Je vais pas faire de pub, pour la bonne raison que c'est à la dernière que j'ai assisté cet après midi avec Polo au Petit Marigny.
J'avais vu la première mouture il y a ... je dirai rien, j'ai horreur qu'on me date, oh ! pas par coquetterie mais parce que ça me "décompte" !
Mais j'avais un peu oublié. Ce que j'ai vu cet après midi est réactualisé à la faveur de 30 années ( ça y est je l'ai dit !) de vie homo, parisienne, il faut bien en convenir. D'abord quelques minutes de crainte car contrairement à ce qu'Alain Marcel laisse penser, non, tous les pédés quand ils sont enfants, ne passent pas leur temps à piquer en lousdé les fringues, les pompes et le make-up de leur mère, y en a qui jouent aux cow-boys et aux indiens, aux gendarmes et aux voleurs, ce qui permet, par de fort sensuelles et innocentes bagarres, des rapprochements physiques des plus réjouissants. Ils seront néanmoins, je peux en témoigner, pédés comme les autres, folles ou non !
C'est après, que le spectacle devient intéressant, car d'une vivifiante cruauté et d'une salutaire auto-dérision. Oui, les homos sont des gens comme les autres, même si certains pensent le contraire. Le numéro sur l'homosexualité rêvée comme ascenseur social, le goût du paraître et l'option libérale, le fric, qui permet de se "payer" un mec, juste pour marquer son pouvoir est proprement terrifiant, car il est toujours, voire encore plus, d'actualité... Tout ce qui est "sociétal" est criant de sinistre et bouffonne vérité. Seul les bears auxquels, honnêtement, je suis apparenté, Dieu sait pourquoi et sans raison aucune sont épargnés.
Après, il y a des petites choses ratées parce que pas assez travaillées sur le plan de l'écriture en français ou en musique et quelques longueurs. D'autres (le palestinien et l'israélien) tellement idéalisées qu'elles deviennent et c'est dommage "insignifiantes". En attendant, ça reste quoi qu'il en soit touchant d'humanité et bigrement intelligent.
Marcel a choisi une forme entre la revue et la comédie musicale et toutes les personnes qui connaissent un peu la musique comprendront qu'il possède son Sondheim sur le bout de l'oreille. Ça ne redescend, hélas, pas assez jusqu'au crayon. C'est pas grave !
Les comédiens chanteurs se débrouillent plutôt bien, guidés remarquablement par un pianiste sans doute aussi leur chef de chant, car ce n'est pas facile à chanter, en solo ou en groupe. Ils ont, de toute évidence, été choisis pour leur compétence et non leur physique, et c'est pour ça que ça marche.
Quand à la mise en scène, de l'auteur, elle est parfaite, car elle est aussi un peu chorégraphie. Et puis quand on n'a pas forcément les moyens et surtout aucune raison de se payer des décors, il faut quelqu'un de sérieux pour les lumières... ils l'ont ! C'est Pierre Peyronnet, rien de moins...
Bref, ce serait con que ce spectacle ne tourne pas.
J'avais vu la première mouture il y a ... je dirai rien, j'ai horreur qu'on me date, oh ! pas par coquetterie mais parce que ça me "décompte" !
Mais j'avais un peu oublié. Ce que j'ai vu cet après midi est réactualisé à la faveur de 30 années ( ça y est je l'ai dit !) de vie homo, parisienne, il faut bien en convenir. D'abord quelques minutes de crainte car contrairement à ce qu'Alain Marcel laisse penser, non, tous les pédés quand ils sont enfants, ne passent pas leur temps à piquer en lousdé les fringues, les pompes et le make-up de leur mère, y en a qui jouent aux cow-boys et aux indiens, aux gendarmes et aux voleurs, ce qui permet, par de fort sensuelles et innocentes bagarres, des rapprochements physiques des plus réjouissants. Ils seront néanmoins, je peux en témoigner, pédés comme les autres, folles ou non !
C'est après, que le spectacle devient intéressant, car d'une vivifiante cruauté et d'une salutaire auto-dérision. Oui, les homos sont des gens comme les autres, même si certains pensent le contraire. Le numéro sur l'homosexualité rêvée comme ascenseur social, le goût du paraître et l'option libérale, le fric, qui permet de se "payer" un mec, juste pour marquer son pouvoir est proprement terrifiant, car il est toujours, voire encore plus, d'actualité... Tout ce qui est "sociétal" est criant de sinistre et bouffonne vérité. Seul les bears auxquels, honnêtement, je suis apparenté, Dieu sait pourquoi et sans raison aucune sont épargnés.
Après, il y a des petites choses ratées parce que pas assez travaillées sur le plan de l'écriture en français ou en musique et quelques longueurs. D'autres (le palestinien et l'israélien) tellement idéalisées qu'elles deviennent et c'est dommage "insignifiantes". En attendant, ça reste quoi qu'il en soit touchant d'humanité et bigrement intelligent.
Marcel a choisi une forme entre la revue et la comédie musicale et toutes les personnes qui connaissent un peu la musique comprendront qu'il possède son Sondheim sur le bout de l'oreille. Ça ne redescend, hélas, pas assez jusqu'au crayon. C'est pas grave !
Les comédiens chanteurs se débrouillent plutôt bien, guidés remarquablement par un pianiste sans doute aussi leur chef de chant, car ce n'est pas facile à chanter, en solo ou en groupe. Ils ont, de toute évidence, été choisis pour leur compétence et non leur physique, et c'est pour ça que ça marche.
Quand à la mise en scène, de l'auteur, elle est parfaite, car elle est aussi un peu chorégraphie. Et puis quand on n'a pas forcément les moyens et surtout aucune raison de se payer des décors, il faut quelqu'un de sérieux pour les lumières... ils l'ont ! C'est Pierre Peyronnet, rien de moins...
Bref, ce serait con que ce spectacle ne tourne pas.
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