Lesafaker m'a offert hier un livre que j'ignorais alors que son sujet ne m'était pas inconnu, loin de là, en raison du succès d'un autre livre qui raconte exactement la même histoire vraie. C'est donc ainsi qu'il y a un an on fit un battage considérable et sans aucun doute mérité autour du livre de Jean Teulé "Mangez-le si vous voulez". Ce qu'on ne nous a pas dit en revanche, ou je ne l'ai pas entendu dire, c'est que le sujet avait dèjà et remarquablement été traité par Alain Corbin en...1995.
Je n' ai pas lu le livre de Jean Teulé pour la raison idiote qu'il en avait tellement parlé sur les ondes et avec la sympathique mais itérative faconde qui est la sienne que je ne voyais pas ce que sa lecture m'eût apporté de plus...
J'ai donc commencé dès notre retour dans le train à lire "Le village des cannibales" d'Alain Corbin. C'est très curieux, cette histoire de deux livres en miroir. Si Teulé est un écrivain qui s'est de toute évidence et par nécessité fait historien, il est encore plus évident et de fait remarquable que Corbin est un historien qui s'est fait écrivain. Je vous explique en bref ... Ce livre remarquablement construit réussit à créer, par la seule mention régulière, progressive, précise, froide, sans pathos, quasi statistique et historiquement référencée d'événements fussent-ils très localisés, une irrésistible tension dramatique... C'est contraire à toute logique qui se voudrait artistique et ça marche admirablement... Comment fait-il ? Je pense qu'il y a dans l'attrait que me procure ce livre certainement autre chose que je n'ai pas encore découvert. En attendant je le lis, c'est extraordinaire.
Lisez Corbin, c'est bien !
Pour ceux qui comme moi l'ignoraient encore il y a 24 heures, "Le Villages des Cannibales" est édité dans la collection poche " Champs" de Flammarion.
Je n' ai pas lu le livre de Jean Teulé pour la raison idiote qu'il en avait tellement parlé sur les ondes et avec la sympathique mais itérative faconde qui est la sienne que je ne voyais pas ce que sa lecture m'eût apporté de plus...
J'ai donc commencé dès notre retour dans le train à lire "Le village des cannibales" d'Alain Corbin. C'est très curieux, cette histoire de deux livres en miroir. Si Teulé est un écrivain qui s'est de toute évidence et par nécessité fait historien, il est encore plus évident et de fait remarquable que Corbin est un historien qui s'est fait écrivain. Je vous explique en bref ... Ce livre remarquablement construit réussit à créer, par la seule mention régulière, progressive, précise, froide, sans pathos, quasi statistique et historiquement référencée d'événements fussent-ils très localisés, une irrésistible tension dramatique... C'est contraire à toute logique qui se voudrait artistique et ça marche admirablement... Comment fait-il ? Je pense qu'il y a dans l'attrait que me procure ce livre certainement autre chose que je n'ai pas encore découvert. En attendant je le lis, c'est extraordinaire.
Lisez Corbin, c'est bien !
Pour ceux qui comme moi l'ignoraient encore il y a 24 heures, "Le Villages des Cannibales" est édité dans la collection poche " Champs" de Flammarion.
3 commentaires:
Cher pp,
Je suis enchantée que tu aies découvert ce livre qui est un de mes grands souvenirs de lecture de ces cinq dernieres années. C'est un livre inclassable et fascinant, admirablement composé, une oeuvre d'historien aussi forte qu'un roman. Corbin a écrit des tas de choses admirables.
Angevine
Cher pp,
Corbinophile de puis 25 ans, je reviens sur l'un de mes auteurs favoris (avec Fernand Braudel) Depuis Les filles de noces, au Désir de rivages en passant par le Miasme et la jonquille, chez Corbin, tout est bien. Mais le village des cannibales est à mons sens son meilleur ouvrage. C'est le plus court et pourtant celui que j'ai mis le plus de temps à lire, tellement il est dense. J'ai lu chaque chapitre comme on monte sur une marche pour aller plus loin. On n'en redescend pas intact.
Angevine
tra la lère reu . tra la lère reu .
tra la lère reu. lui ki li pas ; illalu
le village cannibale ; à lire comme un polar
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