27 mars, 2008

Mythes et rigolade

Trois grands mythes sont nés au XIX° siècle. Peter Schlemihl, Frankenstein et Dracula. Ils sont les fruits de l'imagination d'écrivains remarquables qui n'avaient en les inventant d'autre but que celui de distraire, voire de rigoler... Chamisso, le premier avoue, alors que déjà son oeuvre, très tôt, le dépasse "Mon travail n'était pas d'apporter une quelconque connaissance de l'homme mais d'amuser mon public, Madame Hitzig et ses enfants et d'ailleurs, eux et d'autres en ont ri..." Le Frankenstein de Mary Shelley n'eut pour premier objet que de se foutre la trouille entre anglais exilés désoeuvrés sur les bords du Léman. Pour ce qui est du plus tardif Dracula de Bram Stoker, on y sent à dix pages le projet best-seller avant l'heure.
Il n'empêche que quelques soient les intentions, ça a marché...
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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Intéressantes dénégations d'écrivains qui étaient en prise directe avec els profondes inquiétudes de leur temps... Ben voyons! On croirait un chanteur de variétés disant "je ne suis pas un artiste" alors qu'il est persuadé d'en être un.Ce qui est faux!

P. P. Lemoqeur a dit…

Absolument ! A la différence de, et contrairement à votre chanteur qui prétend par fausse humilité "ne pas être un artiste", nos trois écrivains, eux, le sont réellement et le savent. Il ressort de cette affaire qu'ils ont compris (et Lévi-Strauss le dira et le redira)que le mythe dépasse rapidement son auteur...

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