17 août, 2011

Une "Executive woman" à la marocaine

Tandis que je fais des photocopies, cet après-midi sur les 15 heures, une brave dame marocaine, moderne et pas voilée du tout vient récupérer au magasin une photocopieuse à la retraite qu'elle a achetée pour, la rapportant au Maroc, ouvrir un magasin. Comme j'ai mes habitudes et qu'elle ne me connaît pas, elle me prend pour quelqu'un de la maison, elle fayotte, me prenant à témoin :
"Ah ici, c'est pas comme au Maroc, tout est bien rangé (c'est faux, c'est le bordel, et j'y ai, comme à chaque fois que je viens, amplement contribué), le papier est dans des casiers, avec les marocains c'est pas comme ça "...
" Non mais, que je lui réponds, vous déconnez ? Pourquoi causez-vous comme ça de votre pays ? Si c'est le merdier faut pas y retourner ! Au Maroc aussi y a des gens sérieux, qui bossent bien, autant qu'en France, même si c'est différemment ! Alors, faut pas dire des trucs comme ça ! Pas à moi ! C'est pas bien ! J'aimerais pas être marocain et vous avoir comme patronne ! Et comme ici, malgré les apparences, je suis client, j'aimerais pas être le vôtre, de client, nulle part !"

Elle est surprise, se trouve un peu gênée, s'excuse, se mélange, s'empêtre, elle en peut plus, s'empourpre. Erreur de casting impromptu : je suis pas la bonne personne, le winner sarkozyste qu'elle espérait flatter, pour du retour, en miroir.
Je lui dis pas car elle est trop conne-gourde-apprentie-crypto-libérale et néanmoins rêveuse, mais si elle l'a payée cent balles, sa photocopieuse épuisée, elle va se ruiner en consommables hypothétiques avant même d'arnaquer ses semblables. Pour ce qui est de la maintenance...

Mais comme je suis pas chien, je l'aide, galanterie française, à grimper son trésor pourri dans sa caisse. Elle comprend plus rien... Paris-Gibraltar... E la nave va...

Fallait pas me chercher, sectatrice de M. VI à l'insu de ton plein gré, insigne morue néocolonialiste en herbe en ton propre pays.

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