05 mai, 2010

Di Falco, "Les Prêtres", les sous, l'alouette et le cheval !

Un ami me disait avant-hier que j'exagérais avec mon anticléricalisme récurrent rabâcheur. Je lui répondis, que si l'ecclésiastique engeance ne se rappelait pas d'une manière ou d'une autre, odieuse ou ridicule, à mon bon souvenir, je n'en parlerais pas.
Mais que voulez- vous ! ce matin réveillé par ma radio, j'entends un truc qui m'avait jusqu'à ce jour épargné alors que c'est paraît-il un tube, un trio de curés chantants. Une invention, des créatures de l'inoubliable Di Falco, fort élégant prélat, reconnaissable à ses soutanes de chez Saint-Laurent, sa crosse de chez Cartier et sa perruque de chez Carita.
Di Falco a repris une idée irlandaise ("The Priests", tout droit sortis d'un film des Monty Python) pour ramasser de la thune pour ses oeuvres. Le résultat est épouvantable, le clip de De spiritu qui massacre allégrement après lui avoir infligé des paroles, une élégante sarabande de Haendel, rappelle fâcheusement la bande annonce de l' "Exorciste", quand à leur prestation dans une émission télé de base, on ne trouve plus ses mots tant ça relève de la merveilleuse, angélique et barbelivienne inspiration .
Collecter des fonds, donc ! pour, nous dit-on, équiper en informatique une école malgache et construire une humble église dans son diocèse de la région P.A.C.A Vous vous souvenez de la recette du pâté d'alouette ? c'est "moitié-moitié", un cheval-une alouette... Vous devinez, je pense, où ira le plus gros de l'argent déjà récolté... Moi je m'en tape, c'est seulement les arguments qui me gonflent, quand il serait si simple de dire "Prends l'oseille et tire-toi !"

Alors, je sais bien, "de quoi je me mêle", m'allez vous dire ! "c'est pas les sous du contribuable !" C'est vrai , vous avez raison ! J'ai quand même le droit, étant soumis de gré ou de force et dès le matin à la pression médiatique de Di Falco et de ses bruyants acolytes, de me marrer un peu. D'autant plus qu'il vient, ès qualité et près de deux siècles après le délire, de faire labéliser le miracle du Laus et le seul lieu d'apparition reconnu en France depuis Lourdes, enfin, d'oeuvrer, cerise sur l'ostensoir, pour la canonisation de Benoîte Rencurel, Bernadette Soubirous locale et sérieuse concurrente en puissance "spirituelle" et économique de celle-ci. Un deuxième Pôle-Miracle dans le sud-est pour contrebalancer l'énorme, l'hégémonique Pôle-Miracle du sud-ouest, celui de Lourdes ? A croire que le ministère de l'équipement et le ministère des cultes se sont réunis pour prêter main forte à cet aménagement du territoire dont on sait qu'il doit prendre en compte toutes les réalités locales !

Allez, juste pour rigoler, profitez-en :

8 commentaires:

Paki a dit…

je comprends que di falco croit en dieu... parti d'un CAP de fraiseur, voici où il est arrivé... LOL, MDR ou PTDR comme disent le djeuns.
Par ailleurs, je trouve criminel de massacrer Haendel, ils seraient punis si ce n'était pas une affaire de pognon.

Anonyme a dit…

Bonjour, effectivement la composition et l'interprétation peut déplaire.
Ce n'est pas ma tasse de thé, clairement.
Mais ils ont le mérite de s'affranchir d'une vulgarité scénique ostentatoire qui tient lieu du sacré(les exemples sont légion, Madonna, Lady Gaga, beyoncé, Rihanna...).
Alors oui, je les aime ces curés, ces ecclésiastiques n'ayant pas peur du ridicule et du qu'en dira-t-on, je les aime pour leur profession de foi et leur implication profonde.
Cet ovni artistique a le mérite de nous renvoyer en pleine figure l'impudeur érigée en norme absolue des brouets que nous servent les médias.

paki a dit…

En fait, Vlad, à mon humble avis, tout dépend si on se place comme homme d'église ou comme vedette du show biz.
Je ne crois pas qu'on puisse mélanger les genres, quoique monseigneur di falco est tellement charismatique qu'il trouve parfaitement sa place chez Drucker en même temps que n'importe quel comique venu. Heureusement qu'il exhibe sa modeste soutane pour être reconnu.
Enfin, moi je dis ça je dis rien.

Anonyme a dit…

@ Paki
Je suis d'accord avec vous, je ne suis pas trop pour le mélange des genres.
Mais que voulez-vous... j'aime cultiver ma contradiction, rien que pour remettre à leur place les boursouflures d'égo liposucées et les boys band bodybuildés.

Anonyme a dit…

C'est marrant, alors qu'on nous bassine avec des "grands complots" illusoires (Skull and bones n'est qu'une association d'entraide d'étudiants friqués comme il y en a tant), prsonne ne s'affole du "grand colmplot "permanent de l'église catholique, qui manipule tant de pays à la fois spirituellement et par le truchement de la banque vaticane...pas elle-même seulement, mais par les influences financières diverses de ses nombreux paretenaires. S'il y a un "pouvoir de l'ombre", il est en pleine lumière;L'église vit bien, n'a plus tellement besoin d efidèles, ele tuche ses dvidendes et cherche de nuveaux trucs après avoir gouverné -avec la CIA- une bonne partie de l'Amérique latine. Ah, oui, la colombie et la famille Bettancour...
Ceux là, sous des graphies diverses -betancur, etc- ont souvent gouverné avec l'appui de l''église. La torture, Pinochet? Cherchez le catho!
Ceci vient du message du christ qu'il faudrait enfin lire dans sa réalité sordide! Et non en s'arrangeant avec complaisance!
ou catholique est complice!
Hors landau

Anonyme a dit…

@ Anonyme
Votre "pouvoir de l'ombre" a 2000 ans et comme toute institution joue un rôle influent politiquement parlant. C'est une évidence.
Quid des milliers de religieux et de bénévoles disséminés à travers le monde et qui dans l'anonymat le plus parfait aident leurs prochains.
C'est aussi ça l'Eglise. Ne pas en parler est un mensonge par omission.

gerlandais a dit…

P.P. tu as la mémoire mitée , ne te souviens tu pas du Père Duval (la calotte chantante selon Brassens) et plus encore Soeur Sourire et son célèbre Dominique (nique, nique)...Comme quoi à chacun son boulot, je ne me souviens pas avoir vu un chanteur devenir curé.....mais je ne suis pas au courant de tout..

P. P. Lemoqeur a dit…

Non non, Gerlandais, j'ai pas oublié! D'ailleurs "Dominique" fut à, l'époque, un succès mondial. Mais leur démarche n'était pas tout à fait la même car le projet de leur hiérarchie s'il était de faire du blé, n'était pas de faire un "coup" à la Boys Band mais de compter sur la durée. Ils avaient un nom, une identité, contrairement aux trois glandus parfaitement interchangeables.

Pour ce qui est de Duval, il était très copain avec Brassens, authentique cul-béni dans le placard.

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