31 mars, 2008

Banderolle footballi "Cht'i "que

Bon, il y en a qui s'étonnent encore de ce que des gros cons (enfin, plutôt malins dans le fond et la forme) on déployé au cours d'un match, une banderole injurieuse pour ces cht'is qui font aujourd'hui la fortune de l'un d'entre eux. Mais ce qui, pour ma part m'étonne c'est qu'on en fasse encore une histoire... Même le Président de notre République s'y colle. Et c'est là que ça se gâte... Sur les conseils de ses conseillers (normal, les conseillers sont faits pour donner des conseils avant de rêver de la Villa Médicis), notre président, soixante-huitard d'occasion, ose ce qu'il croit être un avatar de la célèbre formule : "Nous sommes tous des juifs allemands" en proférant un imbécile "Nous sommes tous des cht'is"... Il fallait pour que son propos soit signifiant reprendre le texte de la banderole (en laissant de coté l'idiot "pédophile") et dire " Nous sommes tous des cht'is consanguins"... Le problème de Sarkozy ce n'est pas qu'il ne comprend rien, c'est qu'il ne comprend, et c'est bien pire, les choses qu'à moitié...
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30 mars, 2008

Muscles et handicap

Monsieur X, secrétaire de mairie de B. était cul-de-jatte et par défaut body-builder. Son handicap lui avait fait développer toutes les parties de son corps qui étaient encore vaillantes. Et l'on avait ainsi affaire à un homme diminué de moitié en hauteur certes, mais qui surpassait tous les autres par la musculature de ce qui lui restait ... Un demi mais super-athlète. Il se déplaçait dans un véhicule étonnant, exclusivement mu par ses bras. J'étais enfant ; il me fascinait et jamais un seul instant, je n'eus l'idée d'une quelque compassion tant il me semblait fort, puissant, sainement admirable, étonnant centaure à roulettes. Il faut dire qu'il avait de surcroît ce qu'on appelle une fort belle et sympathique gueule. Il épousa une très belle femme qui avait compris que les jambes seules ne font pas l'homme et imaginé sans doute à juste titre et pour leur bonheur commun et réciproque (ils eurent, comme les autres, des enfants...) que l'essentiel avait échappé au massacre...
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Souvenir, émotion. C'est comme ça...

L'orgue m'emmerde un peu et les organistes, à part quelques uns, tout autant.
Oui mais... Il en fut un...
Musicien à sa manière génial, généreux. Homme fort élégant, cultivé et qui plus est, fidèle en amitié... dans le milieu, je vous jure, c'est rare...
A vous faire oublier, Dieu merci, toute la racaille organistique, passée, présente et hélas à venir...
écouter sur :
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29 mars, 2008

Petit Chrétien encore ...

Je me souviens aussi de cette devinette enfantine :
- Que fait un petit chrétien, le matin, à son réveil ?
et tout le monde de répondre :
- Sa prière !
- Mais non, banane ! il le remonte !
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Ânes culottés...

Non, non, je ne vais pas vous parler de politiciens, d'artistes, gens de pouvoir, ou autres êtres humains. Juste un souvenir. Quand j'étais enfant, enfin pré-ado dirait-on aujourd'hui, j'allai par deux fois consécutives en "colo" à Saint-Pierre d'Oléron. Nous étions bien logés dans une belle longère charentaise à laquelle on avait hélas greffé deux bâtiments en parpaing dans lesquels se trouvaient dortoirs et réfectoire. A quelques mètres de là une maison mystérieuse aux volets toujours clos, sur laquelle une plaque disait qu'elle avait appartenu à Pierre Loti. J'avais lu dans des versions simplifiées Pêcheur d'Islande et Ramuntcho. Ça m'avait honnêtement un peu barbé, mais ce qui me fascinait, c'était Loti lui même représenté en photo dans l'un de ces recueils, déguisé, travesti, dans le salon turc de sa maison de Rochefort, le même Loti qu'on nous montrait aussi, exemplaire, moustache triomphante, en fier officier de marine... C'était à la toute fin des années cinquante. Et ces braves curés qui nous encadraient faisaient tout pour nous distraire au risque sans s'en rendre compte de notre vie... Chaque année à la Cotinière, il y avait la Fête de la Mer. Et, comme en un vivant tableau de Boudin, les petits chalutiers pavoisaient, du mât à la poupe, à la proue tout autant. L'évêque de la Rochelle venait en grande pompe bénir bateaux et matelots. Et l'on jetait, de bien païennes couronnes de fleurs dans le port, marée haute. A la suite de quoi nous embarquions, dans la plus parfaite inconscience de nos moniteurs, sans gilets de sauvetages et surtout en surnombre sur ces petits bateaux pour une virée en mer...Pas le moindre accident... A croire qu'il y avait un Bon Dieu pour les petits cathos de notre espèce. Il y avait à la sortie de la ville un petit âne qui comme ses cousins de l'Ile de Ré voisine, portait parfois sur ses jambes avant, c'est vrai, une culotte. Ça me paraissait tellement normal que jamais je n'eus l'idée de demander pourquoi. Je ne sais toujours pas, je vais me renseigner. On pouvait encore voir en nombre dans Saint-Pierre, ces robustes oléronaises toutes de noir vêtues qui dignes et un peu menaçantes se déplaçaient, quichenotte au vent, en tricycles.

Photo " CasaNelly-Locations
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28 mars, 2008

Bakou, pour toujours...

Je ne sais pas comment je me suis débrouillé, mais je suis arrivé à Bakou à quatre heures du matin. Changement à Zurich, deux ou trois heures de décalage, je ne sais plus, bref, ce n'était pas l'heure idéale pour débarquer un week-end, tout seul, et sans "tour opérateur", dans un pays qu'on ne connaît pas. L'aéroport de Bakou à cette époque, (il y a exactement dix ans) s'il avait la taille d'un aéroport, présentait le confort d'un aérodrome. Ambiance curieuse et syncrétique d' "Est" d'avant la chute du mur mêlée de langueurs turques et tout autant persanes. Pour commencer, bien sûr, mon bagage est resté à Zurich.... Pas la peine de le guetter à l'orée du tapis. Et puis, le chauffeur de l'ambassade de France qui devait m'attendre est, mon avion étant en retard, rentré chez lui... C'est samedi, jour de congé. Il est maintenant cinq heures du mat et je suis assailli par tous les chauffeurs de taxi de l'aéroport qui veulent me conduire, m'aider, me sauver... Parmi eux de vrais taxis et autant de faux qui ont besoin d'un deuxième taf pour survivre. Dans ces cas là, ça se joue au feeling... J'ai du flair, je le sais, je choisis le bon, un franc tireur... il m'entraîne, et, me soustrayant à la convoitise de ses confrères ulcérés, me pousse dans une vieille, blanche et imposante Volga d'ex-aparatchik. Je lui explique que je vais à l’ambassade de France."Büyükelçilik", "Ambassy", je lui dis! Il ne comprend rien... Je lui montre une lettre, l’adresse, ok, il a pigé on y va... La Volga suinte l’essence, le brut, elle a même oublié qu’elle eut un jour quelques amortisseurs. Elle roule, elle tangue, le chauffeur veut me faire voir, à moi l’occidental égaré, qu’il sait ce que conduire veut dire... A cinq heures du matin, il fonce... Je ne lui ai jamais dit que j’étais pressé... à cinq heures du matin, sans bagage, à cinq mille kilomètres de chez soi, peut-on l’être ? L’autoroute aux abords de l’aéroport est sur-éclairé et plus nous nous éloignons, plus son éclairage décroît. Nous arrivons dans les faubourgs, dans la pénombre. Mais une ville orientale ne dort jamais complètement. Il y a toujours, un petit débit de boisson, un petit marchand de börek , de clopes, de pneus, un fleuriste qui, sous une guirlande de loupiotes vacillantes au gré d'un vieux générateur, veille. Pas la même idée du temps. Au bout d’un moment nous entrons dans la ville. Un peu sombre, curieuse, et pour tout dire magique, une ville occidentale, “caricaturalement” occidentale, et dans la lumière du jour qui se lève, aussi belle que délabrée. On me laisse devant un bâtiment imposant, à deux cents mètres de la Caspienne, l’ambassade où je dois me rendre. Nous étions convenus de dix dollars pour la course. Je lui fait faire ce jour-là, en quelques vingt minutes, son chiffre de la semaine. Il sait que je suis, par rapport à lui, plein de thunes, de cash, et pourtant, pour moi qui ne suis pas beaucoup plus riche en mon pays que lui en le sien, pas la moindre angoisse, pas plus que d'équivoque. Et je me retrouve seul, il doit être six heures devant la porte de l’ambassade. Personne bien sûr... Alors je vais vers la plage. Imaginez une sorte de Cannes, de Nice, de Deauville, croisette, promenade et planches caucasiennes. Casino modern’style, luna-park, pour enfants, mini-golf écaillé, tout le folklore méridional occidental revu, usé et corrigé par cent cinquante ans de présence russe dont soixante-dix-ans de communisme autochtone. Le plus grand bordel d’idées faites ville que j’ai jamais vu. Seulement voilà... Je suis sur la plage... La Caspienne est un lac calme et glauque à la fois. Mais lorsque le jour se lève, elle devient sublime et donne à cette ville une couleur bien rare. Et je vais faire frémir tous les écologistes, mais je garde en mémoire la curieuse odeur de Bakou, l’odeur de pétrole et de gaz qui de partout exsudent. Dégoût ? Mais non ! Ce serait trop simple. J’y suis retourné depuis, deux fois. La ville s’est fait ou refait, une beauté. Méconnaissable !Mais comme un être aimé, elle garde l’essentiel : son parfum.. En attendant, je n'ai plus de bagage... Je suis seul à Bakou, belle endormie. L'ambassade est fermée. Et pourtant, sur un banc de métal rongé, rouillé, repeint, face à la mer si calme, je suis bien ; le jour se lève, au soleil, qui quelques minutes auparavant éveillait, de l'autre coté, Ashkabad de printanières caresses ; il fait doux, et je vois la ville qui s'éveille, s'étire comme un gros chat, pas bleue, pas rose... mauve ! Bakou est une ville mauve. Je vous parlerai encore de Bakou.
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27 mars, 2008

De fil en aiguille ou,

Les Surprises de l' Amour

Dans la chambre incarnat où trône un lit d’ébène,
Impavide, elle attend l’assaut du jeune éphèbe
Qui, vierge encore, viendra, pour peu qu’on le lui mène,
Des vannes de ses sens libérer tout l’ Érèbe.

Sur les jetés de soie brodés d’or et de jade,
Sa peau d’ambre frémit sous le vent et l’envie,
Tandis que l’on prépare, ultime mascarade,
Ce jeune esclave glabre à la mine ravie.

Elle le veut , car elle est vénéneuse, volage
Et telle qu’on l'a cueillie dans la flore symboliste...
Il arrive enfin, mais... vif et un brin machiste :

“C’est dans les vieux hanaps qu’on fait un bon breuvage”
Dit-il en la saillant d’un coup de rein vainqueur...
La belle un peu surprise, masque un fort haut-le-coeur ...
Anatole-Nestor Aunime
alias (aka) Pierre-Antoine Dupré-Laverré
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Maeterlinck, toujours, encore.

Serre chaude

O serre au milieu des forêts !
Et vos portes à jamais closes !
Et tout ce qu'il y a sous votre coupole !
Et sous mon âme en vos analogies !

Les pensées d'une princesse qui a faim,
L'ennui d'un matelot dans le désert,
Une musique de cuivre aux fenêtres des incurables.
Allez aux angles les plus tièdes !
On dirait une femme évanouie un jour de moisson;
Il y a des postillons dans la cour de l'hospice;
Au loin, passe un chasseur d'élans, devenu infirmier.

Examinez au clair de lune !
(Oh rien n'y est à sa place !)
On dirait une folle devant les juges,
Un navire de guerre à pleines voiles sur un canal,
Des oiseaux de nuit sur des lys,
Un glas vers midi,
(Là-bas sous ces cloches !)
Une étape de malades dans la prairie,
Une odeur d'éther un jour de soleil.

Mon Dieu ! Mon Dieu ! quand aurons-nous la pluie,
Et la neige et le vent dans la serre !

Maeterlinck, l' indispensable, sur :

"Sonntagskind"

Claude Sarraute dit à l'instant qu'elle a toujours eu de la chance et que c'est parce qu'elle est née un dimanche, "Je suis un Sonntagskind" clame-t-elle, bilingue et péremptoire... Oui... Mais la plus emblématique des enfants du dimanche dans la littérature n'en eut et de loin, pas autant ...

Mes longs cheveux descendent jusqu'au seuil de la tour;
Mes cheveux vous attendent tout le long de la tour,
Et tout le long du jour,
Et tout le long du jour.
Saint Daniel et Saint Michel,
Saint Michel et Saint Raphaël,
Je suis née un dimanche,
Un dimanche à midi…

Bon, d'accord, c'est sans doute l'exception qui confirme la règle, mais coté veine, on ne peut pas dire qu'elle fut gâtée dans l'histoire, la pauvre Mélisande... (Pelléas et Mélisande Acte III sc.1)
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Mythes et rigolade

Trois grands mythes sont nés au XIX° siècle. Peter Schlemihl, Frankenstein et Dracula. Ils sont les fruits de l'imagination d'écrivains remarquables qui n'avaient en les inventant d'autre but que celui de distraire, voire de rigoler... Chamisso, le premier avoue, alors que déjà son oeuvre, très tôt, le dépasse "Mon travail n'était pas d'apporter une quelconque connaissance de l'homme mais d'amuser mon public, Madame Hitzig et ses enfants et d'ailleurs, eux et d'autres en ont ri..." Le Frankenstein de Mary Shelley n'eut pour premier objet que de se foutre la trouille entre anglais exilés désoeuvrés sur les bords du Léman. Pour ce qui est du plus tardif Dracula de Bram Stoker, on y sent à dix pages le projet best-seller avant l'heure.
Il n'empêche que quelques soient les intentions, ça a marché...
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La Tibet, la Chine, encore, encore...

"La Longue Marche" ? Tout le monde se rappelle que c'est Mao qui arrive à pied par la Chine... (Ok, elle n'est pas nouvelle!)
Bon, mais ce n'est pas le sujet. Hier matin, le numéro deux de l' Ambassade de Chine Populaire à Paris est interviouvé par Elkabach sur Europe. Impeccable, le mandarin ! Enarque, paraît-il, de surcroît. Il parle un français parfait. Même le timbre de voix est occidentalisé. Une merveille.... (Si le numéro deux est aussi top, comment est le numéro un ?) Merveille donc, de mauvaise foi transgénique assumée, de mondialisation du culot, de grand art du foutage de gueule diplomatique appliqué ; son ami Kouchner, à coté, est un tâcheron sans envergure, un besogneux de l'hypocrisie tout terrain. Il fait remarquer que lorsqu'il y a eu les émeutes de Villiers-le-Bel, on n'en a pas fait une affaire internationale...
Il rappelle que le Tibet est sous l'autorité chinoise depuis le douzième siècle...( j'avais lu quelque part que ça datait du seizième, on va pas chipoter ) Ouais...Ouais...Ouais... Mais c'est bien là, justement que ça coince... Car s'il est un argument qui ne tient pas, c'est bien celui-ci... Neuf cents ans de domination...d'humiliations, de colonisation. Moi, je comprend, qu'ils aient fini par en avoir raz la tonsure, les tibétains... Je trouve même qu'ils ont été plutôt patients... Non ? Bon, faut dire qu'ils ont eu, jusqu'à aujourd'hui encore, de bons, de saints lamas pour les inciter à la résignation et à la non-violence...

Je vous vois venir ! Et Gandhi ? N'a-t-il pas réussi la libération de l'Inde par la non-violence ? Foutaises... Gandhi était non violent, certes, mais il pouvait se le permettre, car si le colonisateur anglais bien que beaucoup plus récent n'avait pas été "mûr", prêt à tomber, il est clair, que l'inéluctable libération de l'Inde se serait faite par les armes... dans le sang... Sic semper tyranus...
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26 mars, 2008

Richard Widmark est mort.

Encore un acteur qui disparaît, me direz-vous... Oui mais pas n'importe lequel. Avec Richard Widmark c'est toute une part de mon enfance cinéphile qui se taille... Tous les dimanches après-midi ou presque, dès que j'eus sept ans, nous allions, ma soeur Catherine, notre amie Fanchon et moi au ciné. De temps en temps c'était "en ville", au Castille, au Berry ou au " Théâtre". On y voyait les films nouveaux. Mais la plupart du temps, c'était au "Pax", cinéma de quartier d'un patronage catho où les places étaient deux fois moins chères qu'ailleurs (cent quarante cinq francs-anciens !- la place au balcon, je m'en souviens). Comme les autres cinémas de l'époque, il avait son plafond bleu nuit et son ciel constellé, mais ses murs n'étaient pas,contrairement à l'usage, rouges, mais recouverts de carrés de rifle agglomérée tambouillée de peinture dorée... Les films qu'on y projetait n'étaient pas en première exclusivité, mais on pouvait les voir un an environ après leur "sortie". C'est donc au "Pax" que je fis dans les années cinquante connaissance de Richard Widmark. "La lance brisée", "l'Homme aux Colts d'or" et bien sûr "Alamo". Peu d'acteurs me fascinèrent autant à l'époque. Il n'était pas beau comme Burt Lancaster, pas aussi sympathique que Kirk Douglas, charmeur que Cary Grant ou Rock Hudson, loin d'être aussi viril que John Wayne... Je sais maintenant que ce qui le rendait incomparable à mon âme enfantine, c'est ce coté extrêmement bizarre, différent, fragile et vénéneux , car Widmark avait de tout évidence un coté Quint du "Tour d'Écrou"...
Mais c'est surtout ce cow-boy fragile qui semble, contrairement aux autres qui ne sont qu' action, incapable de ne pas penser un instant... Je n'avais encore rien vu et c'est bien des années après que je découvris que ce comédien était encore plus étonnant que ce que je pensais. "Les Forbans de la Nuit" et surtout "La Femme à la cigarette" avec son double, la fabuleuse et inclassable Ida Lupino. Cow-boy looser, tueur psychopathe, brave mec, pernicieuse ordure, un tas de rôles tous plus différents les uns que les autres, mais surtout, toujours, l'intelligence...
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25 mars, 2008

Roméo et Giulio ou bravo Israël !

Ce fut le sujet d'un film israélien il y a quelques années, c'est aujourd'hui une histoire vraie. Deux garçons s'aimaient au soleil. Un mur et trop d'autres choses les séparaient car, situation extrême, l'un était palestinien, l'autre israélien. L'état hébreux a autorisé le palestinien à rejoindre son amant à Tel Aviv( nouvelle, et à elle seule et Sodome et Gomorrhe, pour les intégristes de Mea Shearim ). Tout sera gagné et la paix et le reste, le jour où le contraire sera aussi possible.

Vous imaginez-vous Madame Alliot-Marie régularisant un sans papiers, ressortissant maghrébin ou d'un autre continent pour qu'il puisse se pacser avec son amant français ? (encore qu'au bénéfice du doute... on ne sait jamais, elle en serait peut-être capable..)

En attendant, Israël c'est aussi ça... Bravo !
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Faut-il tondre Bernard Kouchner ?

Le très ridicule et très incertain Bernard Kouchner s'est fait traiter ce matin par le président UMP des amitiés Franco-Tibétaines de "collabo". Ce n'est pas injurieux, c'est impropre, car Monsieur Kouchner n'étant pas tibétain, ne peux pas être collabo et Dieu merci, les chinois ne sont pas encore à Paris (tiens, au fait, Jean Yanne...). Monsieur Kouchner est pire que ça, car et c'est lui qui le dit et le redit, les Chinois sont ses amis... Pendant la seconde guerre mondiale, on pouvait très bien être collabo tout en détestant et les allemands et les nazis et refuser à juste titre d'ailleurs, de se dire de leurs amis. Il suffisait simplement d'être encore plus anti-communiste, vous connaissez la suite. Au bout du compte, ce qu'aime surtout notre ministre des Affres Étrangers, c'est l'Ordre et la reconnaissance des chefs, donc des plus forts, par ceux qui leurs sont, quelque soit la raison, la manière de leur assujettissement, assujettis, sous l'oeil bienveillant de ces "ministres intègres" des nations souveraines et dont il fait partie...
"Ne soyons pas plus tibétains que le Dalaï Lama", ose-t-il dire ce matin... Ce n'est pas très difficile... Il s'agit, en revanche d'être simplement par solidarité "Aussi tibétains que les tibétains...". Le Dalaï Lama, tibétain parmi les autres ? on s'en tamponne le moulin à prière...
Dans ce cas de figure, avouez que ça reste terrifiant, la connerie (je ne le soupçonne même pas d'être malhonnête, trop con pour...). Kouchner ne se rend pas compte, dans ce goût du pouvoir et de l'illusion d'y celui qui désormais le parasite et par l'affichage de ses amitiés douteuses, qu'il est en train de devenir une baderne vaguement fascisante et parfaitement ridicule...

Kouchner après en avoir été le défenseur est en train de devenir le Mac-Mahon des droits de l'homme. "Que d'eau, que d'eau" disait, impuissant, le premier face aux inondations. "Que de haine, que de haine" dit le second, trémulant et tout aussi impuissant face aux chinoises exactions...

Ah, au fait ,on commence enfin à parler de ces "extrémistes tibétains" qui, par exemple, comme les kosovars, (qui ont réussi) ou les tchétchènes ou les palestiniens qui en meurent, souhaitent l'in-dé-pen-dance du Tibet.
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23 mars, 2008

Des enfants du Bon Dieu....

Les quelques pauvres chrétiens d'Iraq sont en train de se faire massacrer. Ils sont hyper-minoritaires et dans ce cas de figure, peu dangereux, mais les adeptes des religions musulmanes majoritaires ont décidé de leur avoir la peau. Ils ont commencé par zigouiller froidement, après l'avoir kidnappé, leur chef et s'attaquent régulièrement aux membres de leur communauté sous prétexte qu'étant chrétiens ils sont obligatoirement les serviteurs zélés de l'ennemi américain...Au point qu'ils se préparent tous à s 'enfuir, la France se propose d'en accueillir tout de suite cinq cents. On intervioue ce matin les membres la communauté catholique iraquienne en exil en France. Ils regrettent amèrement l'ère de Saddam Hussein qui les a toujours respectés et permis de vivre tranquillement... (Rappelons que Tarek Aziz, son premier ministre était lui-même issu de cette minorité chrétienne dite Chaldéenne et peut-être est-ce aussi pour ça qu'on leur en veut.)... Avouez que c'est pas simple tout ça....
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Humour désastre et calembour cata...

Je ne sais pas si vous vous souvenez de cette forme de calembour-devinette épouvantable donc efficace, extraordinairement et lamentablement inventive, à la mode il y a quelques années," Monsieur et Madame X ont un fils ou une fille qu'ils ont appelé(e) Y ..." Exemple : Monsieur et Madame Boudin ont une fille. Ils l'ont, bien entendu, appelée "Aude"... Hier matin, veille de Pâques, en promenant Oscar le chien, je me les gèle et comme il n'est que neuf heures du mat, la critique de la raison pure est assez éloignée de mes préoccupations matinales, et je me dis (mais sans aucun doute, d'autres y ont pensé avant moi ) : Monsieur et Madame Tison ont un fils. Comment l'ont-ils appelé ? Et bien Paco, bien sûr. Oui mais, c'est bien joli, mais il ne faut pas oublier que Monsieur et Madame Aubalcon ont une fille et qu'ils l'ont, ça va sans dire, nommée Noëlle...
Désastreux, je vous avais prévenus...
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21 mars, 2008

Supercalifragili-stisexpialidocious !

Ce soir on me fait écouter en aveugle cette video. Qui est-ce ? J'essaie de dater. Le son est très années quarante, la technique vocale est déjà, même si elle n'est pas entièrement maîtrisée, (et encore...) tout à fait remarquable. La voix est jeune, trop jeune pour être celle de Mado Robin à qui elle ressemble étonnamment en tout... Mais qui est-ce, cette cantatrice qui vocalise comme une pro, qui visiblement comprend ce qu'elle chante, cet extrait de "Mignon" en anglais ? La voix est très belle et fraîche tout autant. C'est d'une virtuosité remarquable, d'une maturité exemplaire, c'est musicalement profondément intelligent...
Bon Dieu ! Mais qui est-ce ? Je n'ai pas trouvé, et vous admettrez que c'est surprenant...
Vous le saurez en regardant cette vidéo...

Un peu de douceur dans ce monde de brutes

Bien sûr il y a, comme je l'ai dit il y a quelques jours, Cecilia Bartoli. Mais il y a aussi et toujours, Dieu merci, Dionne Warwick...et de surcroit avec Burt Bacharach...

Ah, que j'aime les militaires, leur uniforme coquet, leur moustache et leur plumet…

Jetez un oeil à ça :
http://www.youtube.com/watch?v=u_-Bx9yplqY&feature=related
et à ça :
http://www.youtube.com/watch?v=xFSwbHQFaLA&feature=related

Si ça ne vous donne pas envie d'envahir joyeusement le Tibet, c'est que vous n'avez aucun sens artistique, ni celui de l'humour !
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20 mars, 2008

Une drôle d'histoire ou l'hypocrisie salutaire

Un femme souffrait d'une maladie dégradante, horrible, douloureuse, incurable et qui la condamnait à court terme. Mais elle veut dominer la mort en choisissant d'anticiper sur le calendrier d'ycelle. Elle veut mourir, mais, et c'est là que ça coince, pas de la mort. Elle ne veut pas non plus se suicider. Elle veut donc, dans son délire, en mourant, être plus forte que la mort. Mais elle veut surtout que la société reconnaisse son droit à devancer la Camarde et, en l'autorisant à le faire officiellement par l'assistance médicale, la soutienne dans son projet d'être plus forte que la mort... Ce n'est pas possible ! Mais aussitôt dès qu'il s'agit de la mort, tout le monde s'enflamme. Faut-il légiférer ? revoir les lois... Mais enfin... Le suicide n'est-il pas le moyen le plus simple, le plus ancien et qui a fait ses preuves depuis l' Antiquité, de faire la nique à la mort ? Cette pauvre femme morte aujourd'hui n'aura au bout du compte donné, l'a-t-elle cru, de plus value de sens à sa vie qu'en "publicisant" sa mort... Le quart d'heure médiatique dont parlait Warhol... De tous temps, les gens qui souffrent trop (physiquement ou mentalement) ont réglé ce problème en mettant, si les thérapies ont été sans effet, un terme à leurs jours. Le rapport de l'homme à la vie et donc à sa mort est, quelque soit sa situation de bonheur ou de souffrance une question uniquement, radicalement, essentiellement personnelle... Pensez-vous qu'il est plus facile de mourir quand on patauge dans le bonheur que lorsqu'on souffre comme un damné ? Vouloir entraîner la terre entière dans une problématique personnelle relève d'un ego, fut-il pre-mortem, surdimensionné. Cette histoire d'assistance à la mort volontaire, ne peut se régler que par une salutaire hypocrisie... Laissons les médecins, qui ont suffisamment de mal à aider les gens à vivre, à ne pas avoir à s'occuper d'aider officiellement ceux qui veulent mourir... Mais si d'aventure une ordonnance pour un D.L.P.ou pour un peu de Penthotal vient à traîner sur la table du demandeur, ne pas en faire une histoire...
Pour ce qui est de pratiquer une autopsie sur cette pauvre femme pour savoir de quoi elle est morte, elle qui allait mourir... Non mais, après ce qu'elle a vécu, on ne pourrait pas, elle qui au bout du compte a choisi sagement le secret de sa fin, lui foutre la paix ?
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Christiane Rochefort, pour mémoire.

Je ne sais pas pourquoi j'y re-pense à l'instant, mais la trop oubliée Christiane Rochefort écrivit dans la foulée de Mai 68 un joli roman qui s'appelle "Le Printemps au Parking" et qui retrace d'une manière qui par endroits me parut un peu malhabile à l'époque mais et c'est le principal, extrêmement touchante, une histoire d'amour homo sur fond de barricades... Fallait oser...
Tiens, de la même Christiane Rochefort, relisons "Les petits enfants du siècle" ...On y parle des banlieues et des H.LM. et ce dans les années soixante... Rochefort, et c'est plutôt rare, c'était la générosité faite plume... A vous de juger !
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Mais quoi ? Mais Mai...

Tous les dix ans on fête Mai 68. Cela fait donc la quatrième commémoration de la chose. J'ai totalement oublié ce que furent les considérations émises lors des deux premiers anniversaires et garde du troisième le vague souvenir d'une nostalgie bienveillante. Cette année, la vindicte sarkosyste est passée par là. Mai 68 serait au mieux, rien , au pire, n'importe quoi dont la France souffrirait encore des néfastes effets. Glucksman, ce soir sur Europe, pour une fois, dit l'essentiel. 68 ce sont des idées qui ont fait florès. Le "Nous sommes tous des juifs allemands", slogan le plus intelligent de Mai 68 est toujours d'actualité. Oui, nous sommes tous (enfin, ceux qui le veulent bien !) des Arméniens-Turcs, des Tchetchènes-Russes, des Tutsis-Utus (ou le contraire, je ne sais plus...), des Tibétains-Chinois. J'aurais bien aimé qu'il dise aussi ce soir, nous sommes tous des Palestiniens-Juifs... Mais là visiblement c'est trop lui demander, et quand bien même tout ça ne serait que rhétorique, ça coince, car pour être philosophe on n'en est pas moins homme... "Encore un effort, camarade !" .
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19 mars, 2008

Ne parlez plus jamais des Droits de l'Homme

Vous qui irez cet été à Pékin, que vous soyez sportifs, managers, entraîneurs ou ministres, politiciens de tous bords, journalistes ou simples supporteurs, vous qui ne voulez ou ne pouvez pour de bonnes ou de mauvaises raisons boycotter cette merde, soyez gentils , participez, assistez aux épreuves, commentez, tandis qu'on assassine au Tibet, mais de grâce, une fois rentrés en France, plus jamais, que ce soit chez vous, entre amis, au boulot, en public, sur les ondes, dans la presse, au bistrot ou même dans vos chiottes seuls avec vous même, jamais, encore jamais au grand jamais, ne prononcez plus ces quatre mots "Droits de l'Homme..."
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Marions-les ! Marions-nous !

Dans une intervioue parue ce jour, Fadela Amara confirme qu'elle est pour l'institution du mariage entre personnes du même sexe. Elle a bien raison. Nous sommes tous d'accord et bientôt de toute façon, Europe oblige, il faudra bien que la France y passe.

Maintenant, il faut reconnaître qu'en ces temps de divorce-minute et de foyers décomposés-recomposés, il n'y a plus pour avoir envie de se marier que les cathos intégristes, certains homos un peu demeurés ou rustiques, trois shampouigneuses, telles "Muriel", en désir de robe blanche et quelques derniers curés de campagne... Comment peut-on, même si l'on est d'accord sur un principe d'égalité devant la loi, quelques soient les "orientations" sexuelles, considérer que le mariage soit un progrès quand c'est la plus objectivement bourgeoise des institutions républicaines, pale avatar du très grotesque mariage chrétien... Faut-il pour qu'on vous reconnaisse votre droit à l'homosexualité vous faire passer par toutes les procédures, tous les rituels auxquels les hétéros sacrifient ? Et bien oui, il semble qu'il le faudra bientôt et certains homos sont eux-mêmes et qui le demandent, les jouets de cette instrumentalisation destinée par une supercherie dont ils sont les acteurs innocents à niveler les styles et les projets de vie en acquérant par une sorte de bizuthage institutionnel, une bien illusoire respectabilité. Bref, ces homos (au fait, j'ai l'impression, mais peut-être me trompè-je, que les lesbiennes sont moins demandeuses) devraient comprendre qu'ils n'auront réussi ce qu'ils croient être leur Intégration que le jour où ils divorceront autant que les hétéros, bel exploit ! Comme il y a de fortes chances que le droit à l'adoption soit encore un temps à la traîne, qui aura la garde du chat, du chien, du canari ?

En fait, ce droit au mariage pour les homos, c'est un peu comme le droit à l'avortement, on ne peut être que pour la reconnaissance de ce droit, même si l'on ne souhaite pas à sa meilleure copine ou à sa pire ennemie de devoir en arriver là...
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Pour un Tibet laïc et souverain...

Fallait pas les leurs refiler, les J.O., aux grands libéraux esclavagistes fascistes chinois. Fallait pas. La Chine ex-pays communiste, s'est, par son ouverture frénétique à l'économie de marché tout en gardant l' appareil totalitaire, reconvertie dans le fascisme le plus évident et surtout le plus moderne. Qui a pu imaginer un seul instant qu'entre le moment où on lui a attribué l'organisation de cette mascarade à fric et son ouverture en fanfare, la Chine allait devenir un grand pays démocratique quand c'est exactement le contraire, et pour le plus grand bien du commerce, qui se produit et s'accélère ? Tout ça ne serait pas bien grave (les chinois après tout sont assez grands pour se rebeller eux-mêmes contre leurs exploiteurs et leurs tyrans, d'autres pays l'ont fait) si le Tibet, pauvre Tibet, n'était pas en train de payer les violons du bal. On nous fait croire depuis cinquante ans que le Tibet n'aurait le choix qu'entre le méchant chinois et le bon Dalaï Lama et ses bonzes si doux... Ça a du être vrai un moment... Mais aujourd'hui surgit et contre toute attente une nouvelle génération de tibétains qui ne veut plus, ni de l'un ni de l'autre... Ce qui fait qu'à ce jour, et ses incitations à la négociation avec Pékin en sont la preuve, le Dalaï Lama redoute encore plus la prise du pouvoir par certains de ses compatriotes modernes et impies, que la continuation de la colonisation et de l'asservissement par les chinois de son pays et de son peuple... Les chinois sont désormais malgré les injures qu'ils lui adressent les alliés objectifs du Dalaï Lama (qui ne revendique officiellement, le salaud, qu'une simple autonomie du Tibet, c'est à dire son règne appuyé par Pékin) et leur seul projet commun est d'éviter que ce pays ne trouve enfin la liberté absolue et que ne se produise l' avènement d'un pays souverain et pire encore, d'un régime laïc...
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18 mars, 2008

Rama Yade et ses préoccupations

L'incroyable Ramatoulya Yade parlait ce matin avec un aplomb aussi honteux que détestable de "nos amis chinois". Pour elle, pas question un instant de boycotter les J.O.de Pékin. Oh, bien sûr, elle est, comme le Président et le gouvernement, "préoccupée" par les évènements du Tibet et demande à la Chine mais aussi au Tibet lui-même de se modérer... On cherche à savoir, à lui faire dire, si elle ne serait pas un peu choquée, émue, voire scandalisée... Mais non, elle est seulement "préoccupée"... La préoccupation c'est sérieux, diplomatique, ça ride le front, c'est pas de l'affect à trois yuans ! Boycotter ? Pas question ! Les athlètes se sont entraînés, ce serait trop cruel...
Et puis, là, d'un seul coup, elle se lâche... Elle voudrait bien y aller, aux J.O. de Pékin, la gamine... Même si elle n'est pas certaine d'y aller car à son grand, son évident regret, elle n'a pas été invitée... Ce qu'elle semble ignorer (mais comment le peut-on quand on est affecté aux "Droits de l'Homme "?) c'est que les Chinois comptent parmi les peuples les plus farouchement racistes anti-black de la planète... Alors, ma fille, tu ferais mieux, puisque tu sais parfois l'ouvrir, de crier au scandale, hurler le sort des tibétains tués chaque jours, les tortures, la colonisation par la Chine d'un pays qui fut souverain, parce que de toute façon, il y a de fortes chances que tu ne sois jamais invitée, si ce n'est dans le bagage présidentiel, et encore on t'a déjà vu rester in fine sur le tarmac... Alors, puisque tu n'as rien à perdre, gagne au moins un peu de dignité !.. Et si d'aventure, l'invitation arrive, alors, sois forte, refuse-la !
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17 mars, 2008

Larguez les amarres

Nous nous sommes installés dans nos cabines, des cabines avec un hublot un hublot qu'il faut verrouiller la nuit car la Méditerranée, on ne l'imagine pas est violente et sournoise... Oh, nous ne somme pas en première classe, mais pas sur le pont non plus. Sur le quai, pas vraiment une foule, mais du monde. Cent ? deux cents personnes, peut-être. A Haïfa à l'époque c'est comme ça tous les jours. Les bateaux de la Türk Hava Yollary font la navette entre Israël et Istanbul . C'est un peu, tout proportion gardée bien sûr, un petit Exodus tant ici, toute arrivée et tout départ a plus qu'ailleurs un coté fondamentalement dramatique car dans ce pays né du drame, il n'est rien et ce encore aujourd'hui qui ne soit dramatique. Les gens rentrent en Europe après leurs vacances en kibboutz et sur le quai, je vous le jure, comme dans un film ancien, on agite les mouchoirs... Au même moment des émigrés arrivent aussi... juifs d'Europe de l' Est qui ont réussi à passer enfin et légalement le rideau de fer. Un port n'a rien à voir avec un imbécile aéroport.... Un port est un lieu de lenteur. C'est fou ce que les quelques minutes qui font qu'un navire accoste ou se dégage du quai paraissent longues et laissent un souvenir de mélancolie absolue. Et que voulez vous qu'on fasse si ce n'est pleurer ? Or donc, on pleure... les larmes, comme le rire, sont incontrôlables et communicatives.
Le voyage durera deux jours. Escale à Limassol. Deux jours à jouer au rami, à la canasta et à se goberger de baklavas sublimes et de raki. Nous apprenons à mi-chemin la mort de Sharon Tate. Un mois auparavant, la veille de notre départ, nous avons tous vu l'Homme pataud faire du trampoline sur la lune. Nous avons vingt ans à peine, nous sommes en plein mélange... des manuscrits de la Mer Morte à la dernière édition de Paris-Match....
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Philippe Meyer : Humour et Politique

Y a des mecs, y a pas à dire, ils sont "raccord", aussi doués pour l'humour que pour la politique. Philippe Meyer, est l'archétype de ce double talent. Depuis des lustres, ce ravi de lui-même se contentait de déverser sur des ondes bienveillantes ou sourdes le médiocre produit de ses besogneuses saillies hebdomadaires ou quotidiennes. Mais voila-t-y pas que son goût du milieu, son tropisme centriste, son sens de l'entre deux, l'ont conduit inévitablement, dans sa quête de la reconnaissance citoyenne par les urnes, à se présenter sous l'étiquette Modem (autrefois quand les partis étaient dignes de ce nom, on disait "sous la bannière"... bientôt on dira "sous le code barre") aux municipales dans le Vème arrondissement de Paris... Bien sûr, c'était prévu, prévisible, comme son ami Bayrou, il s'est vautré, le bovidé de l'humour satisfait, participant par défaut (même pas par action, le con !) à la défaite d'une femme honnête.

Mais surtout, ce week-end et pour une fois, il a fait se marrer au moins une personne, l'humoriste professionnel. Qui donc ? Mais l'immarcescible Jean Tibéri qui par ses bons soins se trouve réélu...
Je vous le disais, qu'il était fendard, le Meyer ! Au point qu'un jour ça va finir par être un terme générique ! Ah , espèce de meyer, va !
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14 mars, 2008

Les Ides de Mars

Il y a des jours qui n'en sont pas vraiment puisqu'ils ne sont, en raison d'un déficit événementiel patent que la triviale prolongation du jour précédent. Ce n'est ni l'horloge ni la clepsydre ou le sablier qui font le jour, ce sont les événements qui entre deux tours de terre marquent la réalité. Les romains n'étaient pas idiots qui définissaient leurs annales en fonction de la prise en compte d'une réalité factuelle. Pour exemple, le fameux "Cicerone Consule" précise certes plus qu'une date, une période mais ce par rapport à la carrière, la fonction, la vie d'un homme. Nous passerons, demain, les Ides de Mars, sans régicide, Jupiter en soit loué ! Tout ça pour vous dire, qu'en cette veille de la commémoration de l'assassinat de Jules César (deux mille et cinquante deux ans, cette année) il ne s'est aujourd'hui en Gaule, sauf erreur de ma part, hormis quelques saloperies pré-électorales, strictement rien passé...
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13 mars, 2008

Le Lion d' Hamadan et le casseur de sucre

Nous avions traversé la Turquie, essuyé dans le Kurdistan les jets de pierre des enfants qui visant la calandre des rares donc magiques autos étrangères font des voeux et s'esquivent, dormi au Lac de Van, visité Trébizonde, et puis, passée Tabriz, nagé dans la Caspienne. C’est ainsi que sur la route de Téhéran nous réalisons d'un seul coup, qu'un peu plus au sud à deux cents kilomètres se trouve Hamadan, l'antique Ecbatane dont les créneaux des multiples enceintes étaient selon Hérodote," noirs, blancs, écarlates, bleus, orange, argent et or..."Au lieu de nous rappeler nos cours d'Histoire qui font rêver, on aurait mieux fait de lire un guide touristique... Après une nuit passée, épuisés et par défaut, dans un champ de caillasses peuplé de tarentules, nous arrivons à Hamadan. Toutes les grandes villes d'Iran de l’époque sont affublées d'une porte monumentale en béton armé, arc de triomphe et de modernité à la gloire du Shah (et de ses prétendus ancêtres) qui cette année-là organise à Shiraz les fameuses fêtes anniversaires de la Perse. Hamadan, comme tant d'autres, possède la sienne, sorte d’enseigne Mac-Do surdimensionnée. Mais d’Ecbatane il ne reste rien, si ce n’est un lion de pierre, unique survivant d’une allée qui fut majestueuse, un lion informe, galet cyclopéen poli par le vent, les siècles et le sable ou la fureur des hommes. Nous faisons demi-tour pour gagner Téhéran. Sur la route, dans un village empoussiéré, en plein midi, un homme enturbanné vêtu d'un jodpuhr blanc et d'une vieille veste en tweed, accroupi devant une maison de briques sèches, d’un tout petit marteau qui scintille au soleil et sur une petite enclume, transforme pour son client au regard attentif, un pain de sucre en cubes minuscules parfaitement calibrés. Je n’ai certes pas vu les murailles d’Ecbatane mais j’ai vu un casseur de sucre professionnel... Si d'aventure je reviens à Hamadan, c'est certain, je retrouverai le lion. J'ai peur en revanche de ne jamais revoir le moindre casseur de sucre...
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Habitudes

Ce matin je suis allé à un enterrement. Celui d'une brave femme qui n'a pas eu le temps de mourir de son alzheimer, car le cancer, grand sprinter de et devant l' Eternel, l'a coiffé sur le poteau. Aux enterrements on rencontre des gens qu'on ne voit qu'aux enterrements... C'est ainsi que ce matin je salue une dame que je ne connais que pour la croiser en de telles occasions, copine-collègue de goupillon, en quelque sorte. Une fois la messe terminée, sortant avant moi de l' église, en arrivant à mon niveau elle me fait un petit signe entendu et me chuchote, un peu complice : "A bientôt !"...
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11 mars, 2008

Modesty, Mosdesty ...

Au milieu des années soixante explose l'Optical Art, l'Op Art. Retracer l'histoire de ce mouvement mondial (enfin, disons, occidental...) serait trop long. Rappelons simplement qu'en France, Victor Vasarely (et son fis Yvaral) et Yacoov Agam en furent les plus glorieux car inventifs représentants. En 1966 Joseph Losey, le plus anglais (avant Ivory) des cinéastes américains réalise un film qui est une sorte de manifeste Op Art. C'est "Modesty Blaise". Comme Lichtenstein, ou Erro (artistes plutôt "Pop Art", les deux mouvements sont frères...) ) il s'inspire de la BD et illustre les aventures d'un personnage très à la mode à l'époque (comme la Barbarella que filmera dans la foulée Vadim avec Jane Fonda) Modesty Blaise, sorte de James Bond féministe en plus drôle mais tout aussi efficace. Il choisit trois acteurs extraordinaires. La sublime et classée intellectuelle Monica Vitti (épouse et "muse" d' Antonioni, la "Notte" c'est avec elle), le tout jeune Terence Stamp en attente de Théorème, et le très vénéneux Dirck Bogarde tout juste sorti du "Servant" du même Losey (1963) et en attente d' "Accident" puis quelques temps après des "Damnés" et de "Portier de Nuit" ... Le résultat est fulgurant, jusqu'à l'excellente musique de John Dankworth (car il s'agit aussi d'une sorte de comédie musicale...) Ah!, Dirck Bogard, assoiffé perdu et éperdu dans le désert, réclamant évanescent, de son parfait accent d' Oxford, une coupe de "Tchampaigne !" ...

Pour vous convaincre : la bande annonce de l'époque
http://www.youtube.com/watch?v=VhVYH2CJnNM
et un extrait :
http://www.youtube.com/watch?v=X1aoYi4mY7A
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10 mars, 2008

A voté !

N'étant pas "élu" je ne suis que vice-président de bureau de vote. Mais comme dirait Philippe Katerine : "J'adooooore !" Oh ! pas pour une vaine impression de pouvoir ou d'honneur (il n'y en a aucune de l'un ou de l'autre), mais tout simplement pour le sentiment d'être momentanément l'un des petits mais indispensables rouages de la démocratie... Contrairement à ce que d'aucuns voudraient faire croire, j'aime bien les gens, et les jours de scrutins sont ceux qui me permettent, en deux fois quatre heures, de rencontrer un nombre important de mes concitoyens (hier 250 environ ...) en restant assis tel un républicain bouddha sur une chaise, posée sur une estrade derrière une urne transparente qui trône sur une table, à droite, posé, livre sacré, le code électoral... Depuis le temps, je commence à les connaître, voir grandir les enfants (ils peuvent entrer dans l'isoloir s'ils sont moins hauts que la tablette...), voir aussi ne plus venir voter ceux qui ne peuvent plus... On découvre des noms, des prénoms extraordinaires...et puis la date de naissance et l'état physique par rapport à l'âge ! Hier, j'ai du dire deux cents fois, le très maïeutique " poussez ! " (le président n'a pas le droit de toucher le bulletin) à des votants de tous les sexes qui n'arrivaient pas à introduire dans l'urne un bulletin particulièrement épais. J'aime l'ambiance du dépouillement avec ses décharges d'adrénaline visibles sur les visages des scrutateurs des candidats... Les procédures de scrutin sont tellement rigoureuses et obsessionnelles que je défie quiconque d'affirmer preuve à l'appui que les élections en France aujourd'hui sont "trucables".
"Elections piège à cons ?" Oui et non, c'est plus compliqué que ça... La question du suffrage n'est pas à remettre en doute... Seule la parole de l'élu l'est... Il s'agit donc d'une question de temps puisque qu'il ne sera sanctionné en fonction de la réalisation de ses engagements que lors du scrutin suivant... Question de confiance donc... Voter c'est croire, c'est dire ok ! Voter blanc ou nul (c'est hélas encore pareil) c'est ne pas avoir confiance, c'est un peu dire merde ! Ne pas voter, c'est seulement un peu con... c'est de surcroît se priver d'un petit plaisir dominical visiblement jubilatoire, ( j'ai rarement vu d'électeurs faisant la gueule) et qui plus est gratuit...
Bon, on remet ça dimanche prochain...
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Affligeant...

Ça matin, lendemain d'élection, il y a sur Europe un débat avec des représentant de la nouvelle génération de jeunes politiciens, la relève en quelque sorte. Vingt-cinq ans d'âge, à peine plus, mais déjà de vrais pros... Langue de carton en attendant la langue de bois... On croirait, leur jeune timbre de voix excepté, entendre leurs glorieux aînés... Ça fait peur... Sûr, s'ils ne sont pas du même bord, ils sont déjà du même monde...
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06 mars, 2008

Le prépuce et la calotte

L'homme en position orthostatique est une figuration phallique (le Christ en Majesté dans sa romane mandorle l'est aussi et de toute évidence). Pourquoi donc les religions dites du livre obligent-elles leurs adeptes ou leurs officiants à se couvrir ou non avec autant d'autorité le chef d'une manière ou d'une autre. Pour les juifs, c'est tout simple, c'est la kippa pour tous. Pour les musulmans c'est tout comme, la calotte au crochet pour tout un chacun... Pour les chrétiens qui abhorrent la circoncision, c'est loin d'être simple si ce n'est pour les protestants qui, membres du clergé ou adeptes, évitent de se coiffer. Pour les catholiques, c'est un vrai bonheur pour les chapeliers... Le catholicisme étant une structure pyramidale (de la représentation de laquelle le simple pratiquant est exclus), il faut donc le manifester d'une manière ou d'une autre. Commençons par en haut. Le pape jusqu' à un passé récent porte une tiare, sorte de bigouden surdimensionnée et phallique en diable. Les évêques portent une mitre, calisson géant du plus bel effet, certes, mais symboliquement plutôt indéfinissable. Puis, force est de constater qu'on rejoint vers la base les autres religions par la simple calotte, petit prépuce rouge ou noir en fonction du titre honorifique qui vous donne droit de le porter (du très simple chanoine à l' envié cardinal). Il s' agit, convenons-en, d'une manière ou d'une autre d'une histoire de bite... quoiqu'on fasse... Pour ce qui est de la symbolique féminine... Va falloir chercher... Au boulot, les filles, car l'apparition des attributs d'un clergé féminin sont encore à venir, vous antiques bigotes qui avez jeté vos mantilles aux orties... Dans la tradition, Bon Dieu mais c'est bien sûr l'équivalent du Christ en Majesté c'est la mandorle qui l'entoure et oui... et si la mandorle était la représentation médiévale, masquée bien qu' évidente et subversive du sexe féminin ?
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Et Dieu dans tout ça ? ou Jacques Sternberg, génial et oublié....

Je ne sais pas pourquoi, mais ce soir, je pense à Jacques Sternberg, et en particulier à ce roman, cette nouvelle de lui dont j'ai perdu, oublié le titre et dans laquelle il émet l'hypothèse plus qu' intéressante qu'il ne faut pas à tout prix chercher Dieu dans l' infiniment grand mais peut-être au contraire du coté de l' infiniment petit, au plus près du virus... Ah ! Sternberg, désormais disparu vous avez, comme Topor, Arrabal, Jodorowsky et quelques autres, nourri mon âme adolescente...
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Missionnaire à Marne La Vallée

Il est 23h30, j'attends dans une gare sinistre du RER en banlieue un train qui a du retard. Le préposé derrière son guichet m'informe : "incident voyageur" à Chatelet, c'est à dire en clair : quelqu'un s'est jeté sous le métro. Le prochain train est annoncé dans un délai de vingt minutes. Une fois que j'ai regardé un moment le ballet fascinant de quatre black-taille-basketteurs qui par allers-retours successifs enjambent les tourniquets comme on saute d'un trottoir, pour finir par utiliser leur "modulo", je sors faire un tour sur le parvis de la gare. Ça a beau être bien éclairé, c'est glauque et en plus on se les pèle. Dans un recoin, deux hommes discutent. Dealers, voyous ? Vous n'y êtes pas. Je m'approche un peu, je tends l'oreille. Sur les minuit, dans une ruelle sinistre d'une ville nouvelle, deux hommes parlent de Dieu dans l'ombre ! La quarantaine, un petit barbu tout sec en djellaba recouverte d'une doudoune de skieur, calotte au crochet sur le crane, apporte la bonne parole à un homme de son âge, attentif et respectueux. Pendant ce temps là, le pasteur s'occupe de sa marmaille et le curé repu termine son dîner et choisit quelque alcool chez de bons paroissiens... (le rabbin, lui, s'en fout, il n'est pas recruteur...) Pour ce qui est des deux premiers, faudra pas qu'ils se plaignent... Allez, fainéants ! Faites comme ce brave hadj, allez prêcher les soirs d'hiver dans les sordides et glaciales venelles des villes nouvelles... Les âmes, vous le savez et ce à tout moment, se cueillent une à une ! Sinon cette culture chrétienne qu'honore régulièrement en s'en recommandant notre bon président risque à court ou moyen terme de tourner en eau de boudin ou, comme dit l'expression poitevine qui me revient en mémoire, en "beurrouet" d'andouille...
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03 mars, 2008

Cecilia ? Bartoli, bien sûr !

On m’a présenté hier soir l’Hommage à Maria Malibran de Cecilia Bartoli. C’est en fin de soirée, je suis un peu fatigué, j’ai de la route à faire, on ne va pas tout écouter. On dit que Curnonsky, le fameux gastronome, lorsqu’il débarquait dans un restaurant qu’il ne connaissait pas commandait tout de suite et quelque fut l’endroit un “oeuf au plat”. Alors, mon oeuf au plat musical, ce soir, au "quatre étoiles Bartoli", c’est Casta Diva. Tout le monde le chante...
Je surgis de ma torpeur post-prandiale et bondis en moi-même ! Mais, qu’est-ce qu’elle nous fait là, Cecilia ? Il paraît que le chef-d’oeuvre est inépuisable... C’est vrai mais encore faut-il savoir y puiser et Bartoli, de toute évidence, sait. La voix, est d’une sensualité tellurique qui comme un parfum d'humus se développe, s'exhale peu à peu par flux et vous cerne, vous entoure, vous envahit, puis vous prend, capiteuse comme l’ambre, l’encens, Shalimar ! De la phrase bellinienne qu' "absolue" elle maîtrise, telle un fau, une liane, elle vous enrobe, sinueuse, vous caresse d’une douceur un peu vénéneuse et tout autant frémissante, naïve et fraîche, où chaque note, chaque mot est ici développé, sans artifice, comme un beau produit de la terre qui nourrirait d'un coup et l' amour et l'angoisse... C’est plutôt lent, et l’on sent le temps pesant qui passe et pourtant presse et pousse vers l'instant décisif où le drame se noue-se joue, le temps, ce dramatique ami qui comme un chat persan vous fascine et vous guette... Il est tard, il faut rentrer. Dans la rue, au dessus du moderne parking, la lune est là... Norma ! Bartoli... depuis Callas... bref ! Je vais aller acheter ce disque qui est aussi un livre, pour écouter le reste au plus vite. D’urgence !
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01 mars, 2008

Daniel Rondeau sur Europe 1 ou la sincérité

Ah, enfin quelqu'un qui ne renie pas mai 1968 ! J'entends ce matin Daniel Rondeau parler sur Europe de "son mai 68". C'est clair, c'est précis, c'est aussi, comment dirais-je, touchant, (normal, c'est un écrivain et aussi, c'est certain, un diseur qui sait parler de sa vie, donc de "la" vie en général et, vous vous en doutez, de la mienne et si vous l'avez écouté, probablement de la votre...) car ça montre deux aspects à quarante années de distance de la pensée d'un même homme, celui du moment très efficacement évoqué et celui d'aujourd'hui qui malgré le temps n'est pas si éloigné du premier... A une époque où il est de bon ton de renier, de cracher dans le cocktail molotov, Rondeau "étonnant voyageur" tient la barre du navire de la sincérité et de la loyauté. Et puis, honnêtement, un amateur des Rolling Stones ne peut pas être un mauvais homme, même s'il aime aussi Johnny ! (Allez ! nobody's perfect, tous les goûts sont dans la nature et surtout, surtout, l' amitié ça ne se négocie pas ! )
Cette clairvoyance me laisse penser que si Rondeau s'attelait à la rédaction d'un roman sur cette période, on pourrait s'attendre à ce qu'il soit dans l'honnêteté de la pensée et dans l'élégance de la langue, l'équivalent de ce que "Les Dieux ont soif" est sur la période de la Terreur. Allez, au boulot !
Quoi qu'il en soit, en mon nom et aux noms de certains de vos contemporains qui ne m'ont rien demandé,(tant pis pour eux), Merci, Monsieur Rondeau, même si vous vous souciez de mon avis comme d'une guigne, pour ces quelques minutes de simple, donc remarquable, dignité intellectuelle.
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Pelléas et Mélisande,

J'avais, il y a quelques mois, fait une série de plaisanteries intitulées "Les rendez-vous manqués", in memoriam Georges Fourest.
En bon métromaniaque compulsif, j'ai refait la première, en vers cette fois.

Pelléas et Mélisande

Dans la forêt trop noire gît une jeune femme
Aux longs cheveux épars qu’éclaire un rai de lune.
L’homme ne la voit point, songeant à sa fortune,
Et poussant son cheval, évite tout un drame.

Golaud, car c’est bien lui, s’évanouit dans la lande.
C’est ainsi qu’il ignore la douce Mélisande.
Dès lors, point d’adultère, source de réprimande.
Et Pelléas épouse une brave flamande...
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