05 mai, 2010

Physiologie du désespoir dans le cas d'une rupture amoureuse

C'était l'époque où, plus vraiment très jeune mais encore très con, je croyais qu'on pouvait, pour le bonheur de tous, mener deux relations parallèles et concomitantes. J'ai su après que s'il faisait parfois de la bonne littérature, ce plan là faisait, en revanche, toujours de la mauvaise vie... C'est ainsi et à ce moment, que je cessai enfin d'être pervers pour n'être plus rien qu'infidèle.
Je me souviens que l'effet que me fit l'annonce d'une rupture de la part d'un des deux qui s'était lassé fut une apnée soudaine doublée d'une violente douleur abdominale suivie d'une irrésistible envie de vomir. Ce fut l'autre qui, comprenant tout sans que j'eusse besoin de lui dire quoi que ce soit, me ramena à la vie, me réanimant par un généreux, mental et affectueux bouche à bouche. Je l'ai dès lors aimé, plus de la même manière sans doute, mais toujours, profondément, et bien que nous fussions par la suite séparés, nous nous sommes chaque jour parlés, de vive voix ou au téléphone, jusqu'à sa mort...

1 commentaire:

khanouff a dit…

« C'est ainsi et à ce moment, que je cessai enfin d'être pervers pour n'être plus rien qu'infidèle. » Et vive la liberté sans remords !
Ça se défend… :)
Bonne journée.

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