18 novembre, 2007

"Pauvres" de nous !

Dans cette histoire de retraites, en dehors de toute considération politique, technique, économique, il y a une chose qui me troue le cul. C'est cette énergie avec laquelle les classes moyennes défendent ce projet scélérat. Ce gouvernement va leur tondre la laine sur le dos et elles tendent l'échine aux ciseaux, comme si la coupe des poils favorisait la repousse... J'écoute la radio, vous le savez ; elle présente l'avantage comme aurait dit Monsieur de Lapalisse de ne pas être parasitée par l'image et n'est pas plus manipulatrice que l'écrit. C'est incroyable... Mais les gens qu'on entend qui soutiennent ce projet sont d'une abnégation réjouissante. Tout le monde sait qu'il y a du fric en France. Il y en a tellement qu'on ouvre des parapluies fiscaux pour, prétend-on, éviter qu'il ne se fasse la malle... La très fraîche (i.e. très conne) Ramatoulya Yade voulant l'autre jour prouver la compétence de la droite affirmait sans se rendre compte de ce qu'elle disait que, depuis 2002, la France s'était considérablement enrichie, abondant donc sans le vouloir dans ce sens... Elle a raison, la France est riche ! Il y a donc du fric, du flouz, du cash, de la fraîche et l'on pourrait en répartissant mieux les richesses régler ces questions en peu de temps. Non, non, parait-il, ce n'est pas possible ! Il ne faut pas mélanger les tiroirs-caisses... c'est à dire ceux des riches et ceux des pauvres... et surtout ne pas appliquer l'odieux principe des vases communicants ! Moi qui croyais qu'avec le nain de la pensée politique dominante "Tout était possible", j'en reste coi... Le culot efficace de ce gouvernement c'est de faire croire au moindre couillon (pas de féminin pour ce mot, dommage, car elles assurent ...) qu'il peut devenir riche et, le faisant rêver, soutenir et approuver des réformes régressives (c'est nouveau, ça vient, grâce à Sarkozy et à l'oxymoron, de sortir...) dont il bénéficierait s'il devenait riche lui aussi en l'excluant de ce fait de toute promotion... Le pauvre soutient en se sacrifiant le riche dans l'hypothétique projet de faire un jour, comme lorsque le communisme annonçait sans vergogne les "lendemains qui chantent", partie du club... Un peu comme lorsque les petits agriculteurs, défendent sans s'en rendre compte les géants de l' agro-alimentaire. Cons, je vous dis, ils sont cons ! Y a pas d'autres mots... enfin, pris en défaut, je n'en ai pas sous le clavier...

La pire des choses qui pourrait arriver dans une démocratie, c'est que le peuple devienne in-tel-li-gent ! Ok, j'exagère : un peu moins bête...

Pour cette populace imbécile voici donc le plus important : être d'accord pour devenir plus pauvre dans le but de devenir riche, pourvu que surtout, ceux qui ne veulent pas devenir pauvre, le deviennent aussi...
Pauvres hères, au lieu de soutenir ces réformes, jouez plutôt au Loto ou à l'Euromillion... La Française des Jeux est finalement dans son statut de vecteur de rêves beaucoup moins malhonnête... "Cent pour cent des gagnants ont tenté leur chance..." Avec Sarkozy, 100% des français, dont 47% qui n'ont pas voté pour lui vont se faire avoir...
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce qui importe, ça n'est pas tant d'être heureux, c'est qu'il y ait plus malheureux que nous.
C'est là-dessus que jouent Sarkozy et ses sbires.
Autant les cadeaux fiscaux énormes qu'il a consenti alors qu'il n'avait pas encore choisi l'escabeau de la photo officielle ont été bien acceptés, voire excusés par la foule énamourée, autant si on pouvait grapiller 50 euros à un gus qui en touchera 1000 à sa retraite, ça nous comblerait de bonheur.

P. P. Lemoqeur a dit…

Oui, mais le pauvre est complaisant.
Il suffit de l'entendre, le pauvre, et très souvent aussi la pauvresse, défendre son riche bien aimé. Pas question de lui piquer sa thune à son riche, dès fois qu'il deviendrait riche lui aussi, un jour, qui sait, le pauvre ! On lui a tellement dit, d'abord que ça ne se faisait pas, de délester le richard, puis que ça ne servait à rien, qu'il a fini par le croire, le pauvre. D'ailleurs le pauvre, il croit facilement ce qu'on lui dit, à Dieu, au paradis communiste, maintenant il croit qu'il va devenir riche...
"Salauds de Pauvres" faisait dire Marcel Aymé à Gabin dans "La traversée de Paris". Je dirais plutôt, "Couillons de pauvres"...

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