C'est d'abord la bouche qui asservit, en utilisant, accessoire et allié objectif, l'oreille de celui qu'elle veut asservir.
En retour c'est la bouche de celui qui a été asservi qui devient à son tour quand le comble est atteint, l'instrument de sa libération.
On pourrait imaginer qu'a contrario, il faudrait trouver inexorablement une oreille pour écouter. C'est pas certain... Ni nécessaire, fût-ce une oreille compétente et rémunérée, en tout cas pas forcément suffisant. Car, ce qu'on va-t-on lui dire, à cette oreille, à part quelque chose n'ayant rien d'asservissant et qui de facto n'est pas perçu comme recevable... C'est pourquoi elle n'est pas toujours prête à entendre une chose qui ne la concerne pas du moment qu'elle ne cherche pas à l'asservir... L'oreille est une esclave.
La bouche est ambivalente, l'oreille est univoque...
Clamavi in deserto ? bien sûr ! c'est mieux que pas de clamavi du tout, d'autant plus que le désert n'est pas si désert que ça...