26 juillet, 2009

A pendant que j'y pense, avant de partir : l'Honneur d'abord, et Dürrenmatt pour en finir..

Si vous êtes africaine, du Liberia précisément, que vous avez huit ans, que durant un séjour aux USA vous vous faites violer par quatre de vos petits camarades et compatriotes, attendez vous, petite salope, pute en herbe et traînée que vous êtes, à être abandonnée par vos parents que vous avez déshonorés !
(histoire vraie entendue à l'instant à la radio).
Excommuniée en Amérique du Sud, il y a quelques mois, abandonnée en Afrique aujourd'hui ... exclue dans tous les cas. Allez ! Vive les femmes ! et pendant qu'on y est, les petites filles aussi !

Alors, j'imagine une suite de l'histoire. La fillette est recueillie et adoptée par une famille américaine (c'est possible, il y en a qui se sont déjà proposées). Elle se remet de ce drame, fait de brillantes études, gagne fort bien sa vie et épouse même un milliardaire. Elle revient enfin un jour au Liberia et retrouve ses parents mais aussi ses violeurs qui, une fois purgé leur peine, sont revenus dans leur pays...
Et c'est Dürrenmatt qui prend le relais et réécrit en l'actualisant sa sinistre et jubilatoire "Visite de la vieille dame"...

On peut rêver, non ?

Au programme aujourd'hui

Changement d'air- Vacances- Jusqu'à la semaine prochaine
Soyez prudents !
N'oubliez pas : trois heures de digestion avant le bain !
Quand aux femmes en leurs périodes, pas de bain du tout,
ni de mayonnaise d'ailleurs, elles la font tourner !
c'est bien connu !
Bises !


25 juillet, 2009

Dis ! Andy !

Et puis près de la Poste du Louvre (qui, entre nous, pour les parigots, est fermée, prévoyez en cas de besoin, d'aller comme je l'ai fait après m'y être cassé le nez, directement à celle de la rue d'Aboukir qui prend le relais), entre la rue du Louvre et la rue Montmartre, enfin là où elle se rejoignent, dans un recoin, planqué, ce portrait de Warhol mi-Marilyn-mi-clown triste marouflé assez haut sur un mur depuis des années, que peu de gens voient et qui résiste au temps et aux intempéries même s'il commence à se décolorer sérieusement et se décoller aussi un peu...

Ledoux et scoubidou-bidou...

Ah je vous ai pas dit, mais une fois mes photos de l'Hôtel d'Hallwyll faites, je me retourne pour constater la vitrine contre laquelle je me suis appuyé pour les faire. Une boutique étonnante où l'on trouve ça en vrac en vitrine ! du fil à scoubidou en masse.
Un pote, excellent et connu photographe de mode au début des années 80 et dont je fus le curieux assistant, me disait à l'époque, qu'il vivait à Paris parce qu'il n'y a qu'ici, au monde, qu'on trouve, et le rayon bricolage du BHV et des trucs comme ça ...

Ledoux, le Grand !

De passage dans le Marais, je fais un saut rue Michel Le Comte, juste pour photographier la façade sur rue de l' Hôtel d'Hallwyll où naquit juste au moment où Ledoux reçu l'ordre de le rénover, Madame de Staël née Germaine Necker. C'est avec les merveilleuses barrières d'octroi, la seule oeuvre de Ledoux qui subsiste à Paris

Pas assez de recul... Alors, vous aurez les photos et le dessin d'époque ! Ce qui fait qu'on voit qu'entre le dessin initial et la chose réalisée, il y a des différences, toujours dans le sens de la réduction, ( l'entre-sol et ses lucarnes ont disparu...) dommage ! même si ça reste superbe.

Max und Moritz

Max et Moritz sont peu connus en France. Ils sont, ils étaient en effet, et peut-être un peu trop, typisch deutsch eu égard aux relations entre nos deux peuples à l'époque et par la force des choses encore longtemps après... C'est mon beau frère qui avait vécu et survécu en Allemagne qui possédait des exemplaires de leur terribles aventures et me les fit connaître. Max et Moritz sont deux petits salopiauds de l'Allemagne de Bismarck, juste avant l'unification, qui ne font que des conneries. Inventifs, nuisibles, dangereux-malfaisants, pas un pour racheter l'autre, bref de vraies enflures... Ça se termine mal, bien sûr ! je vous raconte pas.
C'est un certain Wilhelm Busch qui en est l'auteur. Bien qu'il lui soit très antérieur, c'est une sorte de anti-Hansi, ou un Hansi dont les héros mettraient leurs doigts dans leur nez ...Subversifs comme on ne peut imaginer que les allemands puissent l'être.... deux Pieds Nickelés en Lederhose...

Vous avez vu leurs tronches ?
Vous vous en doutez... j' adooooooooore ! Car l'exposé, le leporello de leurs méfaits est de loin bien plus développé que celui de leurs châtiments...

24 juillet, 2009

Le Théâtre de la Désobéissance

Un instituteur vient d'être rétrogradé car il refusait d'appliquer les directives d'un ministre qui n'est d'ailleurs plus ministre... Au lieu de se livrer sans les moyens qu'il juge nécessaires aux séances de remise à niveau de certains de ses élèves, il les faisait participer à un atelier théâtre ; vous vous rendez-compte ? Un atelier théâtre ! C'est scandaleux. Les profs et les élèves ne sont pas là pour s'amuser ! Et puis, cet atelier théâtre, ce serait pas un peu subversif, des fois ?
Ah, où est le temps (celui de "mon temps" et d'avant !) où dans toutes les institutions de jésuites, on avait pour le théâtre la plus grande considération ? On y faisait du théâtre le plus sérieusement du monde, on avait même dans les plus grandes, pas une banale salle des fêtes, non ! un vrai théâtre à disposition, avec une vraie scène, des vraies coulisses, un vrai rideau et même coté cour, un brigadier avec ses deux poignées, prêt à frapper au sol les rituels trois coups. Le théâtre était le lieu d'un apprentissage sans violence du jeu collectif... (le sport se chargeait, et fort bien du reste, de la gestion des hormones). Ah bon ? Mais oui !
Oui, mais, rassurez-moi, c'était pour les riches, tout ça ? Fallait le dire ! Finalement ce serait pas si mal, peut-être ... Mais là, dans le cas présent, on parle pas de l'école des riches, on parle de celle des pauvres, faut pas tout mélanger...
L'éducation est un métier. Et si on décidait que c'est un art...
Non mais, ça va pas... Ok ! j'ai rien dit !

Bastien Vivès, forcément !

Je ne suis pas un vrai fan de BD, mais là... je suis preneur.

23 juillet, 2009

Stormy Weather...

cliquer la photo pour agrandir
Saint-Thibault
des Vignes aujourd'hui à 19h45
en promenant Oscar le Chien qui est un peu inquiet...
Ça sent bon l'herbe chaude et le goudron humide,
ambiance mousson, India Song...
l'orage sur le point d'éclater mais qui n'éclatera pas...

Comme les rois mages...


de gauche à droite selon moi,
Balthazar, Gaspard et avec son grand turban doré, Melchior, bien sûr !

22 juillet, 2009

Le Grand Meaulnes. Un roman crypto-homo sans le savoir ?

Je relis le Grand Meaulnes. C'est toujours sublime. Mais je me pose des questions. Ces trois mecs qui passent leur temps à vouloir retrouver la promise de l'un ou à coucher sans le savoir avec celle de l'autre, tout ca me semble d'une économie sentimentale bizarre et d'une hétérosexualité relative, car les seuls, les vrai liens qui existent sont entre les garçons... La mise en évidence de la fascination exercée par Meaulnes sur François (et les autres !) étant exprimée par Alain Fournier bien plus fortement que celle d'Yvonne sur Meaulnes lui même... Les femmes étant mirage, alibi social dédié au mariage salvateur et très petit bourgeois, matrice ou lieu commun de leur amitié, mais tenues à l'écart de leur pacte...
Là j'avoue, d'autres y ont sans doute pensé avant moi, mais ça ne m'était jusqu'à présent pas paru aussi évident et ce soir, j'ai un doute... Vous avez remarqué ? A part François, prisonnier malheureux et de l'histoire et de la narration mais pas clair pour autant, ils passent leur temps à fuir. A fuir quoi au juste ?

Willy Ronis et les commanditaires

Il y a quelques minutes, sur France-Cul on intervioue Willy Ronis, 99 ans dans trois semaines. La voix sûre et timbrée, le propos simple, évident, les idées et le verbe clairs... sans réplique. Bref, le genre de mec qu'on aimerait connaître pour de vrai. Il parle de sa carrière et de la manière dont il l'a menée. Contrairement à Lartigue ou à Cartier Bresson, (c'est moi qui le dit, ça) Ronis avait besoin, n'étant pas gosse de riche, de travailler. Et pourtant, dit-il, les commandes furent rares... Il devait vendre après coup, mais il s'en foutait, car "entre le bonheur du déclic et l'incertitude de la destinée" de la photo, il avait choisi...
Qu'est-ce que vous voulez dire de plus...

La pancarte du jour


Le nom et le style sont raccord, art nouveau. .
Humble et coquette,
Odette !
Etait-ce la fille des propriétaires ?

Il y a des endroits, comme ça,


mystérieux et poétiques...
l'une de ces demeures hors du temps où l'on pourrait, au détour d'un salon, surprendre Yvonne de Galais jouant du piano devant quelques enfants...

Mots du jour

A l'instant un élu socialiste parle du PS :
"Il faut trouver un autre territoire de parole"
dit-il.
Voilà ! C'est tout simple, non ?
Ah, au fait, ça veut dire quoi, au juste ?

Indien du matin

Question du soir...

La délinquance informatique et le crime crapuleux et raciste sont-ils les alliés objectifs du totalitarisme rampant ?
A travers l' affaire Fofana et les appels interjetés par le ministère, on cherche à revenir sur la chose jugée d'une manière programmée à l'avance.
A travers Hadopi et sa chasse impossible aux pirates, on cherche à supprimer le secret du courriel et à se débarrasser en douce du financement de l'action culturelle.
La méthode n'est pourtant pas nouvelle. Sera-t-elle toujours efficace ?

21 juillet, 2009

L'indien,nouvel état des lieux (de culte)



Il a tout chamboulé !
Mais les grandes nouveautés restent l'arbre à message et l'arbre à parapluie

Flaxman aussi, bien sûr !


Ceux qui raffolent des Wedgewood (j'en connais au moins un...) et en particulier les Jasper Wedgewood, ont tous (car même neuf, ça coûte la peau des) au moins une petite coupe, soit de ce bleu intense, soit de ce gris délicat qui est au bleu ce que le céladon est au vert (vous me suivez ?) Bref, tous ceux qui ont un ou plusieurs de ces objets délicieux, possèdent, même si elle est de facture récente, une oeuvre du génial Flaxman...
Il fallait que cela fût dit !

Dans la rubrique " Je doute de rien" ou " Cherchez l'erreur"

Carla Bruni est allée à New-York pour participer à l'hommage à Nelson Mandela. Elle s'est retrouvée sur scène avec :
Gloria Gaynor, Aretha Franklin, Stevie Wonder...
Voilà c'est tout...
Ah ! si on peut plus rigoler !

What's new ? Richard Dadd, of course !


Je l'avais complètement oublié, celui-là ! et pourtant !

Parricide et totalement fou. Maniaco-dépressif, il tua son père, pour de vrai, pas symboliquement... Anglais aussi, très anglais. Allez voir sur la toile, il y a plein de reproductions de ses tableaux, ça vaut le coup.
Cliquez sur l'image pour mieux voir,
car comme chacun sait, le diable est dans le détail !"
et le diable, il connaissait ! puisqu'il pensa un moment de trop que c'était son papa...

20 juillet, 2009

L'Indien, ses rituels, ses autels, ses stupas, ses offrandes...
















































Ça y est, l'Indien a pris ses quartiers d'été. Il s'est mis en villégiature en bord de Marne, dans un recoin, il y est bien. Il y a installé ses objets de pouvoir, ses grigris, ses autels, ses offrandes aussi. Il y discute parfois fort ardemment autant que virtuellement avec un autre lui-même de la disposition des objets.
J'ai ainsi, même si je le connais, si je lui parle autant que faire se peut, tandis qu'il était absent, pu photographier ce qui ressort du rituel.
Mais comme je suis respectueux de ce qui relève de l'intime au quotidien, j'ai fait l'impasse sur un tas de bidules accumulés, à savoir ce qu'il avait planqué, qui ne regarde que lui.
Je ne vous montre donc que ce qu'il rend public, ses rituels de chaman urbain que nous sommes très peu à connaître.

L'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme

Le grand jeu du jour est de se rappeler son 20 juillet 1969.
Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez ce jour-là ?
Vous souvenez -vous des images en direct à la télé ?
Le 20 juillet 1969 à l'heure où je vous écris aujourd'hui, je terminais de charger ma 2cv pour partir dès le lendemain à l'aube avec les copains pour le kibboutz Alonim, via Istanbul. J'avais vingt ans, un mois et quelques jours.
Je me souviens de la télé allumée et que, comme un soir de réveillon, nous ne dormions pas. Nous attendions. Il faisait chaud, très chaud et nous avions baissé les stores de la salle à manger pour garder un peu de fraîcheur, pour atténuer aussi la luminosité ambiante, la pièce étant située plein ouest, et notre télé toujours en noir et blanc... A dire vrai, j'étais plus excité par mon départ imminent, par mon aventure, que par celle des astronautes... Je me souviens de mes parents et de moi-même. Nous ne sommes que tous les trois, autant qu'il m'en souvienne. Mais curieusement c'est beaucoup plus cette image familiale qui me reste, comme si j'étais moi-même le témoin de notre trio attendant l'événement du siècle que les images de l'événement lui-même.
C'est bien ça, j'étais l'homme qui regardait l'homme qui regardait l'homme marcher sur la lune...
N'empêche que pour moi, ma 2cv, c'était mon module, mes potes mes co-astronautes et Israël, ma lune à moi...
Mais comme tout le monde, je voulais voir ça, comme on dit, pour en parler, juste quand je serais vieux... Et curieusement, mon père avait à ce moment l'âge que j'ai aujourd'hui...
Voilà le résultat... C'était bien la peine !
C'est comme ça...

19 juillet, 2009

Papa, Maman, ou inversement...

Reflexion déposée à l'instant sur un blog ami :

Mère : Mutter, Mother, Mamma.

Le drame de l'homme et sa grande chance aussi, c'est de n'en avoir qu'une...
C'est aussi vrai pour le père... mais le père, on en cause moins, du père... parfois même, c'est après sa mort qu'on s'apperçoit non seulement qu'il avait existé mais que c'était un mec vachement bien...
Moi, il m'a fallu que les deux soient morts pour que je remette tout ça en ordre :

Une cuillerée pour maman, une cuillerée pour papa ...

La Langue au Chat

Bravo à Amel qui en a trouvé un bon nombre (voir son commentaire sur "Pitch et pitch")
I
"Revenu d'Italie, Michel Poiccard vole une voiture à Marseille et tue stupidement un motard qui le poursuivait pour une banale histoire de ligne jaune..."
About de souffle
II
"Le huis clos d'un amour poussé à son paroxysme jusqu'à la mort"
L'empire des sens
III
"Une jeune fille précoce devient la maîtresse d'un professeur"
Lolita
IV
"Marguerite Duras réalisatrice retrouve Marguerite Duras écrivain à travers des personnages retrouvés"
India Song
V
"La vie d'une famille paysanne dans un îlot sans eau , au rythme des saisons..."
L'île nue
VI
"Deux amants décident de tuer le mari encombrant."
Le facteur sonne toujours deux fois
VII
"Un shérif défend sa ville contre trois dangereux bandits avides de vengeance"
Le train sifflera trois fois
VIII
"Un metteur en scène surmené décide de se reposer dans une station thermale . Mais sa femme et sa maîtresse le harcèlent"
Huit et demi
IX
"Alors qu'il rend visite à son père hospitalisé en Caroline du Nord, Jeffrey fait une découverte macabre"
Blue Velvet
X
"La vie de tristesse et de désillusion d'une prostituée qui après avoir été trahie et humiliée par tous, se fait voler ses minces économies".
Les nuits de Cabiria

Le plus tarte, comme résumé, c'est quand même celui d'India Song..

18 juillet, 2009

Orelsan. Qui donc s'acharne contre Orelsan ?

Orelsan a été déprogrammé des Francofolies.
Car :
Orelsan a écrit, chanté et gravé il y a deux ans un rap extrêmement violent qu'il ne chante plus depuis longtemps.
On va pas revenir là-dessus j'en ai déjà parlé et il s'en est depuis plus de six mois, visiblement en vain, maintes fois expliqué.

Mais moi, ce qui m'inquiète, c'est cette vague vengeresse, consensuelle et qui plus est rétro-active à l'encontre d'un auteur, au nom d'une "pensée bien pensante" globalisée et imbécile qui refuse obstinément de comprendre sa démarche.
La question du talent ou non n'est même pas de mise en l'instant, encore que je trouve, mais c'est pour ma pomme, qu'il est loin d'en être dépourvu.

Tout ça pue l'autodafé médiatique et je me méfie plus de cette Inquisition moderne que du H1N1, fût-elle républicaine et soutenue par les conformistes de tous bords, féministes bornés de tous sexes, outragés et qui craignent les mots.

Le rap, oui ! le slam oui ! dit la morale dominante, mais quand ils sont aseptisés, "mild", charmants, façon MC Solar ou bien Grand Corps Malade ou bien pétardisés façon Doc Gynécon !

Orelsan met les pieds dans le plat... On va le lui faire payer, je le crains... et ce visiblement, avec ardeur, obstination.
On voudrait nous faire croire qu'Orelsan, c'est Youssef Fofana, tout comme, ou ni plus ni moins !

Pourquoi ? Rivalités de producteurs ? Implications sournoisement politiques ? Pourquoi un tel acharnement ?

Alors, mesdames et messieurs (dans l'ordre, je fais gaffe !) les censeuses et censeurs, castrateuses et castrateurs, emmerdeuses et emmerdeurs, empêcheuses et empêcheurs, et le génial Eric Pougeau, qu'est ce vous en faites ? Ah, vous ne connaissez pas ? Ouf ! Tant mieux pour lui...et pour ceux qui l'apprécient ! en voilà au moins un qui va momentanément échapper à la vindicte de la connerie ambiante et à la censure qui s'ensuit.




Pitch et pitch et ...

J'ai retrouvé un bouquin que j'avais ramassé dans la rue. Il s'agit un gros truc qui s'appelle Cinéguide et qui n'est autre que la compilation des "fiches techniques"(!) des films selon Pariscope et/ou l'Officiel... Il s'agit avant tout de "pitch" comme on dit, 16.000 qu'il y en a...
Tenez, devinez les films suivants par la seule lecture du pitch :
I
"Revenu d'Italie, Michel Poiccard vole une voiture à Marseille et tue stupidement un motard qui le poursuivait pour une banale histoire de ligne jaune..."
II
"Le huis clos d'un amour poussé à son paroxysme jusqu'à la mort"
III
"Une jeune fille précoce devient la maîtresse d'un professeur"
IV
"Marguerite Duras réalisatrice retrouve Marguerite Duras écrivain à travers des personnages retrouvés"
V
"La vie d'une famille paysanne dans un îlot sans eau , au rythme des saisons..."
VI
"Deux amants décident de tuer le mari encombrant."
VII
"Un shérif défend sa ville contre trois dangereux bandits avides de vengeance"
VIII
"Un metteur en scène surmené décide de se reposer dans une station thermale . Mais sa femme et sa maîtresse le harcèlent"
IX
"Alors qu'il rend visite à son père hospitalisé en Caroline du Nord, Jeffrey fait une découverte macabre"
X
"La vie de tristesse et de désillusion d'une prostituée qui après avoir été trahie et humiliée par tous, se fait voler ses minces économies".

il ne s'agit que de films très connus...
à vous de jouer !



16 juillet, 2009

Le chien est un médium ou en attendant l'orage

Alors, soit il écoute la météo en douce, soit il a un sens supplémentaire, mais depuis ce matin qu'on annonce orages et tempêtes, Oscar le Chien, le merveilleux, refuse de sortir. Dès qu'on le lui propose, il fait des bonds, comme d'habitude, se précipite dans la cour mais après s'être brutalement arrêté et assis, il nous regarde façon de nous dire , "Vous avez rien pigé ou quoi ? " et il remonte les escaliers à fond la caisse pour se vautrer sur le canapé en attendant son spray... Faut vous dire que depuis que j'ai rempli d'eau pour lui un ancien vaporisateur à produit pour vitres, il réclame régulièrement son dù en se mettant sur le dos pour qu'on le réhydrate...
Ça se passe comme ça avec Oscar...
En attendant, on entend l'orage au loin qui se rapproche et déjà gronde ...

Et si les artistes étaient des cons ?

Oh putain ! qu'est-ce que je viens de dire !
Mais non , ils sont pas cons, enfin pas tous, et surtout, pas forcément ! enfin, même si y en a qu'on se demande...
Manipulables, en revanche...
En tout cas y en a un qu'est pas con, c'est notre président ! Ok c'est pas un artiste, c'est sa femme qu'elle l'est ...( mais si, mais si ! )
Tout ça pour vous dire que le but réel d' Hadopi, c'est au vu de ce qui s'est passé aujourd'hui, moins la protection des droits des artistes, même si c'est le prétexte, que de finir par pouvoir, comme en Chine, ce pays qui le fait rêver, avoir pour faire la chasse aux voleurs potentiels accès aux mails de tout un chacun... Bon, heureusement il se trouve que même parmi les gens de son bord, on n'a pas vraiment envie qu'on aille fouiller dans les placards de la vie privée au nom du droit d'auteur ( fût-il nécessaire de le respecter)...

Bon, c'est vrai ! on peut essayer, quand même ! La grenouille dans l'eau froide, je vous l'ai déjà dit... Sauf que là, la grenouille elle a senti l'eau qui commence à frémir...

Quoi ? Je vois le mal partout et tout le temps ? Ben, faut dire qu'il y a quand même des jours où...

15 juillet, 2009

14 juillet, 2009

Avoir l'oeil quand on n'en a pas ...

Il va exposer à Paris. Je suis allé faire quelques photos de ses sculptures.
Ah ! c'est pas moderne ? Pas tendance !
Peut-être...
J'm'en fous, et lui aussi surtout, parce que la tendance, il sait pas ce que c'est... vu qu'il est aveugle... alors, fermez-la, débiles moteurs que vous êtes qui voudriez vous gausser et qui contrairement à lui, êtes incapables de monter un meuble Ikéa fût-ce avec le plan.
Moi, cette vierge à l'enfant, je la trouve élégante, digne et un brin sensuelle... Je ne vous dirai même pas "faites-en autant", ça n'a pas de sens. Je vous dirai en revanche, regardez avec vos yeux, vous qui en avez, ce qu'a fait avec bonheur quelqu'un qui n'en n'a pas...
C'est pas une raison ? allez vous me dire, la critique ignore la compassion.
Ah, mais si ! c'en est une et de loin l'une des meilleures...d'autant plus que la compassion, pas demandeur, il s'en fout.

D'aillleurs vous savez très bien, professionnels de la profession, que le même objet en plastique gonflé surdimensionné et signé Jeff Koons serait déjà installé à Venise à la Douane de Mer ou par les mêmes dans la chapelle de Versailles... Alors faites pas chier...


Fascination

Il y a des maisons qui me fascinent, celle-ci particulièrement que j'ai photographiée hier d'un appartement ami et voisin. On ne sait pas qui de la maison ou du parc cherche à bouffer l'autre...
La baraque est immense, de brique et pierre meulière, faite de clochetons, de bow-windows, de tourelles, de balcons, d'auvents, marquises et vérandas et ornée partout de découpes de bois, de terres cuites et puis de majoliques, une "folie", une merveille.

Cliquez sur la photo pour l'agrandir vous aurez une idée...

Hier soir...


ah oui, j'ai récupéré mon appareil...

Israel Galván, ma découverte du jour

L'amie Amel me fait hier découvrir sur son blog, Israel Galván, le danseur flamenco.
Quand il est seul ça donne ça et c'est déjà sublime !
http://www.youtube.com/watch?v=RfmCd-caWUU
Il est à la fois, le toro, le torero et la belle andalouse au milieu des gradins, tout ça en étant gaulé comme un lutteur de foire... il est superbe et souvent drôle.
N'allez pas aux arènes voir ces boucheries immondes. Regardez Galván qui vous montre tout sans jamais tuer personne !
Quand il est accompagné, ça peut donner ça :
http://www.youtube.com/watch?v=yUTCnw4s3rs&feature=related
et comme il choisit bien ses amis, c'est tout aussi génial !

La chose jugée

Tiens je vais être sérieux un instant.
Le jugement du "gang des barbares-tristes cons " a été rendu selon la justice avec une gradation des peines en fonction des responsabilités supposées.
La famille de la victime fait ouvertement pression pour que le ministère public fasse appel. Le nouveau ministre de la Justice agit en ce sens. Tout ça est strictement légal et conforme à l'expression de la peine des victimes, mais ce n'est pas sans risque.
En effet, imaginez que, contrairement à la demande du ministre et aux espérances de la famille qui estiment le jugement trop clément pour certains des accusés, le nouveau jugement soit, et c'est tout à fait possible puisque la justice et les jurés d'Assises sont supposés être indépendants, libres et incorruptibles, encore plus clément que le premier ?
Estimer d'emblée que c'est impossible laisserait entendre que le jugement est rendu d'avance.
Je sais, c'est chiant cette histoire...

12 juillet, 2009

Des mots, rien que pour jouer !

Le camarade Olivier Autissier nous a invités à jouer sur son blog à un jeu de France-Cul.
On vous donne une liste de dix mots et vous en faites un texte, de la forme que vous voulez.
L'idée, vous vous en doutez m'a plu !
Voici le résultat avec les mots suivants, imposés :
- Terrasse
- Crème
- Parasol
- Maillot
- Glace
- Désert (adjectif ou substantif)
- Prévert
- Bulle
- Spectacle
- Glamour
J'ai fait trois trucs avec, genre exercices de style que j'ai balancés aussi sur le site de France-Cul ( "Des papous dans la tête").

I
Genre érotique de bon aloi...

Vautré dans mon transat au bord de la terrasse
J’attends la douce main qui va me secourir
Et qui chargée de mousse, d’huile ou encore de crème
Va me badigeonner et me graisser le cuir
Ah ! main amie sais-tu combien ce jour je t’aime
De te sentir ainsi qui jamais ne se lasse
Et fort discrètement derrière le parasol
S’insinuer en douceur au creux de mon maillot...
Pour, dis-tu, me calmer de ton aérosol...
Tes ardeurs digitales feraient fondre la glace !
Elles le font à l’instar du plus brûlant désert
Dont la chaleur m’étreint, me caresse et m’enlace.
Parmi celles chantées du merveilleux Prévert
Je suis à ramasser comme les feuilles mortes
Tu me masses et me palpes, aï, aï, aï, aï, aï, oh !
Mais j’entends dans un verre et qui tintinnabule
Une boisson légère, un soupçon, une bulle.
Et dans le vent qui court si vite entre deux portes
Sous mes yeux étonnés se produit ce spectacle :
Des êtres merveilleux sortis d’un tabernacle
Sous le soleil radieux qui les rend si glamour
Jouent à colin-maillard avant de faire l’amour...
II
Façon slam de base...
Oui, mon amour
C’est clair ! que t’es glamour.
T’es bonne, t'es de la crème !
T’es vraiment un poème !
T’es celle que j’aime
A donf ! sous l' parasol.
Moi, j’ suis pas un guignol
Et là sous mon maillot
C’est pas un coeur de glace
Un sundae de chez Mac’Do
Qui bat !
Sans toi j’suis dans l’désert.
Je fais mon inventaire
De toi,
A la Prévert !
Et comme dans un' BD au milieu d’une bulle
Pas de conciliabule !
J’te dis “ Faut que j’t’em...mène !”
Dans ma vie, mon spectacle !
T’es ma meuf, mon miracle
Et à ceux qu'ça agace
A ceux qui la ramènent
J' leur dit : “ Putain d' terrasse ! “
III
A la symbolico-parnassienne... allitération garantie
Esther se tient sur la terrasse,
Dans son fourreau de fourrure crème.
Son sein de soie soudain se glace
Esther la belle est un peu blême...
Le khôl ainsi que le rhassol
Ces trésors extraits du désert
Qu’on subodore sous le maillot.
De son corps font tout un spectacle.
De Corfou à Boroboudour
Partout on la porte au pinacle...
Elle, sous un pin parasol,
Rêve de prairies, de Prévert,
De bonheurs doux comme une bulle
D’un amant, même un peu vieillot...
Esther en son lamé glamour
Désabusée, là, déambule.

Obsessionnel ? métromaniaque ?
Un peu tout de même, j'avoue ...



11 juillet, 2009

Les bonnes recettes d'Uncle PP.leM

Oh ! comme c'est bête ! vous avez torché en une semaine la délicieuse bouteille de Glen Bidule - Pure Malt - Dix ans d'Age et délicieusement tourbé qu'on vous avait offerte !
Comment remplacer à peu de frais cette boisson divine mais fort dispendieuse dont il ne vous aura pas échappé qu'elle est légèrement, délicatement fumée, because la tourbe of course, ou paraît-il.

Alors, ersatz oblige, je vais vous donner la recette ("the recipit", in english !) pour faire du faux scotch "Matured in Scotland" étonnant de ressemblance, jusqu'à la couleur ambrée, incomparable, j'ai testé, ça marche.
Voila. Vous mettez dans un verre une pincée d'un (excellent, vous allez pas en plus lésiner!) thé fumé genre Lapsang. Vous y ajoutez l'équivalent d'un bouchon d'un wisky commun dont vous versez le contenu dans la bouteille de Glen Machin que vous avez vidée sans vergogne comme un pochetron. Vous laissez macérer le thé dans le verre de whisky pendant une bonne heure, c'est suffisant. Vous flitrez et vous versez cette infusion dans la bouteille en goûtant au fur et à mesure, il faut avoir la main légère ! Vous agitez le tout et vous le proposez, "oh ! sans eau, je vous le déconseille, ce serait un crime, du dix ans d'âge "... (Cf Antoine Delafoy à Fernand Naudin dans "Les Tontons flingueurs" ! ).

Voilà, c'était la recette du jour en temps de crise de PPlemoqueur !

10 juillet, 2009

Déclaration

Hier, dans l'un de ces moments d'égarement dont je suis assez coutumier, je me suis laissé aller à vous parler d'amour. Je vous ai dit qu'il fallait qu'on se le déclare les uns aux autres, notre amour. C'était mon instant abbé Pierre, ma minute soeur Emmanuelle, ma picoseconde peace-and-love. Mais soyez rassurés, je me suis ressaisi, j'ai repris les choses en main ! Y a pas que l'amour ! Y a la haine aussi . Alors j'ai imaginé, y a pas de raison, on n'est pas que des tapioles et quand bien même, c'est pas une raison pour être bon, j'ai pensé pour de rire qu'on devrait aussi se dire qu'on se déteste. Tiens, imaginez...
- Oh ! vous ne savez pas, ma chère, cet ignoble M. oui celui qui pue de la gueule et dont l'acné m'amuse, et bien, il m'a fait hier une déclaration de haine !
- Nooonnn !?!?!?
- Si, si , je vous jure. Des horreurs, vous ne pouvez pas savoir ! J'en suis encore toute chose ! "Morue de mes tourments, m'a-t-il dit, vous êtes mon cauchemar, mon calvaire, mes angoisses ! je n'en dors plus la nuit, j'attends enfin le jour où vous allez crever. Ô vous, charogne maudite, pute à deux ronds, salope-express ! "
- Oh ! faut-il qu'il soit tordu de vous, ma chère ! Moi, mon Albert ne me dit plus rien. Ah, si ! hier dans l'escalier après qu'il m'eût poussée, tandis qu'il m'enjambait d'un fort coup de talon, "Casse-toi, connasse !" a-t-il hurlé dans le corridor...
-L'ignoble fumier ! vous voyez bien, il ne faut jamais désespérer, il vous hait comme au premier jour ! Et au fait, qu'est donc devenu ce jeune con que vous maltraitiez tant ? Oui, c'est cela, "P'tite Bite" comme vous l'appeliez. Ah, il s'est suicidé !
- Oui, oui, il a mis le temps, cet insigne trou-du-cul, mais j'ai fini par l'avoir.
- Ah, chère boule de haine, vous êtes vraiment une détestable garce !

09 juillet, 2009

Il faut se dire qu'on s'aime

Lesa me le rappelle et elle a bien raison !
Il faut se le dire, qu'on s'aime et se le redire souvent.
Pas s'aimer soi-même ! non ! bande d' égotistes primaires !
S'aimer, c'est à dire entre plusieurs, réciproque, en miroir, je t'aime-tu-m'aimes ! Suis-je clair ?
Encore que s'aimer soi-même c'est pas forcément le plus simple...
Alors on va, vite fait, faire le tour de la question !
Quand on ne s'aime pas soi-même, on va chez le psy. Ça peut prendre des années. Mais ça vaut le coup de consulter.
Quand on ne s'aime pas entre plusieurs, c'est à dire quand on n'aime pas les autres, c'est beaucoup plus rapide. Où c'est-y qu'on va ? Si on est indécrottable, on va dans des trucs genre mouvement politique haineux rédhibitoire où l'amour qu'on porte aux siens est proportionnel à la haine qu'on voue aux autres. .
C'est pas terrible...mais ça sécurise les esprits faibles...
Quand on aime tout le monde, on atterrit dans des trucs façon catho, où tout le monde il est bon, aya aya aya!
C'est pas terrible non plus... parce que c'est pas plus vrai
Bon, on va simplifier... On n'est pas obligé d'aimer la terre entière. On peut aussi, par la force des choses, en ignorer gentiment une bonne partie. Car il faut en convenir, l'amour c'est quand même "un commerce de proximité"... On va pas mélanger amour et empathie !
Tiens je vais vous dire un truc... Moi l'amour, qu'il soit fraternel, paternel, maternel, conjugal, il faut à un moment ou à un autre qu'il se manifeste par un contact physique, en tout bien (ou non) tout honneur ...
Ah ! l'idée d'embrasser, c'est à dire de serrer dans ses bras... Je parle pas de mettre la langue, cochons que vous êtes ! Vous savez, quand il y a du courant qui passe... et que ça remplace, que ça se substitue aux mots... C'est autorisé de le faire avec tout le monde... faut pas se priver...
Alors pour ceux qui le savent, je le leur redis, avant que de les tripoter : "Je vous aime".
Vous voyez bien que c'est pas si difficile !
Lesa, elle a bien raison, d'ailleurs je le lui ai dit, je l'aime...

08 juillet, 2009

Le corps est un esclave, un maître au bout du compte...

Les corps est un esclave qui toujours se rebelle. Son allié, c'est l'âge ou le virus abject. Le corps emmerde l'esprit, lui fait payer comptant sa domination, son pouvoir illusoire. Le corps est un vrai salopard qui vous fait jouir et vous tourmente, vous donne tout et vous restreint. Le corps est un cheval qui une fois qu'il s'emballe vous mène à l'abattoir, le votre, pas le sien...

07 juillet, 2009

Renan, encore et enfin.

" Je me résume, Messieurs. L'homme n'est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d'hommes saine d'esprit et chaude de coeur, crée une conscience morale qui s'appelle une nation. Tant que cette conscience morale prouve sa force par les sacrifices qu'exige l'abdication de l'individu au profit d'une communauté, elle est légitime, elle a le droit d'exister. Si des doutes s'élèvent sur ses frontières, consultez les populations disputées. Elles ont bien le droit d'avoir un avis dans la question. Voilà qui fera sourire les transcendants de la politique, ces infaillibles qui passent leur vie à se tromper et qui du haut de leurs principes supérieurs, prennent en pitié notre terre à terre. " Consulter les populations, fi donc ! quelle naïveté ! Voilà bien ces chétives idées françaises qui prétendent remplacer la diplomatie et la guerre par des moyens d'une simplicité enfantine".
Attendons, Messieurs laissons passer le règne des transcendants ; sachons subir le dédain des forts. Peut-être, après bien des tâtonnements infructueux, reviendra-t-on à nos modestes solutions empiriques. Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé. "

Voilà, politiciens, que vous soyez au pouvoir ou en rêve permanent de le devenir, lisez Renan... Oui, je sais ça n'abonde pas dans votre sens ... Quand à ceux qui d'aventure verraient dans ces propos une incitation à sauvegarder au titre d'une hégémonie barbare et potentielle à venir, une culture occidentale des plus virtuelles, qu'ils arrêtent... Renan est trop clair pour être récupéré par qui que ce soit...

"Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé. "

Être ringard plutôt que se soumettre à des réformes scélérates présentées comme étant des paradigmes irréfutables de la modernité, voici ce que nous dit aussi Renan.
Ronan Luce, le chanteur ?
Mais non, Monsieur le Président, Renan, Ernest Renan...


Les Mamelles de Tyrésias, Apollinaire, Poulenc, Duval, c'est épatant !

C'est super, c'est le début des "Mamelles" par le compositeur et la créatrice en version concert, avec en fond, quelqu'un qui tourne les pages et ressemble comme deux gouttes d'eau à Gavoty.

http://www.youtube.com/watch?v=HCg-x_bO820

rien que pour cet extrait d'une belle évidence autant que d'un féminisime indiscutable :
Ce n'est pas parce que vous m'avez fait la cour
Dans le Connecticut (bis !)
Que je dois vous faire la cuisine
A Zanzibar...

Moi, je suis fan !

06 juillet, 2009

Nous, Môssieur, nous avions le respect de nos professeurs !

Nous l'aimions bien Monsieur P. professeur compétent de français-latin-grec. N'empêche que certains matins, nous rendant en classe, nous ne manquions pas, passant devant chez lui de lui transporter sa poubelle jusqu'à la porte du bahut. Ce qui fait que pendant au moins une année, on vit régulièrement, au moins deux fois par semaine, sur le coup de midi trente le très respecté, érudit Monsieur P. rentrant déjeuner chez lui, sa sacoche en cuir dans une main, sa poubelle marquée à son nom dans l'autre...

Sur la chaise d'un autre plus distrait, nous dessinions à la craie l'empreinte d'une semelle qui lui laissait pendant quelques heures et le temps de se rendre dans la rue, la marque très lisible bien qu'un peu idéale d'un coup de pied au cul.

Notre directeur surnommé sans raison objective le Père Lafesse ne pouvait rencontrer le moindre groupe d'élèves sans entendre siffler dès qu'il était passé de fort énervants fssssss ! fsssss! fsssss!. Sainte-Colline revisitée..

L'une que nous aimions bien aussi au demeurant était l'épouse d'un médecin notable respecté. Ils habitaient une belle maison, une maison de médecin, dans une rue de médecins, avec une porte de médecin à deux battants, en chêne verni. Nous avons alors réuni en un seul pot tout ce que nous avions chez l'un ou chez l'autre de peintures restantes et sur le coup d'une heure du matin, nous avons repeint d'un mauve honteux avec un soin extrême pour faire croire que c'était leur idée, la belle porte en chêne verni.

Mais nous fûmes bien plus salopards... déjà un peu gagnés par la modernité...
L'un d'eux particulièrement détesté quitta un jour sa classe en hâte en plein cours dès que le préfet vint lui dire en catastrophe qu'un coup de fil venait d'avertir la direction que sa femme avait eu un accident... Celle-ci, comme nous étions voisins, raconta chez le boulanger à ma mère qu'elle avait été bien surprise de le voir rappliquer blanc comme un pet en plein après midi...

Mais notre seuil de dangerosité fut atteint le jour où le colonel en retraite qui était supposé nous enseigner les maths en nous terrorisant fut par nos soins traité de la manière suivante. Il avait pour habitude de s'installer derrière nous au fond de la classe et de se balancer sur une chaise en tube... C'était tentant... Nous cisaillâmes la chaise... avant de la remettre en place. Il se cassa, net et sans bavure, les deux poignets...

Alors bien sûr c'était de l'enseignement privé... pas d'enquête... surtout pas de scandale... La chaise, ah oui! elle était cassée ... mais c'était pas la seule... et puis entre nous, un prof qui se balance comme un gamin... C'est incroyable mais on ne le revit jamais.

Voila... C'étaient les pratiques d'une époque... Pas d'agressions physiques caractérisées, un peu d'humour peut-être... Mais de la violence, finalement tout autant...


L'Emprunt Dalton

Je suis pas économiste mais je me pose des questions. Ok, c'est vrai, tout se serait gâté quand l' État a commencé d'emprunter aux banques. Mais je me demande si l'emprunt tel qu'il est proposé aujourd'hui est une bonne affaire ou une sérieuse arnaque. Car en toute logique et j'aimerais bien qu'on me dise si et comment je me gourre, il y a une faille dans l'histoire.
Je m'explique.
C'est l'histoire d'un épargnant. Son argent intéresse l'État qui lui demande de le lui prêter. Il est sympa, le citoyen, il le lui prête, il va même toucher des intérêts. Or qui va les lui payer ces intérêts ? Et bien c'est l' État, c'est à dire les impôts qui vont lui être réclamés d'un manière ou d'une autre au titre du remboursement de l'argent qu'il a prêté... en gros et pour simplifier, c'est lui qui va se payer de ses frais...
C'est-y-pas génial, ça, Madame ? Même les Dalton n'y avaient pas pensé.
Mais j'ai sans doute rien pigé...

05 juillet, 2009

Lise de la Salle / Martha Argerich : essai comparatif

ou : l'une cogne, l'autre pas ...

Une amie de ce blog me demande tout à l'heure des conseils pour choisir des interprètes de Rachmaninov. Je ne suis pas vraiment donneur de conseils de ce genre mais puisqu'on me demande... Alors je fonce sur youtube pour me rafraîchir la mémoire. J'ai trouvé ce que je voulais. Ok !

Mais de fil en aiguille puisque je traîne coté russe je tombe sur la Toccata du divin Prokofiev par Argerich. j'écoute une fois puis deux, rien à redire. C'est léger, ça rebondit, ça picote, c'est drôle, ça pirouette, c'est fluide c'est violent, énergique, sans effort ça a du son, du sens aussi, ça nous mène du début à la fin par le bout de l'oreille - on en redemande.

Et puis je continue ma ballade et trouve au plus près, deux cases plus bas un autre enregistrement de la même Toccata par une jeune pianiste nommée Lise de la Salle que découvre à l'instant. Aï, aï, aï ! C'est la même oeuvre certes ! mais ça n'a plus rien à voir. C'est poussif et en même temps ça tape, fort, très fort, en lourdeur, ou "en férocité" quand ça se réveille un peu, pour aussitôt se re-traîner, sans très bien savoir où ça nous conduit, tout ça... Là où Argerich joue du scalpel, de la Salle nous la fait éléphant au marteau piqueur...
Fini, la guêpe Argerich ! c'est le hanneton qui s'épuise. La panthère argentine et le percheron.
Mais comme je suis pas chien et qu'elle propose une case plus bas le Prélude et Fugue en la mineur pour orgue de Bach transcrit par Liszt, joker ! j'y cours, je suis bon public ! Ah ! la vache ! C'est qu'elle cogne encore autant, voire plus ! Incorrigible ! Un truc à vous niquer les oreilles. Je repousse mon casque. Je me sauve avant la fugue. Comment peut-on traiter aussi durement un partenaire aimé ( Bach il s'en fout, il est mort !), fût-ce un simple piano ? et un public aimé tout autant j'espère, mais aux tympans parfois délicats, si-si ! Piano-forte que ça s'appelait à ses débuts, le zinzin, pas Fort-forte... et puis la qualité du son au piano, comme ailleurs, ça se pense, ça se travaille, c'est pas du préfabriqué, du tout-cuit... et que si c'est pour transformer un fort coûteux Steinway en "piano-punaise", à mon humble avis, il y a maldonne... car derrière le clavier, les doigts, il y a l'essentiel... l'espace où tout se passe, où tout se pense... on peut même définir et différencier des plans sonores au piano, si on a compris ce à quoi ça sert... Visiblement c'est pas le cas...

Je le savais, moi qui suis si mauvais pianiste et qui sais pourquoi, mais j'en ai la confirmation : on n'est pas égaux devant le clavier.

(Il y a un truc marrant avec Youtube, c'est qu'on voit le plus souvent les interprètes à l'oeuvre . C'est ainsi que dans le cas présent, la fille de la pampa à la beauté andine fait preuve dans son jeux (sans être vue) de bien plus de finesse que la blonde Ophélie à laquelle je la compare).

Et puis, après tout, à vous de juger, vous êtes bien assez grands ! Elles sont bien assez grandes de leur coté ( j'aimerais bien techniquement pouvoir jouer du début à la fin la Toccata de Prokofiev comme l'une ou même comme l'autre...) pour se voir sans regret être mises en concurrence !

http://www.youtube.com/watch?v=i6AhHBu_A_U&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=ZUU_0QMoe2k&feature=related

quoi ? question de prise de son ? absolument pas !
D'ailleurs, c'est pas une excuse, car elle n'est pas la seule de sa génération à violenter le piano. C'est pas possible ! mais il y a quelqu'un dans les conservatoires, ou dans les maisons de disques, un mal-entendant apointé qui leur conseille de frapper comme des brutes... en deux mots, Lise de la Salle est-elle comme la plupart de ses congénères, sponsoriée par Audika ?

Alors comme je dis parfois : allez, entre les deux, y a pas phono !



04 juillet, 2009

Bande à part

Aujourd'hui Polo et moi avons fait bande à part . Nous étions invités à fêter Independance Day dans la banlieue sud chez des gens sympas, austro-américains. Mais déjà que je fête assez peu le 14 juillet, je vais pas me fader les fêtes nationales des autres surtout quand ça crie à dix yards le barbecul d'été, les chipolatas vénéneuses, les travers de porc calcinés et les merguez subclaquantes...
Alors j'ai fait mon aprés-midi à ma guise... Une fois de temps en temps.... J'ai emprunté sa voiture au chien que j'avais au préalable copieusement douché avant de le laisser au frais à la maison et je suis allé faire un tour dans Paris. Histoire de. Mon instinct et mes "élans naturels' m'ont poussé du coté du Marais, car contrairement à notre Nicolas, moi je n'ai pas changé.
Ouais..
J'ai tenu une heure. Je vais pas vous dire de conneries. Je ne me sens pas mieux, pas supérieur, par inférieur, pas égal non plus, je me sens autre. Est-ce le fait de moins fréquenter les lieux qu'avant ? C'est possible. Je crois surtout que la question de la "représentation" et de ses codes polymorphes et évolutifs me sont devenus totalement étrangers dans un espace ou tout un chacun veut "montrer quelque chose" . Quoi ? On n'en sait rien... J'ai horreur du rien... J'aime le théâtre même quand il est vide. Peuplé de fantômes, de stéréotypes, il m'emmerde, un max... Bref le Marais désormais m'ennuie...

Propos de vieux con (Hi ! Olivier) j'en viens curieusement, car elles me gonflaient un peu à l'époque, à me demander en paraphrasant Juvet : " Où sont les folles", les vraies, les dérangeuses, les subversives...



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