24 mars, 2007

Résistance, disait-elle

Tiens, à peine incinérée, elle doit déjà faire des bonds dans son urne, Lucie Aubrac.
Pendant que le gouvernement lui rendait hommage aux Invalides, elle qui se souvenait tant de Vichy, des rafles et du reste... et bien la police de ce gouvernement s'occupait à coffrer de dangereux malfaiteurs du type grand-père chinois ou mère africaine en situation irrégulière, devant des gosses terrorisés à la sortie de leur école... Mais cette fois ci, elle ne peut pas, la police, dire qu'elle est forcée par l'occupant... Vous allez me dire, "M'enfin on ne les envoie pas à la mort, dans des camps..." Je vous répondrai, "peut-être... pas tous, mais certains, oui, on les envoie à la mort..." Et puis même... vous ne trouvez pas que le rapport de force - un vieillard / une brigade - est un peu inégal ?

Quand on demandait à Lucie Aubrac si l'idée de "Résistance" était disparue à la libération, elle affirmait qu'au contraire elle était toujours d'actualité.

"Dans les combats d'aujourd'hui et de demain, nous serons ensemble pour défendre les plus démunis et les plus opprimés, pour défendre les valeurs de notre République contre les injustices." a dit son petit fils devant son cercueil dans la cour des Invalides...

En avril 2006, lors de la crise du CPE, Lucie Aubrac signa l' "Appel des résistants" incitant les Français à stopper la "casse sociale du pouvoir actuel" et ce, pendant que Simone Veil préparait en douce son ralliement à Sarkozy...

C'est ce pouvoir actuel qui a fait libérer Papon et garde en prison Ménigon dont Lucie Aubrac réclamait encore il y a peu la libération, qui la salue aujourd'hui comme il a salué l'Abbé Pierre il y a quelques semaines...

Quelle horreur ! Vous rendez-vous compte ? Il s'en est fallu de peu que Papon soit invité aux Invalides à rendre les honneurs à Lucie Aubrac....

Nicolas
Sarkozy était présent à cet hommage tandis que sa police traquait les sans-papiers devant les maternelles...

Et vous iriez voter pour ça ? Avez-vous deux sous de conscience, je sais pas moi, républicaine, chrétienne... Refléchissez... Êtes-vous prêts à mettre dans l'urne un bulletin filigrané de haine ?

Comme disait ma mère quand quelque chose ou quelqu'un la dégoûtait : "faut avoir le coeur bien accroché..."

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