12 août, 2010

Rue François Miron et Gaby, bien sûr, pour ceux qui se souviennent


Il y avait dans cet immeuble quand je suis arrivé à Paris, les fantômes des Couperin, la Maréchale Leclerc de Hautecloque dont on l'extrayait à l'occasion des grandes cérémonies commémoratives, et puis il y avait les Jeunesses Musicales de France, au rez de chaussée au tout début à gauche sur la photo.
A l'accueil des JMF, il y avait Gaby. Gaby était une quinquagénaire avancée, brune et pimpante à la voix cassée par le tabac et qui roulait les "R" quasiment comme Colette. C'était en fait une clope avec une femme au bout... Un mélange concentré de gouaille parigote et de verdeur bourguignonne. Elle avait des expressions bien à elle, savoureuses et souvent incontrôlées. C'est ainsi que lorsqu'on lui demandait, " Gaby, ça te dérange si je fais telle chose ? " ou "Gaby, ça te gène pas si je...! " elle répondait, "Mais non mon petit, rien ne me gêne, du moment qu'ça m'rentre pas dans la bouche !". On n'a jamais su si elle se rendait compte ou non...

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