Je me demandai ce matin dans mon demi-réveil tout en grattant la tête du chien qui venait à l'instant même de faire une incursion, un président de la république doit-il à tout prix se recruter parmi les "intellectuels" ? L'Histoire a prouvé que le fait d'être un intellectuel n'entraînait pas de manière mécanique le fait qu'on soit un grand président... pas plus que le contraire d'ailleurs. Les présidents que nous avons connus, pour ma part depuis Vincent Auriol jusqu'à Chirac, ne faisaient pas particulièrement état de leur appartenance à ce que leur successeur considère comme une caste à abattre mais n'en avaient pas honte non plus. Il s'agissait d'ailleurs pour eux moins d'être de ces intellectuels nimbés de ces effluves germanopratines désormais maudites que plus simplement de vrais "honnêtes hommes" dans le sens classique du terme. Et c'est là qu'avec notre président ça coince un peu. Car n'étant ni l'un de ces intellectuels qu'il abhorre, ni l'un de ces "honnêtes hommes" dont il ignore l'existence, il n'a pas d'autre choix, comme le renard de la fable, que celui de mépriser ce qu'il ne peut atteindre.
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