04 juillet, 2012

Et si on en parlait ?

Ce matin, sur France Inter et comme le rappelle  Potomac sur son blog ami, on parle des "Règles". Ok ! C'est une chose importante dont la découverte, et les noms qu'on lui donne sont indissociables de la condition féminine. Frédérique Al Amrani-Boisseau dans son remarquable ouvrage " Filles de la Terre" en parle dans le cadre précis d'une étude anthropologique en milieu rural dans l'Anjou de la première moitié du XX° siècle. Ce qui est vrai pour un microcosme tend irrémédiablement vers l'universel.   

Le règles sont de toute évidence un événement fondateur dans la vie d'une femme. La manière dont on en parla et dont on en parle aujourd'hui reste un  sujet grave.

Maintenant je vais vous dire un truc... Vous êtes sympas, les filles avec vos premières règles, que vous ayez été (selon les générations), prévenues et informées  ou tenues dans le mystère, un garçon connaît les mêmes angoisses et se pose les mêmes  questions le jour où s'étant masturbé selon son habitude, il éjacule pour la première fois sans avoir été prévenu... (les pollutions nocturnes sont une vue de l'esprit, un concept moral puis littéraire, car elle ne sont que la trace d'une masturbation  mal assumée par le masturbateur et par son entourage ...)   Ok, la fille, c'est structurel et le garçon conjoncturel, et que s'il veut être tranquille, il n'a qu'a pas se branler.... Sauf que, en dehors du fait que les filles se masturbent aussi, ces deux moments de découverte d'un corps qui "rejette, éjecte", eh bien, c'est la même histoire, la même découverte, le même traumatisme possible,  celui d'une réalité, la déroutante puberté. Seulement, pour les garçons,  on en cause pas, double peine, physiologique et morale...

Alors les filles, faites  pas chier avec la découverte traumatisante ou non de vos règles, nous aussi, les garçons vers 11 ans,  on a nos problèmes aussi graves que les vôtres, n'était une gestion plus compliquée pour vous de l'épanchement des flux....et a contrario une fois passé la surprise une idée de plaisir  et j'aimerai être certains que les garçons d'aujourd'hui soient aussi informés que leurs sœurs ou amies et de quelle manière....            

3 commentaires:

Calyste a dit…

Ben oui, je pensais justement à ça en écrivant mon billet.

paki a dit…

ça alors ! je l'ignorais totalement, que les garçons pouvaient avoir été surpris (au mieux) ou traumatisés (au pire) par leur première éjaculation. Pour mon fils c'est trop tard il a 19 ans, mais je vais en parler au adultes de mon entourage qui ont des fils afin qu'ils leur en parlent.
Vous avez bien fait d'aborder le sujet, nous vivons beaucoup trop dans l'ignorance.

P. P. Lemoqeur a dit…

Je crains hélas, que les petits branleurs d'aujourd'hui, ayant très tôt vu des films pornos ne soient dans l'attente de ce moment qui leur permettra d'ici peu de réaliser eux mêmes ces grands moments que sont les "facial" et autres pratiques inhérentes au genre et à la vie et tellement valorisantes...
Faut pas oublier non plus de leur dire de leur dire que depuis l'arrivée du SIDA, il faut se protéger et protéger les autres. Le sperme, contrairement au sang menstruel occulté, est une fois admis un signe de puissance, vecteur possible de bien des désagréments, "In cauda venenum"...

N'empêche que la première fois...

Pour ce qui est des confidences de votre entourage, n'oubliez pas que les mecs, n'ont pas sur ce sujet, la parole facile...

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