02 décembre, 2005

L'A.N.P.E peut peu mais coûte...

L'A.N.P.E de la petite ville où j'habite se trouvait à l'étroit dans ses murs, un local tout à fait suffisant pour ce qu'on y fait et surtout très bien situé pour ces putains de chômeurs qui n'en foutent pas la rame. Ils pouvaient y venir facilement, trop facilement sans doute.

Comme l'ANPE est une entreprise florissante et en pleine expansion malgré les annonces réitérées de la baisse du chomage, elle a menacé de quitter la ville si on ne lui proposait pas des bureaux dignes de sa compétence et de son éfficacité. On lui en a trouvé dans une résidence privée et à vocation luxueuse ( la réalité du luxe prétendu est une autre histoire ) en périphérie. Loyer de la boutique : un peu moins de dix mille euros par mois... ( soixante mille francs pour les vieux qui ne savent pas compter ) soit cent- vingt- mille euros par an... Comme je ne puis imaginer qu'on dépense cette somme annuelle pour ne loger que des smicards, j'espère que les salaires des gens qui y officient sont à la hauteur du loyer... Je pense qu'ils le sont, mais je vais enquêter...

Comment peut on continuer à financer ce repaire de bandits prétentieux, méprisants et inutiles et dont la principale occupation est de justifier (ne seraitce que par l'absurde) leur propre existence et d'assurer ainsi leur auto-subsistance. S'ils étaient depuis l'invention du bidule, utiles et efficaces, ils devraient, prouvant ainsi leur efficacité avoir disparu depuis longtemps. Plus urgent que celui des ZEP, il serait temps de " Déposer le bilan des ANPE".

Pour résumer : la preuve la plus évidente de l'inefficacité de l'ANPE est sa pérénité.

Je ne proposerai pas, comme je l'ai fait en rigolant, bien sûr, pour les ZEP de privatiser L'ANPE , c'est déjà fait en partie depuis quelques années... ce que peu de gens savent (des pans entiers du secteur 'formation" de L'ANPE ont été depuis longtemps cédés à des boites privées à condition qu'elles embauchent le personnel de l'agence qui était chargé en son sein de ce secteur. Elles en tirent de substantielles ressources).

Pour en revenir à l' ANPE de ma ville, elle est maintenant située dans une résidence en bordure d'un beau parc, arboré, comme disait la pub du promoteur qui l'a construite. Et une fois par jour au moins je suis amené à aider un ou plusieurs chômeurs-fainéants ( des deux sexes ) dans leur jeu-de-piste-aux-assediques- car, comme si c'était un lupanar, l'endroit n'est toujours pas flèché... L'ANPE c'est comme la Jérusalem Céleste, ça se mérite !

D'aucuns comprendront, je crois, pourquoi, encore, je m' énerve.

Je ne parle pas de cette histoire parce qu'elle est unique, mais au contraire, parce qu'elle ne l'est pas...

Je vous parlerai prochaînement, puisqu'on est dans le sujet, des activités immobilières de l'hopital local à vocation régionale.

A chaque jour suffit sa peine.

P.S.
Si vous aimez la chanson, faites l'impasse sur les Bogaerts, Delherme, M, et autres microcéphales de la chanson que vous pouvez comme moi conchier allégrement.( Ils s'en foutent , c'est vrai, mais quand même...)

Ecoutez plutôt Thomas Fersen et bien entendu Juliette...
Ca va de soi !

PS 2
En raison de mon incontrôlable eclectisme, ma lucarne, ce soir, continue de me proposer une rencontre avec Jesus, mais aussi des rencontres dont je ne puis, par pudeur et par respect de la religion, que cacher les buts inavouables.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je te trouve un peu excessif au sujet des salariés de l'ANPE, "bandits, inutiles, méprisants..." et puis quoi encore ? Mon cher PP nous ferait-il une crise d'anti-fonctionnarisme primaire ? Ce n'est pourtant pas son genre ! Tu sais, ces gens que tu maltraites font, dans la plupart des cas, ce qu'il peuvent avec les moyens qu'on leur donne, c'est à dire pas grand chose et ils sont fort peu payés pour répondre à ta question (1100 euros en début de carrière). Qu'ils travaillent et reçoivent les chômeurs dans des locaux plus agréables n'est pas en soi une source de scandale, il me semble qu'on peut trouver des exemples plus révoltants de dépenses publiques injustifiées (Gaymard & co).Quand à l'argument qui démontre l'inefficacité de l'ANPE par l'augmentation du nombre de chômeurs,je le trouve (excuse-moi PP chéri) limite spécieux. Reproche-t-on à Swchartzenberg, l'augmentation du nombre de cancers ? Tu sais bien, on en a souvent parlé, que le grand responsable du chômage c'est cette société liberalo-individualiste de merde affidée au grand capital (à prononcer avec l'accent de G. Marchais). Ce ne sont pas les employés de l'ANPE qui fabriquent les chômeurs, leur augmentation aurait même tendance à leur compliquer la tâche...J'ai vu récemment un reportage sur les job-centers anglais, on pourrait les qualifier d'"efficaces" mais je ne suis pas sûr qu'ils t'emballeraient davantage... A bientôt sur ce blog et ailleurs.

P. P. Lemoqeur a dit…

E-start dear,

J'ai du manquer de clarté.
D'abord je ne maltraîte personne!
Mais je maintiens, ce que je dis ; je ne me pose pas la question du statut des employés de l'ANPE, mais de leur utilité... donc il n'y a pas d'anti-fonctionnarisme primaire de ma part. Pour ce qui est de l'argument de Gaymard, la question a été vite réglée et de son coût et de sa compétence...

Mais j'en reviens à l'utilité du bidule puisque c'est cette remise en cause qui te chifonne, E-star de mon coeur. L'inefficacité patente de cette petite entreprise qui ne connait pas la crise n'est certes pas liée à l'augmentation du chomage et tu as raison de le préciser car si c'était le cas on pourrait momentanément et par défaut reconnaitre son efficacité d'avant l'augmentation du dit chomage, si tu me suis , ce dont je ne doute pas. Mais ce n'est pas le cas. Le fait que je n'ai pas parlé de la société libérale qui est l'origine du chomage n'est pas un oubli de ma part mais tout simplemnt parce que c'est un truisme et que ce n'était pas le sujet du jour. Je n'ai jamais dit que c'était l'ANPE qui
fabriquait les chômeurs et justement j'allais l'accuser non seulement de ne rien faire pour eux mais en plus (et de plus en plus !) de participer à leur radiation de la boutique... pour gonfler les sats optimistes de notre ami Galopin de Villesot...

1100 Euro en début de carrière, dis- tu ? c'est vrai , c'est pas le Pérou, mais l'idée de faire, comme tu dis, carrière dans ce boxon, me laisse à penser encore que c'est un fond de commerce destiné à éviter le chomage à ceux qui y travaillent..

Pour ce qui est du modèle anglais, je m'en tape en tout....

Quant à la courtoisie qui consiste à recevoir les chômeurs dans des lieux agréables, alors, là excuse- moi, e-start my beloved, mais coté argument spécieux, tu n'as roen à envier à personne.

Voilà donc, je trouve que j'étais plutôt soft

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