15 mai, 2007

La fin d'un nul

Bon, ça y est, il s'en va. Il a fait ses adieux. Un discours bizarre, où se mêlent dans une dialectique indéfinissable passé, présent, futur et d'où il ressort qu'il n'est pas mécontent de lui-même. Et pourtant, à part la conquête du pouvoir, il n'aura rien compris à rien... Quarante ans de vie politique, une grande réussite personnelle et un fiasco total de son exercice du pouvoir. Une sorte de vie impotente comme celle d’un d'étalon stérile. Le zéro absolu de l’efficacité... la congélation de la pensée politique. Des avortons de réformes scélérates, des fœtus non viables d’actions foireuses entreprises heureusement en pure perte et le ratage total de celles qui comme la dissolution de 1997 aboutirent...
Bref, Chirac c'est "Beaucoup de bruit pour rien"...

Le bonhomme était sympathique ? Oui, Bourvil et de Funès aussi...

Il veut se reconvertir dans l'écologie... A croire que c'est le mot "durable" qui le fait (encore) rêver...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Le zéro absolu ? C'est dur ! Le refus de la guerre en Irak est-ce si nul ? La lutte contre le cancer est-ce secondaire ? Des milliers de vies sauvées sur la route est-ce si peu ?...

Anonyme a dit…

Le refus de la guerre en Irak n'a au fond jamais été une grande invention de Jacques Chirac.
Une armée à la rue côté équipement (on se demande pourquoi ils ont un tel budget, à ce propos) et un vieux reste de gaullisme et voilà Jacquot comme grand inventeur de la résistance anti-Bush…
Vaste blague de l'histoire…
:-)

P. P. Lemoqeur a dit…

Cher Barde,
Vous confondez politique et intendance, ménage et gouvernance, constat et vision...

Le refus de la guerre en Irak (il eut entièrement raison) est marqué au coin du bon sens. Mais cela reste un non-acte et partant, si l'on devait porter à son crédit toutes les conneries qu'il n'a pas faites... le palmarès serait (comme pour tous les hommes politiques, d'ailleurs ) fort éloquent...

Les rois eux mêmes ne guérissaient que les écrouelles, alors,pour ce qui est de la lutte contre le cancer, c'est plutôt les chercheurs qui s'y collent, pas un simple président, non ?

Je vous laisse le succès (fluctuant et hélas jamais gagné d'avance) de la luttre contre la délinquance routière.

Mais avouez qu'on entre dans l'Histoire avec ce qu'on peut (O tempora O mores !)... De Gaulle par la lutte contre les nazis, Chirac contre les chauffards (ok, mieux vaut ne pas avoir à affronter une guerre pour entrer dans l'Histoire...)

Tout de même ! vous manquez, Cher Barde, singulièrement d'exigence...
Mais sans doute avez-vous raison, le renoncement, c'est le début de la sagesse...

Anonyme a dit…

Cher PP,
Vous ne pouvez pas dire tout et son contraire en 2 lignes quand même. Vous dites qu'il a eu raison de ne pas y aller mais que cela reste un non-acte. Il a résisté aux pressions européennes, il s'est opposé ouvertement à Bush. SI pour vous "résisté", "s'opposé "sont des "non-acte" ! Cela doit faire frémir pas mal de monde. A commencer par vous car je crois avoir lu dans votre blog que vous appeliez à résister et à s'opposer à Sarkozy à longueur de journées.

Manier l'ironie face au cancer est votre choix. Sachez que malheureusement sans crédit, sans moyen les chercheurs avancent moins vite. C'est peut-être regrettable, mais c'est un fait.

Pour terminer, je n'ai pas crier au génie sur les 12 ans de chirac. J'ai juste dit que le zéro absolu est dur. Et si il est exact qu'on n'entre pas dans l'histoire pour avoir sauver quelques milliers de personnes sur la route, en est-ce pour autant moins méritant ? Je préfère et de loin l'anonymat historique de Chirac à la célébrité d'Hitler...

P. P. Lemoqeur a dit…

"Je préfère et de loin l'anonymat historique de Chirac à la célébrité d'Hitler..." dites-vous

Et ben on est d'accord ! et c'est vous qui le suggerez : l' anonymat pour Chirac...le degré zéro... Vous voyez bien qu'on est d'accord...

Pour ce qui est de l'Irak, je maintiens que ne pas y être allé est un non-acte, fut -il salutaire... ça c'est évident...

Pour le cancer, la question du budget est évidente... Cela relève du bon sens...

Ce que je voulais dire, c'est qu'un homme politique digne de ce nom est celui qui laisse des traces, qui est un visionnaire... Mais je crains et vous serez d'accord avec moi, que pour que ces hommes apparaissent, il faut des situations limites... Pas de héros sans drame... Le saint, à la limite, se nourrit de l'ordinaire...

Voila...

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