Marc Kudisch et Sutton Foster dans Thoroughly Modern Millie
30 avril, 2010
STEPHEN SONDHEIM le mal connu !
Stephen Sondheim, compositeur, librettiste et parolier est connu pour être crédité des lyrics de West Side Story alors qu'il a probablement écrit aussi une partie de la musique. Il est l'auteur de nombreuses comédies musicales d'une rare originalité, mais son oeuvre et sa réputation reste confinée aux USA même si l'on a pu entendre récemment à Paris son "Little night music".
Il a composé et écrit une comédie musicale que j'aime particulièrement et qui s'appelle "ASSASSINS" qui raconte (je simplifie) sous la forme d'un jeu de massacre dans une foire, l'histoire de tous ceux qui ont tenté de ou réussi à trucider un président des Etats-Unis... Fallait oser, il a osé et c'est étonnant de drôlerie et d'invention musicale puisqu'il pioche allégrement dans le folklore américain pour le détourner sans vergogne, c'est de surcroît superbement orchestré. Ça se trouve dans le commerce chez tous les bons disquaires... Les extraits qu'on trouve sur Youtube sont tous désastreux à l'exception de ce qui suit qui est tiré de l'enregistrement officiel.
Il a composé et écrit une comédie musicale que j'aime particulièrement et qui s'appelle "ASSASSINS" qui raconte (je simplifie) sous la forme d'un jeu de massacre dans une foire, l'histoire de tous ceux qui ont tenté de ou réussi à trucider un président des Etats-Unis... Fallait oser, il a osé et c'est étonnant de drôlerie et d'invention musicale puisqu'il pioche allégrement dans le folklore américain pour le détourner sans vergogne, c'est de surcroît superbement orchestré. Ça se trouve dans le commerce chez tous les bons disquaires... Les extraits qu'on trouve sur Youtube sont tous désastreux à l'exception de ce qui suit qui est tiré de l'enregistrement officiel.
Khanouff me touche
On reçoit comme ça un commentaire de quelqu'un qui vous a découvert par un autre blog. Ça arrive souvent et c'est le plus souvent sympathique. Et puis il y a des messages qui semblent un peu, après qu'on les a lus, comme des bouteilles à la mer. Oh, c'est pas l'horreur absolue, car la personne peut communiquer à moins qu'elle soit en France ou ailleurs dans un pays libre, peu importe, mais même si elle ne crie pas au secours, elle dit aussi la censure, la chape de plomb quotidienne, sans pathos... La censure de "pays amis", ces pays qu'on nous vante sur le net ou en affiches 4x3 sur nos murs, pour leur douceur de vivre, leurs plages et leur histoire, l'accueil si chaleureux de leur population, avec lesquels nos voyagistes font leur chiffre, mais où les habitants sont sous contrôle, où la presse est muselée, l'opposition "intimidée"... Ils ne s'agit pas de boycotter, ce serait idiot et "contre-productif", il faut seulement savoir, savoir au moins sur quel tarmac on met les pieds avant d'aller bronzer idiot...
Voilà, c'est là :
Voilà, c'est là :
29 avril, 2010
Les pierres qui tournent, les pierres qui virent
Comme tout le monde, je connais les dolmens, la Pierre Levée de Poitiers que Gargantua érigea selon le bon Rabelais pour amuser les estudiants, les menhirs d'ici ou de là, les alignements de Carnac et d'ailleurs, les lithophones de Gobustan. Mais il y a quelques minutes je découvre grâce à un site remarquable : http://www.yonne-89.net les "pierres qui tournent", ou "pierres qui virent". Il s'agit de "merveilles" naturelles dues soit à l' érosion, soit à des événements géologiques très anciens qui font qu'une pierre de belle taille se trouve, comme dans les "cheminées de fées" en équilibre sur une autre et que parfois comme à "La pierre qui vire" oui ! celle de l'abbaye du même nom, on pouvait la faire bouger du doigt.
Face à "l'extraordinaire", l'imagination populaire était depuis des siècles intarissable de légendes qui avaient localement toutes un sens et une utilité.
Mais lorsque dans les années 1850, les moines s'installèrent pour créer cette abbaye qui prit le nom de l'objet mythique, dans ces lieux chargés de croyances antérieures, druidiques ou autres, ils maîtrisèrent la folle pierre et la bloquant par du ciment lui imposèrent une statue de la vierge, histoire de lui apprendre, de lui faire payer son passé idolâtre !
Convertir ! disaient-ils ! jusqu'aux pierres... Bloquer la "Pierre qui vire" et lui ravir son nom ! Ah, les salauds, les cons !
Qu'attend-on pour des raisons historiques pour rendre à cette pierre sa liberté ? Quand pourra-t-on, une fois cette satue phallique définitivement abattue, faire bouger de nouveau cette pierre d'un simple coup de doigt ?
Mais lorsque dans les années 1850, les moines s'installèrent pour créer cette abbaye qui prit le nom de l'objet mythique, dans ces lieux chargés de croyances antérieures, druidiques ou autres, ils maîtrisèrent la folle pierre et la bloquant par du ciment lui imposèrent une statue de la vierge, histoire de lui apprendre, de lui faire payer son passé idolâtre !
Convertir ! disaient-ils ! jusqu'aux pierres... Bloquer la "Pierre qui vire" et lui ravir son nom ! Ah, les salauds, les cons !
Qu'attend-on pour des raisons historiques pour rendre à cette pierre sa liberté ? Quand pourra-t-on, une fois cette satue phallique définitivement abattue, faire bouger de nouveau cette pierre d'un simple coup de doigt ?
28 avril, 2010
Belgique et Belgitude et in fine la Grèce ?
J'aime aller en Belgique, partout en Belgique sans aucune exclusive. Wallands ? Flamons ? je m'en tape ! Autant dire que j'aime la Belgique et ses habitants sans chercher... Je sais, c'est facile, me diront certains, c'est comme les banlieues quand on ne fait qu'y passer... Néanmoins, j'ai l'impression depuis quelques temps d'aimer plus la Belgique que les Belges l'aiment eux-mêmes. Moi, je fais partie de ceux qui mettent un point d'honneur à ne jamais raconter, pas plus qu'à écouter d'histoires belges car je n'ai jamais pensé que les Belges étaient cons. Je pense aujourd'hui que c'est curieusement le jour où il n'y aura plus de Belgique qu'ils le seront vraiment, globalement flamands wallons allemands dispersés, définitivement devenus... Ce sera, hélas, la première, la vraie, la plus terrible histoire belge qu'on pourra raconter...Et je ne vois pas qui, à part quelques salopards de tous bords, elle pourra faire rire... Soyez sympas, amis d'outre-quiévrain, comme on dit dans le poste ou dans la presse, je vais faire comment pour aller en Belgique, s'il n'y a plus de Belgique, hein ?
Ok, j'irais à vil prix dans la Grèce en faillite ? C'est pas pareil, c'est plus loin et honnêtement; j'aime moins...
Ok, j'irais à vil prix dans la Grèce en faillite ? C'est pas pareil, c'est plus loin et honnêtement; j'aime moins...
Quand les génies me gênent
Claude Nicolas Ledoux, architecte génial ! Je suis pour, je l'aime.
N'empêche, quand je regarde la "Saline Royale d'Arc et Senans", esthétiquement admirable au demeurant, je sais, Ledoux n'y est historiquement pour rien, mais je pense immanquablement à un camp de concentration... Je sais aussi, je sais, Albert Speer le vénérait comme il vénérait Boullée et Lequeux...
Pas besoin de l'ignoble Speer pour être mal à l'aise...
Cela dit, même si je me contrôle, j'ai toujours du mal à admettre qu'on n'est pas un peu responsable de sa propre récupération, par le pire hélas, le plus souvent...
Pas besoin de l'ignoble Speer pour être mal à l'aise...
Cela dit, même si je me contrôle, j'ai toujours du mal à admettre qu'on n'est pas un peu responsable de sa propre récupération, par le pire hélas, le plus souvent...
Quand les génies ne sont pas " au top"
Je sais, c'est pas bien, y a des emblèmes qu'il ne faut pas toucher... Mais quand même, y a des limites,"même quand on aime" surtout quand l'homme en question est génial presque tout le temps...
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Mais avouez quand même...Allez, soyez honnnêtes, on est entre nous ! C'est catastrophiquement mauvais. C'est assez bête, en plus... On dirait du Serge Lama... Je vous fais grâce du reste, vous le connnaissez, vous l'avez appris, à l'école... Que voulez vous dire de ce truc, quand vous êtes prof...? Bref, un vrai pensum.
27 avril, 2010
La bonne parole, la sainte parole
C'était début janvier, il y a une bonne vingtaine d'années, mais je m'en souviens comme si c'était hier. Croisant Monseigneur B. sortant de son presbytère, nous lui présentâmes nos voeux. Ces fêtes l'avaient épuisé ! Tout chrétien eût pensé que les messes et les prèches avaient eu raison de sa santé. Mais usant de sa rondeur balladurienne, et de ce charme indicible qui plaisant tant à ses paroissiens de tous les sexes, "C'est que voyez-vous, mes amis, le foie gras et le champagne, chez moi, se portent là", dit-il, un peu mutin, en se tapotant le menton.
26 avril, 2010
Désormais, quand je jure, j'alterne !
J'ai récemment pris conscience de ce que mon juron le plus courant avait par sa banalité des relents communautaristes. "Nom de Dieu de nom de Dieu" devenait de toute évidence une sorte d'affirmation de la supériorité de mon éducation chrétienne. J'ai donc décidé de mettre un terme à ce qui pouvait devenir par cette exclusivité blasphématoire, désagréable à tout un chacun dans sa proclamation. C'est pourquoi désormais, pour éviter toute jalousie, heurter par mon mépris les sensibilités et respecter l'altérité, j'alterne. Quand je me cogne (c'est souvent là que je jure), je dis maintenant aussi : "Ah ! nom d'Allah, je me suis fait mal !", ou "Wouahou ! nom d'Yaveh ! putain de table !". C'est plus dur avec les religions extrême-orientales, mais je fais des efforts. "Nom de Krishna ! Nom de Vishnou ! Nom de Ganesh !", voire "Nom d'un Petit Bouddha !" quand je suis badin ! et là de toute façon, on a le choix, y a pléthore ! Avec un peu d'entraînement on y arrive très bien. C'est à ce prix, voyez-vous, qu'existent tolérance, oecuménisme et cohabitation !
Les belges batavophones m'étonnent
Comment peut-on vouloir à tout prix parler une langue aussi vilaine qui râcle la gorge de celui qui la parle et malmène les oreilles de celui qui l'écoute ?
Moi, y a un truc qui me troue le tchador
oh, que ce soit clair, je suis pas demandeur ! mais quand on sait ce qu'on sait, qu'on entend ce qu'on entend, qu'on voit ce qu'on voit, on est en droit de s'étonner qu'il n'y ait pas plus de fatwas. Ah c'est vrai, j'oubliais, les fatwas, c'est contre les vrais ennemis, les penseurs, les artistes.
Le poids des mots...
Entendu à l'instant sur France Inter.
L'assassin d'un homme qui jouait hier au foot dans un square avec son fils à Clichy la Garenne "bénéficiait" d'un suivi médical....
L'assassin d'un homme qui jouait hier au foot dans un square avec son fils à Clichy la Garenne "bénéficiait" d'un suivi médical....
Les femmes de Mort Künstler
Pas de fessée
Maman
Bébé a été sage ?
Il a fini sa page ?
Oh ! tu n'as rien fait !
Tu as éclaboussé d'encre le tapis
Regrettes tu ta paresse ?
(silence de l'enfant )
Promettez moi Bébé, de travailler
....
Voulez vous me demander pardon ?
Oh !!!
Voici le goûter d'un méchant enfant
Du thé sans sucre et du pain sec !
Restez tout seul jusqu'au dîner !
Et songez à votre faute
Et songez à vos devoirs
Songez, songez surtout au chagrin de Maman !
L'enfant
Ça m'est égal, justement j'ai pas faim
Justement j'aime beaucoup mieux rester tout seul
Je n'aime personne. Je suis très méchant !
Méchant ! Méchant ! Méchant !
Houra! Houra! Houra! Houra!
Houra! Plus de leçons, plus de devoirs,
Je suis libre, libre, libre ! Méchant et libre !
Bébé a été sage ?
Il a fini sa page ?
Oh ! tu n'as rien fait !
Tu as éclaboussé d'encre le tapis
Regrettes tu ta paresse ?
(silence de l'enfant )
Promettez moi Bébé, de travailler
....
Voulez vous me demander pardon ?
Oh !!!
Voici le goûter d'un méchant enfant
Du thé sans sucre et du pain sec !
Restez tout seul jusqu'au dîner !
Et songez à votre faute
Et songez à vos devoirs
Songez, songez surtout au chagrin de Maman !
L'enfant
Ça m'est égal, justement j'ai pas faim
Justement j'aime beaucoup mieux rester tout seul
Je n'aime personne. Je suis très méchant !
Méchant ! Méchant ! Méchant !
Houra! Houra! Houra! Houra!
Houra! Plus de leçons, plus de devoirs,
Je suis libre, libre, libre ! Méchant et libre !
Colette l'Enfant et les sortilèges
Voilà ! Le merdeux s'en tire bien !
Pas besoin de fessée ! Un vrai manuel d'éducation ! il suffit juste de le vousoyer, de l'appeler "Bébé" même s'il est pré-pubère, de le priver de sucre et surtout, surtout de le culpabiliser un max, faire de la peine à Maman ? bien préparé, y a pas un chiard qui résiste.
Bon, ok, celui-là (mais c'est dans un conte, c'est pas pour de vrai), il dit qu'il s'en fout ; on verra à la fin de l'histoire qu'il fanfaronne ! De toutes façons, traité comme ça, même sans baffe, ça devrait le mener tôt ou tard chez un bon praticien.25 avril, 2010
Je sais me tenir !
Hier, au Monop à la caisse juste devant moi, une dame un peu coincée du genre chemisier blanc-col relevé, rang de perles et serre-tête en velours pose sur le tapis parmi d'autres denrées un concombre de taille respectable. La caissière l'informe de ce qu'aujourd'hui, c'est l'aubaine ! on en a deux pour le prix d'un et l'incite à aller chercher le second, son du. Elle est gênée, la dame de bloquer la caisse... Vous me connaissez, je la mets à l'aise ! Je lui dis " oh, allez-y, de toute façon, le second..." et là, stop ! je m'arrête... sur-moi d'enfer, éducation, je me censure ! je ne lui ai pas dit , "le second vous le mangerez...", car je sais me tenir, moi !
De fil en aiguille, l'effet papillon, les petits ruisseaux et à bon chat bon rat ou le contraire
Il fut un temps où un ministre évoluait dans le général et ne s'abaissait pas à traiter le particulier sauf dans des cas de gravité ou d'ugence extrême. C'est fini.
Hier une femme de religion musulmane se ramasse une prune pour conduite voilée. Ok, 20 euros c'est pas le Pérou, car c'est un délit routier bien véniel, assurément moins pire que de conduire sous béret avec 2 grammes dans le sang, non ?. Mais heureusement il y a les limiers et le premier d'entre eux se déchaîne. Derrière le voile de l'épouse, cherchez le mari salafiste ! Et voila le ministre de l'intérieur d'écrire à son collègue de l'épuration nationale ethnique et religieuse pour lui demander d'éclairer des "on dit". La femme au volant sous un voile intégral a, c'est évident, un mari et l'on passe de la contre-danse à la comptine par répétition :
Hier une femme de religion musulmane se ramasse une prune pour conduite voilée. Ok, 20 euros c'est pas le Pérou, car c'est un délit routier bien véniel, assurément moins pire que de conduire sous béret avec 2 grammes dans le sang, non ?. Mais heureusement il y a les limiers et le premier d'entre eux se déchaîne. Derrière le voile de l'épouse, cherchez le mari salafiste ! Et voila le ministre de l'intérieur d'écrire à son collègue de l'épuration nationale ethnique et religieuse pour lui demander d'éclairer des "on dit". La femme au volant sous un voile intégral a, c'est évident, un mari et l'on passe de la contre-danse à la comptine par répétition :
L'islamiste a quatre femmes
Oui madame, oui madame
L'islamiste a quatre femmes
Chaque femme a trois enfants,
Il vit des allocations
Oui madame oui madame
Il vit des allocations
Sans bosser, probablement
Chaque enfant possède un chat,
Oui madame oui madame
Chaque enfant possède un chat,
Douze chats, c'est embêtant
Chaque chat est plein de puces,
Oui madame oui madame
Chaque chat est plein de puces,
Ah, mon Dieu c'est dégoûtant
Chaque puce a son virus
Oui madame, oui madame
Chaque puce a son virus :
L'islamisme évidemment !
Oui madame, oui madame
L'islamiste a quatre femmes
Chaque femme a trois enfants,
Il vit des allocations
Oui madame oui madame
Il vit des allocations
Sans bosser, probablement
Chaque enfant possède un chat,
Oui madame oui madame
Chaque enfant possède un chat,
Douze chats, c'est embêtant
Chaque chat est plein de puces,
Oui madame oui madame
Chaque chat est plein de puces,
Ah, mon Dieu c'est dégoûtant
Chaque puce a son virus
Oui madame, oui madame
Chaque puce a son virus :
L'islamisme évidemment !
Voila ! de crainte en crainte, de découverte en découverte, principe de précaution oblige, il reste au ministre de l'intérieur, pour régler le cas d'un seul homme jusqu'à présent innocent, à alerter le garde des sceaux pour la polygamie, celui des finances pour les allocs, le secrétariat d'état à la famille pour tous ces enfants en surnombre, celui de l'agriculture pour les animaux, et celui de la santé pour torcher les virus.
24 avril, 2010
Prodigieux !
Saint-Saëns comme Mozart fut un enfant prodige. Comme Mozart il était pianiste, virtuose, comme Mozart compositeur. Mozart est mort jeune et dans la mouise, Saint Saëns est mort très vieux, riche et couvert d'honneurs. Aujourd'hui on adule Mozart et c'est de bon ton de mépriser un peu Saint Saëns. Mais, bonus pour Saint Saëns, on ne fait pas de lui un personnage de comédie musicale de merde...
Vive Saint Saëns !
Vive Saint Saëns !
Juste pour la pêche,
mais pas que pour ça, Saint Saëns, j'adooooore ! avec celle de Trénet, ma tarentelle préférée !
23 avril, 2010
C'est pas simple, tout ça.
Bon ok, la burqa au volant, coté champ de vision latéral, panoramique, bonjour les dégâts, c'est pour les empêcher de regarder à coté qu'on met des oeillères aux chevaux.
Mais hier, arrêté à un feu, un "Espace". A l'avant, un homme barbu d'un certain âge, calotte blanche, très sage, hadj sans aucun doute. A l'arrière trois jeunes hommes un peu austères, sans barbe mais vêtus comme lui, calottés eux aussi.
Au volant, une femme sous son hijab, attend, l'oeil à l'affut le feu vert...Voilée certes, mais pas du genre à se laisser piquer la priorité. C'est ça qui est important...
Mais hier, arrêté à un feu, un "Espace". A l'avant, un homme barbu d'un certain âge, calotte blanche, très sage, hadj sans aucun doute. A l'arrière trois jeunes hommes un peu austères, sans barbe mais vêtus comme lui, calottés eux aussi.
Au volant, une femme sous son hijab, attend, l'oeil à l'affut le feu vert...Voilée certes, mais pas du genre à se laisser piquer la priorité. C'est ça qui est important...
22 avril, 2010
Polly Maggoo : William Klein et la "tendance"
William Klein était cruel avec la branchitude et il avait bien raison.
En prime "La Ballade de Polly Maggoo" Michel Legrand/William Klein. La musique est très fine,les paroles très drôles, Les "Troubadours" parfaits...
http://www.youtube.com/watch?v=0BMtN3KRjEk&feature=related
En prime "La Ballade de Polly Maggoo" Michel Legrand/William Klein. La musique est très fine,les paroles très drôles, Les "Troubadours" parfaits...
http://www.youtube.com/watch?v=0BMtN3KRjEk&feature=related
Footage de gueule crypto-pédé
Moi, ça m'interpelle cette histoire de footeux qui vont aux putes. Oh pas par morale, non, tout simplement pour des raisons d'orientations sexuelles... Car, en l'occurrence, les trois joueurs qui sont sur la sellette ne sont pas allés seulement au boxon, ils ont partagé, successivement au moins, la même prostituée. Comme s'ils avaient pas les moyens de s'en offrir chacun une différente. Ou alors, elle leur a fait un prix de gros...
Moi ça m'étonne toujours ces sportifs hétéros qui après la déjà curieuse et souvent très physiquement virile troisième mi-temps, vont s'en offrir dans la foulée une quatrième, en se partageant la même fille... Comportement radicalement hétéro, ça ? j'ai des doutes... Partager sciemment, fût-ce successivement, le même vagin, c'est une façon de baiser ensemble sans le faire, sans même savoir ce qu'on fait et en restant dans les limites de l'hétérosexualité de bon aloi. Enfin ce n'est qu'une hypothèse, bien sûr...
Quand j'étais cinéphile
Quand j'étais cinéphile, j'allais au ciné au moins quatre fois par semaine, parfois deux fois par jour... j'aurais pu comme les bigotes à l'église avoir ma plaque à mon nom sur mon siège dans les salles Art et Essai de tout le quartier latin, des Ursulines au Saint André des Arts... Le Champo, c'était pour les films cultes, les classiques, ceux qu'on connaissait par coeur, valait mieux car l'image était trapézoïdale, un peu déformée en raison, pour des questions de place, d'un principe unique à Paris de rétro-projection par miroir, quand au son... C'était la grand époque du cinéma anglais, de l'italien aussi, du cinéma brésilien, Glauber Rocha, Le Dieu noir et le Diable blond, Antonio das Mortes... Et puis quelques merveilles françaises, "Qui êtes vous Polly Maggoo" film de William Klein devenu tellement culte qu'un bistrot de la rue Saint Jacques s'appela comme ça, je crois qu'il existe toujours. Des années après, "India Song", bien sûr.
Mais mon goût du cinéma s'est dissipé, délité peu à peu et je n'y vais pratiquement plus. Je n'y trouve plus cet ensemble de sensations que j'y trouvais alors. Aller au cinéma était un truc physique, un plaisir quasi charnel et une magie que j'ignore désormais. Il est aussi probable que je n'aime plus aujourd'hui dans le cinéma d'auteur tout ce qui me charmait "à l'époque" que seul le cinéma pouvait offrir par ses techniques miraculeuses et peut-être aussi une "invention" qui s'est stabilisée depuis, et puis enfin, sans aucun doute, l'impression d'appartenir à une société secrète dont le rituel commençait par une redoutable mise à l'épreuve des fessiers. Dieu que j'ai été heureux dans les salles de cinémas... curieusement aussi pour ce moment ultime, indicible où la lumière descend dans la salle et laisse la place, comme ça, à l'image sur l'écran... c'est comme le rayon vert... ça ne s'explique pas.
Mais mon goût du cinéma s'est dissipé, délité peu à peu et je n'y vais pratiquement plus. Je n'y trouve plus cet ensemble de sensations que j'y trouvais alors. Aller au cinéma était un truc physique, un plaisir quasi charnel et une magie que j'ignore désormais. Il est aussi probable que je n'aime plus aujourd'hui dans le cinéma d'auteur tout ce qui me charmait "à l'époque" que seul le cinéma pouvait offrir par ses techniques miraculeuses et peut-être aussi une "invention" qui s'est stabilisée depuis, et puis enfin, sans aucun doute, l'impression d'appartenir à une société secrète dont le rituel commençait par une redoutable mise à l'épreuve des fessiers. Dieu que j'ai été heureux dans les salles de cinémas... curieusement aussi pour ce moment ultime, indicible où la lumière descend dans la salle et laisse la place, comme ça, à l'image sur l'écran... c'est comme le rayon vert... ça ne s'explique pas.
21 avril, 2010
Je hais Napoléon !
Dans ma fenêtre de pub en bas à gauche, on me propose, allez savoir pourquoi, un jeu sur Napoléon. C'est bien mal me connaître. Je hais Napoléon. Je méprise Napoléon. Je conchie sa mémoire. Les tyrans vaincus et humiliés même pas foutus de se suicider ne sont que des merdeux. Le tableau le plus con de toute l'histoire de l'art français, c'est au choix "Bonaparte au Pont d'Arcole" ou " Le sacre de Napoléon". Le style "Empire" est détestable, rigide, coincé du cul, de partout.
Non non ! Contrairement au cochon, rien n'est bon dans Napoléon, jusqu'à et à commencer par son nom. Vous vous appelleriez Napoléon, vous ? C'est ridicule ! Moi je veux bien m'appeler Clovis, Chilperic, Clotaire ou Dabobert, Henri, François, Louis, même "le Gros", ou "le Hutin", mais pas "le Saint", Charles, même "le Chauve", Philippe, qu'il soit "Beau", qu'il soit "Long" ou Auguste, Jean, qu'il soit "Bon", voire "Posthume", suivis du numéro que vous voulez ! C'est vous dire si je suis pas regardant ! Mais jamais, au grand jamais je ne voudrais m'appeler Napoléon !
Non non ! Contrairement au cochon, rien n'est bon dans Napoléon, jusqu'à et à commencer par son nom. Vous vous appelleriez Napoléon, vous ? C'est ridicule ! Moi je veux bien m'appeler Clovis, Chilperic, Clotaire ou Dabobert, Henri, François, Louis, même "le Gros", ou "le Hutin", mais pas "le Saint", Charles, même "le Chauve", Philippe, qu'il soit "Beau", qu'il soit "Long" ou Auguste, Jean, qu'il soit "Bon", voire "Posthume", suivis du numéro que vous voulez ! C'est vous dire si je suis pas regardant ! Mais jamais, au grand jamais je ne voudrais m'appeler Napoléon !
Julie Delpy oublie Borowczyk...
Julie Delpy parle ce matin de son nouveau film consacré à Erzsébet Báthory. On lui demande comment elle a eu l'idée de ce film, et comment elle a eu connaissance de ce personnage pourtant célèbre, sorte de Gilles de Rais hongrois. Mais, elle qui est pourtant fille de comédiens, comment peut-elle ignorer le très beau film de Borowczyk dans ses Contes Immoraux, consacré en 1974 à l'Ogresse magyare... C'est Paloma Picasso qui interprétait l'incroyable et sanguinaire comtesse.
De très très mauvais goût
Au moment où l'Eglise de France lance une campagne un peu envahissante pour la multiplication des vocations et de facto des prêtres qui font cruellement défaut, on apprend qu'un prêtre marseillais a été trouvé mort chez lui, les poignets tailladés et surtout, horribile visu, la tête, nous dit-on à la radio toujours soucieuse du détail, quasiment décollée du corps. On ne peut pas, croyant ou non, ne pas être ému par un aussi violent fait divers.
M'enfin ! qui donc, à l'évéché ou ailleurs, a pu imaginer qu'il suffit, comme les lombrics, de couper les curés en deux pour les multiplier ?
M'enfin ! qui donc, à l'évéché ou ailleurs, a pu imaginer qu'il suffit, comme les lombrics, de couper les curés en deux pour les multiplier ?
20 avril, 2010
Jean Tulard, s'il n'existait pas, ben faudrait pas l'inventer...
Jean Tulard est un polygraphe. J'ai entre les mains l'un de ses ouvrages encyclopédiques, son dictionnaire du Cinéma, le tome II, consacré aux acteurs daté de 1991.
A la lettre "D", je m'intéresse à Dallessandro, Joe (né en 1949).
A la lettre "D", je m'intéresse à Dallessandro, Joe (né en 1949).
"Sorti tout droit d'une revue culturiste, il fut l'interprète favori de Warhol et de Morissey. "La Marge" montra cruellement les limites de l'acteur, peu à l'aise hors de l'underground".
D'abord, Dallessandro est tout sauf issu d'une revue culturiste, c'est même tout le contraire dans le genre beauté naturelle... Sans doute Tulard le pudibond veut-il dire "sorti d'une revue pédé"... ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Confondre à ce point le morphotype de Dallessandro et celui Steve Reeves est en effet confondant. Et puis s'il a peu tourné en dehors des films de la Factory, ce fut quand même avec Gainsbourg, Malle, Borowczyk et Coppola... Y a pire, on en conviendra.
En revanche, sans doute pour bien se démarquer de ce qui précède, à la rubrique Dalle, Béatrice, (on ne dit pas l'âge des dames), il écrit tout aussi finement :
" Révélation de 37°2 le matin, elle se promenait la plupart du temps entièrement nue dans le film avant de s'y défigurer et avouait n'avoir rien compris à la nécessité de faire la cuisine dans le plus simple appareil. Le spectateur n'a pas compris non plus mais ne s'est pas plaint de ce charmant spectacle. Les films suivant traduisent une ambition qui devrait être récompensée ".
Récapitulons, car tout ça se trouve dans un ouvrage prétendument sérieux, comme son auteur :
Dallessandro qui se trimbalait à poil dans la plupart de ses films en sachant très bien pourquoi était un mauvais acteur tandis que Dalle qui en fait autant tout en en ignorant les raisons est alors promise à un grand avenir...
Ah, la critique cinématographique hétérosexuelle, quand même, quelle qualité ! Que ce soit pour l'une comme pour l'autre, ce Jean Tue-l'Art, quelle hauteur de pensée, bref, quel étonnant critique !
D'abord, Dallessandro est tout sauf issu d'une revue culturiste, c'est même tout le contraire dans le genre beauté naturelle... Sans doute Tulard le pudibond veut-il dire "sorti d'une revue pédé"... ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Confondre à ce point le morphotype de Dallessandro et celui Steve Reeves est en effet confondant. Et puis s'il a peu tourné en dehors des films de la Factory, ce fut quand même avec Gainsbourg, Malle, Borowczyk et Coppola... Y a pire, on en conviendra.
En revanche, sans doute pour bien se démarquer de ce qui précède, à la rubrique Dalle, Béatrice, (on ne dit pas l'âge des dames), il écrit tout aussi finement :
" Révélation de 37°2 le matin, elle se promenait la plupart du temps entièrement nue dans le film avant de s'y défigurer et avouait n'avoir rien compris à la nécessité de faire la cuisine dans le plus simple appareil. Le spectateur n'a pas compris non plus mais ne s'est pas plaint de ce charmant spectacle. Les films suivant traduisent une ambition qui devrait être récompensée ".
Récapitulons, car tout ça se trouve dans un ouvrage prétendument sérieux, comme son auteur :
Dallessandro qui se trimbalait à poil dans la plupart de ses films en sachant très bien pourquoi était un mauvais acteur tandis que Dalle qui en fait autant tout en en ignorant les raisons est alors promise à un grand avenir...
Ah, la critique cinématographique hétérosexuelle, quand même, quelle qualité ! Que ce soit pour l'une comme pour l'autre, ce Jean Tue-l'Art, quelle hauteur de pensée, bref, quel étonnant critique !
Avoir l'oeil
Je découvre il y a quelques jours qu'une de mes voisines que je croise tous les matins, tous les après midi aussi, est enceinte de huit mois. Je me dis que j'ai vraiment pas l'oeil... J'en parle autour de moi et je ne suis pas le seul à n'avoir rien vu. Une amie me dit qu'il peut s'agir d'un déni de grossesse qui vient de se terminer et que de ce fait, dès la chose admise, d'un seul coup tout apparaît... ????
Ça avait déjà le mérite d'être clair...
" Puisque le commerce ignore les frontières nationales et que les industriels veulent absolument avoir le monde entier pour marché, le drapeau de leur nation doit les suivre, et les portes des nations qui se ferment devant eux doivent être abattues. Les concessions obtenues par les financiers doivent être sauvegardées par les ministres d' États, même s'il faut, pour ce faire, fouler au pied la souveraineté de nations récalcitrantes. Il faut obtenir ou implanter des colonies afin qu'aucune contrée utile du monde ne puisse être oubliée ou laissée en friche."
Discours prononcé en 1907 par :
Thomas Woodrow WILSON (1856-1924)
Vingt-huitième président des États-Unis d'Amérique,
C'est ainsi que ce qui était l'expression d'un projet est devenu cent ans après celle d'un constat...
19 avril, 2010
18 avril, 2010
Rose, c'est Paris - Rheims/Bramly/Meissonnier
Il y a des gens qui ont le chic pour réussir leur projet. Ok, ils s'y sont mis à trois. C'est pas pour ça que c'est plus facile...
Bon je vous explique, parce que c'est pas si simple. Il y a une semaine j'entends à la radio une intervioue de Bettina Rheims. Bettina Rheims, je connaissais, une prétendue scandaleuse, provocatrice... ça me gène pas. Mais j'entends un propos remarquable. Bettina Rheims à des choses à dire, ça c'est pas étonnant, mais elle les dit bien, avec chaleur, avec drôlerie, sans verbiage fumeux. Elle parle de son nouveau travail, c'est une exposition mais c'est aussi un film, et que Serge Bramly est dans le coup et que la musique de Martin Meissonnier est superbe. Elle m' a au baratin, la Bettina, je suis pris à l'hameçon, je veux pas mourir con, je veux aller voir ça. Avec Polo qui a exactement le même sentiment que moi vis à vis de la dame, nous y sommes allés cet après-midi. Pour ne rien vous cacher, on en sort.
Alors, faites moi confiance ! Je vais pas tout vous dire, parce qu'une bonne part de la chose est, c'est heureux, indicible. Il s'agit d'une exposition de photos très mises en scène (le décor chez Rheims est aussi important que l'humain, qu'il le révèle ou qu'il le phagocyte), au grain admirable, au contraste efficace, bref du boulot de photographe, certes, mais c'est aussi une histoire qu'elle et Bramly ont écrite et qu'on peut découvrir dans un film qui est diffusé en permanence dans la salle et dont les photos sont moins des extraits que des instantanés. Et c'est là qu'est la fulgurance, l'idée de génie... Car le film se suffit à lui même autant que les photos qui sont exposées selon exactement le même schéma narratif, un peu comme les illustrations d'un conte pour grands enfants... Cela fait aussi penser à ces album-concepts rock des années 70 qui racontaient une histoire en 12 chansons.
Cette histoire ? oh, elle est très simple : une jeune femme recherche dans un Paris intemporel sa jumelle disparue. Elle va, dans sa quête en 13 tableaux, 13 stations dirons-nous, mener ses recherches qui sont autant sa recherche d'elle même que celles d'une soeur dont il est assez peu important qu'elle existe ou pas. C'est en même temps une promenade idéale dans un Paris vrai et tout autant mythique. Et nous sommes happés, pour ceux qui sont de la génération Rheims, dans un univers à la fois onirique et amplement chargé de références contemporaines ou beaucoup plus anciennes... Pour les plus jeunes (j'ai pu constater hélas qu'ils ne comprennent rien au film, c'est le cas de le dire), restent de toutes façons de sublimes photos qui même hors de leur contexte sont fortement génératrices d'émotions artistiques (oui oui ça existe..). Surréaliste tout ça ? Peu importe ! Voyons ! Le rêve existait bien avant le surréalisme et il lui survit très bien.
Alors bien sûr, surgit la question des références... Fait-on oeuvre originale en rendant des hommages légers ou appuyés aux artistes qu'on aime et qui nous ont précédés. Rheims et Bramly, de toute évidence, prouvent que oui qui nous font assister en temps réel à la mise à nu de la mariée par ses célibataires, même(que...)
En dresser l'inventaire ne ferait que vous étaler toute ma sagacité, ce dont on se fout... En revanche, ce qui est important, c'est l'oeil de Rheims, la plume de Bramly et l'oreille de Meissonnier. Le texte est excellent, drôle et touchant et la musique indispensable dans sa variété, sa souplesse et son inspiration, car curieusement dans cet univers qui oscille entre Souvestre, Huysmans, Bataille, Cocteau, (elle sait comme lui "d'instinct, jusqu'où aller trop loin"), le Godard d'Alphaville (tiens donc, Lemmy Constantine est au générique ...), Bunuel d'un peu tout, du Chien à Belle de Jour, le René Clair de Relache, le Rivette de Céline et Julie vont en bateau et Wim Wenders de Der Himmel über Berlin, la musique joue son rôle, et même plus, elle évoque curieusement des parfums... Meissonnier, je connaissais pas, je suis pas prêt d'oublier.
Enfin, revient aussi la question du regard de Rheims sur les femmes. Tout, je crois, à été dit fors ceci : Bettina Rheims ne photographie pas les femmes que nues, mais lorsqu'elle le fait, elle sait, ce qui est rare chez les photographes, les vêtir de leur nudité...
Pour ce qui est des autres personnages connus ou inconnus qu'on peut voir dans le film, visiblement de ses amis, ils sont quels qu'ils soient comme magnifiés par elle. Rien que pour ça, on voudrait être de ses amis, à Bettina...
Bon j'arrête je pourrais en parler des heures.
Les réactions du public étaient hier très variées. Du respectueux silence de "l'amateur éclairé" à la logorrhée de maquillage du visiteur perturbé par la force d' images qui sont tout sauf sages... J'ai dù à deux reprises réclamer le silence pour pouvoir apprécier l'admirable bande-son du film....
Seul petit défaut, la salle, en fait un couloir, est trop petite et l'on manque de recul pour apprécier certaines photos.
Foncez à la BN.Richelieu. On peut aussi voir le film seul à la Très Grande Bibliothèque.
Pour les questions pratiques cliquez ci-dessous
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.rose_cest_paris.html
Alors, faites moi confiance ! Je vais pas tout vous dire, parce qu'une bonne part de la chose est, c'est heureux, indicible. Il s'agit d'une exposition de photos très mises en scène (le décor chez Rheims est aussi important que l'humain, qu'il le révèle ou qu'il le phagocyte), au grain admirable, au contraste efficace, bref du boulot de photographe, certes, mais c'est aussi une histoire qu'elle et Bramly ont écrite et qu'on peut découvrir dans un film qui est diffusé en permanence dans la salle et dont les photos sont moins des extraits que des instantanés. Et c'est là qu'est la fulgurance, l'idée de génie... Car le film se suffit à lui même autant que les photos qui sont exposées selon exactement le même schéma narratif, un peu comme les illustrations d'un conte pour grands enfants... Cela fait aussi penser à ces album-concepts rock des années 70 qui racontaient une histoire en 12 chansons.
Cette histoire ? oh, elle est très simple : une jeune femme recherche dans un Paris intemporel sa jumelle disparue. Elle va, dans sa quête en 13 tableaux, 13 stations dirons-nous, mener ses recherches qui sont autant sa recherche d'elle même que celles d'une soeur dont il est assez peu important qu'elle existe ou pas. C'est en même temps une promenade idéale dans un Paris vrai et tout autant mythique. Et nous sommes happés, pour ceux qui sont de la génération Rheims, dans un univers à la fois onirique et amplement chargé de références contemporaines ou beaucoup plus anciennes... Pour les plus jeunes (j'ai pu constater hélas qu'ils ne comprennent rien au film, c'est le cas de le dire), restent de toutes façons de sublimes photos qui même hors de leur contexte sont fortement génératrices d'émotions artistiques (oui oui ça existe..). Surréaliste tout ça ? Peu importe ! Voyons ! Le rêve existait bien avant le surréalisme et il lui survit très bien.
Alors bien sûr, surgit la question des références... Fait-on oeuvre originale en rendant des hommages légers ou appuyés aux artistes qu'on aime et qui nous ont précédés. Rheims et Bramly, de toute évidence, prouvent que oui qui nous font assister en temps réel à la mise à nu de la mariée par ses célibataires, même(que...)
En dresser l'inventaire ne ferait que vous étaler toute ma sagacité, ce dont on se fout... En revanche, ce qui est important, c'est l'oeil de Rheims, la plume de Bramly et l'oreille de Meissonnier. Le texte est excellent, drôle et touchant et la musique indispensable dans sa variété, sa souplesse et son inspiration, car curieusement dans cet univers qui oscille entre Souvestre, Huysmans, Bataille, Cocteau, (elle sait comme lui "d'instinct, jusqu'où aller trop loin"), le Godard d'Alphaville (tiens donc, Lemmy Constantine est au générique ...), Bunuel d'un peu tout, du Chien à Belle de Jour, le René Clair de Relache, le Rivette de Céline et Julie vont en bateau et Wim Wenders de Der Himmel über Berlin, la musique joue son rôle, et même plus, elle évoque curieusement des parfums... Meissonnier, je connaissais pas, je suis pas prêt d'oublier.
Enfin, revient aussi la question du regard de Rheims sur les femmes. Tout, je crois, à été dit fors ceci : Bettina Rheims ne photographie pas les femmes que nues, mais lorsqu'elle le fait, elle sait, ce qui est rare chez les photographes, les vêtir de leur nudité...
Pour ce qui est des autres personnages connus ou inconnus qu'on peut voir dans le film, visiblement de ses amis, ils sont quels qu'ils soient comme magnifiés par elle. Rien que pour ça, on voudrait être de ses amis, à Bettina...
Bon j'arrête je pourrais en parler des heures.
Les réactions du public étaient hier très variées. Du respectueux silence de "l'amateur éclairé" à la logorrhée de maquillage du visiteur perturbé par la force d' images qui sont tout sauf sages... J'ai dù à deux reprises réclamer le silence pour pouvoir apprécier l'admirable bande-son du film....
Seul petit défaut, la salle, en fait un couloir, est trop petite et l'on manque de recul pour apprécier certaines photos.
Foncez à la BN.Richelieu. On peut aussi voir le film seul à la Très Grande Bibliothèque.
Pour les questions pratiques cliquez ci-dessous
http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.rose_cest_paris.html
17 avril, 2010
Le poët'vin, il est méfiant ...
Il paraît que le poitevin est méfiant. Ça tiendrait au fait que le Poitou est une voie de passage et que trois batailles historiques de Poitiers (Clovis, Charles Martel et Jean le Bon), ça l'a un peu refroidi coté crédit, vis à vis des gens qui passent, même s'ils font que passer. Oh, ça l'empêche pas d'être aimable, bien civil, voire accueillant, seulement, il se méfie quand même. Tenez par exemple, le montagnard, même de petites montagnes comme le limousin, il est moins méfiant. En effet, pas la peine d'être méfiant, quand on a le loisir sur les hauteurs, de le voir venir, celui qui passe et de se barricader le temps de savoir ses intentions... Mais non, je déconne... Je dis ça parce que je suis méfiant de nature et que comme c'est un vilain défaut, j'essaie d'en faire un truc anthropo-culturel, roots, vous voyez le genre, histoire de faire passer la chose en prétendant que je suis pas le seul... Or donc, le poitevin serait non seulement méfiant, mais aussi de mauvaise foi ? allons bon ! J'aurais mieux fait de taper ma goule, parce qu'en plus, ce faisant, je prouve que le poët'vin, il dit n'importe quoi !
Les volcans sont-ils de gauche ? (suite)
On me suggère à l'instant (quelqu'un qui pense très mal, lui aussi) une preuve supplémentaire qu'ils sont bien de gauche, voire même de l'ultra-gauche. En effet, qui est-ce qui empêche actuellement les charters de sans papiers de décoller de Roissy pour l' Afrique ? Hein ? Qui c'est-y ? L'Eyjafjallajokull, le volcan islandais, encore lui !
Marianne Oswald superbe et émouvante
on connaît cette chanson de Prévert et Kosma (Joseph, le Grand avec un K pas l'autre, le petit avec un c) qui fut écrite à la suite immédiate de la " Révolte de Belle-Ile en Mer" en 1934. Les élèves du Domaine de Bruté (sic !), maison de redressement, s'étaient révoltés contre leur encadrement et certains s'étaient enfuis. Les autorités locales promirent une prime par tête à tout citoyen qui les capturerait. Cette chanson fut interprétée par un tas de gens, des excellents Frères Jacques au tout aussi excellent Montand. Mais je crois que ma version préférée est celle de Marianne Oswald pour qui elle fut écrite. Jugez, vous-même !
Pour Oswald, Prévert écrivit entre autres "La grasse Matinée". Quand à Cocteau, il lui concocta le fameux " Anna la Bonne", lui aussi à la suite d'un fameux fait divers.
16 avril, 2010
Histoire vraie, triste histoire
C'est mon frère aîné qui l'avait ramené à la maison. "Ramené à la maison", chez nous ça voulait dire qu'il avait droit au couvert et le cas échéant au gîte en cas de besoin voire plus simplement d'envie. Il trouvait chez nous ce qu'on trouvait assez peu ailleurs à l'époque en province, on va appeler ça une ambiance, celle d'un endroit où ce ou celui qui était "différent" trouvait tout naturellement sa place pourvu qu'a minima il fût drôle et eût quelque talent... Ceux qui ont connu s'en souviennent... C'était à la fin des années cinquante, début des années soixante. Mais, ce n'est pas le sujet du jour. Pour ce qui est du talent, il en transpirait, de l'humour, de la fantaisie tout autant. Chacune de ses visites était toujours un vrai bonheur, j'ai rarement le souvenir de quelqu'un aussi "aimable". Il avait des goûts bizarres dont le plus courant consistait à dévorer les quatre-quarts chauds dès que ma mère les sortait du four, avant de le chasser à coups de torchons à travers la grande cuisine. Il était photographe et devait avoir à l'époque entre vingt et vingt cinq ans. C'était aussi, comme on disait alors, un "original"... Et ça voulait dire un tas de choses dans le vocabulaire de la bourgeoisie locale... Il avait un look inédit, les cheveux déjà longs pour l'époque, et comble du comble, l'ongle de l'auriculaire droit long comme celui d'un empereur chinois et qu'il avait fait émailler... Il avait à la joue la marque d'une morsure d'une vipère qui avait failli le tuer enfermée par ses soins dans un bocal avec des escargots qui avaient, et c'est bien normal, soulevé le couvercle... Il avait une fiancée asiatique, mais comme il avait rencontré Cocteau, celui-ci avait, c'était comme ça, quelque peu déteint sur sa réputation, sans aucune raison objective, ça va sans dire ; c'est bien entendu uniquement pour voir son travail de photographe que Cocteau l'avait reçu. Il faisait aussi, pour vivre, des photographies mondaines, mariages, fiançailles, communions. Le problème de notre ami c'est qu'il aimait les beaux objets et qu'il avait un sens de l'humour incompatible avec celui des élus locaux. Comme il gagnait fort bien sa vie, il achetait ce qui lui plaisait. Mais quand ce n'était pas à vendre, à savoir ce dont regorge les vitrines des musées, il se servait avec adresse, avec virtuosité. Oh, pas pour revendre ! pas pour gagner, non ! pour avoir... Il débarqua un jour chez nous de retour d'Espagne, dépassant du toit ouvert de sa 2Cv jaune citron, un superbe Christ décharné en bois polychrome. Comme les bourgeois locaux le considéraient comme un marginal particulier puisque fils de bourgeois, on lui confiait les reportages intimes des réunions mondaines d'un club caritatif dans les châteaux environnants... Il maîtrisait fort bien l'art du montage photographique... C'est ainsi qu'à partir de la photo d'une ceinture de chasteté fleuron du musée local, il fit un subtile montage avec la photo du maire et qu'il alla placer dans la vitrine à coté de l'objet lui-même. Il y resta des mois sans que personne sauf les initiés, puis le conservateur s'en aperçussent.
Mais un jour, en 1965, je crois, dans le musée d'une ville côtière, il fut surpris après avoir de tout évidence fracassé une vitrine où manquait une bague qu'on retrouva sur lui... On l'arrêta, on perquisitionna sa jolie maison où l'on trouva un tas d'objets superbes dont il était le propriétaire sans pouvoir vraiment le prouver, mais aussi d'autres qui ne lui appartenaient pas, on s'empressa bien sûr de faire l'amalgame . Mais c'est lorsqu'on ouvrit son coffre fort, que la surprise fut la plus grande... Des photos, des tas de photos de notables locaux de tous les sexes dans des positions et des tenues incompatibles avec leurs dignités... C'est un ami à nous policier chargé de l'enquête qui les avait vues avant qu'on les fit hâtivement disparaître. Il fut jugé, sans bien entendu que ces photos fussent jointes au dossier. Mon père et mon bon maître témoignèrent en vain en sa faveur. Il prit, erreur funeste, un avocat local et fut condamné à dix ans de réclusion... C'était moins le voleur (il avait tout restitué, n'ayant rien vendu) que l'incontrôlable individus qu'on mit au secret. Quand il fut libéré, il vécut quelques années encore dans le sud de la France mais mourut d'une crise cardiaque. Pas un seul conservateur des musées qu'il avait dépouillés n'avait porté plainte, aucun ne s'étant aperçu des disparitions.Certains même disait-on, mais on ne prête qu'aux riches, auraient refusé pour ne pas passer pour des cons, de reprendre des objets dont il se souvenait très bien de les avoir délestés.
J'ai toujours en ma possession une photo qu'il avait faite de ma soeur aînée portant dans ses bras l'énorme gerbe de glaïeuls qu'il venait de lui offrir pour ses dix-huit ans.
Mais un jour, en 1965, je crois, dans le musée d'une ville côtière, il fut surpris après avoir de tout évidence fracassé une vitrine où manquait une bague qu'on retrouva sur lui... On l'arrêta, on perquisitionna sa jolie maison où l'on trouva un tas d'objets superbes dont il était le propriétaire sans pouvoir vraiment le prouver, mais aussi d'autres qui ne lui appartenaient pas, on s'empressa bien sûr de faire l'amalgame . Mais c'est lorsqu'on ouvrit son coffre fort, que la surprise fut la plus grande... Des photos, des tas de photos de notables locaux de tous les sexes dans des positions et des tenues incompatibles avec leurs dignités... C'est un ami à nous policier chargé de l'enquête qui les avait vues avant qu'on les fit hâtivement disparaître. Il fut jugé, sans bien entendu que ces photos fussent jointes au dossier. Mon père et mon bon maître témoignèrent en vain en sa faveur. Il prit, erreur funeste, un avocat local et fut condamné à dix ans de réclusion... C'était moins le voleur (il avait tout restitué, n'ayant rien vendu) que l'incontrôlable individus qu'on mit au secret. Quand il fut libéré, il vécut quelques années encore dans le sud de la France mais mourut d'une crise cardiaque. Pas un seul conservateur des musées qu'il avait dépouillés n'avait porté plainte, aucun ne s'étant aperçu des disparitions.Certains même disait-on, mais on ne prête qu'aux riches, auraient refusé pour ne pas passer pour des cons, de reprendre des objets dont il se souvenait très bien de les avoir délestés.
J'ai toujours en ma possession une photo qu'il avait faite de ma soeur aînée portant dans ses bras l'énorme gerbe de glaïeuls qu'il venait de lui offrir pour ses dix-huit ans.
Café-Crime et " Tu l'as dit bouffi"
Dans le poste, il y a Pradel qui cause. Son émission s'appelle "Café-Crime" mais je ne l'ai jamais entendu rendre hommage au bon Prevert auteur de la formule, dans son poème "La grasse matinée".
...œuf dur café-crème
café arrosé rhum
café-crème
café-crème
café-crime arrosé sang !…
café arrosé rhum
café-crème
café-crème
café-crime arrosé sang !…
Au début de l'émission de Pradel, il y a un générique constitué, comme tant d'autres, de brefs extraits d'émissions par des voix célèbres. C'est ainsi qu'on peut reconnaître et entendre sauf erreur de ma part, maître Kiejman dire de cette manière péremptoire dont il a le secret, la chose suivante, proprement étonnante : "Une innocence est toujours plus sympathique qu'une culpabilité"...
Les Volcans sont-ils de gauche ?
Vous avez vu, l' Eyjafjallajokull, ce volcan islandais qui depuis deux jours rote ou bien pète en continu une fumée corrosive qui fait que les avions ne décollent plus. Moi, eh bien, je vais vous dire, ce volcan comme les grévistes de la SNCF, il retient en otage les voyageurs au moment des vacances ! rien que pour nuire au gouvernement ! c'est scandaleux ! Il aurait pu attendre le début des négociations, avant de tout bloquer, non ? Je dirais pas qu'il est antisarkozyste primaire, mais pas loin !
Tout bénef ! ou si j'étais eux
Voilà je vais vous expliquer ce que je ferais si j'étais à la place de certains.
J'exproprierais en les faisant indemniser par l' État, ou par la Région, le Département voire les trois, tous ceux qui ont été victimes de la montée des eaux en raison de digues mal entretenues ou de pas de digues du tout. Je ferais sécuriser ces zones (vous savez, avec le réchauffement climatique, faut prévoir !) aux frais du contribuable et ce par des entreprises amies, et une fois tout ça fait et bien fait, je ferais lever l'interdiction de construire et je revendrais le toutim pour un prix dérisoire à des amis promoteurs qui sauraient sans aucun doute se montrer très reconnaissants et en faire bon usage. En plus je passerai pour un bienfaiteur qui a su réhabiliter "des zones sinistrées, meurtries ! crucifiées ! chers concitoyens ! et je serais probablement réélu haut la main.(mais non, pas " Haut les mains !")
J'exproprierais en les faisant indemniser par l' État, ou par la Région, le Département voire les trois, tous ceux qui ont été victimes de la montée des eaux en raison de digues mal entretenues ou de pas de digues du tout. Je ferais sécuriser ces zones (vous savez, avec le réchauffement climatique, faut prévoir !) aux frais du contribuable et ce par des entreprises amies, et une fois tout ça fait et bien fait, je ferais lever l'interdiction de construire et je revendrais le toutim pour un prix dérisoire à des amis promoteurs qui sauraient sans aucun doute se montrer très reconnaissants et en faire bon usage. En plus je passerai pour un bienfaiteur qui a su réhabiliter "des zones sinistrées, meurtries ! crucifiées ! chers concitoyens ! et je serais probablement réélu haut la main.(mais non, pas " Haut les mains !")
Enfin, moi ce que j'en dis, c'est une idée, comme ça en passant, du genre de celles qui m'assaillent lorsque j'ai l'esprit salopard et bien sûr romanesque ! juste un "pitch" comme on dit dans le milieu du cinéma...
Sensibilités successives
Ce matin Borloo ministre pluridisciplinaire cause sur Europe. Il cause des dégâts des eaux en Charente maritime et en Vendée et des graves problèmes que ça entraîne pour les sinistrés. Il revient, c'est évident sur ce qui avait été hâtivement proposé, expropriations, rachats globaux, bref de quoi soulever une révolte dans des départements politiquement amis... Alors, il fait le grand jeu, Borloo. Empathie, sympathie, émotions, description des drames, rien que du vécu, des trémolos dans la voix, il a vu, il y était, il peut témoigner ! Même que les questions que l'interviouveur lui pose sont presque indécentes au regard de ce qu'il a vécu, sur place. On le gratte encore un peu et c'est sûr, il va pleurer.
Aussitôt après, c'est le jeu du direct, on l'interroge sur ses rêves d'avenir, candidat, pas candidat pour 2012... Alors, d'un seul coup, il redevient badin, rigolard, lui qui trente secondes avant pleurait le sort des sinistrés, et l'intervioue de s'achever dans la rigolade généralisée.
Aussitôt après, c'est le jeu du direct, on l'interroge sur ses rêves d'avenir, candidat, pas candidat pour 2012... Alors, d'un seul coup, il redevient badin, rigolard, lui qui trente secondes avant pleurait le sort des sinistrés, et l'intervioue de s'achever dans la rigolade généralisée.
Comment ils disaient, Vian et Salvador, déjà ? Ah oui ça me revient, " Un bon coup de savates dans les fesses, ça vous r'f'ait une deuxième jeunesse !"...
15 avril, 2010
La lutte pour le vit.
"Se constater"
Le verbe est transitif direct, sauf pour Cocteau qui, admirablement, le pronominalise.
" Rousseau c'est le contraire d'un peintre du dimanche. On a imaginé l'expression de peintre du dimanche d'après Rousseau, mais c'est un grand peintre et sa beauté vient de ce qu'il ne se constatait pas. Il ne se rendait pas compte que cette pureté vient aussi d'un manque de constatation de soi même. Et la beauté de Rousseau c'est qu'il se croyait un très grand peintre, mais il ne se constatait pas.
C'est vrai, on n'imagine pas le nombre de gens qui passent leur temps à se constater... et à nous le faire savoir...
" Rousseau c'est le contraire d'un peintre du dimanche. On a imaginé l'expression de peintre du dimanche d'après Rousseau, mais c'est un grand peintre et sa beauté vient de ce qu'il ne se constatait pas. Il ne se rendait pas compte que cette pureté vient aussi d'un manque de constatation de soi même. Et la beauté de Rousseau c'est qu'il se croyait un très grand peintre, mais il ne se constatait pas.
C'est vrai, on n'imagine pas le nombre de gens qui passent leur temps à se constater... et à nous le faire savoir...
Je me retrouve comme un con...
Ça fait un mois que j'ai envie de mettre un texte en musique, un poème, on dira. J'ai fouillé partout mais en ce moment, des plus obscurs aux plus célèbres, des plus antiques aux plus modernes, y a rien qui me tente. Je me suis dit, je vais quand même commencer car j'avais des idées musicales qui débordent et puis une idée préalable de nomenclature : voix de soprano, saxophone soprano et marimba. Ok, c'est pas fait pour être joué n'importe où par n'importe qui, c'est pas une raison, ou sinon on ferait jamais rien. Alors j'ai déjà écrit une bonne vingtaine de mesures, ligne de la voix comprise bien sûr... mais j'ai toujours pas de mots... Comme un con, je vous disais... alors je cherche. Je sais bien que je vais finir par trouver, quelque chose qui colle sur ce qui existe déjà... et puis si je trouve pas et bien j'en mettrais des à moi, des mots...
James Cook et les mots des sauvages
C'est mon coté gamin irrémédiable, j'aime les histoires d'explorateurs, les aventures exotiques dans les mers bleues, découvreurs, corsaires, flibustiers, personnages réels ou bien imaginaires, tout est bon, je m'en lasse pas.
James Cook était un type étonnant. Certes il fut le navigateur que l'on sait, mais il fut aussi l'un des premiers anthropologues. C'est ainsi qu'on lui doit l'importation d'un mot que lui apprirent les habitants des îles du Pacifique qu'il avait découvertes. En effet, bien qu'elles fussent toutes et depuis toujours réglées par la chose, les civilisations occidentales se refusaient à avoir un mot pour la dire. C'est donc ce brave Cook qui rapporta, le mot polynésien "Tabou" qui a connu depuis le succès que l'on sait. Était-ce sciemment, dans le but de pallier un manque qui lui semblait évident, ou pour exhiber une bizarrerie locale, c'est une autre histoire, et je voudrais bien savoir.
Mais s'il était navigateur et anthropologue, Cook était aussi soldat, ce qui entraîna sa perte. En effet, en février 1779, sous-estimant l'adversaire, des insulaires hawaïens insensibles au progrès mais suffisamment armés et bon stratèges pour bien se défendre, il fut tué dans une bataille qu'il avait engagée contre eux... Avait-il avant cet ultime combat transgressé un quelconque tabou ? Allez savoir !
James Cook était un type étonnant. Certes il fut le navigateur que l'on sait, mais il fut aussi l'un des premiers anthropologues. C'est ainsi qu'on lui doit l'importation d'un mot que lui apprirent les habitants des îles du Pacifique qu'il avait découvertes. En effet, bien qu'elles fussent toutes et depuis toujours réglées par la chose, les civilisations occidentales se refusaient à avoir un mot pour la dire. C'est donc ce brave Cook qui rapporta, le mot polynésien "Tabou" qui a connu depuis le succès que l'on sait. Était-ce sciemment, dans le but de pallier un manque qui lui semblait évident, ou pour exhiber une bizarrerie locale, c'est une autre histoire, et je voudrais bien savoir.
Mais s'il était navigateur et anthropologue, Cook était aussi soldat, ce qui entraîna sa perte. En effet, en février 1779, sous-estimant l'adversaire, des insulaires hawaïens insensibles au progrès mais suffisamment armés et bon stratèges pour bien se défendre, il fut tué dans une bataille qu'il avait engagée contre eux... Avait-il avant cet ultime combat transgressé un quelconque tabou ? Allez savoir !
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