30 juin, 2010

Les gens sont bizarres, même les plus proches

- Qu'est-ce qu'on t'a fait, O et moi ? me dit-il en me cramponnant d'un seul coup, sans prévenir, à coté d'un buffet où nous sommes réunis à la fin d'une journée mémorable, au risque de me faire renverser mon verre de délicieux Saumur frais pétillant et gâcher dans la foulée le plaisir général.
- Mais rien, rien du tout et justement ! que je lui réponds surpris en le mettant prudemment à l'écart, car un quart d'heure auparavant il était dans cet état semi-végétatif qui est habituellement le sien. A croire qu'il a reconstitué en vitesse son capital de haine et de nuisance pour m'agresser sans prévenir et sans se soucier de ce que ça pourrait dégénérer.
Je lui explique que quelque soit le sujet de sa question, c'est pas le moment. Qu'en plus, j'ai déjà été malmené il y a trois semaines par une autre et qu'il faudrait voir globalement, à se calmer. Et puis je lui rappelle en passant que ça fait des années que, depuis que j'ai cessé de lui téléphoner parce qu'il y a pas de raison que ce soit toujours les mêmes qui appellent, je lui ai écrit, que je lui envoie mes voeux, des cartes, des petits mots doux-amers et qu'il ne répond pas, jamais.
-Mais tout le monde sait que je ne réponds jamais !
-Eh bien justement, je suis pas "tout le monde", fallait répondre !
-Alors on ne cause pas ?
-Non, c'est pas "on ne cause pas", c'est on ne cause plus!
J'ai basculé depuis longtemps dans le compte à rebours, alors j'ai pas envie de supporter encore vingt ans, au vu de l'augmentation de la durée de vie, les comportements foireux et imbéciles de certains sous prétexte que ça fait soixante ans qu'ils s'en glorifient, en profitent et qu'ils sont de mon sang.
Et de deux, pour ceux qui savent... Je peux pas dire que ça me réjouisse. J'ai failli en pleurer, avant hier, de ces couillonnades.
Famille je vous hais ? Mais non... Famille ? je me protège.

29 juin, 2010

Petits échos de la table d'à côté

Cafeteria Carrefour à Angers sur les midi, hier.
Monsieur et Madame se chamaillent un peu sur le choix d'un sorbet qu'ils envisagent de partager. Finalement, la négociation tourne court, ils ne prendront pas un sorbet pour deux. Ils ne prendront rien, histoire d'emmerder l'autre.
Lui :
- J'ai vu des rapaces dans le champ à coté
Elle :
- Oui , c'est des buses !
Lui :
- Mais non, c'est pas des buses, ils ont le poil roux !
Elle :
- Justement, les buses en ce moment, elles ont le poil roux !
Lui :
- On dirait des aigles !
Elle
- Tiens l'autre jour j'ai vu des aigles apivores
Lui :
-Apivores ?
Elle ( très fière de son coup ) :
- Ben oui, qui mangent des abeilles
S'ensuit une courte discussion sur la nature dont il ressort qu'ils n'ont pas la même idée de la nature...
Il semble, vu la haine ambiante, que ça doit faire des lustres qu'ils n'ont la même idée de rien...
Horrible...

27 juin, 2010

Usbek et Rica m'ont raconté ...

"Il était une fois il y a fort longtemps dans un pays tout près du nôtre, au delà de Samarcande, une jeune fille immensément riche. Elle vivait dans ses palais et son père l'avait dotée de toute sa fortune. Elle ne faisait rien de ses dix doigts, rien de sa vie. Elle épousa par amour un jeune homme pauvre mais beau et fort brillant. Le jeune homme était un berger. Sa grâce naturelle et son intelligence le menèrent très vite aux portes du pouvoir et c'est ainsi qu'il devint vizir à plusieurs reprises de sultans successifs autant que remarquables. Ils vécurent pendant des lustres dans le bonheur et l'opulence. Ils eurent un enfant, un seul, car en ces temps anciens on veillait à ne pas disperser le patrimoine : l'indivision, c'est la fin des empires, souvenez vous des petits fils de Charlemagne. Et puis, il faut savoir que si le berger aimait les jeunes filles riches, il aimait aussi et tout autant les bergers pauvres, ce qui, convenons-en, dissipait quelque peu ses ardeurs conjugales. Sa femme ne lui en tenait pas rigueur, pas par abnégation, par courage, mais parce que cela ne la choquait pas. Madame, comme Danaé, pour ses plaisirs intimes, n'aimait que les pluies d'or... Madame avait l'esprit large et aimait son mari, le vizir de sa vie qui, en faisant carrière, rachetait le passé sulfureux de son bien aimé père, caravanier marchand en baumes et parfums, mais ennemi juré des enfants d'Israël.

Dans cette ville merveilleuse, aux palais remarquables, peuplée d'êtres sublimes, il y avait un lutin, talentueux zébulon pourvu de dons multiples et qui, heureusement il en faut, aimait les vieux messieurs. Il faisait sensation dans la grande oasis, caché dans toute théière pourvu qu'elle fut en or. Il apparut un jour au plus grand des aèdes sorte d'Omar Kayam en plus égalitaire, et par mille artifices le fit se révéler. Le vieillard juste veuf, fit fi de son veuvage, pour son plus grand bonheur sombra dans la débauche et dansait la disco, au Parador, le soir.
Quelques années plus tard Zébulon rencontra le vizir qu'il charma. Il charma tout autant sa chère et tendre épouse. Quand le vizir mourut, tous deux prirent le deuil, ça rapproche, le deuil ! Et le lutin dès lors consola son amie, en souvenir de celui qu'ils avaient tant aimé... Elle le dota à son tour, au grand dam de son enfant unique, pour services rendus et pour plaisirs donnés . La suite, vous l'imaginez, enfin, nous supposons ! Voici ce qu'on raconte le soir à la veillée dans les yourtes tatares car l'histoire est plaisante et loin d'être finie. Gageons qu'elle nous tiendra au moins jusqu'à l'hiver."
Usbek et Rica, voyageurs persans

25 juin, 2010

C'est pas qu'on était pauvre

mais on avait quand même pas les moyens de se payer le superflu qui faisait notre quotidien. Lalo et moi, on se gavait de saumon fumé d'abord parce qu'on adorait ça et aussi parce que c'est mince, ça se planque facilement sous la veste, et puis tant qu'à se faire gauler autant que ce soit pour du saumon fumé que pour du jambon de Paris, c'est pas plus encombrant. Même Newton le Chat en bouffait, du saumon ! Sauf que pendant une période, hiver 79, juste avant la période saumon et la rue Pestalozzi, on s'est retrouvés fauchés, mais alors vraiment fauchés... Mais Marie la merveilleuse avec qui nous cohabitions avenue Latour-Maubourg dans un rez-de-chaussée sans meuble et sans chauffage faisait des ménages chez deux vieilles demoiselles, tantes fortunées et impotentes d'un homme politique de gauche. L'une avait encore sa tête quand l'autre marchait toujours. Leur office regorgeait de conserves de la Du Barry. On avait juste de quoi se payer une baguette. Jamais de mémoire de baguette on connut autant de foie gras. Pendant quinze jours ce fut foie gras/baguette, matin midi et soir... Et bien, curieusement ça ne m'a en rien dégoûté. J'aime toujours autant le foie gras.

En plein dans le "Plexus" !

Au début des années soixante-dix, on lisait Miller (Henry, pas l'autre, l'autre on s'en foutait) parce qu'il était encore scandaleux et parce qu'il parlait de cul sans problème. On avait Reich et Miller dans chaque main, je vous dis pas ce qu'on faisait de l'autre... Je relis Miller aujourd'hui, apaisé, vieux. Bien sûr, comme Dupanloup dans son cercueil le vieux queutard bande encore, mais c'est pas ça qui me plaît le plus, ce qui me plaît, me rassure et ça va peut-être vous étonner, c'est son amour du genre humain. Miller aime les gens, les petites gens, les gens "au coin de la rue" et les perdus, les fous, frappés, paumés qu'il rencontre, riches ou pauvres et de tous les sexes... Et puis il est drôle, touchant, car ceux qu'il décrit, s'il les aime, ils le font se marrer avec leurs défauts, leurs petits arrangements ou leurs grandes pagailles et il raconte ça admirablement. Ça foisonne, ça se barre dans tous les sens... enfin ça en donne l'impression car c'est tout sauf n'importe quoi. Il est érudit sans gratuité et sans ostentation. Il est surtout avide de savoir, d'écrire, comme il est avide de femmes, de bouffes et de jaja. Avide et, ignorant la rétention, exactement, pareillement généreux. Un ogre ! mais qui nourrit bien ses enfants, ses lecteurs.
Je relis donc Plexus, avec la même gourmandise qu'au temps de mes vingt ans mais avec un autre regard, et j'en suis tout autant bouleversé.
Le seul reproche qu'on peut lui faire, à Miller, c'est d'avoir engendré des émules... De même que Le Corbusier a sans le savoir, inspiré la Courneuve, Miller a inspiré des truqueurs besogneux comme Auster, par exemple... Allez, c'est pas de sa faute !
Lisez Miller... et si vous l'avez lu, comme moi, relisez-le ! c'est bien connu, le chef d'oeuvre est inépuisable.

Ned Rorem par Susan Graham

au piano, l'excellent Malcolm Martineau. Rien à ajouter, on écoute...

L'offre et la demande

Dans ma fenêtre de pub, un site de rencontres sans doute très honorable me propose comme vous le voyez ci-dessous à gauche, de rencontrer des "femmes mures". Bon ok, je veux bien, très éventuellement, mais avant de destocker, il pourrait peut-être m'en proposer des fraîches, non ?

merde alors ! ce seraient donc des gens comme les autres ?

Malherbe le disait à propos de la Mort :
Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre
Est sujet à ses lois,
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N’en défend point nos rois.
Tout le monde y passe, c'est comme ça, ça relativise le rapport entre les humains.

Tenez, on m'avait dit un jour, "quand tu es impressionné par quelqu'un, au cours d'un entretien, d'une rencontre, pour ne pas perdre tes moyens imagine-le ou la tout(e) nu(e)". Ok, si c'est Raffarin ou Strauss-Kahn, Parisot ou Aubry ou nombre d'autres encore, faut pas être cruel, ça marche. Si en revanche, c'est Obama, ou un(e) autre du même acabit, c'est pas gagné.

Alors moi, j'ai un truc bien plus efficace pour ne pas dire infaillible et qui remet tout le monde en place, beau ou moche, jeune ou vieux, humble ou puissant. Je les imagine aux chiottes, le fut' ou la petite culotte aux chevilles, le rouleau de pq à la main, le front plissé et rougi par l'effort, et ça c'est comme la mort pour Monsieur de Malherbe, personne n'est épargné.

"Darius Milhaud et sa musique, de la Provence au monde"

C'est le titre du très beau film de Cécile Clairval-Milhaud. Invité par "Madame de" à l'accompagner à la projection, je l'ai vu hier soir en avant première à l'auditorium Debussy Ravel de la Sacem. On y entend beaucoup de musique de Milhaud, on l'entend lui aussi, chaleureux, simple, élégant et charmant. Et puis il y a aussi Madeleine, sublime, filmée à 100 ans passés, c'est à dire à peu près à l'époque où je l'ai rencontrée au 10 boulevard de Belleville. Elle est pimpante, encore très belle, très vive aussi. Des souvenirs bien sûr, mais que de l'utile, peu d'anecdotique mondain, les témoignages aussi, très doux, de Daniel leur fils, de William Bolcom l'ami américain. Seul petit bémol, des chanteurs au physique ingrat et des "bois" en plein effort y sont filmés en plan trop rapproché.
Après la projection je prend la parole, (ça m'arrive de plus en plus souvent...) et je dis à la réalisatrice que j'ai apprécié son film, car Milhaud et sa musique y sont "aimable", mais aussi parce que, que ce fut son projet ou non, il raconte surtout une merveilleuse histoire d'amour, celle de Darius et de Madeleine, indissociables... Elle est un peu surprise, des dames derrière moi m'applaudissent...
Ce film est programmé sur Arte courant juillet c'est à dire demain, surveillez vos programmes, c'est superbe.

24 juin, 2010

Mais comment se débrouille-t-il ?

Hier notre Président bien aimé, (loué soit-il !) s'en fut en banlieue quasi incognito, sans prévenir ni élu ni notable. Comment s'est-il débrouillé pour croiser par hasard un quidam qui sitôt vu l'insulte ?

Val tragique à France Inter : deux morts !

Vous vous souvenez qu'en novembre 1970 Hara Kiri la semaine de la mort de de Gaulle et de l'incendie du 5/7 titra : "Bal tragique à Colombey : 1 mort". Le journal fut interdit dans les heures qui suivirent.
Aujourd'hui c'est à France-Inter que Philippe Val, nouveau directeur de la programmation et ancien directeur propriétaire de Charlie Hebdo successeur dénaturé de Hara Kiri vire deux chroniqueurs, Porte et Guillon, pour irrespect envers la classe politique.

Je me demande ce qu'ils sont en train de concocter pour essayer de virer Mermet.

23 juin, 2010

Pourquoi la carrière de Florence auprès de Madame Bettencourt s'arrête-t-elle ?

Ben, parce qu'elle a Woerth...

Hygiène, beauté et tiers monde !

Mesdames, sachez, même si "vous le valez bien", que chaque gel douche deux en un dont vous vous inondez, chaque couleur que vous vous appliquez, chaque louche de rimmel dont vous vous chargez les paupières et les cils, vous engraissez la veuve Bettencourt qui court vite fait claquer son blé avec des créatures. Alors soyez raisonnables, morales ! engraissez plutôt les pauvres : savons d' Alep, henné et khôl pour toutes !

Femmes de droite, épouses de ministres, révoltez-vous !

Il y a un mois, c'est Michèle Laroque compagne de François Baroin qui se voit contrainte de rapatrier ses avoirs en France. Aujourd'hui c'est Florence Woerth qui démissionne pour sauver son mari. Révoltez-vous ! Vous, modernes compagnes ou admirables épouses de droite et libérales ! ou alors restez à la maison et faites des enfants au lieu de faire carrière. Cela dit, imaginez que, l'âge venant, votre ministre personnel soit saisi de bessonite aiguë. Il vous quittera sans hésiter pour une pulpeuse à peine enarque et vous vous retrouverez sur le carreau dans votre vieux chanel qui bouloche !

Ou alors soyez Liliane Bettencourt née Schueller qui eut pourtant elle aussi un mari ministre du Général (qui s'en souvient ?) . Vous pourrez, presque centenaire et sans vergogne, claquer avec des gigolos flamboyants et flambeurs des milliards dont vous n'avez même pas gagné le moindre centime ! Là au moins vous vous fendrez la gueule au lieu de gâcher votre vie de gagne petit avec des mecs aussi sexy que des employés aux écritures chez Borgnole.

logique

rencontré cet après midi quelqu'un qui voulait, dans la phrase "nous viendrons ensemble", mettre un s à "ensemble" au prétexte que pour être ensemble il faut être plusieurs. Il a pas tort, il y a bien deux s dans plusieurs...

Dictionnaire, à la lettre O comme Olfaction

C'est dans la rubrique "souvenirs olfactifs".
Ceux qui dans les années quatre-vingt-dix n'ont jamais été confrontés au mélange Guerlain-sueurs pas propres de fin d'aprés-midi, n'ont de toute évidence jamais fréquenté les cocktails d'une célèbre institution du Quai de Conti.

L'invitation au shabbat

Vu hier dans le RER ligne E cette invitation, curieuse en ce lieu, du prophète Ezechiel à respecter le shabbat. Il ne peut en aucune manière s'agir de prosélytisme puisque c'est contraire à l'usage et que seuls les juifs et quelques goyim comme moi dont certains parpaillots familiers de la Bible peuvent piger. A moins que ce soit un discret rappel à l'ordre en direction des juifs peu religieux qui prennent le RER le samedi...

Je hais le foot - Fin

Voilà, c'est fini. Même un non-évènement peut avoir une fin. Encore qu'avec ces mécontentements, ces grêves et les manifs qui arrivent, on pourrait bien, histoire de nous distraire, jouer les prolongations.
Cela dit le foot c'est extraordinaire ! Ca a même enrayé la fuite de pétrole dans le golf du Mexique, la preuve, on n'en parle plus ! Ah bon ?(comme dirait Roselyne) ça coule toujours ?

22 juin, 2010

Au feu, en attendant, elles s'embrassaient goulûment sur la bouche

Il devait être dix-sept heures trente, juste derrière l'opéra. Elles étaient jeunes, belles et en roller, elles se roulaient une pelle phénoménale en attendant le feu vert pour traverser, ce qu'elle firent en se tenant la main. Je suis pas un fou des manifestations de tendresse en public, mais je m'accorde des dérogations, d'autant plus que vu le lieu, le public, il s'en foutait. Ok ! je sais, elles étaient belles, elles étaient jeunes...il faisait beau !
Oui, et ces deux là quand elles seront vieilles, sans doute un peu moins fraîches, elles s'en rouleront encore, des pelles, entre elles ou avec d'autres et c'est certain, avec autant de bonheur. Et le premier qui me dira que c'est dégoûtant, que c'était charmant quand elles étaient jeunes, je lui remonte les couilles, vieilles ou jeunes, dans le cerveau, là d'où elles n'auraient jamais dû descendre et si le premier est en fait une première, et bien, "gare à ses ovaires ! ", avec les cons, et malgré le nom, y a pas de sexes et y a pas de raisons !


21 juin, 2010

Chair à charter et salope homophobe

Hier soir à la gare de l'est devant de le distributeur de tickets, nous voilà, Polo et moi, fermement invités par une sorte de nana-benz mais sapée en bourgeoise française à lui acheter d'autorité et au prix fort ses tickets demi-tarifs... On est sympas, on lui explique qu'elle se trompe de clients, qu'on est au parfum et que de toutes façons, on veut des tickets pour la banlieue, pas pour Paris. Elle veut rien savoir, elle insiste ! en substance, on n' est que des salauds de pas vouloir se laisser arnaquer, même si, elle le jure, ses tickets sont valables... Je lui dit doucement qu'il vaudrait mieux qu'elle fasse gaffe, qu'elle se calme, qu'elle trouve d'autres pigeons, et que si les flics s'intéressent à son trafic... Elle veut rien entendre, et dans un élan du coeur elle m'assène qu'elle est là "pour niquer les blancs"... Ok ! et dans la foulée, de nous traiter de "gros pédés"... "Gros", je vous jure, elle exagère ! On est pressés, et même si j'ai vraiment envie de lui claquer le beignet, on va pas entamer le débat, d'ailleurs, elle se colle les mains sur les oreilles, elle me boude, elle veut plus me causer !
Altérité, choc des cultures, dialogue nord-sud ? Tu parles ! Salope, morue, hyène bambara ! Chair à charter ! Je t'ai prévenue, radasse homophobe, tu vas finir par le visiter, tellement t'es conne, le centre de rétention du Mesnil-Amelot ! Merde ! t'en feras quoi de ton stock de tickets demi-tarif quand tu arriveras à Bamako ?

20 juin, 2010

Paula Jacques - la sortie du jour.

A l'instant sur France Inter, la réjouissante Paula Jacques ressort à l'occasion de la mort de José Saramago une intervioue qu'elle fit de lui il y a quelques années, au moment où il reçut le Prix Nobel de Littérature.
Paula Jacques :
- José Saramago vous avez été serrurier.
Saramago :
- oui...
Paula Jacques :
- comme Louis XVI !
Saramago :
-....................!
Voilà ça se passe comme ça chez Paula Jacques... Épatant, non ?
Le problème de Paula Jacques, c'est pas qu'elle est un peu sotte, non, ça c'est pardonnable, c'est qu'elle est intimement persuadée du contraire et ça, ça reste désopilant.

Je hais le foot ! Vive Anelka et Vive Finkielkraut !

Ouwaou ! C'est génial ! un joueur furieux traite en privé son entraîneur d'enculé. Un autre joueur qui est pour la paix des ménages s'empresse d'aller raconter ça au premier folliculaire qu'il croise. Ça fait le tour de France dans les minutes qui suivent et ça a des effets collatéraux dont le premier est de faire oublier la réforme des retraites, " Tout est bon dans le ballon rond !"
Récapitulons :
- un petit couillon de footeux traite un vieux con d'enculé ou lui conseille d'aller se faire, c'est pareil.
- le vieux con vire le petit couillon, c'est normal, non ?
- et surtout, coucou le revoilà ! Finkielkraut l'inévitable plumitif philosopheur s'en mêle, s'emmêle et là c'est le bouquet car c'est, dans sa logorrhée, le plus con de tous. Certes, il ne demande pas le nettoyage de l'équipe de France au Kärscher (Finkielkraut ignore ce genre d'objet, d'outil domestique) mais, en adroit expert de l'amalgame, il parle, comme c'est curieux, de "racaille". En gros il faut cesser de recruter les footeux dans les banlieues. Il a raison, Finkielkraut, c'est plein de bougnoules et de nègres fort mal élevés... Les joueurs à Janson de Sailly, Louis Le Grand, Henri IV et l'entraîneur à Normal Sup !
Quand je vous dis qu'il est couillon Finkielkraut ! C'est pas un con Finkielkraut, c'est lui aussi un banal petit couillon.

19 juin, 2010

"Tu vois le jeu ?" à voir absolument

"Tu vois le jeu ?" C'est une expression emblématique, personnelle de Pita. Il n'y a que lui qui l'emploie, c'est à lui, ça veut dire un truc comme "tu piges ?". Pita Kaboré (Pierre-Peter-Pita sans aucun doute) est un type épatant, un burkinabé qui fait des sculptures remarquables et des tricycles invraisemblables, motorisés ou non, destinés à aider ceux qui comme lui ont croisé la polio.
Soizic "Kaltex", une française sculpteur itinérante vient le rencontrer pour qu'ils fassent une oeuvre commune, en travaillant le même tronc de palissandre. Ils vont y parvenir. Le résultat ? peu importe, il est probable que ce que chacun fait de son coté (on en est certain pour Pita dont on voit le travail protéiforme, tout ce qui lui tombe entre les mains est transcendé ) est mieux que ce qu'ils auront eu fait ensemble. C'est pas le sujet.
En revanche ça fait un film superbe, touchant, admirablement filmé et au discours étonnant. L'art n'est pas un luxe, c'est un cadeau de la vie. Et puis ils sont tous beaux, drôles et dignes, enfants, jeunes, moins jeunes (tiens au fait, où sont les vieux ?) valides ou comme Pita, sacrément infirmes. Rien n'est idéalisé pour autant et pousser une citerne sur un chemin poudreux de latérite, c'est pas aller chercher sa Saint-Yorre à Auchan... "Qu'est-ce que l'inspiration" demande un de ses voisins à Pita. "C'est le hasard !" dit-il, arguant en bon rhétoricien, de ce que c'est le seul mot de sa langue qui convient. Le fric ? Mais il s'en fout... Son rêve à Pita l'homme-tronc, le centaure-yamaha dont la beauté, l'intelligence, et l'extraordinaire talent réussissent à faire oublier le handicap à ceux qui le côtoient (il ne le sait pas ou ne veut pas le savoir, mais au bout du compte, c'est quand même lui qui se le traîne...), ce serait de pouvoir rivaliser avec les totems des indiens d'Amérique, oh, pas pour avoir "la plus grosse", mais parce que pour lui, ils sont encore plus fous... "Maître fou", Pita ? Pas comme ceux de Jean Rouch, mais à sa manière, certainement !
C'est un film superbe de Philippe Romeo, c'est produit par Label Video (pour plus de renseignements, sur labelvideo@free.fr ) et c'est à voir et à entendre car la bande son est excellente, on va pas se plaindre.

Quiet days in Clichy - Henry Miller /Jens Jørgen Thorsen -1970

sauvés à l'instant d'une poubelle

elle, de toute évidence, elle s'appelle Valentine

lui, ce serait Charles que je serais pas étonné

et lui, Edmond, bien sûr.

Viet Nam : Halte à la pollution !

Incorrigible à la rancune tenace ! Nuisible même post mortem, le "soldat le plus décoré" de France a émis le voeux que ses cendres soient dispersées d'un avion au dessus de Dien Bien Phu.
Voilà.

18 juin, 2010

Ein Heldenleben ! Trois petites épitaphes pour la mort d'un "héros".


Un général, qui meurt
Quasi-centenaire et dans son lit,
Jésus, vois-tu, ma Joie demeure !
Le glorieux brave que voici !
C'est vrai, héros de la défaite,
Chassé comme un étron il fut,
Quand Giap vidangea la cuvette
De Dien Bien Phu.

Jamais autant que lui, général mérita
Qu'on l' appelât "gégène".
Sauf peut-être l'ignoble Aussaresses
Qui dans bien des mémoires resta.
Car trop de couilles s'en souviennent
D'Alger jusque dans les Aurès...

Un général, ça meurt debout ! Non de Dieu !
Pas planqué au fond de sa couette
Un baroudeur, ça meurt au feu
Ça ne s'éteint pas au coin du feu
Comme une vulgaire lopette...
Comme un vieux boeuf dans une étable...
Eh oui, vraiment, c'est lamentable.

Je hais le foot, soit une louche en plus

Mexique-France 2-0
La France (enfin, l'équipe de France, faut pas déconner,) humiliée, entend-on ce matin.
Allez, je fonce sur mon dictionnaire favori des synonymes, l'excellent, celui de l'université de Caen, http://www.crisco.unicaen.fr/ :
Humiliée, confuse, courbée, honteuse, l'oreille basse, mortifiée, offensée, outragée, penaude, prosternée, soumise, vexée !
et j'ajoute le très chrétien, le très lyrique et douloureux "crucifiée". A moins qu'on se le garde pour le prochain match.

17 juin, 2010

Drôle d'élu...

Le maire d'une petite commune du Var dévastée par les eaux à qui l'on demande ce dont ses administrés ont besoin répond cette chose hors du temps, extraordinaire : "Ils ont besoin d'amour". C'est rare, c'est bien.

16 juin, 2010

Le Marché de la Poésie

J'aime aller au Marché de la Poésie, surtout la veille de son ouverture officielle lorsque le lieu est "off". Polo et moi on y va parce qu'on aime ça et parce qu'on y a des amies. Ce soir nous y avons fait, sur le stand de l'une d'elles, un peu de musique, tous les deux. Avec Lesa que j'avais conviée nous avons aussi lu des poèmes, mais si, mais si ... Tiens, essayez d'alpaguer le chaland pour lui faire lire à froid de la poésie contemporaine... Bref, au Marché de la Poésie, on croise des éditeurs connus qui viennent en voisins, un glandu déguisé en lapin, des poétesses nonagénaires plus restaurées que Saint-Sulpice, d'antiques beautés felliniennes, les dernières sans doute, des rats du ministère de la culture dans leurs petits costumes cintrés et leurs gigantesques noeuds (de cravates), des universitaires de haut niveau et puis des créatures de tous les âges, de tous les styles et de tous les sexes qui ont tous en commun l'amour, le goût du mot (mais non, y a pas de contrepet !). C'est pas un marché, c'est la foire, c'est génial. Et puis tous ces gens, qui passent sans même vous écouter ou vous voir, de stand en stand pour se ravitailler sans vergogne en chips, en cacahuètes, en tomates-cerises et qui, fort heureusement, s'abstiennent dans leur folie prandiale, de feuilleter de leurs mains grasses opuscules et publications posées là sur les tables parmi l'apéritif...
Ce n'est qu'un soir par an. Jamais je ne le manque.


Rama Yade ou l' Afrique épargnée

Gardons en France Rama Yade. La France a les moyens de payer ses talents. Et ce faisant, c'est l'Afrique qui se voit épargnée.

15 juin, 2010

L'exemple de Rome

Suétone n'eut à raconter la vie que de douze césars.
Dommage ! car du premier au dernier, la liste est exemplaire de morts exemplaires.
Comme je le disais dans un message précédent, la plupart furent assassinés, suicidés volontaires ou non. Etouffé poignardé, empoisonné, noyé ou égorgé, le tyran romain, qui fut le plus souvent adoubé par ses pairs, dans son luxe, ses ors et ses palais et malgré son pouvoir, ignorait la sécurité...
Contrairement à celui d'aujourd'hui dans son costume trois pièces, l'homme politique romain a son destin dans son pallium. Il sait dès qu'il entre dans la carrière que la mort est probablement au bout du chemin. Ceux qui le tueront, pour peu qu'il gravisse les honneurs, seront ses ennemis, ou bien ses amis. Il sera, en attendant parfois de sombrer dans la folie et pour des durées variables très souvent un excellent souverain.
Loin du romain admirable, l'homme politique moderne ne veut pas mourir, fût-ce ou surtout pour ses idées... D'ailleurs, il a raison, il n'en a pas qui mériteraient que l'on meure pour elles.
Le temps des Gracques, de César, de Sylla, de Tibère... J'ai la nostalgie de ces ères qu'on dit violentes et qui ne l'étaient pas, pas plus que la nôtre.
La mort. Contrairement à Mitterrand, le dernier des stoïciens parmi les politiciens, qui en fut obsédé et c'est ce qui le rend digne et en ce admirable, l'homme politique d'aujourd'hui n'est pas pourri, il est pleutre. L'homme politique d'aujourd'hui veut ignorer la mort... Impair et passe... La Rolex, course contre la montre, contre la mort...
Et si la démocratie se faisait aux dépends de la sécurité de ceux qui nous gouvernent ?
Rappelons leur, qu'ils soient de droite, de gauche, du centre, d'en haut, d'en bas ou de travers, "qu'il faut vivre chaque jour en pensant que l'on va mourir". C'est quand même pas compliqué, non ?


Je hais le foot ou Ca vous apprendra !

Les aphorismes de PPleMoqueur

N°8
Le méchant peut user de la contrition et se faire absoudre de ses actes abjects en promettant (jusqu'à la prochaine fois !) de ne plus recommencer. C'est sa supériorité sur l'imbécile qui, lui, n'a rien à promettre, rien. Est-ce pour tenter de se faire, par amalgame, absoudre de sa sottise que l'imbécile parfois devient, aussi, méchant ?

14 juin, 2010

Panem et circenses

On me laisse sur mon message à propos du foot l'habituel "panem et circenses".. C'est vrai et c'est pas vrai. A Rome personne n'était dupe... C'étaient les édiles de la ville qui organisaient les jeux, pas "l'empereur"... On ne mélangeait pas les genres. Et, comme aurait dit Stendhal, la tyrannie était tempérée par le crime... Aucun césar qui fut trop tyran ne dura plus que le temps d'user les patiences, qu'il y eût sous son règne et du pain et des jeux... Ils furent tous assassinés ou poussés au suicide... Pas directement par le peuple lassé peut-être, mais par des gens qui s'en recommandaient, et qui, une fois le pouvoir pris se comportaient comme les autres et se faisaient zigouiller à leur tour. Désolé, les romains n'étaient pas si cons.
Je suis de plus en plus persuadé que la classe politique toutes tendances confondues agirait différemment si elle risquait sa vie dans l'exercice de ses fonctions... Et elle serait, de toute évidence, beaucoup moins pléthorique.
.

Aveu futile mais important

Depuis qu'il y a des années j'ai vu à la télé une mama italienne rompre en trois ses faisceaux de spaghetti avant que de les faire cuire, je n'ai plus aucune vergogne. Pourquoi, en effet, les garder entiers quand ça emmerde tout le monde sans agir le moins du monde sur leur goût ?

Je hais le foot ou la paille et la poutre, le Honduras et Cohn-Bendit...

Entendu, ce soir sur France Inter, un reportage sur la coupe du monde et la manière dont elle est vécue au Honduras. Le Honduras vit depuis des années une succession de coups d'états. Et devinez quoi ! Eh bien, nous dit le reporter, la coupe du monde entrait dans le projet de ceux qui ont fomenté le dernier. La coupe du monde comme prévu par les putschistes calmerait par ses vertus fédératrices les ardeurs de ceux qui ne sont pas contents...
Ah, ces hondurassiens ! Ce qu'ils sont cons ! nous dit-on en substance à France Inter. C'est pas chez nous que la coupe de monde endort son monde ! La reforme des retraites et la coupe du monde ? au même moment ? Aucun rapport, Monsieur, on est en France, pas au Honduras.
Hier c'est Cohn-Bendit qui s'y colle.. Le foot, il aime, la coupe il adore. Il me restait un ou deux doutes, des petits, c'est vrai, mais maintenant ça y est, j'en suis certain, Dany, mon pote, t'es qu'un gros con.

Toto apprend le piano

Je me souviens de Bach et Laverne et en particulier de leur sketch "Toto apprend le piano". Nous avions à la maison quand j'étais môme un 78 usé mais toujours audible. Je ne me souviens pas de tout mais il faudrait peu de choses pour que ça me revienne en totalité.
Driiiiiiiiiiing !
Toto :
- On a sonné !
La bonne :
- Ce doit être Monsieur Anastase votre professeur de piano.
Toto :
- Allez, va ouvrir, toi, la bonne !
La bonne :
- Eh bonjour Monsieur Anastase !
Mr Anastase :
- Eh bonjour Mademoiselle Marie, toujours accorte, à ce que je vois !
La bonne :
- On fait ce qu'on peut Monsieur Anastase !
Mr Anastase :
- Et notre cher mignon, est-il là ?
Toto :
- Bien sûr qu'il est là l'mignon !
............
plus loin :
Toto jouant le moratoire :
- Dis tu la connais, toi, l'histoire du petit garçon qui s'est fait écraser par un "ronibus" ?
Mr Anastase :
- Non, Monsieur Toto, je ne connais pas d'histoire ni de "ronibus" ! Je ne connais que la méthode, la bonne méthode "Lemenuisier"
Toto :
- Ouais, surtout "la bonne"
.......
plus loin encore, et c'est important pour la fin, Monsieur Anastase dont la pédagogie est mise à rude épreuve s'adressant à Toto :
- Je ne pourrais que faire part à Madame votre Mère de votre insuffisance pianistique !
....
Mr Anastase :
- Mais avant, je vais vous régaler de ma toute dernière composition à la gloire de la petite ouvrière de Paris
Quand je vois une jolie jambe
Moulée dans un joli bas
hop la ! hop la!
Je sens mon cerveau qui tremble
Et mon petit coeur qui bat,
hop la ! hop la!
..... rien ne vaut la parisienne,
la parisienne de Paris......

La chanson continue dans le même genre jusqu'à l'arrivée impromptue de Madame Dupied, la maman de Toto
Madame Dupied furieuse :
- Quoi ? c'est ce que vous appelez apprendre le piano à mon fils ?
Mr Anastase :
- Mais Madame Dupied, cette chanson n'a rien qui puisse offenser la morale et je ne comprends pas !
Madame Dupied :
- Moi je comprends trop, sortez Monsieur !
Toto :
- C'est ça, va-t-en, toi eh, l'pianistique !

C'était odieux, on adorait tous ça ! Chez les petits bourgeois, les victimes sont aussi connes que leurs bourreaux.

Je n'arrive pas à le trouver ni sur Youtube ni ailleurs, alors si quelqu'un s'en souvient, même par bribe, merci de me faire part de ce qui lui revient en mémoire.

13 juin, 2010

Le Shaga

Deux répliques du Shaga de Duras que je cherchais et que j'ai retrouvées :
"Je comprend mais je ne vois pas pourquoi je comprends. Je comprends ce que vous dites mais ce que vous voulez dire en disant ce que vous dites, ça je ne le comprends pas"
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"Je suis tombé en panne, à deux mètres d'ici ".
" Depuis quand ? ".
" Depuis deux ans ! ".

Surnoms

Mais pourquoi au collège Saint-Joseph, sorte de "Sainte-Colline"* poitevine, (à l'époque un collège allait jusqu'en "terminale"), pourquoi donc avions nous surnommé un supérieur "Le père La Fesse", un prof de je ne sais plus quoi petit curé grassouillet, poilu-touffu jusqu'aux oreilles "Couille molle" au singulier (on insistait sur ce singulier quand on graffitait son nom n'importe où) et un autre, longiligne préfet des études et curé tout autant "Libellule". Mais en fait et c'est la preuve de la perspicacité des enfants (enfin dans le cas présent, des adolescents), la question était moins de savoir par quelle ludique malveillance nous les avions surnommés ainsi que celle de savoir pourquoi ça leur allait si bien.
En attendant, je me souviens d'eux, de leurs surnoms quand j'ai oublié leurs vrais noms...

* Roman rigolo de Gabriel Chevallier, auteur de l'aussi rigolo "Clochemerle"

Les aphorismes de PPleMoqueur

N° 7
Je crus un instant que c'était pathétique
Quand ce n'était que pitoyable.

Kado de Polo : Aligato ! & Kampaï !

Il sait que j'en raffole, alors il a fait un détour par Kioko :
un magnum de taru saké, et pas du moindre !

Il n'y a pas de saké, il n'y a que des preuves de saké !...

En pays Mac Orlan

Nous avons déjeuné hier chez notre amie J., poétesse.
Chemin faisant, en pays Mac Orlan :
Le grand Morin

Monument à la mémoire d' Amédée Servin

Maison étonnante & italianisante

L'un des plus anciens catalpas de France

Ma découverte du jour :

SOLUTO et son blog :

http://soluto.over-blog.org/

11 juin, 2010

Percy Grainger, je suis fan aussi...


s

La plus belle,

mais il est pas mal non plus...

Boutin fait tin-tin et porte sa croix

Le scandale était tellement énorme que même ses "camarades" l'ont laissé tomber, Christine la combine. De plus on a senti dans le ton de ceux qui dans ses rangs l'ont lâchée, c'est à dire tout le monde, une nuance de joie indicible. Elle renonce donc devant le tollé général à 9.500 Euros mensuels. Elle renonce ? Non, mieux que ça, en bonne catholique, elle fait une croix dessus... Gageons que le rapport dont elle est chargée, sera en raison de ses compétences et de son assiduité rendu plus tôt que prévu.

Éloge funèbre

Ce matin on a enterré Mémaine. C'était la femme d'Edmond, Germaine, soixante-dix ans passés de misères diverses. Elle est morte d'être mal soignée... je vous fais grâce des détails. Edmond lui se soigne au pastaga, au prix fort, une vingtaine par jour dans les bistrots de la ville, à ce tarif là, on ne pas tout payer, surtout pas le médecin.
Ce matin à l'église Polo va vers le veuf tout neuf et lui présente ses condoléances. "Oh, c'est pas grave !" qu'il lui répond, Edmond, dans deux heures, il sera rond

10 juin, 2010

Les aphorismes de PPleMoqueur

N° 6
On ne change pas.
Ni soi, ni les autres.
D'ailleurs, pourquoi vouloir changer les autres, quand il y a tant d'autres qu'on n'aurait pas besoin de changer ?
Bref, comme finalement on ne change pas l'autre,
on en change pour un autre.
Et comme on ne change pas, c'est, hélas, souvent le même qu'on veut encore changer...

Les aphorismes de PPleMoqueur

N° 5
Ignorons toute haine, les agacements suffisent.

Oyons les oies

Il faut toujours que l'une ou que l'autre ait raison
Elles s'adorent sans pouvoir ne pas se disputer
Elles disent des horreurs, s'amusent à les conter
En durcissant leur langue tel au feu le tison

Elles sont comme des coqs, ergots et crête vive
Et en bonnes volailles s'entre-dévorent le foie.
Elles jouissent du combat, de l'issue qui arrive.
Mais fort heureusement, ce n'est qu'un conflit d'oie...

Les aphorismes de PPleMoqueur

N° 4
La sottise souvent cache la méchanceté,
jusqu'à ce qu'épuisée,
tout comme un masque,
elle tombe.

Les aphorismes de PPleMoqueur

N° 3
L'amour, comme l'amitié, est la rencontre fortuite
de deux pathologies compatibles.

Les aphorismes de PPleMoqueur

N° 2
Le silence est le pire des mots

Les aphorismes de PPleMoqueur

N° 1
On nous reproche souvent le mal que l'on nous fait.

Chiens devisant chemin faisant

Famille

Le "Famille je vous hais" de Gide est aussi dénué d'arguments plausibles que le "Famille je vous adore" qu'on se rabache façon méthode Coué dans bien des maisons... Il s'agit dans un cas, de licence littéraire, dans l'autre de licence affective... Le propos de Gide n'était qu'une provocation par rapport au second qui était indiscutable, "incontournable" comme on dirait aujourd'hui ... Gide ! Qui est aujourd'hui aussi intelligent et honnête que le fut Gide dans son époque, son contexte ?

La Folle Complainte ou comprenne qui veut !

Avec L'aigle noir, l'Ile Hélène, et sans doute Mathilde, la plus belle chanson...

09 juin, 2010

Tenir blog et la Folle Complainte

Au fait, pourquoi tiens-je blog, comme les précieuses tenaient salon ? Avec constance, rigueur et quasi obsession. Pour "créer du lien" comme on dit chez les cultureux... Ah là là ! vous n'y êtes pas. Je pourrais vous donner des clés ! Vous savez, ces petites choses, ces je ne sais quoi, ces presque riens qui remontent à l'enfance. D'ailleurs je le fais. Si je suis en permanence branché sur l'actualité, je vous en parle, de mon enfance au risque de vous emmerder. Je sais, je ferais mieux d'en parler à un professionnel. Mauvaise pioche, ça aussi je l'ai fait ! Alors si je me livre encore régulièrement à ce genre d'exercice ce n'est pas dans le but d'une quelconque thérapie. Ça n'a pas plus à voir avec la nostalgie, la nostalgie repeint tout en rose. C'est que, banalement, je trouve dans le passé, le mien, même dans les souvenirs les plus détestables, oui, même les plus détestables, une forme de poésie qui m'est indispensable. Je me souviens de tout, des voix, des odeurs, des goûts, des actes et des propos, ceux des autres et des miens aussi,. Je prétends, mais c'est pas vrai, coquetterie, stratagème, que je n'ai pas de mémoire.
Les soirs de repassage
Dans la maison qui dort,
La bonne n'est pas sage
Mais on la garde encore
On l'a trouvée hier soir
Derrière la porte de bois
Avec une passoire
Se donnant de la joie
La barbe de Grand-Père
A tout remis en ordre
Mais la bonne en colère
A bien failli le mordre...
Il pleut sur les ardoises
Il pleut sur la basse-cour
Il pleut sur les framboises
Il pleut sur mon amour
Je me cache sous la table
Le chat me griffe un peu
Ce tigre est indomptable
Et joue avec le feu...
J'ai passé, enfant, beaucoup de temps sous la table, la grande, l'immense table de la salle à manger, seul, et contrairement à la chanson de Trenet, sans même un chat. Aucune autre chanson n'est comme celle-ci la mienne.
Alors, mon enfance n'est pas un alibi, une excuse et ces souvenirs quels qu'ils sont me "remettent en ordre", un peu pour ceux qui savent, comme un ordinateur qu'on défragmente. J'ai été seul, très seul, et peu savent ce que fut mon enfance à part ce qu'une mythologie fédératrice a, et c'est normal, en partie inventé mais surtout et là, de quel droit, mis en place. Ces souvenirs sont les miens et je dénie à quiconque le droit de les disséquer, d'y chercher des raisons : ce n'est que déraison. Je suis tout sauf haineux, et j'ignore l'amertume. Je suis assez peu fou et de ce fait me sens peu impliqué dans la folie des autres quand bien même nous aurions un passé en commun. Non, "tout n'est pas dans tout" ni le contraire non plus, comme disait Alphonse Allais... Je n'entrerai jamais dans aucun "jeu de rôle", pas drôle... Je sais, c'est très cruel, je ne suis pas demandeur. Alors, considérons que j'aspire à la paix, fût-ce tout seul, j'étais pas si mal, tout seul sous la table...
" Seul : en mauvaise compagnie", disait Ambroce Bierce dans son Devil's Dictionary. Bullshit et couillonnade...
Je sais, ce que je vous dis là semble très personnel. Mais vous le savez bien, rien n'est plus universel que le personnel bien pesé...

Evgen Bavcar ou le paradoxe du photographe

Orlando de Rudder nous rappelle Evgen Bavcar photographe aveugle (faites pas chier avec vos "non voyants" !) Bavcar fait des photos sublimes. Ça perturbe bien des gens... Et alors ? Beethoven était sourd ! Oui, me direz vous, mais il avait entendu ! C'est pareil pour Bavcar, il a vu jusqu'à l'âge de douze ans. Et c'est là qu'est le paradoxe. Beethoven sourd reste génial, Bavcar aveugle le reste aussi.
C'est pas pareil ? Prouvez le moi ! Mieux encore ! si c'est pas pareil, c'est encore plus extraordinaire !

Des vessies et des lanternes

Je sais pas comment c'est pour vous, mais moi, y a des trucs que je supporte pas.
Tiens, je vais commencer par le premier. Ça ne prouve rien de mon intelligence profonde ou de ma connerie rédhibitoire, mais il y a une chose que je ne supporte pas, c'est qu'on me prenne pour un con fût-ce pour certains une évidence. La question n'est pas de savoir si je le suis ou non, mais celle de me mettre dans la situation de penser qu'on le pense. Je suis prêt à entendre toutes les carabistouilles, les coquecigrues, les billevesées, balivernes et calembredaines. Mais j'ai horreur qu'on veuille ou qu'on imagine, ce faisant, me faire prendre des vessies pour des lanternes.
Je sais, comme on dit, "ça va sans dire !", je pense que ça va mieux en le disant.

Christine Boutin, son humilité, sa possible sainteté

Vous la connaissez, Christine. C'est une bonne chrétienne et à ce titre, elle a toujours été incitée à l'humilité par son confesseur (je le sais, nous avons le même à Saint Eugène ; je ne vais plus à Saint Nicolas, c'est plein de nègres et de niakoués). C'est donc par cette humilité qui fait les saints et les martyrs qu'elle a tenu secrète la mission dont le Président de la République (Loué soit-il ! lui et sa grande Sagesse!) l'a chargée et qui a pour objet une étude sur la mondialisation. Les 9.500 euros mensuels dont elle se trouve gratifiée pour cette tâche considérable sont destinés à ses oeuvres, à ses pauvres, et les locaux, le chauffeur, le secrétariat qui lui ont été fournis n'ont pour autre fonction que celle de veiller à une juste distribution de ses aumônes.
Gageons que pour son sens inné du sacrifice, son goût du renoncement, comme son modèle Saint Josemaria Escriva de Balaguer, père fondateur de l'Opus Dei, Christine Boutin sera canonisée.

Les fulgurances ultra-gauchistes de Prosper Mérimée

Dans sa préface à sa "Chronique du règne de Charles IX", Mérimée expose ses idées nouvelles pour le traitement de l' Histoire . " Je n'aime dans l'histoire que les anecdotes, et parmi les anecdotes je préfère celles où j'imagine trouver une peinture des moeurs et des caractères à une époque donnée". Un peu plus loin, "Il me parait évident que les actions des hommes du seizième siècle ne doivent pas être jugée avec nos idées du dix-neuvième.... Le jugement qu'il convient de porter de la même action doit, on le sent, varier aussi suivant les pays car entre un peuple et un peuple il y a autant de différences qu'entre un siècle et un autre siècle" .
C'est évidemment nouveau et c'est dégagé de toute prise en compte de ce qu'on finira par appeler "l'altérité" (concept maoïste destiné à exonérer la révolution culturelle de ses menus excès avant d'être récupéré par n'importe qui pour en faire de préférence n'importe quoi).
Mais surtout ce qui est intéressant c'est la note de bas de page dans laquelle Mérimée dit en douce la chose la plus importante et de fait subversive : "Ne peut-on étendre cette règle jusqu'aux individus ? et le fils d'un voleur, qui vole, est-il aussi coupable qu'un homme éduqué qui fait une banqueroute frauduleuse ? "

08 juin, 2010

Système D l'indispensable !

Je vous le disais à l'instant, j'ai récupéré 12 numéros reliés de Système D de 1961, soit 670 pages d'inventions pour la plupart inutiles mais tellement astucieuses. Mon frère Dominique s'y intéressa quelques temps puis considéra très jeune et à juste titre qu'il était comme son père assez frappé-génial pour inventer des trucs utiles lui-même, ce qu'il prouva par la suite. Celui qui allait devenir mon ex-beau-frère s'y intéressait aussi, mais uniquement par souci de l'économie du recyclage, i.e par radinerie congénitale ... Deux philosophies radicalement différentes de la chose.

Juste pour rêver, quelques rubriques :
-La lanterne électrique avec porte-pot à fleurs
-Le traîneau à hélice
-La remorque mono-roue à roue orientable
-La pompe flottante pour les puits dépassant huit mètres
-La fausse cheminée-bar
-Le monte-grains à soufflerie
-Le xylophone électrique
-Le chariot métallique à benne basculante
-Avec un vieux siège de 2 cv faites un fauteuil moderne et confortable
-Machine pour tailler les pignons
-Comment fabriquer un violon
-La pompe de petit débit fonctionnant sur éolienne
-Un casque de spéléologue
-La vasque d'appartement et sa colonne en ciment
-Le dessous de plat rotatif
-Le lampadaire-guéridon
-Le télé-objectif fait d'une demi-jumelle
-La volière de forme moderne
-Comment faire une ponceuse avec un vieille cireuse à parquet (et non le contraire).

Et puis les pubs... Comment vaincre la dimidité, Se faire "ce" corps d'athlète, l' "Ecole Universelle" "Assurer votre avenir ( et celui des vôtres !)" Dès que j'ai un moment je fais des photos et je vous montre....

Quelques livres et publications que j'ai sauvés aujourd'hui

Je vous l'ai déjà dit, dès que je vois un bouquin, une brochure en péril, tel Superman j'accours !
Aujourd'hui de l'antre à l'abandon d'un con de brocanteur, j'ai sorti des gravats et des fientes de pigeons deux centaines de cartes postales, une vingtaine de bouquins et autant de revues.
En voici quelques uns :

Après "Tout sur les lapins" il y a quelques semaines :

L'indispensable Système D, un an de publications :

Les programmes d'un spectacle de L'opéra de La République Populaire de Chine


Une vie de " La Taglioni",
danseuse étoile, qui créa la "Sylphide".
ce livre n'a jamais été coupé.

La Chronique du Règne de Charles IX de Mérimée

Un ouvrage sur Einstein, rien que pour le sous-titre

Fascicule à la gloire de l'industrie soviétique
rien que pour la couverture


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