Les gens qui les fréquentent savent que les japonais ne disent jamais non. Ce qui bien entendu ne veut pas dire qu'ils disent oui pour autant. Pendant des millénaires, ils ne dirent pas merci non plus. Il n'y avait même pas de mot pour le dire...
Mais heureusement Dieu dans sa grande sagesse et ses jésuites par leur goût du risque changèrent cette triste habitude, ce détestable manquement à la politesse. En effet, vers 1550, (Saint) François Xavier, né espagnol et un peu basque, mais portugais d'adoption, envoya une mission au japon. Elle était semble-t-il puisque commanditée par le roi du Portugal surtout composée de prêtres portugais, à moins que des marchands portugais commandités par le même ne les suivissent dans leur aventure comme souvent dans les tentatives réussies ou avortées de colonisation. Ils firent leur petit boulot, convertirent à tour de bras pour les uns, firent du biznès pour les autres, jusqu'à ce que le Shogun du moment en prit un peu ombrage et mit un terme rapide à ce qu'il considérait comme un entrisme insupportable. Il transforma les convertis, les missionnaires et les marchands en sushis ou en tenpura et ferma le Japon à toute intrusion. Cela dura jusqu'au milieu du XIX ° siècle.
Mais les missionnaires avaient réussi un coup extraordinaire. Faire dire merci au japonais en leur apprenant le mot portugais "obrigado", qu'ils transformèrent en l'étonnant aligato dont ils usent sans problème et encore pour certains, ceux de la vieille école, avec une petite courbette...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire