27 décembre, 2007

Benazir Bhutto et la mort

Le con qui a tué Benazir Bhutto aurait pu puisqu'il s'est fait sauter en même temps qu'une trentaine de personnes, considérer qu'il allait avoir rempli sa mission. Non, avant de déclencher l'explosion qui de toute façon aurait tué Bhutto, il l'a flinguée, pour être certain de son coup... Le coup de grâce avant l'exécution, en quelque sorte... La crainte de l'échec...
Cette histoire me laisse complètement "rêveur" comme me laissent rêveurs ces destins divers plus ou moins heureux de femmes de pouvoir, orientales pour la plus part, Indira Gandhi, Bandanaraike, Zia et Bhutto... Qui finissent pour la plupart assassinées. En effet, il était clair dès son retour, que Bhutto allait être assassinée. Et je n'arrive pas à comprendre un projet qui relève de l' aporie absolue. Bhutto revient en son pays pour prendre le pouvoir, elle sait qu'en revenant elle va se faire descendre, elle ne peut pas l'ignorer. Et pourtant elle y va et tout ce qu'elle fait sur ce chemin de la reconquête l'en éloigne à chaque pas... Elle est coincée entre rester chez elle et ne pas savoir si elle gagnerait et partir en campagne en sachant pertinemment qu'elle en mourra... Benazir Bhutto participe par son martyre à sa propre mythification. A qui profitera-t-elle ? Quelle drôle d'histoire... d'histoire de femme et de pouvoir. Ah ! Ségolène ! où est ta victoire ?
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