ok, en temps réel, on sort de table,

le pot au feu était délectable... ah ! surtout, ne gardez pas la moelle pour des usages personnels. Noyez-la dans le bouillon, c'est toute l'œuvre qui y gagne !

Ok, mais qu'est-ce qu'on bouffe ce soir ?

M'enfin ! ce pot au feu qui mitonne depuis deux jours. Qui cuit, qui recuit, qu'on laisse reposer, qu'on dégraisse, qu'on ré-hydrate... Bref... c'est plus du pot au feu, c'est du confît, ce devrait être, comment dit-on pour faire chic, délectable ! C'est ça, délectable ! Bon, on confirmera après le dîner ! Promis !

Qu'est-ce qui vous fait courir actuellement ?

en vrac ou presque :
- Rien, mais alors rien du tout, si ce n'est gagner plus, parce que vous êtes pété de thunes et à l'abri de la merde ambiante. ( Y a peu de chance, sauf perversion totale dont je ne suis pas responsable, que vous me lisiez )
- Le goût de l'argent, du plus de fric à venir si vous n'êtes pas des précédents
- Rien si ce n'est, en raison des horaires bousculés, ne pas louper le train pour partir autant que pour rentrer.
- Échapper au prochain plan social
- Vos envies et projets personnels
- Leur corolaire : la réalisation de votre puissance créative
- L'intellect
- Celui du pouvoir
- Le rêve d'un monde meilleur
- L'Amour
- Celui qu'on vous porte
- Celui que vous donnez
- Celui de Dieu, dans les deux sens, si vous y croyez
- Celui d'une seule et unique personne, conjoint fusionnel ou être inaccessible.
- Le sexe, le cul, la débauche.
- Le plaisir sous toutes ses formes, y compris les précédents
- Le prosélytisme actif pour la conversion du monde à ce qui fera - c'est certain - son bonheur
- La ou les fins de mois
- L'espérance, parce qu'en ce moment c'est quand même pas terrible
- La haine

- Nothing particular ou un mixte de tout ça.

J'en ai oublié ? à vous de me le dire.

Le Concert d' Astrée fête ses dix ans.

Vous le savez, je suis fan d' Emmanuelle Haïm, presque amoureux, car sa beauté pré-raphaëlite me séduit... Mais, bien sûr c'est la musicienne, la chef, que j'aime en premier chef. Elle est inspirée, et sait choisir ses solistes en allant les chercher parmi ce qu'on appelle les "grandes voix". Elle a bien raison parce que la musique ancienne "le vaut bien"...
et puis Haïm en hébreux, ça veut dire la Vie.

Pour Johnny qu'est pas un pédé, cette couverture d'un vieux numéro de la revue à ragots "HOLLYWOOD CONFIDENTIAL STAR"

Question : « Qui est le plus vrai mec, Johnny Hallyday ou Alain Delon ? », Réponse de Johnny visiblement à jeun : « Alain Delon c'est un vrai mec de toute façon. Je pense pas être un pédé moi non plus hein, bon. »
et son modèle Elvis, alors ? bi , c'est quand même un peu à moitié pédé, hein, non ?

14 décembre, 2011

François-Marie Banier : sa participation bienvenue à la banalisation de l'homosexualité.

Pendant très longtemps, l'homosexuel était un anormal à moins qu'il fut "artiste" et de préférence reconnu, au choix : pédé du coin dans le placard ou Genet-Cocteau ...
Le grand chamboulement des années 70, du FHAR et autres mouvements de libération homosexuelle a permis d'envisager, d'affirmer qu'il y avait et c'est bien normal, des pédés partout, dans l'enseignement, les professions libérales, le monde politique, parmi les comédiens, dans les PME, chez Renault, les huissiers de justice et les charcutiers, dans les hauts-fourneaux, le personnel bancaire, chez les ecclésiastiques avec, notons-le dans leur cas, un bonus, une prédilection certaine fût-elle détestablement planquée, pour la pédophilie, les serial-killers tueurs de vieilles dames et les marins pêcheurs, voire mais c'est moins probable en vertu de leur nombre restreint, parmi les gardiens de phare... Un rapport statistique, en quelque sorte. Même si les goudous, restent sous silence, hors comptabilité, normal, c'est les mecs qui font les comptes...

François-Marie Banier innove avec bonheur quand il élargit, eu égard au respect de la présomption d'innocence qui lui est dû, le champ d'évolution des copines en tous genres, à celui de la possible, l'hypothétique et énorme escroquerie.
Qu'ils soient, lui et son fiancé, innocents ou coupables, rendons leur hommage d'avoir enfin permis d'imaginer ne fût-ce qu'un instant que l'arnaque n'est pas exclusivement un talent hétérosexuel et que les pédés, quel que soit le verdict sont, ce peut être désolant pour certains, des gens comme les autres, même si les sommes en jeux forcent, toutes sexualités confondues, l'admiration la plus absolue. Il n'est pas un gig hétéro qu'on ait pu de tout temps mettre en examen pour un tel montant, autant de fric soutiré à une vieille dame, mariée de surcroît et sans la baiser, elle, ça va de soi... Chapeau l'artiste ! Ah, j'oubliais, crise sur le magot, on peut être, banalisation suprême, pédé et libéral de droite.
Banals ! Forcément banals, enfin !

Mercière et tolérante

Au tout début des années soixante-dix, Mademoiselle Paulette G. tenait une charmante boutique de mercerie. En fait, elle vendait surtout, c'était nouveau à l'époque, des ouvrages "créatifs" de broderies, travaux d'aiguilles, et autres macramés. Son échoppe était toute petite, mais délicieusement agencée, murs blanc et meubles de bois cérusé. C'était une affaire qui tournait. Au point un jour de devoir embaucher une vendeuse.
Paulette G. était quinquagénaire, charmante, belle femme, célibataire volontaire, à la mode, tout en étant d'une fraîcheur absolue ; elle habitait une jolie maison dans la proche campagne poitevine et roulait en Austin Cooper, c'est vous dire.
Elle reçut donc, ayant passé une annonce dans la presse locale, plusieurs jeunes filles mais n'en garda qu'une qui lui semblait la plus motivée mais aussi par son look la plus "moderne", en rapport avec sa clientèle un peu branchée, un peu bobo, dirait-on aujourd'hui. Elle la retint donc. Au bout de quelques jours d'essai, Paulette ravie, l'informa de ce qu'elle lui avait préparé son contrat. Mais la jeune fille jugea bon de la prévenir avant de signer et devoir lui énoncer un numéro de sécu qui commençait par 01. Murielle s'appelait en fait Maurice.
- Mademoiselle, lui dit-elle, je dois vous le dire, par honnêteté, je suis en fait un travesti.
- Mais c'est pas grave, lui rétorqua Paulette, c'est pas grave, mon petit, ça vous passera !

13 décembre, 2011

Suppressions en tous genres

J'ai supprimé depuis bientôt un an :
- le sucre ajouté (enfin ça, j'ai supprimé il y a longtemps)
Pour ou plutôt contre le gluten incertain (c'est pas encore prouvé, on s'en fout) :
- le pain sous toutes ses formes
- les gâteaux grands ou petits
- les pâtes
et
- les produits laitiers (lait, beurre, fromages) à l'exception d'un yaourt / jour... parce que je suis yaourt-addict...
- le vin en consommation quotidienne, sauf convivialité.
Mais chaque samedi, Polo, Oscar le chien et moi on fait un jour d'orgie. On bouffe n'importe quoi, tout ce dont on a envie et dont on s'est exonérés et non vraiment privés dans la semaine.

En revanche, faut quand même pas déconner, il me faut mon whisky quotidien. Faut pas déconner, je vous le rappelle, même s'il y a de fait du gluten dans le whisky !

Maintenant je vais vous dire un truc, depuis que je fais ça, je n'ai plus de douleurs matinales quotidiennes et récurrentes. Même si, dieux merci, je ne suis pas, sauf diagnostique que je n'ai pas de raisons actuelles de faire, sujet à une quelconque maladie cœliaque.
Ca marche pour moi. Attention ! je ne fais pas de prosélytisme, ça ne marche pas forcément pour tout le monde.
Essayez quand même, ça n'a pas et dans aucun sens d'effets cumulatifs ni irréversibles.

La maintenance de la santé ce n'est pas forcément prendre n'importe quoi pour satisfaire "les marchés" qu'ils soient bio ou pharmaco. C'est d'abord et avant tout réduire sa consommation de "n'importe quoi n'importe comment". Et pour ceux qui voudraient me faire rire, ça n'a rien à voir avec un quelconque projet écologique. L' Écologie alimentaire pousse à la consommation... Mon hygiène alimentaire, mes habitudes (il n'a jamais été question de "régime") poussent au contraire à ne pas consommer, à réduire sauf en quantité, on n'est pas des bêtes, comme dirait Popeck... C'est con, c'est vrai, c'est pas citoyen mais c'est comme ça...

Le petit Charles Quint de Delacroix


Je lis dans un vieux numéro (de 1987) de l'excellente "Revue du Louvre" un court article illustrant le (tout) petit tableau de Delacroix (du musée Delacroix) "Charles Quint au monastère de Yuste". Cet article est bizarre. D'abord parce qu'il annonce un Charles Quint jouant, dans sa cellule, de l'orgue, alors que de toute évidence, c'est de l'épinette ou du clavicorde qu'il joue. Et puis ce qui m'étonne, puisqu'on n'en dit mot, c'est quand même, et là je voudrais bien qu'on m'explique, comment ce personnage (une femme ? un autre moine lui aussi encapuchonné ?) contemplant en douce le monarque a pu s'infiltrer sans encombres dans ce monastère où il a pris l'habit après son abdication et venir le surprendre à la fenêtre de son austère chambre de moine...
Les historiens de l'art sont parfois bizarres, j'allais dire "curieux"... Mais non, justement, ils ne sont pas toujours ni assez curieux...

A moins que, comme c'est probable, je l'apprends à 'l'instant sur http://www.herodote.net Charles Quint se retira non dans l'enceinte du monastère mais dans une demeure située à proximité, dans son voisinage immédiat. C'est plus que probable et contrairement aux auteurs de l'article qu'on retrouve in extenso sur le site du musée Delacroix, le génial Eugène, lui, le savait... Ce qui explique cela que n'expliquent pas les spécialistes de la spécialité...

Il va falloir que d'aucuns s'y fassent !

Le drapeau palestinien a été aujourd'hui hissé à l'UNESCO
195 ème état siégeant, en présence du Président Abbas



Je ne suis pas un fan des drapeaux, fanions et oriflammes, mais ceux qui symbolisent la résistance, la lutte pour la liberté ou pour une vie digne me semblent à leur tour dignes d'être salués. Espérons simplement qu'il ne sera pas trop tôt en berne.

Juste le premier mouvement, vous écouterez le reste tous seuls !

12 décembre, 2011

des mains qui bougent, des mains qui jouent


"Dieu et les anges", poème fort saint-sulpicien


C’est dans l’azur qu’on voit les anges
Dit-on parfois aux enfants sages,
Leurs ailes douces comme langes
Perdent des plumes à leurs passages…

Dieu porte une barbe très blanche ;
Il est assis sur un nuage,
Et de sa main droite il déclenche
La pluie, le soleil et l’orage.

Zeus autrefois par sa puissance
N’a pas, que l’on sache, fait mieux,
Lui qui commandait de naissance
Aux héros, aux déesses, aux dieux.

Dieu préfère les anges incertains.
Sont-ils femmes ? hommes ? ou bien les deux ?
Il les roule au creux de ses mains
En un jeu de dés hasardeux.

Mais la morale reste sauve,
Car Dieu qui n’est pas sot, je crois,
Sait très bien, qu’à l’instar du mauve,
L’homme est bleu et rose à la fois…




© 2003

Liseuse(s)


J'entends ce matin dans le poste que les gens vont pour Noël offrir ou se faire offrir des "Liseuses". Ces liseuses sont des tablettes électroniques, informatiques qui permettent de lire sur un écran de quelques grammes tout Proust dans la Pléiade.
C'est marrant parce que lorsque j'entends le mot "Liseuse" je pense d'abord au tableau de Fragonard, et dans la foulée, à cette camisole de laine tricotée que portaient nos grands mères sur leurs épaules dès que la fraîcheur tombait...
C'est invention est proprement géniale. Elle va dans un premier temps tracer les lectures de tout le monde, puis le jour où l'on voudra exercer une censure de quelqu'ordre qu'elle soit, supprimer l'accès aux ouvrages jugés subversifs.
Amis qui allez acheter cette merveille, ne jetez vos livres pour autant, ce sont de futurs objets de résistance.

11 décembre, 2011

De Villepin, les présidentielles et la mode

J'apprends à l'instant sur TSR que Dominique Galouzeau de Villepin se présente aux életions présidentielles.
Bon, en voilà au moins un qui est plutôt beau mec (quand on aime ce genre-là...). Comme pour Miss France, ça remonte un peu le niveau esthétique. Pour ce qui est du reste...

Marché de Noël

Le Marché de Noël que nous connaissons depuis quelques années dans sa version exportation est à l'origine une idée de l'Est : des cahutes en lattes de sapin à peine dégrossies abritent par dérogation des autres commerçants ayant pignon sur rue les productions de petits artisans ruraux d'objets ou de bouche que l'hiver et la fin des travaux des champs confinent dans leur maison. Jouets en bois, marzipan, lainages et charcutailles, le temps qui précède la trêve des confiseurs...
Mais c'est désormais sous nos cieux un "concept", une attraction foraine de cabanes préformatées installées par des entreprises "d'événementiel" où l'on vend, marché du monde, de l'encens, des ponchos des andes, des objets africains divers, de petites peinture naïves faites à la chaine et des bijoux de pacotille que même à la pire époque baba on mettait un point d'honneur à fabriquer soi-même...
Seul bon point aujourd'hui. Le Père Noël de service arbore une barbe blanche extraordinaire, et chose rarissime, c'est sa vraie barbe.

Wagner, le doux Wagner,

Vous vous souvenez sans doute de cette phrase de Woody Allen à propos de Wagner : "Quand j'écoute trop Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne" . C'est drôle, car il dit bien "quand j'écoute trop", mais il y a au moins une œuvre de Wagner qui échappe au carnage allenien. L'homme qui a composé ça ne peut pas n'avoir été qu'un mauvais homme !

Les OK GO du jour



10 décembre, 2011

Harmonie

J'aime les Orchestres d'Harmonie. Ils ont d'emblée une sensualité qui correspond à la mienne. Un orchestre symphonique, de ceux qui m'émerveillent, reste embringué dans un fatras superbe, certes, mais moins sensuellement immédiat. Est-ce le coté populaire de l' Harmonie, le fait du souffle très humain, qui lui donnent, sans qu'elle s'en soucie, cette verdeur capiteuse qui me plait tant ?
En attendant, je suis allé cet après midi écouter Polo diriger l'Harmonie dont il est le chef, et c'était, comme on dit en anglais, "gorgeous". Bon, de toute évidence, sans parti pris aucun, faut juste constater, il n'est pas étranger à la chose...

Vous le savez, j'aime le son du cor ! j'aime le voir aussi !




Jouer du cor, c'est souffler de l'or...

Étonnant, n'est-il pas ?

09 décembre, 2011

Vendredi soir

Calme, paisible, doux.
On va pas se plaindre !

Royale canin !


Comme je ne voulais pas la déranger en ouvrant la porte de peur qu'elle quitte la pose, je l'ai photographiée à travers la vitrine du magasin d'optique où, chaque jour, elle trône.

Sublime, forcément sublime !

Avouez qu'elle était craquante, Lizzy

Prokofiev + Samson François + Witold Rowicki, qui dit mieux ?

08 décembre, 2011

Vous savez ce que c'est qu'un "lapide" ?




C'est un tlain qui va tlès vite...


Vrai souvenir, mon père, encore

Je me souviens de mon père qui avait des goûts variés, lisant en se marrant l' excellente "Vie de la Bienheureuse Raton Fille de Joie". Je devais avoir douze ou treize ans, et je flairais à travers ce titre et le rire de mon père une vaste et attirante mascarade. Il ne voulait cependant pas que je lise ce livre, moins par pudibonderie personnelle (c'eût été un comble) que cédant par auto-censure à la fluctuante morale littéraire de ma mère qui au demeurant nous laissait par défaut (nous étions sept...) lire n'importe quoi. Mais comme il laissait trainer ses lectures ou les planquait si mal, je lus quand même en douce ce délicieux roman de Fernand Fleuret écrivain remarquable et grand mystificateur un peu oublié, c'est dommage. C'eut pour effet bizarre, en raison du style et du pastiche, de me laisser penser quand je fus amené, scolarisé, à les lire que les auteurs classiques m'étaient bien familiers.

La Bienheureuse Raton, pour ceux qui l'ignorent est une jeune fille pure mais pauvre qui, au XVIII° siècle, ne pouvant se doter pour satisfaire sa vocation, devenir religieuse, fait la pute pour s'offrir son trousseau. Elle rencontre dans sa picaresque recherche de subsides des personnages imaginaires ou historiques dont le fort débauché Cardinal de Bernis et je crois bien, le Divin Marquis et, ayant enfin acquis par son pécule son droit d'entrer au couvent, meurt, épuisée, de la "vérole portugaise"(sic) avant même, telle Moïse n'entrant pas en Terre Sainte, de prononcer ses vœux. Elle se retrouve, néanmoins et comme on le sait, par les bons soins de Fleuret, fort justement béatifiée.


07 décembre, 2011

drôle de mémoire ou " La Cantine Chapuzot"

J'ai une drôle de mémoire. Une mémoire spongiforme. Je suis incapable d'apprendre aisément sans un effort méritoire un texte par cœur (sauf un texte musical ou une image, un tableau), je m'imprègne en revanche à mon insu d'un tas de trucs pour la plupart accessoires mais qui me sont utiles pour briller au Trivial Pursuit, du genre qui est Joseph Glidden ? (je n'ai jamais su pourquoi je sais qui c'est). J'aurais gagné des millions à Quitte ou Double, pour ceux qui se souviennent... Je gagnerais à tous les coups au Jeu des Mille Euros, s'il venait devant chez moi...

N'empêche que c'est bizarre, de temps à autres me (re?)viennent à l'esprit, par le seul truchement des mots, des choses dont je ne sais finalement pas très bien, voire pas du tout, ce qu'elles sont.
Tenez, il y a dix minutes, comme si on me les avait balancés du plus profond de ma mémoire au tire-chails dans le cerveau conscient, m'arrivent par effraction, sans que je les ai invités ces trois mots mystérieux : "La Cantine Chapuseau". Mais qu'est ce que c'est que ça ? J'en sais foutre rien, sauf que je sais que ça existe, j'aurais pas pu, vu mon imagination minimale, inventer un truc pareil.
Y aurait pas le net, je serais actuellement au téléphone en train de solliciter tout mon entourage pour savoir ce que c'est.
Merci Google, ça y est, j'ai trouvé ! D'abord c'est la Cantine "Chapuzot" et non "Chapuseau", et c'est un roman que je n'ai jamais lu...
Bon Dieu, mais oui, ça y est, ça me revient. C'est la voix de mon père qui les dit, ces trois mots, citant le titre de ce petit roman dont j'ignore encore le sujet précis, d'un certain Jean Drault écrivain antisémite notoire après avoir été un auteur à succès de petits récits "début de siècle" de comiques troupiers (Le Soldat Chapuzot), apprends-je par la même occasion.

Il y a des gens malheureux qui cherchent à se souvenir des choses qu'ils connaissent, mais moi, je me souviens de choses que je ne connais pas... C'est malin !
Bon, je peux pas faire moins, je vais essayer de trouver pour le lire "La Cantine Chapuzot" et me mettre en accord avec ma mémoire.

L' éditorial d' Émile Copfermann dans la revue "partisans" numéro avril-mai 1969


clicquez pour agrandir

Quand le cinéma populaire était subversif, bizarre et référencé ...




la parodie pasolinienne est patente... Je suis fan ! c'est dans un nanar superbe d' Audiard qui s'appelle "Elle cause plus elle flingue".

06 décembre, 2011

Nicolas Bedos, mine de rien

Entendu ce matin à la radio un certain Nicolas Bedos, le fils semble-t-il, de Guy. N'ayant pas de télé et ignorant la presse people - je suis con - je connaissais pas, je n'ai donc à ce moment aucun préjugé favorable ou non, à son égard.
Mais Bedos Jr. cause de lui, de lui, rien que de lui, encore et toujours de lui. Un vrai égo à gogos. A côté, l'oublié Alexandre Jardin est un modèle de fraicheur altruiste, c'est vous dire.
Et comme à ce que j'entends, c'est rien, Nicolas Bedos, mine de rien, cause de rien.
Il est fort, le petit Bedos, car bien que résolument, basiquement, involontairement antipathique bouffi d'orgueil en prétendant le contraire et finalement assez banal-show-bizz, il a au moins réussi à me faire causer de lui.
Vous me direz et je vous l'accorde volontiers, que comme moi je ne suis rien, pas de quoi être fier, Minus-Bedos que quelqu'un de rien parle de, lui fût-ce en rien ...
En attendant, lui qui souffre d'être un "fils de", il aurait dû changer de nom, s'appeler, je sais pas, Nicolas Bigard, par exemple. Là, on le prendrait d'emblée un poil en considération.

Décidément, Nicolas, c'est un drôle de prénom.

Fin de la prostitution professionnelle

Fin de la prostitution légale unanimement votée au parlement. On est tous pour l'abolition. Cela dit, c'est uniquement à la prostitution visible qu'on s'attaque, à la verrue sociale, c'est peu, et c'est d'autant plus facile que ça ne coûte rien, ça peut même rapporter, eu égard aux amendes infligées aux clients.
Mais va-t-on prendre en compte et régler la question de la prostitution "amateure", occasionnelle, souterraine mais régulière, féminine et masculine des étudiants, des ménagères et des chômeurs qui ont du mal à (sur)vivre, en versant une C.A.P, "Contribution Anti-Prostitution" à ceux qui n'ont pas d'autres moyens d'améliorer l'ordinaire et, tout en ayant ou non un travail, de payer leur loyer, leur bouffe avant d'aller, contraints, contrits aux restos du cœur?

Cachez cette pute obscure, de complément, de tous les sexes, que je ne saurais voir...

Pas besoin forcément de descendre dans la rue pour se prostituer. Il suffit parfois, dans son immeuble, de changer d'étage...
Cette loi, toute juste, admirable et consensuelle qu'elle peut paraître, n'est destinée qu' à planquer ce qui choque, masquer ce qui fâche... C'est l'équivalent de ces arrêtés municipaux interdisant la mendicité. Elle n'a de sens que si elle offre en retour aux prostitué(e)s, "volontaires" ou non, un échappatoire à leur vie de merde, un accompagnement sérieux, et surtout un "complément de financement". Sans ça, c'est nul et qui sait, irresponsable, voire dégueulasse, accentuant la prostitution occulte et l'hyper-fragilité de celles et de ceux qui s'y livrent. Comment ça de ceux ?
M'enfin ! vous l'ignoriez, législateurs nantis, qu'il y a aussi des mecs qui vendent leur corps ?

Faut pas en parler ?
Ah bon... j'ai rien dit.

Notations et agences

Toute notation, du cours préparatoire (apprentissage de la lecture et du reste) à celui des nations ( ENA + FMI+ BCE et autres couillonnades...) est relative.
Que vont faire, de quoi vivront les "Agences de Notation", le jour où elles auront enfin dégradé tout le monde ? Certainement pas en re-gradant les uns puis les autres, ce sera trop tard puisque contrairement au principe d'auto-réalisation qui est leur arme dans le sens de la dégradation, ce même principe est inopérant dans l'autre sens.
"La poule aux œufs d'or", elles connaissent, les agences ? Peu probable, ce ne sont pas des littéraires.
A moins que, dans ce bordel maximaliste, elles soient infiltrées par des gauchistes subversifs qui veulent par ce biais, la fin des "marchés"...
Les "Agences" aux mains d'une "Cinquième Colonne" !
On peut rêver, non ?

Al Jazeera ou la revanche des ondes ...

Pendant des lustres, ce sont les radios puis les télés occidentales qui ont envahi le monde des ondes des pays qu'on ne disait pas encore émergents ou soumis à l'abject communisme, de leurs émissions salvatrices. BBC, RFI, et les autres envoyaient la bonne parole outre europe, outre USA pour répandre en langues multiples la bonne doctrine libérale et globalement chrétienne .
C'était sans compter sur les envies d'un pays, petit certes bien que très riche, mais aussi très déluré. Une télé arabe (vous vous rendez compte ! ) Al Jazeera, aussi sérieuse et crédible que les télés occidentales est arrivée sur le marché de l'information et ce, d'une manière naturelle sans crier gare. Elle est qatari... Oui le Qatar, émirat du golf entretient une télé crédible. Ça encore, on peut s'y faire, mais comme en plus les qatari sont pétés de pétro-thunes, ils sont en train d'acheter les droits de retransmission exclusive d'événements sportifs parmi les plus importants que ne peuvent plus s'offrir celles des pays capitalistes en danger de notation, renversant ainsi le sens des émetteurs ... Les Fédérations sportives, trop contentes de l'aubaine et dont la morale est tout terrain, vendent à l'encan ces droits de diffusion.
C'est ainsi que ces cons de beaufs addicts au foot vont payer à un pays arabe, à ces bougnoules qu'ils méprisent, à qui ils refusent une salle de prière au coin de leur rue, le droit de voir en survêt dans leur fauteuil Kro en main, les matchs qui font leur bonheur...
Y a des jours où on se dit que le fric, même sans le vouloir, peut changer bien des choses.
Moi, vous l'aurez compris, c'est le genre de truc qui me réjouit.

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