01 mars, 2008

Daniel Rondeau sur Europe 1 ou la sincérité

Ah, enfin quelqu'un qui ne renie pas mai 1968 ! J'entends ce matin Daniel Rondeau parler sur Europe de "son mai 68". C'est clair, c'est précis, c'est aussi, comment dirais-je, touchant, (normal, c'est un écrivain et aussi, c'est certain, un diseur qui sait parler de sa vie, donc de "la" vie en général et, vous vous en doutez, de la mienne et si vous l'avez écouté, probablement de la votre...) car ça montre deux aspects à quarante années de distance de la pensée d'un même homme, celui du moment très efficacement évoqué et celui d'aujourd'hui qui malgré le temps n'est pas si éloigné du premier... A une époque où il est de bon ton de renier, de cracher dans le cocktail molotov, Rondeau "étonnant voyageur" tient la barre du navire de la sincérité et de la loyauté. Et puis, honnêtement, un amateur des Rolling Stones ne peut pas être un mauvais homme, même s'il aime aussi Johnny ! (Allez ! nobody's perfect, tous les goûts sont dans la nature et surtout, surtout, l' amitié ça ne se négocie pas ! )
Cette clairvoyance me laisse penser que si Rondeau s'attelait à la rédaction d'un roman sur cette période, on pourrait s'attendre à ce qu'il soit dans l'honnêteté de la pensée et dans l'élégance de la langue, l'équivalent de ce que "Les Dieux ont soif" est sur la période de la Terreur. Allez, au boulot !
Quoi qu'il en soit, en mon nom et aux noms de certains de vos contemporains qui ne m'ont rien demandé,(tant pis pour eux), Merci, Monsieur Rondeau, même si vous vous souciez de mon avis comme d'une guigne, pour ces quelques minutes de simple, donc remarquable, dignité intellectuelle.
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