24 août, 2010

Supplique aux Roms que je défends.

"Amis" Roms que je côtoie souvent sur le quai de la gare, dans le train et surtout tous les jours en allant faire mes courses au centre commercial discount où, ayant Dieu sait comment échappé à la vigilance sakorzyste, vous mendiiez encore aujourd'hui, vous ou vos enfants, vous dont je prends la défense, vous dont je souhaite sincèrement qu'on ne vous vire pas comme du méchant bétail, en retour, soyez gentils, faites un effort, ne considérez pas que je dois absolument, statutairement vous donner du fric à peine suis-je descendu de ma bicyclette, et ne me faites pas remarquer par votre comportement toujours insistant, parfois presque agressif, cette évidence que je ne suis qu'un étranger à votre groupe ou pire, à votre société de structure archaïque, pyramidale, homophobe et pro-nataliste, étranger dont on soutire un quelconque viatique. Je ne vous demande, bien sûr ! pas l'humilité du mendiant... Ne considérez pas en revanche que mon don vous est dû. Et surtout, surtout quand vous êtes en groupe, dans le train ou ailleurs, cessez de chatouiller ma paranoïa en me donnant, par vos regards amusés et vos propos complices que je ne comprends pas, l'impression que je ne suis qu'une vache à traire, un pigeon à plumer, consentant ou non. Vous n'avez pas tout compris, je le crains... Je sais que vous êtes pauvres, mais couillons que vous êtes, vous me croyez riche. Sortez un instant de votre monde clos, fût-il itinérant, de votre mortifère autarcie, ouvrez les yeux, Bon Dieu, à défaut de vous métisser !
Bref, amis Roms, faites un effort, devenez un peu, comment dirais-je, sympathiques, "gadjo friendly" en quelques sortes... Vous défendre est pour moi, je l'avoue enfin maintenant, un apostolat auquel néanmoins, dussé-je décevoir certains qui me lisent hâtivement, je n'ai pas la moindre intention de renoncer, qu'on se le dise, pas que pour des questions d'idées, non, pour des questions humaines dont je crains malgré tous qu'elles ne vous dépassent, amis Roms qui ignorez tout ça, c'est pas grave... C'est une histoire entre moi et moi et certains autres, c'est dommage, mais c'est comme ça... Savez-vous, quand vous me gonflez, que je milite pour que vous puissiez le faire... Je crains que vous ne le compreniez pas...

1 commentaire:

gerlandais a dit…

Eh oui l'ami c'est dur d'être sympa en toute occasion; et je reprends en érsumé de ton propos un titre de Chalie hebdo "c'est dur d'être aimé par des cons.."

Site counter

Archives du blog