16 mai, 2010

Pierre-Louis Basse, Finkielkraut, Badiou, et puis, rien...

Ce matin je me dis je vais faire un effort, même s'il m'agace, je vais écouter l'émission de P.L. Basse. Invités Finkielkraut et Badiou.
Bon, faut dire que la présentation de l'ineffable Basse mérite une petite attention : "Ce ne sera pas de la petite bibine", annonce-t-il d'emblée avec cette élégance qui le caractérise, suivi d'un très couillu "Tout devrait se passer virilement", pour nous asséner un paraît-il kantien mais néanmoins prudhommesque "Pour dialoguer, il faut être deux !"

Je me dis in petto, (comme dans les Tontons Flingueurs), "Ça va être féroce ! tigresque !" Badiou/Finkielkraut, ça va fuser, exploser, Aron-Sartre ressuscités ! va y avoir mort d'homme !
Mais de fauves, point... Seuls deux veaux qui broutent le même pré, celui de la "com" d'avant publication. Ça reste très convenu, ça se traîne, ça prend son temps pour se répondre, ça louvoie pour éviter le conflit, pire, ça finit tragiquement par parler la même langue : ils publient un bouquin commun, ils vont pas se friter, ça nuirait, imaginent-ils, au marchand de papier qui les édite et aux droits d'auteurs qu'ils escomptent. Le combat des titans n'aura donc pas eu lieu. Finkielkraut un peu éteint peine à bémoliser quelques affirmations péremptoires passées. Badiou n'est pas au mieux de sa forme, et je me dis qu'il est dommage pour lui qu'il n'ait pas eu connaissance de cette carte trouvée ce matin sur "Post Secret" tout en me demandant, je sais parfois être juste, si Finkielkraut n'aurait pas du la lire aussi.
http://postsecret.blogspot.com/2010/05/sunday-secrets_16.html

et qui dit en substance : " Peut-être l'une des plus grandes leçons que j'ai apprises, c'est qu'il ne faut jamais discuter avec un imbécile, car ceux qui vous écoutent ne font pas forcément la différence".
Si par un malheureux hasard l'un ou l'autre de ces deux "philosophes" ou bien leur éditeur prenait connaissance de ce modeste billet, qu'il ait la bonté, s'il veut que je lise leur ouvrage commun, de m'en envoyer, comme disait Francis Blanche à un académicien aujourd'hui oublié, un rouleau.

Aucun commentaire:

Site counter

Archives du blog