16 décembre, 2011

Charles de Noailles, l'anti "bling-bling"

Les Noailles dont je vous parlai à l'instant étaient pleins aux as, et contrairement à ceux qui seraient ou se voudraient leurs équivalents d'aujourd'hui, ils étaient profondément cultivés et en vrais "amateurs", prenaient des risques de mécènes, finançant des artistes inconnus qui leur plaisaient sans souci d'investir, ils claquaient ! Ok, ils avaient l'œil et puis l'oreille aussi, accumulèrent sans chercher à spéculer et firent don d'une bonne part leurs collections à l'état. On va pas le leur reprocher.
Charles de Noailles, richissime, était fort bien élevé. Et lorsqu'il s'apprêtait à sortir en ville (c'est Cocteau qui le raconte, aucune raison de ne pas le croire) disait à son chauffeur, au lieu d'un très nouveau-riche "nous prendrons la Rolls", un discret "nous prendrons la grise"...

Je sais, d'aucuns vont me dire : "Quoi, vous, PPleMondain vous faites allégeance aux riches..." Oui, aux riches comme ceux-ci, sans problème. Car sans eux, le prolo et moi-même ne profiterions pas d'un tas d'œuvres majeures du XX° siècle dont ils furent les instigateurs. C'est tout simple, ne pas confondre Noailles et Pinault...

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