Il s'agit de celui d'un enfant qui devient le témoin d'un possible adultère que sa mère s'apprêterait à commettre en cédant aux pataudes avances d'un hobereau autrichien tout comme eux désoeuvré dans la villégiature. C'est d'une finesse et d'une violence merveilleuses. C'est aussi le témoin d'un art accompli qui fait que cette nouvelle résiste à la traduction. Zweig nous plonge doucement dans cette atmosphère délétère mittel-europa du début du XX° siècle sans procéder à la plus infime description des lieux, des objets... juste un peu au début pour tracer les traits de la mère et ainsi la situer socialement puis à la fin et ce, très succinctement pour cerner, cadrer, le point culminant de l'histoire, lui donner cette réalité devenue nécessaire après tant d'hypothèses. Seules les profondeurs de l'âme sont explorées et montrées, dans leurs modifications permanentes, les sensibilités successives d'un être humain en construction. Il en ressort une évidence... le doute et l'hypothèse sont bien les pires des choses quand y est confronté pour la première fois, même si c'est peut-être la fin du doute qui tuera Zweig et sa femme... Comment peut-on être aussi efficace en refusant toutes ces astuces, ces artifices qui généralement fourbissent les armes de l'illusoire efficacité... C'est çà le secret de Zweig...
Mais je ne vous apprends rien, vous le savez bien, il faut lire Zweig...
"Brûlant secret" est publié par Grasset
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Mais je ne vous apprends rien, vous le savez bien, il faut lire Zweig...
"Brûlant secret" est publié par Grasset
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