25 juillet, 2012

Bernard Dufour ou " Ce n'était pas mieux avant, mais nous avons eu de la chance de connaître tout ça

lu à l'instant par hasard sur le site  http://spiritualite.forum2discussion.com/  ce texte du peintre et écrivain Bernard Dufour
Pas de regrets là-dedans, juste un constat et de bons souvenirs que nous avons la chance d'avoir et c'est pas si mal.. 

AiNÉS, AiNÉES, NÉS ET NÉES ENTRE LES ANNÉES 1930 et 1960 NOUS ÉTiONS PLUS FORTS

Premièrement, nous avons
 survécu à l'accouchement par des mères qui fumaient et, ou, buvaient pendant qu'elles étaient enceintes...
Elles prenaient des aspirines, mangeaient de la vinaigrette, des desserts et n'étaient pas testées pour le diabète ou le cholestérol.
Après ce traumatisme, on s'endormait n'importe où, où on nous couchait sur le ventre dans des lits à paillasse dans des chambres peintes au plomb, éclairées à la chandelle et chauffées au poêle à bois.
Nous n'avions pas de serrures aux portes.
Lorsque l'on faisait de la bicyclette, on avait des casquettes, mais pas de casques de protection.
Bébés et enfants, on nous emmenait dans de vieilles guimbardes sans chauffage, sans ceintures ni sièges pour bébés, ni airbag, ni GPS, ni gilets jaunes fluo de Playmobil...
Être dans la benne arrière d'une camionnette, accroché au garde-boue d'un tracteur ou perché sur une charrette de foin branlante par une belle journée ensoleillée était toujours quelque chose d'extraordinaire.
Nous buvions l'eau directement à la fontaine ou celle du puits.
 Nous mangions des gâteaux secs, du pain rassi, du vrai beurre, du saindoux, du lard... Nous buvions du vrai chocolat fondu dans du vrai lait frais entier avec du vrai sucre.
Et nous n'étions pas obèses...

POURQUOi ?

Parce que nous étions toujours en train de bouger, de jouer dehors... 
 Nous sortions de la maison le matin pour jouer toute la journée au grand air, à condition d'être revenus quand les lampadaires s'allumaient. 
 Nous prenions des heures à construire nos planches à roulettes avec lesquelles nous descendions les côtes, sans freins. Après avoir foncé dans les buissons une paire de fois, nous avions appris à gérer les problèmes.
Nous n'avions pas de Minitel, de Playstations, de Nintendos, de X-box, de iPod. Il n'y avait pas de jeux vidéos, pas 1000 canaux dans le câble fibroptique, pas de films vidéos ou dvds, pas de son stéréo ou de cds, pas de cellulaire, pas d'ordinateur et pas d'Internet...

NOUS AViONS DES AMiS

et nous sortions dehors pour les retrouver !
Nous tombions des arbres, en faisant le parachute, on se coupait, on se cassait des os, des dents et il n'y avait pas de poursuites judiciaires pour cela.
On nous offrait des fusils à plomb pour notre anniversaire, nous faisions des jeux avec des bâtons et des balles, des lance-pierres, des épées, des arcs et des flèches, des fléchettes, nous faisions et jouions avec des radeaux de fortune sur les rivières, nous faisions des pistes de glissades sur les inondations des prairies gelées en hiver, nous sautions et plongions des souches d'arbres des rivières non fréquentées, nous bricolions avec toutes sortes d'outils réputés dangereux empruntés dans les ateliers de nos parents, nous jouions avec des pétards à mèches, nous fumions des lianes et des P4 à l'unité, nous sucions toute la journée des boîtes de coco ou du réglisse en bâtonnet...
On trouvait des caramels géants à 5 centimes seulement !
Aux heures les plus chaudes les lessiveuses étaient nos plus belles piscines. Nous descendions à toutes allures les côtes en herbes des vergers sur des plaques de linoléum ou de balatum d'asphalte en guise de luge.
Les soirées exceptionnelles de grandes chutes de neige, nous avions la permission de jouer à la lueur des réverbères dans les rues enneigées, glissades et traîneaux en bois fabriqués le jour même avec de vieilles planchettes et des cerclages métalliques d'emballages sous les patins occupaient notre temps et gelaient nos mains violettes sans gants et même si on nous disait que tout pouvait arriver, nous sommes pour la plus part encore là.
Nous roulions sur nos vélos sans frein et sans éclairage ou marchions jusqu'à la maison d'un copain de classe ou de quartier et frappions à sa porte, nous entrions simplement, nous étions très bien accueillis.
L'idée que nos parents auraient un jour à nous faire sortir de prison était tout juste impensable, ils étaient AVEC la loi.
L'idée que nos parents puissent être contre l'avis de l'instituteur, du professeur, du policier, du gendarme, du maire, du curé...
Qu'ils puissent en venir aux mains ou aux insultes étaient simplement inimaginable.
Nous pouvions prendre le train, le métro et nous balader en ville sans risque de se faire agresser, violer ou lyncher...
A 16 ans nous pouvions piloter n'importe quelle moto à vitesse " no limit "...
A 20 ans nous allions au Service militaire, un service rendu à la Nation pour assurer la défense de la Liberté dûrement conquise par nos ancêtres dont des millions ont donné leur vie pour cela...
Ces générations ont produit quelques-uns des meilleurs preneurs de risques, têtes pensantes et inventeurs de tous les temps, des chefs d'entreprises, souvent autodidactes au bon sens débordant.
Ces décennies ont été une
 explosion d'innovations et de nouvelles idées. 
 Nous avions la liberté et la peur de l'échec, le succès et les responsabilités qui vont avec, mais nous avons appris comment gérer tout cela.
Si vous êtes un de ceux-là, si vous vous reconnaissez...

FÉLiCiTATiONS !

Peut-être que vous voulez partager ceci avec d'autres qui ont eu la chance de grandir, avant que les avocats ne viennent tout réglementer, avant que les " médias " ne prennent tant de plaisir à faire trembler les chaumières de leurs pseudo scoops dramatiques, sans certitude... Juste pour le fun et le fric.
Avant que les gendarmes - dont la mission était la Défense opérationnelle du territoire - ne deviennent des percepteurs...
Et que les policiers n'aient de cesse de vous retirer votre permis de conduire... accompagné de centaines d'euros...
Comme la vie était belle, limpide, parfois rude mais combien nous étions heureux !
Vous pouvez envoyer ce message à vos enfants, ils pourront réaliser la bravoure et la chance de leurs grands-parents et de leurs parents...
Dans la belle France Libre d'avant...
D'avant quoi déjà ?...

Et on baisait même sans capotes ... juste le temps qu'il fallut avant... ( ajout de PPlemoqueur )

Il est très impolitiquement correct d'évoquer ce changement...

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