08 octobre, 2010

André Campra - De la relativité des "phénomènes" ou il y a plus étonnant encore que ces "enfants prodiges" qu'on dit aujourd'hui "précoces"

Je lis à l'instant à propos de Campra dont je vous incitai à l'instant à aller écouter l'oeuvre demain à Versailles, qu'il est un cas particulier et rare de développement intellectuel tardif et, par sa fulgurance, surprenant. On connaît le petit Mozart et le petit Saint-Saëns, enfants prodiges et de surcroît géniaux (ce qui n'est pas, de loin, le cas de tous les enfants précoces) dont il fallait quasiment changer les couches entre deux morceaux de leur cru qu'ils jouaient en virtuoses...
Je découvre en effet avec Campra un émerveillement supérieur. Campra jusqu'à seize ans est totalement illettré façon cas social-RASED d' aujourd'hui ... Mais à dix-sept ans et à cette époque à dix-sept ans on est déjà un adulte, en douze mois donc, il a appris à lire et à écrire, en même temps, et le français, et la musique, au point de composer dans la foulée son premier motet, oeuvre totalement aboutie.
Et puis j'apprends aussi dans la foulée que Campra est, ce qu'on sait moins et que j'ignorais, un personnage totalement picaresque donc pour moi éminemment sympathique. Étonnant ! Et comme pour rattraper son retard, il vivra jusqu'à quatre-vingt quatre ans, un phénomène, je vous le dis !

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