Bon, c'est vrai, c'est tragique, cette pauvre et jeune femme transformée, dans un bus marseillais sous les yeux de son gamin, en bonze par des petits cons qui sont devenus, d'un seul coup de vrais, d'authentiques criminels.
Comment devient-on un sale con, si vite et en étant à peine pubère.
Inconscients les agresseurs ? C'est possible, c'est pas certain. De toute façon on le saura jamais. Ils vont se faire gauler, et tant mieux, et ils vont payer, non seulement pour ce qu'ils ont fait, ce qui est déjà suffisant, mais aussi pour tout le reste. Pour être devenus paradigmatiques de ce cette vie qui fait qu'ils ont fait ce qu'ils ont fait mais et aussi de ce qui les a amenés à le faire. Criminels imbéciles et victimes eux aussi du crime qu'ils ont commis, mal barrés les chiards...
Moi, je veux bien, qu'on jette Rousseau aux déchets sélectifs, mais tout de même, la société... enfin bref...
Comment devient-on un sale con, si vite et en étant à peine pubère.
Inconscients les agresseurs ? C'est possible, c'est pas certain. De toute façon on le saura jamais. Ils vont se faire gauler, et tant mieux, et ils vont payer, non seulement pour ce qu'ils ont fait, ce qui est déjà suffisant, mais aussi pour tout le reste. Pour être devenus paradigmatiques de ce cette vie qui fait qu'ils ont fait ce qu'ils ont fait mais et aussi de ce qui les a amenés à le faire. Criminels imbéciles et victimes eux aussi du crime qu'ils ont commis, mal barrés les chiards...
Moi, je veux bien, qu'on jette Rousseau aux déchets sélectifs, mais tout de même, la société... enfin bref...
Marie Rennard m'écrit :
Bonjour, et, avec tout le respect que je vous dois, vous m'agacez.
J'ai lu, plusieurs fois, vos commentaires sur Brassens, notamment chez De Rudder.
Homophobe ? j'en sais rien, je m'en fous. Pas poète ? faut peut-être pas pousser non plus !
Lui dénierez vous aussi l'humour, et l'humilité ?
certains le canonisent, vous lui jetez des pierres... Boh, c'est comme vous voulez, mais je persiste à penser qu'il n'a pas fait partie des gens capables de nuire par intention. Ses amis racontaient qu'il adorait semer la merde entre eux... ça aurait tendance à me le rendre encore plus sympathique que ses seuls textes ne le font. d'abord.
Cordialement,
Marie Rennard.
7:48 AM
_______________________________________________________________________________________Chère Marie,
Je vous agace, mais soyez rassurée, vous n'ètes pas la seule... "Penser mal" c'est souvent agacer...
Brassens, lui n'a jamais agacé personne si ce n'est quelques chaisières mal irriguées et autant de bourgeois d'après guerre. "Homophobe ? J'en sais rien, je m'en fous"...Dites-vous... Mais c'est justement là que ça coince... Car c'est à se demander si vous faites attention à ce qu'on vous balance dans les esgourdes... en un mot si vous prêtez une quelconque attention aux paroles...Et si vous aviez lu mes premiers messages à propos de Brassens, vous y auriez vu que, longtemps, je l'ai pris pour un autre...
Humour peut-être ( ça se mesure ), humilité , je n'y crois pas un instant et d'ailleurs, il fut le seul , c'est évident à pouvoir l'évaluer... et puis de toute façon, Chère Marie, l'humilité, c'est un truc de curé, pas de "poète"... Le poète n'a pas pour projet d'aller au paradis... Marie-Noël et Francis Jammes ( que Brassens mit en musique) y croyaient, on peut voir le résultat...
Je demande pas qu'on fasse un procès post mortem à Brassens pour faits d'homophobie galopante et prouvée, (un texte assez long en témoigne) , je ne demande pas qu'on le conchie pour sa posture anarchique de circonstance, ses faux semblants compassionnels. Je demande simplement qu'on puisse raison garder.
Brassens reste un habile versificateur, mais ça, versifier, c'est comme les mots croisés, c'est un jeu de l'esprit. Ca n'a rien à voir et vous le savez très bien avec la poésie.
Lui qui était si apte à appeler un chat "un chat" eût lui même appelé un poète "un poète" et Brassens "un faiseur"...
C'est, et je l'ai reconnu en tant que musicien, un habile voire inspiré mélodiste.
Mais comme je l'ai déjà dit, Brassens a tissé avec ses auditeurs, ( je peux en parler, j'en fus et ce dès mon plus jeune age ) des liens d'affect indéfectibles... Attaquer Brassens, c'est attaquer ceux qui l'aiment...
Vous êtes, Chère Marie, fidèle en amitié, façon "copains d'abord". Moi aussi, sauf que je m'apperçois que celui que je croyais mon ami, m'a "bourré le mou" pendant des années sans que je m'en apperçoive. C'est de ma faute aussi, j'aurais du le démasquer plus tôt.
OK, mais c'est pas une raison pour ne pas le faire maintenant...
Car enfin si Brassens est un poète, Serge Lama , Michel Sardou, Alain Souchon, Yves Dutheil et Vincent Delerm et Mathieu Bogaerts et Grand Corps Malade aussi...
Je ne cite pas Gainsbourg puisqu'il avait règlé de lui même la question...
Pour ce qui est de sa possible innocence, je n'y crois pas un seul instant. Y croire serait le classer parmi les cons, et là désolé, "vieux con" peut-être, "con" sûrement pas...
J'ai la faiblesse de croire qu'un poète est nécessairemnt subversif...
" Poète ! vos papiers!"... Les papiers de Brassens sont parfaitement en règle et en total accord avec la pensée qu'on appelle aujourd'hui unique... et à ce titre parfaitement contemporain....
Je sais, c'est dur à admettre, mais il faut en passer par là, ou bien rester en rade, calcifiée dans son admiration, notaire admirative de la "Non demande en mariage", cliente fidèlisée du "Marché de Brive la Gaillarde", auditrice éplorée sur la tombe sétoise et garante zélée du petit codicille... et continuer de chanter, sans comprendre ce qu'on dit, les " Trompettes de la renommée" ou comme le suggère Orlando, "Pauvre Martin," hymne sournois et crypto-catho à la soumission ...
Brassens, je peux en causer... je le connais par coeur...
Cordialement aussi et tout autant !