11 août, 2010

Buren suite et fin. Et le génial Jean-Pierre Raynaud, bien sûr !

Je crois que c'est Cocteau qui disait, comme d'habitude fort justement, que lorsqu'on voit une femme peinte par Renoir (ou un autre peu importe), on voit d'abord un "Renoir" avant d'en considérer le sujet. C'est vrai pour un bouquet de fleurs, une pelle à tarte ou pour un piano droit... N'empêche que si on veut oublier le peintre ( quand on sait qui c'est!) et n' y voir qu'une femme, un bouquet de fleurs, une pelle à tarte ou un piano droit, on le peut sans problème, même si c'est le Caravage, Ingres, Picasso ou Warhol ou puisqu'il s'agit de scultpure, Lysippe Maillol oui bien César et y trouver, oh quelle horreur ! du plaisir, voire du bonheur !
Quand on voit une "bande" de Buren, on voit d'abord et c'est normal, un Buren immédiatement reconnaissable, c'est fait pour ça, mais pour rien d'autre...
Ok et après, si on ignore qui est Buren ?
C 'est bien là la limite du genre.

Et Jean-Pierre Raynaud alors ? allez vous me dire en goguenard expert tenté par l'amalgame... Mais Raynaud ça n'a rien à voir ! Raynaud ne se répand pas, Raynaud, le discret se mérite ! Ok, le pot doré de Beaubourg ? Mais il est à sa place juste là où il faut. Et on en parle moins que des colonnes de Buren. Et puis, c'est injuste-c'est vrai, mais Raynaud, même avec ses codes, ses petits carrés de céramique blanche, ça marche... On pourrait longuement discuter de savoir pourquoi... L'art est injuste et janséniste, il y a les élus et les autres ! Il y a la grâce, c'est tout ! Elle peut s'appeler poésie tout simplement...

Oui, c'est un conteneur, et il me fait rêver, car comme la cour du Palais Royal avant son invasion par les colonnes de Buren, il délimite lui aussi un espace mental de grâce et d'harmonie

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