Aimé Césaire hier,
Germaine Tillon aujourd'hui.
Les résistants aux saloperies humaines décambutent en force depuis quelques temps. A force d'aller puiser l'Honneur chez les centenaires, le stock s'épuise et la source aussi ! Il va bientôt falloir réapprovisionner, renouveler le cheptel... Ce serait bien de faire l'économie d'une guerre pour y arriver...
Partisans...
J'ai perdu femme et enfants
Mais j'ai tant d'amis
J'ai la France entière..."
intégrale du poème de d'Astier
COMPLAINTE DU PARTISAN
Les Allemands étaient chez moi
On m'a dit résigne toi
Mais je n'ai pas pu
Et j'ai repris mon arme.
Personne ne m'a demandé
D'où je viens et où je vais
Vous qui le savez
Effacez mon passage.
J'ai changé cent fois de nom
J'ai perdu femme et enfants
Mais j'ai tant d'amis
Et j'ai la France entière.
Un vieil homme dans un grenier
Pour la nuit nous a cachés
Les Allemands l'ont pris
Il est mort sans surprise.
Hier encore nous étions trois
Il ne reste plus que moi
Et je tourne en rond
Dans la prison des frontières.
Le vent souffle sur les tombes
La liberté reviendra
On nous oubliera
Nous rentrerons dans l'ombre.
C'est pas mal, non ?
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