Quand j'étais cinéphile, j'allais au ciné au moins quatre fois par semaine, parfois deux fois par jour... j'aurais pu comme les bigotes à l'église avoir ma plaque à mon nom sur mon siège dans les salles Art et Essai de tout le quartier latin, des Ursulines au Saint André des Arts... Le Champo, c'était pour les films cultes, les classiques, ceux qu'on connaissait par coeur, valait mieux car l'image était trapézoïdale, un peu déformée en raison, pour des questions de place, d'un principe unique à Paris de rétro-projection par miroir, quand au son... C'était la grand époque du cinéma anglais, de l'italien aussi, du cinéma brésilien, Glauber Rocha, Le Dieu noir et le Diable blond, Antonio das Mortes... Et puis quelques merveilles françaises, "Qui êtes vous Polly Maggoo" film de William Klein devenu tellement culte qu'un bistrot de la rue Saint Jacques s'appela comme ça, je crois qu'il existe toujours. Des années après, "India Song", bien sûr.
Mais mon goût du cinéma s'est dissipé, délité peu à peu et je n'y vais pratiquement plus. Je n'y trouve plus cet ensemble de sensations que j'y trouvais alors. Aller au cinéma était un truc physique, un plaisir quasi charnel et une magie que j'ignore désormais. Il est aussi probable que je n'aime plus aujourd'hui dans le cinéma d'auteur tout ce qui me charmait "à l'époque" que seul le cinéma pouvait offrir par ses techniques miraculeuses et peut-être aussi une "invention" qui s'est stabilisée depuis, et puis enfin, sans aucun doute, l'impression d'appartenir à une société secrète dont le rituel commençait par une redoutable mise à l'épreuve des fessiers. Dieu que j'ai été heureux dans les salles de cinémas... curieusement aussi pour ce moment ultime, indicible où la lumière descend dans la salle et laisse la place, comme ça, à l'image sur l'écran... c'est comme le rayon vert... ça ne s'explique pas.
Mais mon goût du cinéma s'est dissipé, délité peu à peu et je n'y vais pratiquement plus. Je n'y trouve plus cet ensemble de sensations que j'y trouvais alors. Aller au cinéma était un truc physique, un plaisir quasi charnel et une magie que j'ignore désormais. Il est aussi probable que je n'aime plus aujourd'hui dans le cinéma d'auteur tout ce qui me charmait "à l'époque" que seul le cinéma pouvait offrir par ses techniques miraculeuses et peut-être aussi une "invention" qui s'est stabilisée depuis, et puis enfin, sans aucun doute, l'impression d'appartenir à une société secrète dont le rituel commençait par une redoutable mise à l'épreuve des fessiers. Dieu que j'ai été heureux dans les salles de cinémas... curieusement aussi pour ce moment ultime, indicible où la lumière descend dans la salle et laisse la place, comme ça, à l'image sur l'écran... c'est comme le rayon vert... ça ne s'explique pas.
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