13 juin, 2008

Irland : fifty-four points !

54/46... Les irlandais ont choisi.
NON ! qu'ils ont dit ! Parce que eux, ils ont bénéficié du droit à la démocratie dans son expression la plus simple, binaire, oui ou non : le ré-fé-ren-dum... Et oui ! Nous autres français, comme on en avait fait la dernière fois et comme eux aujourd'hui un fort mauvais usage, on nous en a privé, du référendum...
Car, sachez-le, le référendum selon nos amis politiciens de tous poils, c'est destiné et ce, depuis de Gaulle, à recueillir des OUI, uniquement, exclusivement des OUI... Sauf que de Gaulle l'assimilant volontairement à un plébiscite en tira la morale et s'en fut ; ce n'est plus le cas de nos dirigeants actuels, quel que soit le résultat, ils restent... Le NON pour eux est désormais incongru, pour ainsi dire obscène. Mais dans ce cas-là, faut avoir le courage, on gouverne comme le faisaient nos rois par décret, point final, et comme ça on fait l'économie de scrutins incertains et d'illusions perdantes... Comme celle du sport, La Glorieuse Incertitude du Référendum ! D'ailleurs je propose désormais que dans tout référendum le bulletin NON soit d'un format tel qu'il n'entre pas dans l'urne ou de ne plus en organiser.

- Alors ? Qu'est-ce que c'est que ces manières ? qu'ils leurs disent aux irlandais ! Ingrats ! Comment ? après tout ce qu'on a fait pour vous, ces subventions, ces aides, cette manne qu'on a déversée d'une manière totalement désintéressée et loin des appétits des multinationales, dans vos champs de tourbe, comment osez-vous dire NON à l'Europe qu'on vous concocte pour votre bien ! Pochetrons en kilt, sacs à Guiness, goinfres à subsides, bag-pipers de mes...
- Ben, parce que tous comptes faits, elle ne nous plaît pas vraiment l’Europe que vous nous offrez... disent-ils et sans vergogne !
- Mais qu'est ce que vous en savez de l'Europe qu'on vous propose ?
- On a lu les textes !
- Impossible ! on a fait en sorte que ce soit illisible !
- Et oui, justement, Ducon de Bruxelles de Strasbourg-Luxembourg et d'Ailleurs, c'est pour ça et oui, qu'on vote NON !
- Oui mais, quand même, comme disait ce matin en substance Pelloux, l'anesthésié du cerveau, l'urgentiste du OUI, après tout le fric qu'on vous a donné ! ( et oui, heureusement qu'il est de gôche, avec un tel argument !)
- Et oui, on en a eu du la thune ! mais, voyez-vous, c'est pas une raison ! Parce que la thune en question, tout simplement, elle a pas forcément profité à tout le monde... Et c'est pas parce qu'on nous a achetés qu'on est des vendus...
Cette histoire, c'est un peu le mythe du pacte passé avec le Diable. Lorsque celui-ci vient présenter à son contractant la facture, il se fait, comme dans Faust et autres Peter Schlemihl, rouler dans la farine...

Souhaitons maintenant qu'on ne va pas leur faire le coup qu’on nous a fait en repassant sournoisement par la voie législative. Parce que, dites-le vous bien, si l’on avait voté une seconde fois par voie référendaire, ç'aurait encore été NON ! et le petit traité de Lisbonne et son petit auteur... ils seraient encore passés à la trappe.
Tiens, ce soir, je suis fier d’être irlandais !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

...cela dit, j'ai entendu ce matin à la radio qu'"en cas de non, des arrangements parlementaires seraient peut-être possibles" ...
Comme chez nous...
Lets's wait and see.
with a guiness.

Anonyme a dit…

Mais sur quelle radio M. Peloux a-t-il un abonnement d'interviews? Moi aussi, je veux rigoler le matin !

P. P. Lemoqeur a dit…

Cher Pilier,

C'est sur Europe vers les treize heures quinze, après l'excellent Frédéric Bonnaud, et ce, au moins une fois par semaine. Au début, je me suis laissé tromper, il parlait ""urgences", boulot, ça allait, jusqu'à ce que je m'aperçoive quand même assez vite, dès qu'il s'est mis à causer d'autres choses, qu'il est radicalement con, ce con.

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