23 mai, 2011

Avoir tort deux fois

Le grand regret de Mémona Hintermann journaliste qui eut à repousser les assauts de Kadhafi est de ne pas avoir pu porter plainte pour des raisons techniques qu'on imagine mais aussi pour des menaces de mort si elle en parlait. Venant de son agresseur allégué, ça se considère... Néanmoins, elle en parla.

Une jeune femme française, journaliste elle aussi, s'est, pendant des années même si elle en parlait à "nom couvert", retenue de porter plainte pour agression sexuelle contre un DSK en pleine ascension. C'est un choix, pas forcément le sien, mais c'est un tort, il fallait. Si l'affaire avait été avérée, jugée, ç'aurait sans doute calmé ses ardeurs et protégé d'autres femmes et des plus fragiles de ses offensives.
Elle s'apprête à le faire dès le jour de sa chute. C'est un tort car c'est lâche et surtout inutile dans la mesure où, si tant est qu'il soit coupable, il ne risque pas de recommencer de si tôt.

Je sais, on va me dire que la victime doit se reconstruire, que la justice est salutaire, je le crois aussi. Mais je pense qu'on se reconstruit mieux en faisant chuter l'agresseur qu'en le frappant à terre une fois dévissé par les soins d'une autre ...
Maintenant, il reste vrai qu'une femme de ménage africaine émigrée a moins à craindre pour son plan de carrière qu'hélas sans doute avec raison une jeune journaliste française et débutante.



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