30 novembre, 2007

Horlogerie suisse

Il paraît, dixit Frédéric Bonnaud que je n'ai aucune raison de ne pas croire, que la Rolex de Sarkozy hier soir crevait l'écran. Même pas foutu de porter une discrète Piaget, une sublime Jaeger Reverso, voire une Patek Philips ou une simple Cartier... (oui j'aime aussi les montres...). Ces ploutocrates ont décidément un goût de chiottes achevé et notre président en est (augmentation oblige) désormais l'un des plus voyants exemples... S'il conduisait lui-même, sûr qu'il aurait un 4x4... un Hummer dans la cour de l' Élysée, juste pour aller à la Lanterne : la classe...
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La martingale Sarkozy ou les clés de la Fortune

"Enrichissez-vous !" L'encouragement de François Guizot était destiné, à une époque où le suffrage était censitaire, à inciter les gens à payer suffisamment d'impôts pour acquérir le droit de vote. C'est un peu, dans l'énoncé des propositions, le contraire avec Sarkozy. "Maintenant que vous avez voté pour moi, devenez riches ! ". Comment ? Et bien si Guizot n'avait pas donné de recette, celle de notre président en revanche est très simple : démerdez-vous ! Voila ce qui a été formulé hier et sans vergogne par cet incroyable maître-artisan de l'imposture... Le système Sarkozy tient de la martingale... des petites combines... Si j'étais lui je transférerais directement le "Ministère de l'Emploi, de la Cohésion Sociale et des mirlitons réunis "à la "Française des jeux"...

Sarkozy me rappelle cette histoire (qui tenait d'ailleurs plutôt de la rumeur) que racontait ma mère lorsque j'étais gamin. Un type avait (aurait) fait passer une annonce dans le Libre Poitou (ancêtre de Centre-Presse): "Les clés de la fortune : envoyez moi mille francs et je vous donne la recette pour devenir riche en peu de temps!" Ceux qui lui envoyaient mille balles (anciens, bien sûr) recevaient en retour un petit imprimé sur lequel était écrit ces trois mots: "Faites comme moi !"...

Voila en raccourci, le système Sarkozy : les mille balles ? c'est le bulletin de vote des 53% ... la réponse en guise de recette, quel qu'ait été votre choix, vous l'avez depuis hier soir : faites comme lui !
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29 novembre, 2007

Psychanalyse

Je suis de ceux qui respectent la psychanalyse. Je connais trop de gens qui lui doivent d'être encore en vie pour mégoter sur le sujet.
Je vais vous dire maintenant pourquoi, malgré tout, je mis un jour un terme à celle que j'avais entreprise. Mon analyste pourtant connu et respecté pas ses pairs, piquait du nez en m'écoutant, c'est normal, je l'emmerdais avec mes histoires. Un jour, nos digestions étant synchrones, je m'endormis aussi... Nous nous réveillâmes ensemble...
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Voyoucratie

Pas de crise sociale ! la faute à la voyoucratie !
Voila, c'est dit, circulez... Vous ne trouvez pas que c'est un peu court, l'analyse un peu sommaire ? La voyoucratie s'installerait, comme ça, en dehors de tout contexte social ? Moi je suis un peu inquiet, devant ce déni de réalité dont fait preuve notre président. La voyoucratie naîtrait, ex nihilo (comme disent,comme moi, les gens chic), par génération spontanée ? Bien sûr, on ne va pas tomber dans le panneau : "tout délinquant possède un alibi social", il serait trop content. Mais, enfin ! Nicolas, Ok, tu n'es que juriste, mais quand même, tu devrais savoir, tes conseillers devraient t'avoir expliqué, qu'on ne peut extraire aucun comportement délictueux de son contexte social. Ton accession au pouvoir en est l'exemple même...

Si tu avais deux sous d'intelligence, et autant de culture, tu n'aurais pas parlé de voyoucratie, mais simplement d'anarchie... La voyoucratie si tant est qu'elle existe serait par essence structurée... Or tu prétends que ces actes délictueux sont le fait de minorités incontrôlées, donc anarchiques... La désinence "cratie" évoque un pouvoir établi.... Faudrait savoir, or tu ne sais pas grand chose...

Ainsi, la voyoucratie telle que tu l'imagines, représentée par les brûleurs de bagnoles et bien sûr les quelques snipers de Villiers-le Bel se situe dans un contexte de pauvreté, autant que celle de Monsieur Gauthier-Sauvagnac se place dans celui d'une extrême richesse.
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28 novembre, 2007

Frédérique El Amrani : les femmes, le travail et les mots

Lu dans les "Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest" une courte mais passionnante publication de Frédérique El Amrani intitulée : "Femmes au travail dans les campagnes angevines durant le premier XX° siècle : quels mots pour quel travaux ?". Frédérique El Amrani dans ces quelques pages parle de ce qui "n'est pas", de ce qui n'a pas de nom, à savoir les professions des femmes en milieu rural entre globalement 1918 et 1975 (et ce qui est vrai en Anjou, son "terrain", doit, à quelques variantes près, être vrai dans la France entière). Les femmes à cette époque comme avant et comme après d'ailleurs, bossent comme les hommes, comme des brutes... mais contrairement au travail des hommes il n'existe pas de mots pour, à défaut de nommer leurs professions, définir a minima ne serait-ce que leurs fonctions, voire leurs compétences... le travail de la femme est "sui generis"... une seconde nature... un but en soi quel qu'il soit : "fallait travailler" disent-elles... comme on dirait "faut vivre"... l'évidence ! pas besoin donc d'en parler dans les chaumières, d'ailleurs elles-mêmes trouvent normal qu'on n'en parle pas...

Frédérique El Amrani est historienne, mais son travail relève, en raison du fait qu'elle a rencontré, entendu les femmes dont elle dit l'histoire ou plutôt le "sort", autant de l'anthropologie sociale que de l'histoire et c'est cet exercice syncrétique qui rend son travail passionnant. Rien n'échappe à son analyse et sa recherche des sources est inépuisable (la source judiciaire étant particulièrement inattendue). Se joint à cela la dimension psychanalytique de la prise en compte de la parole ou de son absence. Ajoutons aussi, enfin, une bien belle écriture empreinte d'humour et de poésie.

Les "Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest" sont publiées par les Presses Universitaires de Rennes
Ah, j'oubliais, sur la première de couverture de cet ouvrage collectif, sommaire et générique, le prénom de l'auteur de l'article, "Frédérique", est écrit "Frédéric"... Courage les filles, y a encore du boulot...

Éric Izraelevitch et moi

Il y a deux jours, j'émettais quelques doutes sur la réalité du succès de notre Président (LST!), sur son influence réelle dans la signature de ces marchés mirobolants et enfin sur les retombées économiques annoncées. Vous savez mes compétences en matière d'économie... Mais ce matin sur Europe, Éric Izraelevitch dont je n'ai pas entendu dire qu'il était (contrairement à moi, c'est bien connu) un forcené gauchiste dit exactement les mêmes choses, au point que j'en reste coi...
- Ce sont de vieux contrats en route depuis des années qu'on signe enfin.
- Ils vont avant tout donner lieu à des transferts de technologie totalement incontrôlables.
- Qu'avec le cours du Yuan, on va y laisser notre costume mao.
- Et qu'enfin, et c'est peut-être le plus important - je l'ignorais, lui non - ce n'est absolument pas la peine de s'asseoir sur la question des droits de l'homme, car les pays qui emmerdent le plus les chinois sur ce plan sont malgré tout et contrairement à toute attente, ceux qui font le plus de biznès avec eux... Si, au lieu de lui lécher les tongs, il lui avait dit des horreurs, au président "Usine Tao", c'est pas vingt milliards qu'on aurait signés, c'est quarante, soixante ... Non, je rigole !
On prétend qu'il y aurait eu une tentative de communication tendant à annoncer avant le départ de notre président une sous-évaluation des contrats à signer (10 milliards) pour, une fois réalisés les 20 milliards prévus, faire croire qu'il les avait négociés en deux jours... L'énormité de la chose aurait ramené tout le monde à la raison.
Néanmoins, c'est terrifiant ! Lamentable ! ce mec est lamentable... Ô vous, 53 % des votants ! constatez-le : contrairement à ce que vous imaginiez, vous avez élu un gagne-petit, un pisse-menu, un médiocre...
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Fred Chichin est mort

Non seulement c'est triste, mais c'est très con. J'aime beaucoup les Rita. C'est curieux, je me pose la question comme je me la suis posée lors de la mort récente de deux de mes amis à propos de celle qui reste : qu'est-ce qu'elle va faire maintenant ? Ringer, je la connais pas... et pourtant, on a l'impression de les connaître, on a au moins quatre chansons d'eux qui nous reviennent, souvent, comme ça. Marcia Baila, Andy, les Histoires d'A. Le petit train... on a tous des potes qui leur ressemblent, peut-être même qu'on leur ressemble. "Générationel" tout ça ? Sans doute... Tant mieux. Mais c'est bien regrettable, tout ça...
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Claude Marcy était drôle: la preuve

Claude Marcy est totalement oubliée, si tant est qu'elle ait été vraiment très connue. Elle était comédienne, romancière, scénariste et femme d' Henri Jeanson. Elle a écrit cette chose très marrante que Tailleferre mit en musique et que chanta Jacques Douai. Ça s'appelle :

L’enfant blond

L’enfant blond a fermé
Son beau livre d’images,
C’est un enfant très sage
Et fort bien élevé.
Il embrasse sa mère
Et va s’agenouiller
Pour faire sa prière
Avant de se coucher.

Ô Mon Dieu tout puissant !
Conservez mes parents
Et soyez indulgent
Avec Bonne Maman
Qui est morte depuis un an.

Ah le charmant petit enfant !

L’enfant blond dort enfin
Et fait un rêve étrange.
Il rêve, le cher ange,
Qu’il est un assassin.
Il a tué sa mère
Et la bonne et le chien
Et son petit cousin
Et son pauvre grand’père.

Ô Mon Dieu quelle horreur !
Il va, dans sa fureur,
Assommer Grand’Maman
Qui est morte depuis un an...

Le malheureux petit enfant !

L’enfant blond, très très las,
Fait compte de ses crimes ;
Il trouve six victimes :
Le compte n’y est pas.
Il se met en colère
Et reprend sur ses doigts :
Ma mère : la première
La bonne et le chien : trois
Quatre : mon grand’papa,
Cinq : le cousin Armand
Six : ma grand’maman
Sept ? ah! zut !
J’ai oublié Papa !

Le charmant enfant que voila !

Claude Marcy

Transcrit d'après le disque de Jacques Douai

27 novembre, 2007

Tirer des flics

Quoi, PPleMoqueur, vous criez au scandale parce qu'on brûle des livres mais vous ne dites rien lorsqu'on tire sur les flics ! Oh là ! minute ! j'ai pas eu le temps ! Bien sûr qu'on ne tire pas sur les flics à la carabine ! D'ailleurs on ne doit tirer sur personne à la carabine, pas même sur le gibier fût-ce en période de chasse-gros cons-... Je me demande d'ailleurs pourquoi y a des carabines. Ok, les flics en ont, mais honnêtement, vous les imaginez avec un tire-chail (fronde ou lance-pierres pour les non-poitevins) ou une sarbacane ? Bon c'est clair, que ce soit à Villiers le Bel ou à Sarajevo, jouer au sniper, c'est pas glorieux, tirer de loin, planqué ? pas de quoi être fier...Maintenant je me pose une question. Qui, désormais, manipule qui ? Qui arme qui ? Qui paie quoi ? Dans quel but ? Je sais pas... Qui infiltre qui, pour faire quoi ? Et là c'est "ouvert"!
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Brûler des livres

Quand je trouve un bouquin abandonné, toujours, je le ramasse. Je le rapporte à la maison, et s'il est un peu humide, je le fais sécher. Abîmé ? décollé ? j'ai toujours du scotch et du gaf'tec pour le soigner, le recoller.
Alors, quand on fout le feu à une bibliothèque, quelle que soit la raison, ça me rend malade-furieux.
Oh, bien sûr ce n'est pas à un autodafé qu'ils ont procédé, les cons, un autodafé, comme son nom l'indique, c'est un "acte de foi" et faudrait qu'ils croient en quelque chose pour le faire. Non, ils y ont foutu le feu sans même savoir ce qu'ils brûlaient ni pourquoi, ils ont cramé un bâtiment en ignorant ce qu'il y avait dedans... Biblio-quoi ? On savait depuis "Affreux, sales et méchants" que la misère rendait teigneux, maintenant, c'est sûr : elle rend con...
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PUB !!!


Musée CARNAVALET
Dimanche 2 décembre 2007 / 15 heures


CONCERT par
l' Ensemble Vocal Stonatrilla
et les Solistes de l’ensemble Orchestral Stringendo
Dir. Jean Thorel

RAMEAU : Laboravi Clamans
MOZART : Sancta Maria, Mater Dei, K. 273
Miniatures de CARTER, IVES, STRAWINSKY, PÂRT………….
WEHAGE : Stabat Mater (Création)
HAYDN :Missa Brévis Rorate Coeli


(tarifs : 18 euros et 13 euros, réduits)
Accès gratuit aux collections permanentes !!!!

La salle Bouvier (1° étage) ne comprenant que 99 places, une réservation (par retour d’email) est conseillée. centuri@noos.fr
A bientôt le plaisir de vous retrouver !!!!!!!!!!!


Hôtel Carnavalet 23, rue de Sévigné 75003 Paris
Métro : Saint-Paul (ligne 1) ou Chemin vert (ligne 8)
Bus : 29, 69, 76, 96

De l' art de se tromper de révolte.

J'ai vu il y a trois mois en plein midi dans une petite ville voisine l' une de ces mini-motos à l'oeuvre. Un gamin sans casque la conduisait à fond la caisse se faufilant entre les bagnoles, visiblement ça fait partie du jeu. Le problème, c'est que c'est tellement bas, que contrairement aux motos normales, on ne les voit absolument pas. Ajoutez à cela que ça fait un raffut du diable. Je pense par cette expérience que les deux victimes de l' accident de Villiers-le-Bel, non seulement ne pouvaient pas être vus mais qu'ils ne pouvaient pas non plus entendre la voiture des flics qui, entre nous, venait à leur droite... Alors, faut être honnête... Ils auraient tout autant pu se payer la voiture de leurs parents, ou celle d'un pote par exemple...

Alors ne confondez cette histoire avec celle de Zyed Benna et Bouna Traoré. Faire l'amalgame c'est porter atteinte à leur mémoire, et au lieu de monter en neige un accident de la route dont ils sont entièrement responsables vous feriez mieux de vous intéresser à la suite de l'enquête sur l'histoire du transfo EDF de Clichy qui traîne un peu, non ? Ah c'est pas chez vous ... Ok, on a compris...

Quand aux deux flics auxquels on reproche de s'être cassés, encore que ça reste à prouver, c'est terrible, mais vous savez très bien que s'ils étaient restés, c'est pas deux morts qu'il y aurait, mais sans doute au moins quatre...
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26 novembre, 2007

Les Droits de l' Homme, les hommes et le prix de certains...

On va pas s'énerver ça sert à rien. Notre président est parti en Chine vendre. Il a vendu un peu de tout, mais ça devait être préparé depuis quelques temps, j'imagine pas qu'il a, comme dans un souk, discuté le bout de gras depuis un jour et demi. Il a vendu un peu de tout disais-je, même un peu de notre âme. Car pour "finaliser" comme on dit dans les histoires de drague du samedi soir avant la fermeture, il a mis son kleenex sur la question des droits de l'homme. Y en a qui sont surpris. Et vous ? Ramatoulya Yade est restée à Paname c'est pas grave, comme dans le poème de Tardieu, c'est "La môme néant". Il a en revanche emmené (j'allais dire emporté, j'exagère) avec lui Rachida Dati. Et bien, elle est pas venue pour rien, elle va remettre à des avocats chinois proposés par Pékin un prix français de la Défense des Droits de l'Homme. Ah ! Quel humour.. On comprend maintenant par la manière dont elle se maquille qu'elle a du mal à se regarder dans la glace...
Qu'il ferme sa gueule sur la question, ok, il fait du biznès, mais de là à récompenser des valets du "système", comme ils disaient eux-mêmes autrefois... Il semblerait qu'en échange on soit en train de récupérer des "parts de marché" perdues par l' Allemagne en raison de ce qu'elle serait beaucoup plus regardante que nous sur la question des droits de l'homme. On comprend aujourd'hui pourquoi Angela ne veut plus qu'il l'embrasse... Moralement, c'est certain , il pue de la gueule...

20 milliards d'euros de contrats signés. Au moins 200 millions de chinois esclaves, faites le calcul c'est le prix d'un homme. Trahir plus pour gagner plus...

Argument de certains innocents : ça va faire du boulot pour les français et les européens... Si c'était ça, ce serait à défaut d'être moral au moins compréhensible... Mais des clous ! une grande partie du taf sera fait en Chine et profitera avant tout aux industriels chinois et à leurs collègues et amis français qui leur vendent, dé-localisation à peine masquée, licences et techniques...

En même temps, même si je trouve la "Justice Immanente ", comme toute justice, un peu lente (enfin ça dépend où, en Chine la justice à défaut d'être immanente est plutôt expéditive...), je reste persuadé qu'un jour ces fumiers et ces salopes paieront d'une manière ou d'une autre. Je rêve ? Oui, sans doute... Pas certain !
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Jean-Marie Cavada et la loyauté

Entendu ce matin :
Jean-Marie Cavada va se présenter aux municipales à Paris dans le XII° arrondissement, sous le label UMP... "Après avoir suivi Bayrou jusqu'aux limites de la loyauté" dit-il.
Comme chacun sait, passé les bornes y a plus de limites...
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25 novembre, 2007

Béjart Maurice, pour mémoire

Nathalie, oui oui la même, me demande pourquoi je n'ai rien dit de Béjart mort. Je suis toujours triste quand quelqu'un d'intéressant et qui a d'une manière sympathique marqué son époque, surtout quand c'est la notre, disparaît. Béjart c'est un type bizarre, fait d'orgueil intense et d'humilité totale et je crois sincère, d'un hermétisme navrant et d'une simplicité réjouissante ; faisant preuve d'un goût affirmé pour le syncrétisme culturel, après avoir flirté avec les religions d'extrême-orient dans le sillage de Daniélou, il avait, comme Garaudy, cédé aux charmes de l' Islam...( Bon, ok, c'est plus facile quand on est très occupé, de dire la " Sourate de la Vache" que de passer quelques mois dans une Yeshiva, ou trente ans dans un ashram, peu importe...)

Il a inventé des ballets sublimes et d'affligeantes bouses. Il le savait, le reconnaissait et ne revendiquait totalement que ce qu'il considérait comme ses grandes découvertes : ses danseurs, Donn ou Guilhem pour ne citer qu'eux, puisque disait-il, c'est le corps de ses danseurs et danseuses qui l'inspirait, d'où chez Béjart et peut-être est-ce là que se niche son génie, la permanence d'un érotisme latent et (c'est je crois, le plus important pour l'époque) toutes tendances allègrement confondues... Avec lui (pour d'autres aussi, chez Nijinsky déjà, mais c'est Béjart qui nous intéresse), homme ou femme, de la même manière, la "personne qui danse" a enfin un corps au point que le "Corps de Ballet" devient lui-même un gigantesque corps ( souvenez-vous, la IX° de Beethoven)

Il faisait donc du Béjart (c'est bien normal, reproche-t-on à Mozart d' avoir fait du Mozart, Ravel du Ravel ?) et ce pour le plus grand bonheur des passionnés mais aussi des cuistres, car un ballet de Béjart, involontairement ou non, au bout de deux secondes quinze centièmes et comme Mozart au bout de trois mesures, on reconnait, on pouvait en causer dans les dîners. D'ailleurs on parlait de Béjart plus que de ses ballets, comme pour Boulez, on était pour/on était contre... pas moyen d'avoir un jugement moyen, tout en restant incapable de dire pourquoi (la danse, c'est comme la musique "ça s'apprend un peu"...). Béjart, c'était devenu une image : "la" danse moderne contre Gisèle, le collant-chair contre le tutu... Béjart craignait de mourir le même jour qu'un politicien quelconque dont il avait peur qu'il lui ravît la vedette... Contrairement à ce qu'il disait, car il était injuste à ce sujet, les français l'adoraient, les ministres de la culture et leurs sbires, allez savoir pourquoi, beaucoup moins...

Il reste que les oeuvres de lui que j'aime vraiment sont les premières, La symphonie pour un homme seul, Le Sacre, l'extraordinaire Messe pour le temps présent; bien sûr Boléro et surtout peut-être la très oubliée Reine Verte. Je pense que sa meilleure période est celle de sa collaboration avec Pierre Henry. Après, j'aime moins, les ficelles devenait des cordes, et comme chacun sait, les "cordes" sont bannies des théâtres... Jusqu'à ce bidule d'un invraisemblable goût de chiottes dont j'ai oublié le nom, et qui avait le Sida pour sujet. Il le savait pourtant, qu'on ne fait pas de bonnes oeuvres avec de bonnes intentions ni de bons sentiments...

J'espère, car hélas ils ne sont plus tous jeunes, que ses contemporains Merce Cunningham, Roland Petit et autres Rosella Hightower, seront autant honorés que lui, car leur rendre hommage aidera à extraire Béjart de son "collant" de "Phénomène social". La danse moderne et/ou contemporaine ce n'est pas que Béjart et le plus grand service qu'on puisse lui rendre, c'est de le démythifier pour lui restituer son statut primitif, son essence, celle d'avoir été un chorégraphe impressionnant, mais parmi d'autres, tout simplement.

Voila, Nathalie, j'avais fait l'impasse, c'est réparé...

Le Robinet du Net

Mon amie Nathalie m'envoie le message suivant :

"On me dit qu'une loi relative aux téléchargements illicites aurait été votée cette nuit. Une police internaute chasserait les contrevenants. D'abord, un message les prévient qu'ils sont repérés, ensuite, ils sont interdits de tout abonnement sur le net."

Il ne s'agit pas encore d'une loi, mais d'un accord conclu sous l'égide du gouvernement, enfin de l' Elysée, puisque c'est là qu'il a été signé, entre les producteurs de musique et de cinéma, les diffuseurs et les portails d'accès pour réglementer le téléchargement en dehors des structures commerciales qui proposent déjà ce service d'une manière légale. Il s'agit donc de mettre un terme au piratage, par le moyen le plus simple et pas idiot du tout, de déconnecter temporairement après avertissement(s) les contrevenants. Pas d'amende donc, dont il serait coûteux de les récupérer auprès de gens insolvables (même si les parents sont responsables) comme les ados grands consommateurs, et la fin de la prise en compte de la réitération du "délit" dans l'évaluation du préjudice. Sur le fond je trouve ça plutôt bien, quand on va chez son boucher, on paie son bifteck ( même si dans le cas de la boucherie et dans celui de la FNAC, ce ne sont pas, et de loin, l' auteur et l'éleveur qui gagnent le plus, mais bien le "marchand" quelqu'il soit...)

Mais, une question reste entière. Pourquoi mon fournisseur d'accès, serait-il plus responsable que mon fournisseur de gaz ou d'électricité de ce que je fais du service qu'il me vend ? En un mot, en quoi "Air Liquide" serait-il être tenu responsable du chalumeau que j'utilise pour fracturer un coffre... Cette mise sous tutelle de l'utilisateur par son fournisseur me laisse rêveur, d'un mauvais rêve... Et c'est là que ça commence à craindre... En effet,ce qui me gène et beaucoup dans cette histoire, c'est cette main-mise indirecte donc sournoise de "l'État" sur le "robinet" du net. En effet, on risque de commencer, comme ça, à déconnecter les " pirates" pour des raisons économiques mais dont on sait qu'elles sont aussi morales (voler c'est pas beau) et peut-être un jour plus proche qu'on imagine, le délit sera étendu par glissements progressifs à la valeur des contenus, de ceux qui ne pensent pas très bien par exemple, et comme toujours, on partira d'une idée pas mauvaise pour la transformer rapidement en la pire des choses, un bidule liberticide très efficace.


24 novembre, 2007

Rien que du beau monde

ou le bal des vampires...
découvert ce site admirable à partager :
http://www.capetiens.com/event34.htm

On y découvre à l'occasion qu'Eric Woerth, actuel Ministre du Budget de la République ne dédaigne pas les honneurs octroyés par les derniers représentants du groupuscule royaliste français...
http://www.capetiens.com/event71.htm
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23 novembre, 2007

L' Arche de Zoé , mais au fait que sont-ils devenus ?

Oui ! Que sont devenus les rameurs de l'Arche de Zoé ?
J'avais cru comprendre que Nicolas Sarkozy était prêt à aller les chercher lui-même comme la croissance, avec les dents. Ça traîne...Ça traîne ! Ce ne serait plus intéressant question "Com" ou quoi ? Il aurait finalement autre chose à foutre ? Bon c'est sûr... Il a autre chose à foutre. Mais enfin, tout de même, on ne va pas à N'Djamena en RER ou TGV... Des avions il y en avait, ils n'étaient plus en grève... A moins qu'on se les garde au frais ( façon de parler) en cas de durcissement du conflit. Gouverner, c'est bien connu, c'est définir des priorités...
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Maudit sois-tu Fouquier-Tinville !

Vous savez ce que je me dis ? C'est que si on n'avait pas zigouillé connement sans réfléchir ce bon Louis XVI un jour d'hiver, on n'aurait sans doute pas Sarkozy aujourd'hui. Maudit sois-tu Fouquier-Tinville !
En fait, sans remonter aux Ides de Mars, je crains que la malédiction de Jacques de Molay, bien au delà des rois maudits, ne nous poursuive et empoisonne encore aujourd'hui.
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Ivan Colonna, le procès, la suite.

On entend des trucs incroyables. Hier dans le poste, des gens façon journalistes-chroniqueurs, donnent leur avis, normal on le leur demande, à propos des témoignages en faveur de l'inculpé. Ils ont des doutes, les chroniqueurs... des doutes énormes sur la fiabilité de témoins qui, eux, n'en n'ont pas. Et vous savez pourquoi ils doutent les chroniqueurs journalistes ? Asseyez- vous et asseyez-vous bien ! Parce que ces témoins, qui l'eût cru, et bien, ils sont corses... Amis "mis en examens", soyez-le de préférence pour des actes commis dans un endroit encombré de touristes, Notre-Dame- Sacré-Coeur-Tour Eiffel... Fuyez les indigènes, craignez les autochtones ! Amis corses, quoique vous ayez fait ou pas fait, choisissez vos témoins parmi des lillois par exemple (oubliez basques et bretons, vaut mieux...). Des nantais, des poitevins feront très bien l'affaire, des lyonnais tout autant, des inuits aussi, mais surtout évitez, même s'ils étaient à un mètre de l'assassin à l'instant du crime et bien qu'ayant tout vu ne vous ont pas reconnu, évitez les témoins corses...
Selon ces chroniqueurs-prétendument journalistes, un témoin corse est un oxymoron
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Raoul Ponchon

Enfin, il y a un blog consacré à Raoul Ponchon
Indispensable .
Cliquez donc
http://raoulponchon.blogspot.com/
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22 novembre, 2007

Bétan-court toujours !

Y a un truc qui me laisse rêveur. Le président Alvaro Uribe vient de mettre un terme à la confiance qu'il accordait au président Hugo Chavez pour négocier avec les Farcs l'échange entre des guerilleros colombiens et des d'otages dont Ingrid Bétancourt. Honnêtement, ça vous étonne qu'Uribe freine d'une manière ou d'une autre la libération de celle qui pourrait à ce jour, voire dans un futur possible, être à sa place présidente de Colombie ? Je voudrais bien qu'on m'explique, car je crains n'avoir rien compris... et vous le savez, j'ai horreur de ça... Et puis quelle drôle d'histoire. Imaginez-vous le président français quel qu'il soit, charger le chancelier d'Allemagne de "régler la question corse"...
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Allo, Allo, Nico, quelles nouvelles ? (air - toujours - connu)

Allo, Allo, Nico, quelles nouvelles ?
Absent depuis plus de huit jours
Où donc es-tu ? Quand on t'appelle,
On n'entend plus rien en retour

Voila ! voila ! j'attends la débandade
Tout en négociant par dessous,
Comme ça le jour de la réconciliade
Je dirai : "C'est moi, voyez-vous,
Qu'a tout réglé, ce déballage,
Libéré ces millions d'otages!"
Cécilia est, dit-on, verte de rage
Je suis l'plus fort un point c'est tout !
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21 novembre, 2007

L'innocence d'un homme que finalement rien n'accable.

Le procès d'Ivan Colonna m'intéresse. La Corse je m'en fous, mais j'ai une certaine tendresse pour tous ceux qui révèlent à la métropole et à ses gouvernants ses veuleries (ok , ils n'en sont pas exempts non plus !) dont tout le monde pâtit qu'on soit Breton, Basque ou rien du tout... Il apparaît de plus en plus évident que Colonna est innocent. J'ai droit à mon intime conviction, non ? Les témoins témoignent finalement en sa faveur, même certains proches de la victime, en dépit ou peut-être en raison des manipulations dont ils ont été l'objet. Savez-vous que le seul témoin de proximité du meurtre n'a pas reconnu Colonna parmi la brochette de mecs qu'on lui montrait derrière une vitre. Savez-vous qu'en fonction des indications préalables de ce témoin auteur du portrait-robot, Colonna était le seul à avoir du revêtir un jogging conforme à ce portrait-robot... Colonna va être acquitté et ce n'est que justice. C'est chiant, mais le coupable au regard d'acier (selon le même témoignage) où est-il ?
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Honte rétrospective.

Savez-vous que certains ont élu et réélu un personnage qui est depuis aujourd'hui mis en examen pour diverses malversations d'avant son élection à la présidence. Oui, nous avons été gouvernés, enfin, régentés, par un homme dont l'honnêteté est aujourd'hui mise à rude épreuve. Présomption d'innocence, bien sûr ? Et puis, " C'est pas bien grave à coté des privilèges des cheminots..." Mon cul ! Il ne s'agit pas des écarts de votre syndic d'immeuble. Ce mec a piqué de mille et une manières et ce dans toutes les caisses dans le but d'arriver à la présidence et pour faire quoi ? rien, rien de rien, c'est affligeant ! si ce n'est nous apporter sur un plateau in fine, saloperie ultime, in cauda venenum, Sarkozy et ses techniciens de surface... Non mais quelle horreur ! Quel con ! Moi, ça me fait regretter deux choses : la fin de la monarchie et celle des galères...
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Catherine Muller dit n'importe quoi, pourquoi ?

Ça revient ! encore ! Ce matin dans le poste on re-pose la question : peut-on parler de prise d'otage en période de grèves des transports. Notre Président ( LST!) emploie ce mot autant qu'il peut c'est à dire trop. C'est vrai, nous avons un président dont le vocabulaire doit tourner autour des trois-cents mots, (dont au moins la moitié d'une vulgarité totale), faut l'excuser. Mais une psychanalyste comme Catherine Muller (d'accord c'est pas le top du top dans la profession) trouve ça tout à fait normal, puisque dit-elle en substance, dans le cas des déchirements qui accompagnent souvent les divorces, c'est le terme qu'on emploie lorsque les enfants deviennent des enjeux. Mais pauvre imbécile, s'il y a une occasion de ne pas employer ce mot, c'est justement à propos des disputes entre les parents dont les enfants font les frais, quand, à l'occasion d'enlèvement d'un ou des enfants par l'un des parents, il s'agit, là vraiment, de prise en otage...
Après ces inepties, elle se lance, à propos du stress provoqué par ces situations de conflit social, dans une rapide apologie des méthodes d'une sorte de guérisseur-people nommé David Servan-Schreiber qui soigne bobos ou cancers à coup de best-sellers...
Mais ce nom, Muller, me dit quelque chose... Je me recueille, je cherche... Bon Dieu ! mais c'est bien sûr, souvenez vous, dans Tintin il y a un personnage récurent, le docteur Muller ! Visionnaire, Tintin, tout le monde le sait... Le docteur Muller est, qu'on s'en souvienne un faux-monnayeur... Il y aussi qu'on se le rappelle, des faux-monnayeurs de la pensée... leur principal outil, c'est le détournement du sens des mots.

Bientôt Noël et ses cadeaux

Une histoire de Noël me revient en mémoire.
Ça se passe dans un pays catholique apostolique et romain, dans une île sans doute méditerranéenne où les petits enfants écrivent, non pas au Père Noël mais au Petit Jésus (c'était comme ça pour moi aussi quand j'étais enfant, tout continental que je fus). Allez, soyons francs, ça se passe en Sicile. Un petit garçon, assis à sa table sous l'oeil bienveillant d'une Madone en plâtre multicolore qui siège sur une étagère, rédige sa lettre au Petit Jésus.

Très cher Petit Jésus !
Aurais-tu, dans ton immense bonté et à l'occasion de l'anniversaire de ta divine naissance, la gentillesse de m'offrir un VTT et un lecteur Mp3 ainsi qu'une game boy modèle X3 Z2
Tu feras de moi le plus heureux des petits chrétiens.
Ton très dévoué
Alberto

Il relit sa lettre mais la trouve un peu trop obséquieuse et la ré-écrit

Cher Petit Jésus !
Ce serait sympa de ta part de m'offrir pour Noël un VTT et un lecteur Mp3 ainsi qu'une game boy modèle X3 Z2
Dans cette attente et certain de ta générosité, merci d' avance
Alberto Corleone

Il la relit encore et la trouve décidément encore trop servile.
C'est ainsi que de reprise en reprise et devant la nécessité d'affirmer une virilité des plus insulaires, il se lève, monte sur une chaise, se saisit de la Sainte-Vierge en plâtre, la met sous clé dans un placard et retourne à sa table :

Petit Jésus !
Nous détenons ta maman en otage.
Nous la libérerons contre un VTT et un lecteur Mp3 ainsi qu'une game boy modèle X3 Z2
Rendez-vous le 24 décembre à minuit devant le n° X de la rue Z où nous procéderons discrètement à l'échange.
Inutile de prévenir la police si tu veux la revoir un jour.

Signé illisible


20 novembre, 2007

L'Argent là où il est

Quand on parle d'envisager d'émettre l'hypothèse d'imaginer qu'on puisse éventuellement se laisser aller à admettre qu'on aille un tant soit peu racketer quelques riches, des gens très spécialistes vous disent aussitôt avant même que vous en ayez fini, que si on taxe les produits du capital, ceux qui en bénéficient vont se faire la malle !

Alors je voudrais bien que les Sylvestre, Marseille et autres Montaldo, (qui, en passant, a encore aujourd'hui en homme du XXI° siècle, traité les grévistes de "révolutionnaires" et de "trotskystes"...) m'expliquent la différence du point de vue économique entre les riches qui restent en France et ne paient pas d'impôts et les riches qui la quittent pour ne pas en payer ?
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19 novembre, 2007

Kieu Sampan est-il fou ?

Kieu Sampan, contrairement à son pote Pol Pot, lui aussi l'un des grands tueurs sadiques de l' Histoire humaine, va être jugé. Vergès défendra donc cette sinistre ordure et comme j'aime bien Vergès (je sais, c'est pas bien, je devrais pas - tant pis !) je pense qu'il est capable, à défaut d'être acquitté (Vergès n'a jamais fait acquitter qui que ce soit, mais fait très souvent éviter la peine capitale, Badinter que j'aime bien aussi n'a en tant qu'avocat jamais fait mieux ), de sauver sa tête de con. Tant pis ! Dommage ! penseront certains. On se posera la question le jour ou Dobeulyou sera traduit devant le tribunal de la Haye...

En attendant, je me pose, à propos de ce jugement et très sérieusement, une autre et drôle de question. A partir de combien de victimes un tueur cesse-t-il d'être irresponsable ? Je m'explique. L'autre jour on s'est, sans doute à juste titre, offusqué de savoir que le tueur des infirmières de Pau n'était pas en prison mais en H.P et avait droit à des sorties en ville, car il avait bénéficié en raison d'une folie dûment expertisée, d'un non-lieu. Précisons : pour la victime (pour la Justice aussi) la différence entre le commanditaire et l'exécuteur reste que ce soit le même ou non et pour peu qu'il s'en souvienne, des plus minimes.

Maintenant, je voudrais bien qu'on me dise, à la veille de l'ouverture du procès de Phnom Penh, en quoi un grand tortionnaire imbécile sanguinaire puis lamentablement lâche (Hitler, au moins, s'est suicidé... c'est dire !), qui, après les avoir consciencieusement torturés avec un raffinement résolument oriental, a zigouillé près de deux millions de ses concitoyens, (même pas d'expiatoires étrangers...) serait moins psychopathe qu'un tueur artisanal qui "n'en a tué que deux" comme un vulgaire et occidental apprenti garçon boucher... Notons quand même que Pol Pot et ses tueurs ont innové en la matière, inventant, on arrête pas le progrès, le génocide-endogène...

Maintenant, quand bien même sa responsabilité serait éclatante, que dire de celle de la classe politique internationale qui l'a laissé faire pendant plus de quatre ans ? Ok, je sais, c'est un argument à la Vergès... et après ? Ok, c'est un peu chiant ! c'est pas pour ça que c'est con...

Question subsidiaire : est-ce que le fait d'être frappadingue excuse d'être une enflure ?
Mais comme le fait d'être sain d'esprit n' empêche pas d'être une saleté, le débat reste ouvert ..
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Rama Yade fait entrer l'apocope au gouvernement.

Ramatoulya Yade, mannequin vedette de la Maison d'Orsay, a donc raccourci son prénom. Elle se fait appeler Rama, procédant par apocope. Pourquoi n'a-t-elle par procédé par aphérèse ? Sans doute pour deux raisons. Toulya Yade, c'est vrai, ça fait un peu pagaille, un peu glandouille dirait sa collègue et quasi anagramme Amara, bref, moyennement sérieux. Mais la raison la plus probable, même si l' intéressée n'en a peut-être pas conscience, c'est que ces deux procédures n'ont pas le même résultat en terme de valeur sociale quand on les utilise. L'apocope induit une sorte de plus value dans le "chic", le "classieux", l' aphérèse tout le contraire. Je roule en Jag, je ne prends pas le bus car je m'appelle Alex, pas Bébert... (cf mon blog au 12 nov. 2006). Et puis Rama, ça fait un peu indou (Rama-la-Guerre et Vishnou-la-Paix... comme disait Pierre Dac). Mais le plus utile dans l'affaire c'est que quand elle dit ou fait des conneries, pas la peine d'inventer un truc façon "raffarinade" ou encore "jospinerie", le mot est déjà prêt et de surcroît éponyme : c'est une "ramayade".
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18 novembre, 2007

"Pauvres" de nous !

Dans cette histoire de retraites, en dehors de toute considération politique, technique, économique, il y a une chose qui me troue le cul. C'est cette énergie avec laquelle les classes moyennes défendent ce projet scélérat. Ce gouvernement va leur tondre la laine sur le dos et elles tendent l'échine aux ciseaux, comme si la coupe des poils favorisait la repousse... J'écoute la radio, vous le savez ; elle présente l'avantage comme aurait dit Monsieur de Lapalisse de ne pas être parasitée par l'image et n'est pas plus manipulatrice que l'écrit. C'est incroyable... Mais les gens qu'on entend qui soutiennent ce projet sont d'une abnégation réjouissante. Tout le monde sait qu'il y a du fric en France. Il y en a tellement qu'on ouvre des parapluies fiscaux pour, prétend-on, éviter qu'il ne se fasse la malle... La très fraîche (i.e. très conne) Ramatoulya Yade voulant l'autre jour prouver la compétence de la droite affirmait sans se rendre compte de ce qu'elle disait que, depuis 2002, la France s'était considérablement enrichie, abondant donc sans le vouloir dans ce sens... Elle a raison, la France est riche ! Il y a donc du fric, du flouz, du cash, de la fraîche et l'on pourrait en répartissant mieux les richesses régler ces questions en peu de temps. Non, non, parait-il, ce n'est pas possible ! Il ne faut pas mélanger les tiroirs-caisses... c'est à dire ceux des riches et ceux des pauvres... et surtout ne pas appliquer l'odieux principe des vases communicants ! Moi qui croyais qu'avec le nain de la pensée politique dominante "Tout était possible", j'en reste coi... Le culot efficace de ce gouvernement c'est de faire croire au moindre couillon (pas de féminin pour ce mot, dommage, car elles assurent ...) qu'il peut devenir riche et, le faisant rêver, soutenir et approuver des réformes régressives (c'est nouveau, ça vient, grâce à Sarkozy et à l'oxymoron, de sortir...) dont il bénéficierait s'il devenait riche lui aussi en l'excluant de ce fait de toute promotion... Le pauvre soutient en se sacrifiant le riche dans l'hypothétique projet de faire un jour, comme lorsque le communisme annonçait sans vergogne les "lendemains qui chantent", partie du club... Un peu comme lorsque les petits agriculteurs, défendent sans s'en rendre compte les géants de l' agro-alimentaire. Cons, je vous dis, ils sont cons ! Y a pas d'autres mots... enfin, pris en défaut, je n'en ai pas sous le clavier...

La pire des choses qui pourrait arriver dans une démocratie, c'est que le peuple devienne in-tel-li-gent ! Ok, j'exagère : un peu moins bête...

Pour cette populace imbécile voici donc le plus important : être d'accord pour devenir plus pauvre dans le but de devenir riche, pourvu que surtout, ceux qui ne veulent pas devenir pauvre, le deviennent aussi...
Pauvres hères, au lieu de soutenir ces réformes, jouez plutôt au Loto ou à l'Euromillion... La Française des Jeux est finalement dans son statut de vecteur de rêves beaucoup moins malhonnête... "Cent pour cent des gagnants ont tenté leur chance..." Avec Sarkozy, 100% des français, dont 47% qui n'ont pas voté pour lui vont se faire avoir...
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17 novembre, 2007

Les Pizzicato Five enfin !

Ca y est ! on peut enfin voir sur YouTube des vidéos de notre groupe favori toutes tendances confondues ! Celle-ci (cliquez ci-dessous pour voir !) est une des plus représentative de leur génie absolu ! Nos amis japonais faillirent faire sepeku quand, il y a quelques années, ils apprirent que nous écoutions de cette bande de nipons branquignoles les disques que Polo avait rapporté de Tokyo. Ils passent parfois à la Maison du Japon.
Il ne vous échappera pas que, contrairement aux Douze travaux d'Hercule et aux Sept Péchés Capitaux, les Pizzicato Five, mousquetaires du bon goût japonais, ne sont que trois...

Delphine encore, forcément...

C'est bizarre. Je ne crois absolument pas à ce genre de trucs, mais quand j'ai, hier, écrit ce petit souvenir, j'ignorais totalement qu'elle est morte un 15 novembre... Je viens de m'en apercevoir à l'instant en re-visitant le blog d'Angèle Paoli l'excellent "Terres de Femmes" sur lequel j'avais, en commentaire et peu de temps après l'avoir écrit, repris mon petit texte d'hier.
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16 novembre, 2007


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Et maintenant histoire de rigoler : "Le Quotidien du Peuple" en ligne

Ah souvenirs ! Souvenirs !
Si vous voulez vous marrer un brin, cliquez sur le lien ci-dessous. Vous serez raccordé au fameux " Quotidien du Peuple", organe officiel (et en français) de cette grande et merveilleuse démocratie qu'est la Chine Populaire.

Le quotidien en question....

Je regarde le portrait de Mallarmé par Manet et plus encore que les photos du poète, ce tableau m'inspire une drôle de réflexion. Pouvait-on avoir avec Mallarmé une discussion "quotidienne", j'entends, simple, du genre fera-t-il beau demain ? Que mangerons nous ce soir ? Geneviève fait-elle un bon mariage ou les fraisiers du jardin de Vullaines seront-ils généreux cette année ? Bon, pour ne rien vous cacher, je me pose la même question en regardant les portraits par Blanche de Claudel ou de Mauriac. A croire que les peintres ont saisi une part de l'essentiel... un truc parfaitement indicible, un trucage en quelque sorte, comme pour mieux nous intimider. Je ne sais pas si les photographes ont ce pouvoir.
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Faustine Bollaert raciste ? oui probablement .

Cet après-midi, Faustine Bollaert, miasme téléviso-radiophonique (ça y est, je sais désormais qui c'est !), s'intéresse "aux dragueurs". Elle dresse donc des portraits prétendument drôles. Le premier type de dragueur pour elle, c'est le lourdaud, "l'ouvrier qui vous siffle" (sic!)... ou celui qui vous drague à la tchatche, et là elle l'imite, le dragueur : tics de langage façon banlieue et accent rebeu à trancher au laser... Le dragueur genre gros con est donc un prolo, quand ce n'est pas un bougnoule, une caillra.... Elle oublie, mais après tout peut-être ne le connaît-elle pas, que dans le sketch mémorable de Bedos et Daumier, "La Drague", le lourdaud est encostumé-cravaté...

Je sais qu' Aubstine Follâtre est un peu conne, vaguement hystérique et navrante aussi, c'est pardonnable, mais désormais, ce qui l'est moins, une bien mauvaise personne... Un vraie "morue" comme on disait quand j'étais jeune.
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15 novembre, 2007

Le monde à l'envers...

Pendant que la France, le monde entier et les japonais se ménagent avec énergie une migraine post néo-beaujolaise, et bien nous, ce soir, sans l'avoir prémédité et par le plus grand des hasards (Polo est passé hier chez Kyoko), on se pique la ruche au saké... Résistance !
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Regards...

La coiffure, le regard perdu d'une angoisse visible...











Près de deux mille ans les séparent... et pourtant elles ont toutes deux les yeux rougis, de la même manière...

14 novembre, 2007

Regard

Pourquoi a-t-elle l'air si inquiet, la "Gitane" de Gaziantep ?
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Christine Bard

Christine Bard est historienne, mais les sujets qui l'intéressent la font aussi un peu anthropologue, antrhopologue des femmes, souvent. Et comme tous les anthropologues masqué(e)s ou non, elle est à l'instar des Leiris, des Lévy-Strauss un peu (beaucoup) poète aussi, car la poésie, c'est avant tout un regard...
Si l'Histoire des femmes vous intéresse, lisez et intéressez-vous à Christine Bard et à ses travaux. Moi j'aime les gens qui me donnent, en les lisant ou en les écoutant, l'impression d'être, par contamination, intelligent voire brillant et, c'est drôle, un peu généreux. Bref, Christine Bard fait partie des gens qui "déteignent" ... Ces gens-là, de nos jours, ne sont pas si nombreux...
Merci Madame Bard !
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Grève, politique, cyclisme et sudation

"A cause des grèves, je pédale et ça me fait suer. Stop à la grève"
dit un tract distribué ce matin paraît-il à 500.000 exemplaires par les petits croisés de l'U.M.P. Ben alors ? Qu'est-ce qu'elle a dit la semaine dernière, Christine Lagarde, la ministre des finances de leur président qu'ils ont élu, quand le pétrole a augmenté ?
"Faites du vélo ! "
qu'elle a dit ! Amis sarkozystes, faudrait l'entendre, faudrait s'entendre...
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Otages, Ô nous les poires ! Ô gréviste, il suffit !

Les mots, toujours les mots... Ça y est il nous l'ont encore resservi. Je croyais qu'ils avaient enfin compris, mais non, les gens et les partis hostiles à la grève continuent d'estimer qu'ils sont pris en otages. Couillons, avez-vous déjà vu les cheminots vous séquestrer dans votre wagon, vous interdire de quitter la gare, vous encarafer au dépôt ? Trouvez un autre mot, qui convienne... et qui si possible ne fasse pas contre-sens... J'en ai plusieurs, mais je ne vous les dirai pas !

Il paraît qu'Ingrid Betancourt et ses camarades ne rêvent que d'une chose, être dans l'impossibilité de prendre le train et le métro et d'être contraints, forcés, de faire du vélo ou de marcher dans Paris ou dans Bogota...
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13 novembre, 2007

Debbie Harry, première rappeuse

Pour définitivement reléguer Johnny et bien d'autres au magasin des accessoires de la médiocrité chansonnière, regardez et bien sûr écoutez cette vidéo de Blondie (l'image est moyenne mais le son excellent) ...
Certainement l'une des plus géniales de l' Histoire du Clip, manifeste pop-rock de l'époque, très estampillé "Factory"... Il est plus que probable que les taggers du troisième et remarquable plan-séquence soient Five Fab Freddy et surtout Basquiat lui-même... et oui... au début des années quatre-vingts, ça se passait comme ça avec Debbie la sublime qui rappe ici déjà tout naturellement et sans prévenir...
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Johnny Hallyday Always aussi con...

Johnny Hallyday qui est au Rock ce que le skaï est au cuir véritable (imputrescible), sort un nouveau disque. On en entend, par un discret matraquage, déjà la chanson phare. C'est, comme à l'accoutumée, assez nul mais désormais aussi, un peu prétentieux....

Le titre, qui est le premier mot de la chanson, est à se taper le cul de rire. C'est "Always", comme les serviettes et protections périodiques du même nom... Bôf ! Si ça fait pas le tube de l'hiver ça pourra faire la pub de l'été...

Bon, ta prochaine scie tu vas l'appeler "Confiance", j'imagine. Allez, pour une fois, toi le rebelle de la récup, l' ex-aventurier du recyclage musical en tous genres, tu innoveras enfin en créant le premier "Prostate Song"...
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12 novembre, 2007

Haïku pas cool...

Tu fais grève ?
Tu rêves !
Tu fais pas grève ?
T'en crèves !
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Encore des mots, toujours des mots...

Je vous parlai, il y a trois jours, de la résurgence à l'occasion des grèves imminentes d'un vocabulaire délicieusement vieillot, façon "droite en soixante-huit". Aujourd'hui dans la même série sont réapparues, encore toutes imprégnées de leur naphtaline idéologique, les sournoises, les occultes, les souterraines
"minorités agissantes"
et bien sûr,
la sublime par son abnégation historique
"majorité silencieuse".

Il faut savoir que les minorités agissantes sont les bras armés de politiciens, de gauche bien entendu, amers, envieux, incompétents et prêts à tout pour provoquer la fameuse gauloise et gaullienne
"chienlit"
La majorité silencieuse, elle, c'est bien connu, ne fait pas de politique...

11 novembre, 2007

Romantique ? ou Romanesque ?

La semaine dernière sur Europe, une émission l'après midi a pour sujet cette question d'une importance extrême en temps de paix : "Êtes-vous romantique ?". Il y a bien sûr des gens qui téléphonent mais aussi des invités. La blonde des ondes qui officie, une certaine Faustine Bollaerd (ou quelque chose comme ça), est particulièrement inepte, inculte, et un chouïa hystérique, personne n'est parfait. Mais tout de même... les invités, eux, pourraient être moins cons, non ?
Et bien voilà, on vous explique. Être romantique, c'est offrir des fleurs à son amoureuse, lui dire qu'on l'aime le jour la nuit, la Saint-Valentin quotidienne. Car il faut bien comprendre que c'est un truc de mec, le Romantisme... pas une fantaisie de bonne femme, un délire de fendue... Le Romantisme tel qu'on l'imagine à l'instant, c'est couillu... C'est faire des trucs insensés pour prouver son amour, du genre " Patrouille de France qui dessine dans le ciel sous les yeux ébahis de l'aimée un coeur avec une flèche au centre et en plus : "A Jennifer pour la vie", signé Bryan ! (une société de services propose quasiment ça pour quelques milliers d'euros...) Bref, l'accessoire du Romantisme aujourd'hui c'est un peu le 4X4 qui vous mène sur un coup de tête un soir à Étretat...En tous cas, c'est toujours le mec qui s'y colle...
Bon, je crois qu'il faut reprendre les choses dès le début et dans l'ordre... Le Romantisme, c'est pas de la gaudriole... C'est pas de la fiction à cent balles... ni, comme le prétend un auditeur, "Le Zèbre", roman à succès de ce brave Jardin qui croit sans doute en l'occurrence et en toute sincérité avoir créé un héros romantique sous les traits d'un notaire... Ce n'est de toute façon et en aucune manière patauger dans un bonheur tarifé...
Le Romantisme, tas de glandu(e)s ça mène à la folie (Marguerite dans Faust), pas chez Interflora, à la mort et pas chez Cartier (Werther qui se suicide de l'indifférence de Lotte).

Le Romantisme c'est Gérard de Nerval génial et dévasté, pendu à une grille rue de la Vieille Lanterne, au pied de la Tour Saint Jacques... Marie d'Agoult dite Daniel Stern, morte folle elle aussi... C'est aussi George Sand vaillante et généreuse... Hugo, Vigny, Chateaubriand ... j'arrête... la cour est pleine...

Le reste, pauvres imbéciles sonores, incolores, indolores, inodores, c'est du Ro-ma-nes-que... Faudrait pas confondre les chansons de Vincent Delherm et les lieder de Schubert, Goethe et Christine Angot, La Malibran et Marianne James. Hélas, hélas, on en est là ....
Et c'est ainsi que vous persistez à mélanger les genres... Confondre romanesque et romantisme, ça a un nom, ça s'appelle le "bovarysme"... On en meurt aussi, c'est vrai...
J'ai vécu quelques années avec quelqu'un qui, infatigablement, avec soin, faisait l'amalgame. Ça devient insupportable, rien à faire : cas de divorce... Ma vie en aucun cas n'est un roman dont je suis le héros pas plus que la victime... Ni Cosette, ni Jean Valjean...
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Roselyne goes shopping

Nos reporters étaient présents :
Derrière ses lunettes noires et malgré sa perruque,
ils l'ont reconnue !


Midi-quinze, mercredi, fin du Conseil. Rue du Faubourg Saint-Honoré, attendant incognito que son chauffeur ferme la voiture ministérielle après lui avoir sorti son caddy, Roselyne s'octroie une petite pause avant d'aller faire ses emplettes.


Le Figaro Madame cite PPleMoqueur... et oui !

J'en suis tout ébouristouflé ! Je découvre à l'instant qu'une certaine Caroline Rousseau journaliste au Figaro Madame m'a fait l'honneur le 15 octobre dernier de me citer (sortant il est vrai, en professionnelle avertie, mes propos de leur contexte...) dès les premières lignes de son article sur Colette, le grand-bazar filou-branchouille de la rue Saint-Honoré. Mais je pense que la chérie m'a lu "en diagonal"... En tout état de cause, si les lecteurs et lectrices de son illustré se reportent à mon blog en général et à mes propos sur Colette en particulier, ils vont pas être déçus...
pour l'article cliquez :
http://madame.lefigaro.fr/mode/en-kiosque/809-colette-arbitre-de-l-air-du-temps/1

Pour ce qui est de ce qui a inspiré la brillante jeune femme, revenez, si vous voulez, à mon message du 22 août dernier et surtout à celui du 15 août 2006, histoire de comparer...
http://pplemoqueur.blogspot.com/2006/08/colette-le-magasin-pas-lcrivain.html
http://pplemoqueur.blogspot.com/2007/08/colette-encore-escroc-toujours.html
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10 novembre, 2007

O.T.A.N. en emporte le vent...

STUDEBAKER

En ces temps de grand rapprochement franco-américain dont les effets vont peut-être nous conduire au pire, je me souviens... Je me souviens des américains, des bases que de Gaulle un jour de 1965 vira de France, sans beaucoup de ménagement il est vrai (il a du encore faire un quart de tour dans sa tombe lors de la visite de notre actuel président il y a quelques jours à Colombey-The-Two-Churches, soyons américanophile jusqu'au bout...).
Il y avait la M.P, jeep, treillis, rangers et casque blanc, qui rôdait dans la ville, chargée de l'ordre des soldats américains, mais qui en cas de bagarre, c'est à dire tous les soirs, matraquait les pochetrons des deux nations alliées sans beaucoup de discernement quand elle ne se mêlait pas de "l'ordre en ville" à la place de la police française, tout simplement.
Il y avait dans notre rue, une "particulière" (selon le glossaire maternel) dont la clientèle était devenue surtout américaine. On l'appelait "la Pauleau", de son nom de jeune fille, hors de question de l'appeler par son nom d'épouse : c’était, pour notre honte, le même que le notre... C'est ainsi que chaque jour, le soir venu, débarquait, silencieuse, glissant sur le bitume, la superbe Studebaker rose et blanche (la même exactement que celle montrée ci-dessus) d'un sergent black américain qui de client assidu était devenu son souteneur, créant ainsi en bon libéral éclairé une modeste mais florissante multinationale vicinale du cul...
Il y avait des choses curieuses, telles ce cabriolet Sunbeam d’un jeune soldat qui s’était, à cent-soixante à l’heure (le compteur qu'on pouvait voir au coeur de l'épave était resté bloqué), presque en même temps que James Dean, amoureusement enroulé comme le fait le lierre en été autour d’un platane ; les gens venaient en famille voir ce tout nouveau trophée de la modernité, les français ne se tuaient pas encore couramment, à l'époque, d'une aussi flamboyante manière. Beaucoup d’américains donc, mourraient en France en temps de paix, comme cette jeune femme dont la maison de bois à la sortie de Chauvigny avait brûlé, elle avec. On racontait avec horreur que sa chemise de nuit avait “fondu” sur elle... première et innocente victime en France du tout nouveau nylon, de ce progrès qui, déjà et encore, tuait...
Il y avait aussi ces cités qui leur étaient réservées. Des maisons basses toutes simples posées, comme ça à la périphérie des villes dans des hectares de pelouse dont chacun profitait de la totalité. Quand les français les récupérèrent, la première chose qu’ils firent fut d’installer des clôtures, transformant ainsi des parcs immenses en autant de minuscules mais personnelles basses-cours, un petit "chez soi" plutôt qu'un grand à "tout le monde" ... autre notion de l'espace issue des "grands espaces"...
C’est l’époque à laquelle je reçu en provenance du PX un disque de Jimmy Driftwood... Vous ne connaissez pas ce chanteur de “Bluegrass” (l'un des avatars de cette Country Music dont se repaît Dobelyou quand un doute l'étreint) ? Normal, même les américains l’ont oublié...

Bon à part ça, Norman Mailer est mort aujourd’hui. Et ça, c’est bien dommage...

09 novembre, 2007

Rétro, au trot les gauchos !

A l'occasion des grèves qui approchent au galop on entend, venant de gens qui interviennent à la radio à propos de ces odieux fomentateurs antisarkozistes primaires de troubles sociaux, des termes au charme désuet qu'on n'avait pas entendus depuis des lustres :
gauchistes,
agitateurs,
cocos,
trotskistes,
et surtout, surtout, le plus beau, le plus rétro, le plus barocco-rigolo expectoré hier par la bouche d'un très digne et chenu auditeur :
bolcheviques !

Ah, souvenirs d'antan et beautés oubliées tels "les bijoux perdus de l' antique Palmyre" ! à quand le retour de "l'Ennemi de l'intérieur" que le merveilleux Marcellin des Plombiers du Canard combattait en son temps ou son avatar l' "Anti-France" cible éternelle de son double : Super-Dupont !


08 novembre, 2007

Amérique, Mère-Patrie, tropisme sarkozien...

Mon partenaire privilégié consulte quotidiennement sur le net la presse américaine. Il me fait part d'une étude toute fraîche qui a été faite sur les "sans-logis" américains, oui il y en a. Il apparaît qu'un SDF américain sur quatre est un ancien soldat. Des vétérans du Viet-Nam ? lui demandè-je. Oui bien sûr, mais pas uniquement, il y a aussi des anciens de la "Guerre du golf", et surtout, pire encore (si c'est possible) de jeunes soldats tout récemment démobilisés à leur retour d'Iraq.
La Mère-Patrie ne tue pas que ses ennemis, elle flingue aussi et tout autant ses propres enfants "sur le terrain" ou les laisse crever à leur retour en remerciement des services rendus...

C'est cette Mère-Patrie là que notre président (LST !) est allé, courageux mais pas téméraire, évitant les sujets qui fâchent, saluer à genoux, à plat-ventre... C'est le modèle qu'il veut pour nous, le rêve dans lequel il se vautre.

Réveillez-vous, petits français qui l'avez élu. L'homme n'est pas qu'un vulgaire histrion, son tropisme américanophile n'existe qu'en occultant soigneusement la Mort dont ce rêve sait aussi se nourrir... Ne riez plus de Sarkozy ! Méfiez-vous ! cet homme pourrait, pour un simple hamburger, un T-bone ou une "standing ovation", envoyer vos soldats au casse-pipe.


07 novembre, 2007

Cimetières, chrysanthèmes, cailloux et crucifix

Voila, je suis de retour. J'étais parti fleurir mes tombes.
Sur l'une d'entre elles il y a un chrysanthème mais aussi des cailloux, syncrétisme post-mortem. Savez-vous que le pire ennemi des morts c'est la mousse qui se dépose, s'introduit et prospère, spore par spore sur les lettres gravées dans la pierre et masque peu à peu, si l'on n'y prend pas garde, le nom du disparu ? Le vrai larbin du temps, l'auxiliaire de l'oubli pour peu que la dalle soit orientée au nord, je vais vous dire, c'est le lichen ! J'ai donc ainsi gratté un prénom, un nom et deux dates, des chiffres et des lettres en quelques sortes, ça l'aurait bien fait rigoler.
Sur la tombe maternelle il y avait et ce depuis des lustres deux croix bien trop grandes qu'on avait disposées en "V" pour qu'elles tiennent côte à côte, V comme "Mort où est ta Victoire" façon Borgnole and C°... C'est avant-hier seulement qu'on s'est dit que, quand même, une suffisait... J'ai donc soustrait l'autre, la plus moche... Facile ! Mais qu'est ce que j'en fais maintenant de mon Christ en maillechort sur sa croix de feuille de marbre ? Je vais pas le larguer au dépotoir, je respecte ! Je regarde si sur une tombe voisine, y aurait pas un petit déficit. Des nèfles ! alentour, l'ex-voto prolifère, ça déborde, ça dégorge, ça pullule, c'est la crise du logement, la cité d'urgence du souvenir. J'avise plus bas, contre le mur, une concession en déshérence et lui fais don incontinent du très grave et divin symbole. Oh la-la ! Qu'est-ce que j'ai pas fait ! Au nom du respect des consciences, mes soeurs me tancent, me morigènent ! Qu'est ce qui te prouve que ce défunt (dont la tombe, entre nous, est désespérément vide de tout souvenir) voulait d'un crucifix ? Ok-ok ! y a rien à redire ! J'y retourne et je porte ma croix... Heureusement pour moi (car je commence à la trouver pesante), à trois pierres d'ici, sur une tombe visiblement catholique apostolique et romaine, une croix en céramique qui avait du être marron façon bûche de Noël avec des petites fleurs et puis du lierre aussi, est littéralement explosée, ratatinée, en poudre. D'un revers de main je balaie les résidus et je la remplace, bien au milieu, par ma croix, à moi l' éphémère et perclus christophore.
Mais au fait, je veux bien qu'on prenne en compte les éventuels désirs des morts sur le plan de la croyance. D'accord, le premier n'en voulait peut-être pas mais qu'est-ce qui me prouve que celui qui en hérita finalement en souhaitait une aussi sinistre, grisâtre, neurasthénique ?
C'est fou, quand on s'approche des morts, les questions qu'on se pose et le nombre de réponses qu'on n'aura jamais !

04 novembre, 2007

Et hop ! le voila parti !

Ca y est, il a pas résisté, et comme Cécilia s'est quasiment retirée au Carmel, il accourt dès ce matin au Tchad pour hâter la libération des trois journalistes français et des hôtesses espagnoles, (ha ! cette attirance de notre président pour l'Espagne et les espagnoles !). Bref dès qu'il y a une couille, tel Superman, pfftttt! le voilà ! Il est vraiment, comme il le dit lui-même de son adjectif favori, "extraordinaire". Tenez, je suis sûr que si l'avion qui le trimbale a des problèmes il est capable de le réparer en vol .

En attendant il y a des trucs où malgré ses talents extraordinaires, ça coince :
Cliquez sur ces dossiers que mon amie Nathalie qui ne pense pas très bien non plus me transmet fort aimablement :

02 novembre, 2007

Radio Courtoisie, Bernanos et Bloy

Je tombe à chaque fois que j'allume mon mini-transistor (qui fait aussi lampe de poche...), allez savoir pourquoi, sur Radio Courtoisie. A ce moment de ma brève écoute un sinistre vieillard pompeux se recommande, en initié, de Bernanos et de Léon Bloy... Ah, le con ! il a oublié Maritain ! Mais bougre d'âne, salisseur de mémoires augustes par la seule citation que tu oses faire, et de ta bouche indigne, de leurs sublimes noms, si Bernanos, Bloy, Maritain que tu ignores étaient vivants et s'ils t'entendaient à l'instant, petit phimosis cérébral, ils te conchieraient allègrement pour ton étroitesse d'esprit, ta calamiteuse rhétorique, ta haine raciste et homophobe, ton incontinence réactionnaire, ta prostate intégriste et tes remugles de soutane rance, tellement, tellement ! que tu n'oserais même plus te rendre faire tes grâces à Saint-Eugène ou à Saint-Nicolas, tes miasmatiques paroisses...
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Christine Boutin, les sans-logis et le Petit Jésus.

Christine Boutin bonne chrétienne n'est pas contente. Parce que des comédiens viennent soutenir les sans logis que les flics de sa collègue Alliot-Marie (ces femmes sont décidément douces et généreuses) vident régulièrement de la rue de la Banque où ils s'installent même si dans la réalité il semblerait que ce sont plus des mal logés que des sans logis

Christine Boutin s'en prend à Emmanuelle Béart, à Josiane Balasko, à Depardieu qui viennent sur place pour afficher leur solidarité.

Christine Boutin leur dénie tout droit à la parole en raison de leur incompétence en matière de logement.

Christine Boutin est-elle compétente qui n'a pas été foutue au bout de cinq mois d'activité ministérielle au sein d'un gouvernement pourtant si activiste de régler le problème ?

Certains prennent sa défense en se gaussant de ces saltimbanques pétés de thunes qui viennent s'afficher, par pure démagogie et dans le but unique de nuire à ce gouvernement, avec des pauvres ! Et si l'on comprend bien Christine la Câline, les riches sur ce sujet n'ont pas le droit de l'ouvrir et les pauvres n'ont qu'à la fermer ! Ah ! Démocratie quand tu nous tiens !

Sois rassurée, Christine, toi dont le prénom vient de "Celui" dont tu es une fervente adepte, le nombre de saltimbanques pétés de thunes qui s'offusquent restera toujours inférieur à celui de ceux qui s'en tapent...

Mais n'oublie pas, Christine-la-Chrétienne, le Petit Jésus t' a à l'oeil !

(Allez, je vous fais grâce du classique "Christine qui rit quand on la ..." car non seulement c'est hors-sujet, mais c'est surtout hors de question...)
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