Je vais vous raconter une histoire morale et vraie ! C'était il y a bien longtemps. Je faisais de la moto, enfin je profitais allègrement de la 650 BMW de mon frère qui était très préteur. C'était l'été pendant les vacances et je portais ce jour là un blouson en nylon bleu orné sur la poitrine de deux poches jaunes du plus bel effet, fermées par un bouton pression.
Ma mère me demande d'aller acheter je ne sais quoi au Prisunic du coin. J'y vais aussitôt et la caissière en me rendant la monnaie se goure et me donne un billet de dix francs de trop. Je m'en aperçois en arrivant à la maison et pas mécontent de l'aubaine, je raconte ça à ma mère qui m'intime l'ordre d'aller le rendre... A l'époque, dix balles, ça vous fait un bon plein d'essence (et oui....). Je mets le billet dans la poche avant gauche de mon blouson que je ferme soigneusement. Et au lieu, comme l'eût fait tout bon et honnête garçon, d'obéir à ma maman, je pars me tirer une bourre sur la Nationale Dix. Il y a (vous le savez sans doute !) une longue ligne droite entre Jaunay-Clan et la Tricherie. Il fait beau, ça sent bon le bitume chaud et le foin coupé et je dois friser les cent soixante, à l'époque c'est pas limité. C'est alors que d'un seul coup, sous l'emprise de l'air, le bouton pression saute, la poche gauche de mon blouson s'ouvre, et je vois me passer sous le nez le bifton de dix balles plié en deux et qui s'envole... Pas la peine de freiner et de faire demi tour...
Voilà ! Vous comprenez pourquoi parfois quand on a dix-huit ans et le nez au vent, on peut, face à une telle expérience, avoir des doutes et se poser des questions sur le sens de la vie, la justice immanente, l'existence de Dieu et le toutim ? Non ?
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Ma mère me demande d'aller acheter je ne sais quoi au Prisunic du coin. J'y vais aussitôt et la caissière en me rendant la monnaie se goure et me donne un billet de dix francs de trop. Je m'en aperçois en arrivant à la maison et pas mécontent de l'aubaine, je raconte ça à ma mère qui m'intime l'ordre d'aller le rendre... A l'époque, dix balles, ça vous fait un bon plein d'essence (et oui....). Je mets le billet dans la poche avant gauche de mon blouson que je ferme soigneusement. Et au lieu, comme l'eût fait tout bon et honnête garçon, d'obéir à ma maman, je pars me tirer une bourre sur la Nationale Dix. Il y a (vous le savez sans doute !) une longue ligne droite entre Jaunay-Clan et la Tricherie. Il fait beau, ça sent bon le bitume chaud et le foin coupé et je dois friser les cent soixante, à l'époque c'est pas limité. C'est alors que d'un seul coup, sous l'emprise de l'air, le bouton pression saute, la poche gauche de mon blouson s'ouvre, et je vois me passer sous le nez le bifton de dix balles plié en deux et qui s'envole... Pas la peine de freiner et de faire demi tour...
Voilà ! Vous comprenez pourquoi parfois quand on a dix-huit ans et le nez au vent, on peut, face à une telle expérience, avoir des doutes et se poser des questions sur le sens de la vie, la justice immanente, l'existence de Dieu et le toutim ? Non ?
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