16 avril, 2012

"Les Docks" : Musée de la Mode, du design et de la capote réunies : toute une histoire !


Ça fait des lustres qu'on appelait déjà bien avant sont ouverture officielle, le lieux les docks ! tout simplement parce que c'en étaient... Imaginez sur plusieurs hectares à fleur de Seine, des centaines de piliers de ciment qu'on peut toujours voir, au dessus desquels se déployaient de très légales activités, entrepôts, maison de la Batellerie, Mondial Moquette, salons occasionnels du genre Marjolaine... C'était au raz de l'eau, gratuit, l'un des lieux de drague homo non- stop les plus fréquentés de Paris. Certains jours, c'étaient des centaines de mecs qui s' y retrouvaient les jours de pluie et surtout de nuit pour un petit plaisir plus ou moins hâtif par deux par trois voire plus.. Il y faisait dieu sait pourquoi un peu comme dans une bonne cave à pinard, une température constante frisant les 12 ° .... Le métro était à deux pas et l'on trouvait à se garer sans problème à n'importe quelle heure du jour et de la nuit ; à la suite du film " Les Nuits fauves", on a momentanément nommé ainsi le quai en question à la mémoire de ce petit con de Cyril Collard qui y avait tourné une assez longue séquence de son odieux petit film nombriliste ...
C'était l'endroit où les bateaux-mouches venaient nuitamment tous feux ouverts, virer de bord. Les braguettes se remontaient en vitesse, coinçant moult prépuces le temps de la manœuvre, avant que les activités reprennent. Vous dire que l'endroit était hard dépendait des moments des jours de rencontre et des états passagés des libidos... Les Docks pour reprendre une pub qui fut célèbre c'était' "la Samaritaine" du cul homo...

Toute une partie du souterrain fut dans les années 90 transformé en dégagement autoroutier pour alléger le croisement Austerlitz, et puis, petit à petit commencèrent les travaux alentour de réhabilitation du Quartier et la fameuse construction du nouveau musée qui arbore coté Seine sur tout sa longueur un superbe préservatif déployé vert fluo, comme un rappel humoristique destiné à ceux qui comme moi et d'autres
ont assidûment fréquenté l'endroit et de tous ceux qu'il a du falloir payer pour ramasser au moment des travaux toues les capotes usées abandonnées depuis des lustres....

Aujourd'hui c'est le musée du chic, du design, des parfums... de la tendance. Mais je reste persuadé que parmi les concepteurs, les maitres d'oeuvres, les maîtres d'ouvrages, les décorateurs les architectes, les officiels inaugurateurs, et les visiteurs de la générations qui est la mienne, tous ont en l'esprit la mémoire du lieu antérieur, d'orgasmes inoubliables ou bâclés et cette incomparable et permanente odeur de poussière, de foutre et de gaz d'échappement...

4 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

Et puis c'était parmi les deux trois rares endroits de Paris où l'on trouvait des pavés en bois... Notamment dans le hall d'entrée au rez de chaussée du lieu des expositions.
A proposito, je lis le Métronome de Laurànt Deutsch, parce qu'on me l'a offert. Et bien que ce soit une autre histoire de Paris, ce n'est pas un ouvrage inintéressant!
D*

P. P. Lemoqeur a dit…

Certes sauf que j'ai du mal à imaginer
Lorànt Deutsch parlant de ces lieux en ces temps -là et en ces termes......

Calyste a dit…

Tu as sans doute aussi connu les équivalents lyonnais ?

P. P. Lemoqeur a dit…

Bof, j'ai connu les quais de Rhône, rive gauche, rive droite; toutes les tasses du parcours et un endroit pas piqué des vers du coté de la Halle T, Garnier, mais il fallait une bagnole pour y aller... Même la piscine les soirs d'été... et un tas d'endroit dont j'ai oublié le nom...

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