Je me souviens de mon père qui avait des goûts variés, lisant en se marrant l' excellente "Vie de la Bienheureuse Raton Fille de Joie". Je devais avoir douze ou treize ans, et je flairais à travers ce titre et le rire de mon père une vaste et attirante mascarade. Il ne voulait cependant pas que je lise ce livre, moins par pudibonderie personnelle (c'eût été un comble) que cédant par auto-censure à la fluctuante morale littéraire de ma mère qui au demeurant nous laissait par défaut (nous étions sept...) lire n'importe quoi. Mais comme il laissait trainer ses lectures ou les planquait si mal, je lus quand même en douce ce délicieux roman de Fernand Fleuret écrivain remarquable et grand mystificateur un peu oublié, c'est dommage. C'eut pour effet bizarre, en raison du style et du pastiche, de me laisser penser quand je fus amené, scolarisé, à les lire que les auteurs classiques m'étaient bien familiers.
La Bienheureuse Raton, pour ceux qui l'ignorent est une jeune fille pure mais pauvre qui, au XVIII° siècle, ne pouvant se doter pour satisfaire sa vocation, devenir religieuse, fait la pute pour s'offrir son trousseau. Elle rencontre dans sa picaresque recherche de subsides des personnages imaginaires ou historiques dont le fort débauché Cardinal de Bernis et je crois bien, le Divin Marquis et, ayant enfin acquis par son pécule son droit d'entrer au couvent, meurt, épuisée, de la "vérole portugaise"(sic) avant même, telle Moïse n'entrant pas en Terre Sainte, de prononcer ses vœux. Elle se retrouve, néanmoins et comme on le sait, par les bons soins de Fleuret, fort justement béatifiée.
La Bienheureuse Raton, pour ceux qui l'ignorent est une jeune fille pure mais pauvre qui, au XVIII° siècle, ne pouvant se doter pour satisfaire sa vocation, devenir religieuse, fait la pute pour s'offrir son trousseau. Elle rencontre dans sa picaresque recherche de subsides des personnages imaginaires ou historiques dont le fort débauché Cardinal de Bernis et je crois bien, le Divin Marquis et, ayant enfin acquis par son pécule son droit d'entrer au couvent, meurt, épuisée, de la "vérole portugaise"(sic) avant même, telle Moïse n'entrant pas en Terre Sainte, de prononcer ses vœux. Elle se retrouve, néanmoins et comme on le sait, par les bons soins de Fleuret, fort justement béatifiée.
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