19 octobre, 2010

Lire Adorno

Vous allez me dire, on est pas obligé ! Certes.
En attendant, je vous raconte. Samedi dernier sur les 18h30, je fais la queue à la caisse de la FNAC Halles. Dans un présentoir à ma gauche un bouquin a été abandonné, pas encore remis en rayon. Il s'agit de la "Philosophie de la nouvelle musique" d'Adorno, je n'ai pas lu cet ouvrage pas énorme, 200 pages, mais visiblement, en faisant la queue lui aussi le précédent acheteur s'est découragé. Je l'ouvre et je tombe sur un chapitre consacré au contrepoint. Je me dis, c'est un signe ! Je l'ai donc acheté et commencé de le lire. Adorno, c'est terrible et c'est énervant. C'est une alternance permanente de fulgurances d'une rare intelligence et de saillies d'une aussi rare connerie. Mais c'est un malin, Adorno, un filou, car en bon stratège de la pensée radicale, il utilise ses fulgurances pour faire passer ses conneries. En attendant, il y a chez lui une chose qui m'est toujours insupportable, bien plus que l'aporie érigée en système - ça peut être marrant et c'est de bonne guerre - c'est le mépris, la morgue et la certitude assénée au nom du droit à une pensée non formatée - dont acte - prétendument atypique, ce qui, au bout du compte, reste encore à prouver. Drôle de philosophe que ce philosophe-là. A moins qu'Adorno ne soit tout simplement qu'un polémiste.
J'ai pas fini de le lire,je vous en reparlerai donc et dans le détail.

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