07 janvier, 2008

La sous-préfet auchan

Ce soir je suis allé aux voeux de ma communauté de communes. Oui je fais ça... Après celui du président, le sous-préfet, Dieu sait pourquoi, fait son petit discours. Il est spirituel, le sous-préfet, tous les ans il amuse son monde, beau parleur qu'il est, il ressemble un peu au Philippe Sollers d'il y a vingt ans, on a du le lui dire... Ce soir il a décidé d'être bref, mais hélas, pas suffisamment... Deux phrases avant la fin, il regrette de n'avoir pas pu pallier à certaines déficiences de son administration... Sciences Po, l' Ena pour se vautrer comme ça un soir d'hiver dans une salle polyvalente de banlieue... Heureusement pour lui qu'il s'est planté, car s'il avait parlé correctement, la plupart des gens présents auraient, c'est plus que probable, pensé qu'il faisait une faute... Dans la salle, la députée UMP du coin fait la gueule dans son faux Chanel. Encore une, retorse mais innocente, qui se croyait au moins sous-ministrable... Déçue du sakozysme ? Ça y ressemble ...
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Depuis des siècles les instituteurs disent aux enfants qu'on ne va pas "au" coiffeur... On veut nous faire construire le verbe "pallier" directement.De quel droit? Qui décide? LA langue ne veut pas de ces choses pouisque même un sous-préfet pratique autrement! Il y a deux siècles "boire son café" était vulgaire,on devait le "prendre"...
Bref,la position puriste, jamais justifiée par la langue, n'et là que pour vilipender l'autre et personne ne veut voir la nécessité interne à la langue des "fautes" qui obéissent à une vraie logique langagière voire linguistique. Le mieux serait de lire un livre certes ancien, mais roboratif, gouleyant qui explique la résistance au purisme,le fait qu'on peut dire mille fois "on ne dit pas "par contre "" (pourquoi? Voltaire en a décidé ainsi! IL n'y a aucune justification sinon l'idée que les "autres parlent mal": LA grammaire des fautes d' Henri Frei!
Il en est des fautes comme des accents, de l'habillement, cette tyrannie: il ne s'agit que de ségrégation sociale avec l'idée d'une "bonne langue" qui serait, de toute façon, inacceptable et ridicule si onla parlait!

Hors landau

P. P. Lemoqeur a dit…

Oui on est bien d'accord, je connais l'histoire... Sauf que... Lorsque la faute est commise par un imbécile sonore et prétentieux qui a, quelques minutes avant, étalé avec grâce pour éblouir son auditoire en marquant de ce fait les limites de son territoire culturel, imparfaits du subjonctif et autres joyeusetés du genre, on est en droit de s'énerver un peu...

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