Je me rappelle l'arrivée du whisky dans les habitudes familiales. C'était en 1966 ; l'insuffisance coronarienne était cette année là l'un des marronniers de la presse, et mon père se trouvait, selon les critères du jour, dans la population prétendument à risques. Ma mère qui se laissait aller, plus souvent qu'à son tour, à lire (aussi) Sélection du Readers Digest y apprit cette semaine de printemps qu'un cardinal en poste au Vatican avait été sauvé d'un (très probablement hypothétique !) infarctus en s'enfilant cul-sec et sur les conseils de son cardiologue, le contenu d'une bouteille entière de whisky ! Ce qui était bon pour un monsignor à dose massive ne pouvait pas être, par prises régulières et modérées, mauvais pour le catho de base. Mon père, comme tout un chacun l'eût fait en pareilles circonstances, fit confiance à sa femme, à la science, prit goût à la potion et ce avec la triple bénédiction, conjugale, de l' Eglise et de l' Académie (romaine) de Médecine...C'est ainsi que dans la foulée, je fus autorisé, à titre préventif en cas d'hérédité, à partir en vacances avec deux fiasques de Black & White présentées dans un fort élégant coffret promotion dont j'avais vu la pub dans "Lui", le magazine de l' Homme moderne...
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